Raï96 a écrit :Ce que tu dis est bien contestable, tout est une question de mesure... Les US ont joués avec le feu et nous payons au final une crise immobilière chez l'oncle Sam. En revanche faciliter l'accès au crédit ne semblait et ne me semble toujours pas une anerie.
Effectivement puisque le crédit n'est que la ressource qui alimente le moteur de notre système à savoir la consommation, donc il faut éviter le tarissement de cette ressource, car des ménages jusqu'aux entreprises la consommation n'est possible que si le crédit n'est pas cher et facile à obtenir.
Par ailleurs dans la crise actuelle, beaucoup de gens ne perdent pas. Les banques japonaises font leurs emplettes au US, les fonds souverains attendent, Warren Buffet se place. On peut lire la crise actuelle comme étant seulement une dénonciation, une correction des excès
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Raï96 a écrit :Dire que les banques se sont emballées dans l'illusion d'un argent facile est exact, dire que le crédit hypothecaire non encadré et mal géré par des incompétents est suicidaire, dire que la titrisation utilisée comme poubelle d'actifs foireux est une transgression capitaliste me semble juste en perspective de la crise actuelle... le reste c'est du bla bla opportuniste pour régler des comptes.
La titrisation de ces actifs participait bien au contraire à l'idée que beaucoup d'agents économiques se font du capitaliste à savoir spéculer pour empocher le plus de profits, c'est à ce titre que bon nombre d'investisseurs se sont engouffrés sur le créneau, et que les banques ont achetés ces actifs toxiques en espérant faire une culbute.
Raï96 a écrit :J'ai toujours été convaincu que le capitalisme devait être encadré et régulé, c'est vrai que l'on a tendance à oublier ça quand tout va bien. Je suis en revanche perplexe car toute régulation du secteur financier doit l'être au niveau international sans quoi il ne sert a rien (un peu comme traiter tout un immeuble contre les cafards sauf un appart).
Bref dire que le système comporte des failles dangereuses nécessitant un contrôle politique me semble évident en revanche trouver les bonnes régulations me semble plus difficile et ambitieux que les critiques populistes
Mais le capitalisme a toujours été encadré
, « Capitalistes et gens d'argent se précipitent jour et nuit vers l'énorme lumière toujours allumée de l'État. Ils ne s'y brûlent pas toujours. Le capitalisme ne triomphe que lorsqu'il s'identifie à l'État, qu'il est l'État. » disait l'historien Braudel ; donc l'absence, supposé, de régulation n'est pas ce qui entrainera la perte du capitalisme, car comme on le voit actuellement l'institution politique devient alors le régulateur pour la crise.
Cest juste une question de cycle quand tout va bien tous les acteurs plaident pour une autorégulation, quand ça va mal vive le dirigisme de l'Etat pour servi de "béquille".
Raï96 a écrit :N'oublions pas que cet affreux système vient de nous offrir un longue période de croissance qui a surtout profité aux pays du sud (comme quoi il n'est pas si injuste que ça)
Il ne s'agit pas d'affreux système ou quoi que ce soit dans le genre, mais de dire que ses maitres d'uvres, récents, ont tout fait pour détruire méthodiquement tout autre solution alternative, d'ailleurs aujourd'hui faut le reconnaitre une solution crédible alternative n'existe pas.
Maintenant j'apporterai un petit bémol sur les bénéficiaires de la croissance pour les pays du sud, tant bien même que le niveau de vie des habitants de ces pays a évolué, la richesse est concentré entre les mains d'une partie de la population, l'exemple du Mexique avec Carlos Slim est assez saisissant en ce sens, pareil au Brésil, Afrique du Sud, donc la croissance comme partout ne bénéficie pas à tous, malgré les apparences.