Pour aller dans le sens de Deep, on retrouve souvent dans le milieu hospitalier des réminiscences de l'"esprit carabin" des années étudiantes des médecins (soirées arrosées, chansons paillardes...). Certaines y verront sans doute une nouvelle preuve du patriarcat, personnellement je ne l'ai jamais vraiment ressenti comme tel, même si on n'est jamais à l'abri qu'un gars mal intentionné puisse profiter de ces situations.
@Nil, loin de moi l'idée de suggérer que la Suède a raison, mais à chaque fois que je vais sur Worldometers, ce qui m'angoisse le plus ce n'est pas le nombre de morts du coronavirus mais le décompte qu'on a sur la page principale du nombre d'humains sur terre qui monte inexorablement... Après, ce n'est pas une critique cachée à ton tout nouveau statut parental, j'ai moi même 2 gosses et ce n'est peut être pas fini
@M Grieves: Même si le confinement fonctionne, je considère moi-aussi que le procédé est assez moyen-ageux.
Ca ne sert à rien d'avoir toute une caguée de gens pour "penser la santé" (un Ministère de la Santé, une Haute Autorité de Santé, une Direction Générale de la Santé, des Agences Régionales de Santé...) si c'est pour te sortir une stratégie que même un gamin de 10 ans avec un peu de jugeote peut élaborer.
C'est d'ailleurs à mes yeux tout à fait révélateur d'un des gros ratés de cette première partie de crise: mes quelques années de travail en milieu hospitalier m'avaient déjà persuadé qu'il y avait beaucoup trop d'administrateurs par rapport au nombre de soignants dans les hopitaux publics (et qu'il y a sans doute beaucoup d'argent perdu à ce niveau là) mais cette crise montre que non seulement c'est tout le domaine de la santé qui a ce problème mais qu'en plus ce versant du système de santé publique est presque totalement inefficace.
Si les soignants des hopitaux, cliniques et Ehpad notamment (au même titre que d'autres acteurs moins en lumière comme les livreurs, caissiers, etc) ont réussi à gérer la pandémie jusque là, la partie administrative ne les a presque pas aidés, voire leur a mis des bâtons dans les roues, je cite en vrac les faits connus de tous maintenant:
- Absence de masques et de tenues de protection chronique
- Délais d'homologation et de mise en route toujours trop long (presque 2 mois pour les tests PCR, quand les labos ont su quels tests ils pouvaient utiliser, il n'y en avait plus sur le marché international, il n'y a à ce jour qu'un seul test sérologique validé)
- Incapacité à faire collaborer public et privé (on a envoyé des mecs dans le coma de partout en France et en Europe par avion ou train alors qu'il y a avait des cliniques vides tout prêt, je ne parle même pas des labos vétérinaires ou de police scientifique qui n'ont été sollicités qu'au bout d'un mois ou deux alors qu'ils offraient leurs services depuis le début)
- Incohérences sanitaires en pagaille (on enferme le malade avec sa famille? on a pas le droit de se balader seul en forêt pendant que les parisiens peuvent s'agglutiner pour courir sur les quais de Seine?) et incapacité à s'inspirer des initiatives citoyennes ou des autres pays qui eux ont des idées
- Interdiction aux maires d'obliger leurs concitoyens à porter un masque, interdiction aux médecins de prescrire du plaquénil.
Il ne faut pas se tromper, le gouvernement a fait ce qu'aurait fait tout gouvernement malheureusement, il a plus songé à paraître à la hauteur qu'à agir, mais ce gouvernement changera. Le vrai problème c'est que les administrateurs qui les ont si mal conseillés et qui devront conseiller ceux d'après seront toujours là. Il faudrait vraiment réformer ce système de santé et notamment ce versant administratif (ils sont là tes fonctionnaires en trop Maz', et il y en a sûrement dans d'autres administrations, moins d'organisateurs, plus de techniciens!), et je trouve dommage que maintenant qu'on aperçoit le bout du tunnel les français semblent plus se soucier de savoir comment toucher une prime d'exposition au covid alors qu'ils ont fait du télétravail, ou de savoir si ils vont vraiment devoir annuler leurs vacances en Sardaigne. Raoult a peut être raison, si il n'a pas réussi à sortir une partie des français de leur égoïsme, c'est que le covid ne doit pas être si grave que ça.
Un petit article pour illustrer mon propos:
https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-b...41e495e5cf
(02-05-2020, 01:25)Nil Sanyas a écrit : [ -> ]La Suède ils sont pas forts sur l'eugénisme aussi un peu ? Est ce que leur politique actuelle ne serait pas limite un "les plus faibles vont mourir et c'est tant mieux".
Je troll évidemment, mais quand même parfois je me pose la question.
Les mauvais esprits se rencontrant parfois, j'ai pensé exactement la même chose.

Ils ont une longue pratique de tri selectif

et chez eux, comme dans de nombreux pays, c'est surtout les vioques et les bronzés qui dérouillent (les blonds au yeux bleus vont bien , merci pour eux)
ils sont peut-être OK avec ca.
Blague à part, on va attendre un peu pour le miracle suedois, ils sont loin des foyers européens principaux, ils ont pas de cluster, ils sont en décalage et pourtant leur courbe a déjà sale gueule ( ils sont déjà dans le haut du panier si on regarde le nombre de morts par millions. Je vais parler comme Raoult mais 2 500 morts pour 10 millions d'habitants, on est sur un bon rythme, et ils sont pas au pic, loin s'en faut. Une bonne dizaine de jours)
Et si il faut comparer c'est plutôt avec ses voisins proches, Norvège, Finlande, Danemark qui font largement mieux queux (si chez Kala et les autres ils ont plus de 200 morts en moyenne, ca doit etre le bout du monde)
Moi ce qui m’interroge sur la Suède, c'est pas leur choix, je ne suis pas infectiologue ou virologue, chacun mène sa barque, mais au moment ou je poste, aucun scientifique mondial n'est capable de nous dire si on est immunisé à vie ou pour quelques mois (on sait même pas si les re-infections n'existe pas sur la même vague) du coup, j'ia du mal à voir ce qui motive leur stratégie, ca ressemble quand même à un énorme jeter de pièce à pile ou face avec posage de coroñes sur la table cette histoire d'immunité collective.
Tant mieux pour eux si ca marche.
@Don
je suis d'accord en grande partie avec ton message. Je ne suis pas spécialement pro confinement, je prefererais un modèle coréen ou on garderait un semblant de vie sociale ou on testerait massivement, ou on tracerait les cas suspect et ou on serait en capacité en lits réa mais c'est loin d'être le cas donc confinement. Y'a malheureusement rien de mieux à faire.
Et bien sûr qu'il va falloir repenser notre système de santé et nos pratiques administratives. Si la droite ou la gauche ne l'ont pas compris avec ce qui nous tombe sur le coin de la gueule, c'est à désesperer....
(02-05-2020, 01:25)Nil Sanyas a écrit : [ -> ]La Suède ils sont pas forts sur l'eugénisme aussi un peu ? Est ce que leur politique actuelle ne serait pas limite un "les plus faibles vont mourir et c'est tant mieux".
Je troll évidemment, mais quand même parfois je me pose la question.
Voilà pourquoi on ne peut pas parler de ça sereinement. Parce que même si c'est de la provoc', si on se fait taxer d'eugénisme dès qu'on émet l'hypothèse d'une autre solution...
La Suède n'a a priori pas ses capacités de soin saturées, donc c'est bon, les gens qui doivent être soignés le sont. Le virus continuant à circuler (sauf hypothèse Raoult de "disparition"), les gens vont continuer à l'attraper, et certains à mourir. Je voyais un truc hier qui disait que grâce au confinement (et peut-être à ceux à venir), il n'y aurait que 80 000 morts à venir (contre 200 000 en mode osef).
80000 c'est quatre fois plus qu'aujourd'hui. Et les mecs disaient ça OKLM. Et ça passait OKLM dans les commentaires. C'est vraiment la façon dont les choses sont présentées qui changent beaucoup de la donne. La réalité restant la même, elle.
(02-05-2020, 04:48)deepbluebdr a écrit : [ -> ] (01-05-2020, 17:43)Cocadust a écrit : [ -> ]Cela montre que personne n'est parfait, et que l'on ne vit pas dans le monde des bisounours. Si ça se trouve, le Dalai lama va sur Pornhub ou Youporn, c'est pour ça qu'il est aussi joyeux. On cherche toujours des héros parfait, mais ça n'existe pas, sûrement pas dans l'histoire de l'humanité, ni tout blanc ni tout noir, beaucoup de zones grises et je pense que Raoult en fait partie. Il peut être un très bon docteur et un parfait abruti mysogine, comme tant d'autres, c'est malheureux mais c'est comme ça. J'en ai vu plein, de mes professeurs à la fac, qui par la suite sont devenus mes collègues de travail, être de parfait abrutis, avec tout le harcèlement qui suit sur les étudiantes et être des puits de connaissances....
Si toutes les femmes a qui ont été faites des avances portaient plaintes, ce serait une autre pandémie en prévison.
Plein de couple se sont formés en milieu professionnel. Entre avances amoureuses et harcèlement, la frontière est parfois difficile a cerner. C'est à l'appréciation seule de la demoiselle.
Hormis les vrais abrutis ou porcs que tu dénonces justement et qui ont abusé d'un certain pouvoir, dautres ne méritent pas d'être basculé ...un peu trop facilement dans le camps des harceleurs.
Quant à Raoult, je pense qu'il se fout un peu de ce qui se passe autour de lui, je ne suis pas loin de croire que si dans son service, il y a eu des comportements misogyne ou plus graves, c'est aux personnes convernées d'agir.
Quand @Maz dit qu'"il couvre ça", je pense plutôt qu'll a d'autes chats a fouetter.
L'adjoint de l'IHU est accusé de choses graves. Réclamer sa pipe de 16h, ce n'est pas anodin, mais ce trouduc ne s'est pas arrêté là bien sûr.
Raoult est le directeur de l'IHU, et rien qu'en cela il est responsable. Mais, de plus, informé il a minimisé, comme le font beaucoup de gens et comme on le voit encore dans les commentaires ici. Et il fait revenir le gars sous un autre statut dans l'établissement.
(02-05-2020, 08:27)Don Patch a écrit : [ -> ]Pour aller dans le sens de Deep, on retrouve souvent dans le milieu hospitalier des réminiscences de l'"esprit carabin" des années étudiantes des médecins (soirées arrosées, chansons paillardes...). Certaines y verront sans doute une nouvelle preuve du patriarcat, personnellement je ne l'ai jamais vraiment ressenti comme tel, même si on n'est jamais à l'abri qu'un gars mal intentionné puisse profiter de ces situations.
@Nil, loin de moi l'idée de suggérer que la Suède a raison, mais à chaque fois que je vais sur Worldometers, ce qui m'angoisse le plus ce n'est pas le nombre de morts du coronavirus mais le décompte qu'on a sur la page principale du nombre d'humains sur terre qui monte inexorablement... Après, ce n'est pas une critique cachée à ton tout nouveau statut parental, j'ai moi même 2 gosses et ce n'est peut être pas fini 
@M Grieves: Même si le confinement fonctionne, je considère moi-aussi que le procédé est assez moyen-ageux.
Ca ne sert à rien d'avoir toute une caguée de gens pour "penser la santé" (un Ministère de la Santé, une Haute Autorité de Santé, une Direction Générale de la Santé, des Agences Régionales de Santé...) si c'est pour te sortir une stratégie que même un gamin de 10 ans avec un peu de jugeote peut élaborer.
C'est d'ailleurs à mes yeux tout à fait révélateur d'un des gros ratés de cette première partie de crise: mes quelques années de travail en milieu hospitalier m'avaient déjà persuadé qu'il y avait beaucoup trop d'administrateurs par rapport au nombre de soignants dans les hopitaux publics (et qu'il y a sans doute beaucoup d'argent perdu à ce niveau là) mais cette crise montre que non seulement c'est tout le domaine de la santé qui a ce problème mais qu'en plus ce versant du système de santé publique est presque totalement inefficace.
Si les soignants des hopitaux, cliniques et Ehpad notamment (au même titre que d'autres acteurs moins en lumière comme les livreurs, caissiers, etc) ont réussi à gérer la pandémie jusque là, la partie administrative ne les a presque pas aidés, voire leur a mis des bâtons dans les roues, je cite en vrac les faits connus de tous maintenant:
- Absence de masques et de tenues de protection chronique
- Délais d'homologation et de mise en route toujours trop long (presque 2 mois pour les tests PCR, quand les labos ont su quels tests ils pouvaient utiliser, il n'y en avait plus sur le marché international, il n'y a à ce jour qu'un seul test sérologique validé)
- Incapacité à faire collaborer public et privé (on a envoyé des mecs dans le coma de partout en France et en Europe par avion ou train alors qu'il y a avait des cliniques vides tout prêt, je ne parle même pas des labos vétérinaires ou de police scientifique qui n'ont été sollicités qu'au bout d'un mois ou deux alors qu'ils offraient leurs services depuis le début)
- Incohérences sanitaires en pagaille (on enferme le malade avec sa famille? on a pas le droit de se balader seul en forêt pendant que les parisiens peuvent s'agglutiner pour courir sur les quais de Seine?) et incapacité à s'inspirer des initiatives citoyennes ou des autres pays qui eux ont des idées
- Interdiction aux maires d'obliger leurs concitoyens à porter un masque, interdiction aux médecins de prescrire du plaquénil.
Il ne faut pas se tromper, le gouvernement a fait ce qu'aurait fait tout gouvernement malheureusement, il a plus songé à paraître à la hauteur qu'à agir, mais ce gouvernement changera. Le vrai problème c'est que les administrateurs qui les ont si mal conseillés et qui devront conseiller ceux d'après seront toujours là. Il faudrait vraiment réformer ce système de santé et notamment ce versant administratif (ils sont là tes fonctionnaires en trop Maz', et il y en a sûrement dans d'autres administrations, moins d'organisateurs, plus de techniciens!), et je trouve dommage que maintenant qu'on aperçoit le bout du tunnel les français semblent plus se soucier de savoir comment toucher une prime d'exposition au covid alors qu'ils ont fait du télétravail, ou de savoir si ils vont vraiment devoir annuler leurs vacances en Sardaigne. Raoult a peut être raison, si il n'a pas réussi à sortir une partie des français de leur égoïsme, c'est que le covid ne doit pas être si grave que ça.
Un petit article pour illustrer mon propos:
https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-b...41e495e5cf
C'est fini "l'esprit carabin". Ca s'appelle du harcèlement et c'est destructeur. Il faut penser aux victimes. Je cherchais le mot, il ne me revenait plus. Cet esprit de "salle de garde" de gros porcs, où des mecs à la libido frustrée se déversent sur les femmes. Le gars incriminé ça doit être tout à fait ça, vu sa tête de vainqueur.
C'est fini tout ça, "fin de partie" comme disait Raoult à propos de covid.
Je ne comprends pas qu'on puisse avoir encore une once d'empathie envers ça. On va personnaliser un peu, pour faire ressentir les choses. Imaginez que ce soit votre fille ou votre mère, à qui on réclame tous les jours "sa pipe de 16h", à qui on montre sa nouille (le gars a fait ça oui, c'est l'esprit carabin j'imagine), à qui on fasse des remarques dégradantes continuelles dans le but de la dominer, de marquer son emprise, et à qui on mette des mains au cul, aux seins, voire pire, en forçant de plus en plus...
C'est toujours acceptable ? Je ne pense pas. Si ça ne l'est pas pour une proche, ça ne l'est pas plus pour une inconnue.
Pour les hôpitaux, c'est la même bouse dans le privé, voire pire. Celui que je connais, c'est la bouse au niveau des masques, des tests, de tout. Et la direction est allée se planquer en télétravail ou se montrer au journal de 20h.
Je n'aime pas la bureaucratie, mais je me méfie de ceux qui voudraient faire sauter toutes les règles et tous les garde-fous. Ce qu'il faut c'est de la compétence. Il y a des gens bidons dans les bureaux comme sur "le terrain".
Et non covid n'est pas si grave pour la population. Ce n'est pas la guerre. Tout ce qu'on aura eu à faire c'est rester le cul posé dans le canapé. Et pour ceux qui acceptent ça sans broncher, ça n'aura pas été grave finalement.
Je vois déjà qu'on ne parle plus des insuffisances du système de santé. Qu'on nous dit qu'à l'automne il faudra peut-être se reconfiner. Donc voilà, ça passe crème. Augmenter les capacités hospitalières ?... "Hein, quoi, qui me parle, je ne vous entends pas..." dit le gouvernement.
D'ailleurs l'hôpital, ça va être la bouse. Il va bien falloir recommencer à soigner les autres maladies, un jour. Et en mode distanciation sociale à la sauce covid, tu transformes toutes les chambres doubles en chambres seules. Donc tu divises les capacités d'accueil par deux, alors que les besoins vont être énormes pour rattraper les mois d'arrêt de la médecine "habituelle", plus les séquelles à venir du confinement (sédentarité, séquelles psy, dégradation des personnes fragiles socialement,...). Le tout avec des soignants déjà usés jusqu'à la corde et au bord de la rupture, alors que l'effort va devoir se prolonger pendant des mois et des mois. Et que les plans "d'optimisation" courrent toujours.
Je ne sais pas comment ça va se passer.
(02-05-2020, 11:44)Don Patch a écrit : [ -> ] (02-05-2020, 09:27)Mazargues a écrit : [ -> ]Et les parisiens n'ont pas "le droit d'aller s'agglutiner sur les quais de Seine", ils y sont contraints car tous les espaces verts ont été interdits, même en ville là où il y en aurait le plus besoin. Habiter en ville n'est pas un privilège en ce moment.
Mon propos n'est pas de priver ces pauvres parisiens de leur nouvelle passion pour le jogging, juste de pointer une des incohérences du confinement. Les gens peuvent bien avoir toutes les (bonnes) raisons d'aller dans les lieux publics des villes, ça restera toujours plus dangereux que d'être seul en forêt.
Quand au reste, je n'ai jamais dit que je voulais enlever tous les "organisateurs", juste comme toi qu'il faudrait augmenter leur efficacité... Et je persiste dans l'idée qu'il y en a beaucoup trop par rapport aux "techniciens" et que c'est un mal qui a commencé il y a longtemps déjà et que ça augmente encore à ce jour, je te passerai la foule d'exemple que j'ai pu voir dans ma vie personelle et professionnelle jusqu'à présent.
Pour revenir sur l'esprit carabin, je n'ai jamais personnellement assisté à des situations qui outrepassaient les limites de ce que les dames et demoiselles présentes pouvaient supporter, aucune d'elles n'étaient pas consentante, et la plupart participaient d'ailleurs activement. C'est pour moi comme le bizutage, la plupart du temps ça se passe bien et respectueusement mais tu n'es pas à l'abri d'un connard qui va dépasser les limites.
J'ose espérer si un jour j'ai une fille qu'elle ne se mettra pas à genou devant un homme simplement parce qu'il le lui demande... J'espère que j'arriverai à temps pour sauver celui qui le proposera malencontreusement à ma femme.
Ce sont les autorités qui sont en cause pour les incohérences. Evidemment que la vie est plus agréable à la campagne, sauf le jour où on veut voir on spectacle ou on a besoin d'un docteur. Donc bon, si on arrêtait de se regarder tous de travers au moindre truc, comme dans un diner de cons géant.
Sur l'esprit carabin, le consentement ou participation des personnes présentes n'est pas significatif. Parce qu'il y a pression à ce consentement volontaire. Si tu te rebelles contre le groupe, tu te fais traiter de fragile, de mal baisé(e), etc.
Les harceleurs maitrisent très bien leur sujet, tout est rodé depuis tellement longtemps.
Et ce sont exactement les mêmes ressorts que lors des bizutages en effet, qui rappelons-le, sont interdits. Et qu'on ne vienne pas me parler de "d'intégration" ou que sais-je. Il n'y a pas d'intégration par l'humiliation, il n'y a que de l'humiliation.
J'ose espérer qu'un jour si j'ai une fille, des connards ne s'autoriseront plus à lui dire de se mettre à genoux et que ce soit considéré comme "normal". Attendre de la fille/femme qu'elle se rebelle, c'est déjà renverser la charge de la culpabilité. Ce sont les agresseurs les coupables, pas les victimes (de ne pas s'être défendues).
On n'est pas tous des warriors et on n'a pas tous les capacités de se "défendre", et les agresseurs, comme le mec de l'IHU, savent en général très bien repérer leur victimes (celles qui vont se "laisser faire", pour toutes les raisons sauf celle du consentement - peur, pression sociale, chantage à l'emploi, etc. -).
Bref, on a un bon gros porc à l'IHU, qui est protégé par ses supérieurs. C'est peut-être un très bon chercheur, il signe un article avec Raoult dans Nature encore récemment si j'en crois ce que j'ai vu, mais je vous balancerais bien sa tête de noeud de salle de garde justement, pour que vous voyiez de quel genre de vier on parle.
Sur ce que j'ai compris de l'administratif dans le secteur médical, il est là justement pour dégager les techniciens et y parvient plutôt bien. Ce sont eux qui comptent les litres de bétadine et qui imposent au terrain des quotas de soins, des rythmes etc...
Je connais pas mal de gens dans le milieu du soin, ils ont tous quitté le public pour aller vers le libéral, à cause du manque de moyens... Tuer le public, c'est la base de partout et ça fonctionne plutôt bien. Pourquoi changer ça à cause d'une gripette...
Sur les balades en forêt, il ne faut pas négliger un truc, on peut toujours croiser un pangolin.
Sur le harcèlement, tout comme Maz, 100% d'accord, "fin de partie", ils faut changer les frustrés de trou, ça tombe bien, on vient de libérer près de 1000 places au violon.
Sur le covid, je vais être radical, au risque de choquer. J'espère que cette crise va durer et faire tomber avec elle les Airbus, Air France, MSC et autres Costa, qu'on en finisse, "quoi qu'il en coute". Parce que je ne sais rien sur un quelconque eugénisme suédois, mais partout en Suède ou pas, ce sont encore une fois les mêmes qui trinquent, les démunis, les parents isolés, les petites entreprises, pendant que Carrefour vend des masques à prix coutant à Monaco.
Qu'on se prenne ce fameux mur avec ce Covid, de toute façon, on crévera asphyxiés dans 3 ans sinon, pourquoi attendre.
Edith : Et pour les masques obligatoires Don Patch, s'ils sont obligatoire s, ils doivent être gratuits, donc tout va bien, c'est pas pour demain et je suis content parce que c'est pas demain que je vais mettre un masque.
[font]LE LOUP ET LES CHIENS[/font][align=start]
BFMTV consacre un reportage au professeur Raoult sous le titre «L’intriguant Monsieur Raoult». Dans la journée, pour annoncer la diffusion du reportage sur leurs ondes, on peut voir un panel d’intervenants auto-filmés (leurs cadrages mettent à l’honneur leurs plafonds défraîchis, leurs bibliothèques étiques, leurs luminaires poussiéreux, ainsi que d’horribles décorations d’intérieur…), ce panel commente ce qui s’annonce déjà comme un réquisitoire.
Parmi ces invités, un certain Monsieur Courage – un pseudo probablement… Ce jeune et petit monsieur est rédacteur en chef de L’Obs – L’Observateur pas L’Obstétricien. En substance, voici son propos: «Raoult est un homme de droite, il cite en permanence le général de Gaulle. Que peut-on bien attendre de scientifique de la part d’un type de droite?». En Union Soviétique, cet homme eut fait une belle carrière.
Le venin n’est pas forcément dans la queue comme le dit l’adage latin, il peut aussi se trouver dans la tête, l’endroit par où le poisson commence à pourrir. Ce qui se trouve exprimé dans ce titre est simple et joue, en même temps, on sait que c’est la méthode de la chaîne, sur le double sens du mot. Car, un intriguant, c’est tout aussi bien un personnage qui interpelle par ce qu’il est ou fait, que quelqu’un qui manipule en douce.
En portant deux alliances elle aussi, BFMTV peut jouer sur l’effet du en même temps: en quoi le professeur Raoult intrigue-t-il? Pour les journalises, hélas, c’est souvent pour son physique – pourquoi cette barbe? Pourquoi ces cheveux longs? Pourquoi cette bague à tête de mort? Pourquoi des portraits de lui dans son bureau? Il ne vient jamais à l’idée de ces journalistes qu’ils arborent souvent la barbe de trois jours du bobo, la mèche soigneusement rebelle mais savamment calmée par la laque, et le tatouage pseudo-maori sur les bras et qu’il ne viendrait à l’idée de personne d’en faire un sujet de remarques, de discussions ou de débats! Dans cette émission, un témoin qui n’est pas à charge donne la réponse qu’il apporte à ses amis qui lui demandent pourquoi ce look: «Pour les emmerder»…
Qui les? Les gens du système, les puissants, les sachants, les dominants, les installés, les culs-de-plomb, les bien nourris, les bourgeois, les ministres, les présidents, les décorés, sans oublier les journalistes.
Il intrigue, donc, mais il est également intriguant. Il est drôle que ce reproche vienne de gens qui, souvent, ont intrigué au sens péjoratif et qui, avec force lèche et promotion canapé, beaucoup d’hypocrisie et de fourberie, quantité de courtisanerie et de piston, de tartuferie et de pharisaïsme, ont obtenu pour un seul, eux, le pouvoir que dix mille convoitaient! Car, faute de compétences souvent très visibles à l’écran, pas même palliées par l’oreillette (l’intelligence des gens sans intelligence), il faut bien qu’on s’interroge: comment tel ou telle nullité a-t-il ou elle pu se trouver là avec aussi peu de qualités professionnelles? Je ne vise personne en particulier, sûrement pas Apolline de Malherbe qui, dans les couloirs d’après émission, me dit que j’ai raison de penser ainsi, après m’avoir dit sur le plateau que j’avais tort, mais une liste est possible…
Je n’imagine pas une seconde que les concepteurs de ce publireportage destiné à déprécier le produit aient regardé le Littré pour savoir ce que signifiait le mot qu’ils utilisaient dans ce titre. Ils y auraient lu ceci: «Les intrigants, nom par lequel les jacobins désignaient les girondins» – autrement dit: insulte parisienne avec laquelle, dans la Capitale, Robespierre et les siens traitaient les provinciaux qu’étaient les Girondins avant de les envoyer tous à la guillotine.
Ce portrait télévisé est une guillotine médiatique.
Il commence en effet avec une thèse simpliste – une bonne thèse comme on les enseigne dans les écoles de journalisme. Didier Raoult, c’est le gilet jaune du monde médical. Dans l’un de ses articles de L’Obs, le Courage n’a-t-il pas titré Le professeur Raoult est-il le général de Gaulle du coronavirus? avec assez d’ironie, sinon de mépris, du moins de perfidie, pour qu’on imagine que non. On suppute que le garçon eut aimé qu’il en fût l’Emmanuel Macon, ce qui aurait transformé le Professeur en héros pour son journal!
Pour enfoncer le clou populicide d’un professeur Raoult épiphénomène des gilets jaunes, on voit dès les premières minutes des images d’éboueurs et de chauffeurs de taxi en cortège au pied de son institut. Ce défilé passe au pas lent des cortèges d’hommage du peuple à ses grands hommes. Ces camions poubelles et ses taxis qui klaxonnent m’ont ému jusqu’aux larmes. Il y a en France ceux que pareille scène émeut et ceux qu’elle fait éclater de rire. Rira bien qui rira le dernier…
Il y eut aussi des morceaux choisis de gilets-jaunes comme BHL et Castaner, Luc Ferry et Benjamin Griveaux, André-Comte Sponville et Macron les aiment! Le documentaliste est allé chercher les plus en phase avec la thèse du film: il les fallait tout droit sortis de chez les Tuche – dont d’aucuns estiment que ces abrutis de pauvres sont impensables à l’Elysée où l’on préfère depuis trente ans des abrutis de riches. Les premiers y mangent des frites bien grasses, les seconds du caviar républicain; les uns boivent de la bière, les autres des grands crus classés de Bordeaux.
La métaphore fut donc filée: le professeur Raoult, sommité mondiale reconnue comme telle par tous, y compris par ses adversaires ou ses ennemis, étaient donc un minus habens qui ne faisait l’unanimité que chez les éboueurs, les chauffeurs de taxi, les gilets jaunes et autres Tuche.
C’était donc probablement ces salauds de pauvres qu’on a vus filmés faisant la queue au pied de son Institut pour être dépistés, isolés, soignés – une tâche qui revenait à l’Etat dont le chef était au théâtre avec sa femme, nous disant que tout allait bien. L’Etat jacobin, donc Lui, clamait alors haut et clair: pas de confinement, pas de masques, pas de distanciation, pas de fermetures des frontières, pas de dépistages! Laissez entrer le renard dans le poulailler et tout se passera bien, parole de maastrichtien! Ce pouvoir ajoutait, via ses médias aux ordres, Le Monde en tête, le professeur Raoult est un charlatan, un chef de secte, un gourou tyrannique, un auteur de fake news! Deux mois plus tard, changement de pied, machine arrière, le chef de l’Etat énonce son nouveau cap, c’est l’inverse mais il affirme bien sûr que c’est le même: confinement obligatoire, masque pour tout le monde, frontières restaurées, fermeture des gares et des aéroports, distanciations sociales draconiennes, dépistages généralisés!
Le peuple ne veut pas obéir à des chefs qui le trompent – ou qui, par incompétence, le font errer ou s’exposer au danger. Pire: il ne veut pas non plus obéir à ceux qui, s’étant trompés, refusent de l’avouer et chargent un bouc émissaire – «les scientifiques» par exemple comme ce fut le cas dans la bouche du Premier ministre…
En revanche, ce même petit peuple vient au pied de l’Institut parce qu’il sait que, là, sans distinction de fortunes, de revenus, de salaires, de niveau social ou culturel, sans qu’on se soucie de sa religion, on ne lui demandera rien et on le soignera.
Cette file d’attente de gens simples et modestes qui attendent sagement leur tour est à mettre en relation avec cette autre information, donnée par le professeur Raoult dans ce documentaire – j’ai failli écrire: documenteur! Le producteur de film Raymond Blumenthal, à qui l’on doit l’information, a été hospitalisé pour un coronavirus à l’hôpital militaire de Percy. Il a été soigné par une certaine Agnès Buzyn à l’hydroxychloroquine, un traitement interdit par le gouvernement et présenté comme une substance vénéneuse en janvier dernier, par elle et sa bande… Décidément, voilà une femme bien!
Loin de ce Paris-là, ce petit peuple a choisi de faire confiance à qui disait clairement que le docteur Raoult avait un traitement efficace et bon marché pour un coronavirus, pourvu qu’il soit traité dans ses premiers temps. L’heure viendra où il faudra dire pour quelles raisons le chef de l’Etat qui prétend que nous sommes en guerre, n’a pas déclaré l’état d’exception sur ce sujet en donnant son autorisation pour que les médecins de la base, les praticiens du quotidien, prescrivent ce médicament et assurent le suivi afin d’éviter les effets secondaires connus – qui peut me donner le nom d’un seul médicament qui soit sans effet secondaire?
J’ouvre une parenthèse autobiographique pour dire que j’ai eu un infarctus un 30 novembre à Argentan, dans l’Orne où j’habitais. Mon médecin traitant (salut au Docteur Pierre Guibourg qui va vers ses cent ans et qui était un médecin à l’ancienne, cultivé et efficace, connu pour refuser des arrêts maladie de complaisance, mélomane incollable, passionné de littérature et doué d’un sens de l’humour de carabin…), a sollicité un hélicoptère pour un vol sanitaire au CHU de Caen à une soixantaine de kilomètres. La météo ne l’a pas permis. C’est alors qu’un jeune cardiologue (salut au professeur Eric Bonnefoy!) a proposé par téléphone l’injection d’un produit qui, à l’époque, n’avait pas encore obtenu tous les ausweis: il limitait les effets de la nécrose au risque d’une hémorragie difficile, voire impossible à contrôler. Il ne manquait que mon avis: j’ai dit oui – je ne le regrette pas. Ils m’ont sauvé la vie.
Notre époque, judiciarisée à mort sur le principe américain, a perdu le goût de l’initiative et de la prise de risque. Le fameux principe de précaution est un inhibiteur de l’action – il est à la prise de décision ce qu’est la prise de bromure à la libido.
Il se fait, cela n’aurait échappé à personne, surtout pas aux journalistes fan de look, que le professeur Raoult a tout du viking qui descend de son drakkar. Rien de l’homme qui fasse du principe de précaution l’impératif catégorique de son action: il n’est pas du genre à refuser de poser un garrot à quelqu’un qui perd son sang dans un accident de voiture sous prétexte que le mourant pourrait être allergique au caoutchouc…
Or, notre époque est submergée par les petits bras qui préfèrent éviter l’hypothèse de l’allergie, fut-ce au prix d’une mort certaine. L’accidenté de la route est mort du carambolage, certes, mais pas du garrot! La corporation est sauve, il n’y aura pas de procès des familles – ni de campagne de presse sur le principe des chiens lâchés…
Ceux qui, dans ce publireportage négatif, témoignent contre ont également pratiqué le principe de précaution: on ne les reconnaît pas. Courageux mais pas téméraires! Une vague vidéo, probablement un peu floutée, faite à l’iPhone par un étudiant anonyme qui filme ses semblables impossibles à reconnaître devant un écran où, en revanche, très lisibles, sont reproduits les textes orduriers et les photos du professeur. Une ancienne thésarde filmée en contre-jour, voix modifiées, sans nom, bien sûr, accable également le professeur dans la clarté obscure de son petit ressentiment.
Il est étonnant que les journalistes, si prompts à s’indigner contre la délation en temps normal, en fassent une méthode de travail! Car, que vaut le témoignage d’un anonyme sinon ce que vaut le propos d’un sycophante qui, sous pseudonyme, agonit le monde d’injures sur les réseaux asociaux?
Le témoignage anonyme s’explique quand on risque sa peau. Mais est-ce le cas pour une critique du professeur Raoult alors que c’est le sport national des médias jacobins du politiquement correct? Aurait-il derrière lui des groupes armés, une mafia méditerranéenne, des jeunes lourdement armés issus des territoires perdus de la République, pour envoyer par le fond, les pieds noyés dans le béton, quiconque aurait manqué à sa majesté?
Un seul apparaît à visage découvert. C’est le représentant de la CGT.
J’ouvre une parenthèse pour préciser que, le jour du 1[sup]er[/sup] mai, un reportage m’a permis de voir un autre cégétiste poser devant son local syndical sur lequel avait été accrochée une banderole avec ce texte: «1[sup]er[/sup]mai 2020: à bas le virus capitaliste (sic). Oui aux jours heureux! Augmentation des salaires, 32 heures, des droits et du travail pour tous. Démocratie, paix et solidarité entre les peuples, protection de la planète!!». Il manquait juste: petit déjeuner au lit servi tous les jours, même le dimanche, par le représentant local du MEDEF. Parenthèse fermée…
Donc: un seul apparaît à visage découvert, le représentant de la CGT. Evidemment, cette prise de parole est elle aussi à ranger dans la colonne des témoignages à charge… Son reproche est clair: le professeur Raoult décide tout seul sans prendre avis de la base… La riposte est simple: en matière de science, mieux vaut un savant qui trouve qu’un comité d’entreprise qui cherche! J’ajoute: mieux vaut un savant qui trouve beaucoup à un comité d’entreprise qui n’a jamais rien trouvé et ne trouvera jamais rien. Métastase de 1793, la France adore ceux qui cherchent sans jamais trouver et elle hait ceux qui trouvent après avoir cherché. Elle aimait Poulidor parce qu’il échouait; elle détestait Anquetil à cause de ses succès.
Oui Didier Raoult est un chef, bien sûr qu’il sait ce qu’il veut, il n’ignore pas où il va, il décide et prend des caps, il est maitre à bord – mais l’autogestion du radeau de la Méduse est une utopie; comme tous ceux qui agissent et parlent, il peut se tromper, seuls ceux qui n’agissent jamais et se taisent ne se trompent jamais, encore que; il avance et le vortex qu’il fait en passant peut envoyer au fossé les petites natures, les consistances légères, mais aussi, et ils sont nombreux, les ressentimenteux, les gorgés de passions tristes, les jaloux, les envieux. Ne jamais oublier cette phrase de Bernanos: «Les ratés ne vous rateront pas»...
Perfide, le reportage fait le compte des articles publiés sous le nom du professeur. Une addition et une soustraction plus tard, les journalistes ont des talents insoupçonnés, ils expliquent d’abord qu’il n’a pas pu les écrire, ensuite qu’il n’a même pas pu les lire. Pour leur crédibilité, on aimerait que ces gens-là soient aussi zélés quand il s’agit de livres d’auteurs dont le tribunal a clairement jugé qu’ils procédaient d’un plagiat. Avec une telle déontologie, on verrait voler quelques plumes germanopratines!
Mais, prudents, du bout des lèvres, le réalisateur explique que ce genre d’article scientifique est un collectif et qu’il est souvent signé par le patron. Ah bon, tout de même… Ce qui ne l’empêche pas d’inviter malgré tout au soupçon, le journaliste se protège… Oui, c’est ainsi que les choses fonctionnent car si les noms propres de chacun signaient les articles issus d’un travail collectif ils seraient perdus dans la masse, donc invisibles, impossibles à repérer, ce qui serait fatal dans un monde où les crédits et les subventions sont obtenus grâce au bruit quantitatif effectué dans les revues.
Assimilable aux Gilets Jaunes, soutenu par des videurs de poubelles et des chauffeurs de taxis, le cheveu exagérément long et la barbe trop fleurie, la bague tête de mort superfétatoire, accablé par des dénonciateurs anonymes, suspecté d’exploiter et de spolier une armée d’assistants à l’écriture (on n’a plus le droit de dire nègre comme ne nous l’interdit pourtant pas le Petit Larousse), le réalisateur n’a pas trouvé plus ou mieux pour son ball-trap.
Je conclus.
Il y a peu, Reporters sans frontières publiait son Classement mondial de la liberté de la presse. Le dernier pays, le 188 ème, est la Corée du Nord; le premier, la Norvège. Où se trouve donc la France?
La journaliste de France Info, la chaîne sur laquelle j’apprends la nouvelle, tape à bras raccourcis sur la méchante Chine, sur l’Iran pas gentil, sur la Hongrie populiste. Très bien. Une rapide soustraction, il reste 185 pays à juger. On n’en saura pas plus. Et sur la France? Encore moins… Il me faudra bien me rendre à l’évidence, sur une chaîne publique, donc payée par l’argent du contribuable, quand on rend compte de cette information majeure qu’est l’état de la presse dans le monde, on oublie de parler de la France!
Je suis donc allé chercher l’information moi-même. La voici, on comprend qu’elle soit passée sous silence: la France arrive cette année en 34[sup]ème[/sup]position. L’an dernier elle était 32[sup]ème[/sup]. Sous Macron, elle se trouve donc rétrogradée de deux points. Avant elle, on trouve par exemple le Ghana et la Namibie…
Si l’on se demande pourquoi cette chute, Reporter sans frontières nous donne des explications. Dont celle-ci: «L’indépendance éditoriale des médias n’est pas assez assurée pour des raisons de détention capitalistique, de conflits d’intérêts qui sont plus grands qu’ailleurs, les groupes de médias étant de plus en plus détenus par des gens qui ont des intérêts extérieurs et peuvent, le cas échéant, utiliser ces médias dans une logique d'influence.»
On ignore si ces intérêts sont ceux de l’industrie du médicament. Mais voilà un bon prochain sujet pour un réalisateur de BFMTV. A moins qu’il préfère un reportage sur Agnès Buzyn et son mari. J’ai le titre: «L’intrigante Madame Buzyn». Si c’était bien fait, la France pourrait peut-être passer à la 31[sup]ème[/sup] place l’an prochain?
Michel Onfray
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