Usual a écrit :Tu m'arrêtes si je me trompe.
Mais l'éducation gratuite, on l'avait. Par contre, en privatisant l'Université, on ne l'aura plus. En supprimant 11 000 postes d'un coup de baguette magique, on fragilise l'Ecole publique qui ne pourra accueillir convenablement l'ensemble des scolarisés, rendant les écoles privées (et donc payantes) quasi-obligatoires, là où elles n'étaient à la base qu'un choix.
La médecine à la pointe du progrès, on l'avait. Les plus grands chercheurs français ont fait les belles heures de de la recherche mondiale. Au nom de la France d'ailleurs, puisque beaucoup étaient financés par l'Etat. Aujourd'hui, en réduisant à peau d'zob les budgets de la recherche, on a des chercheurs privatisés dans les grands groupes pharmaceutiques mondiaux et beaucoup moins d'avancées.
La médecine accessible à tous, on l'avait. Il suffisait de cotiser pour être couvert. Aujourd'hui, on enlève des dizaines de médicaments des remboursables, on ne promeut les génériques que de temps en temps pour ne pas se fâcher avec Pfitzer & co, on augmente les médecins généralistes, les spécialistes s'augmentent eux-mêmes, on crée la CMU pour se donner bonne conscience alors que la majorité des médecins ne les acceptent plus dans leurs cabinets.
L'assurance chômage on l'avait. Maintenant, on te fait croire que le monde de l'emploi recrute, pour te faire culpabiliser, avec des stages, des formations (payés rubis sur l'ongle à des cabinets conseil privés), des annonces en décalage complet avec ton profil, des contrats à la journée, sans aucune perspective d'avenir. Mais c'est de ta faute, faut être plus flexible et se contenter de ce qu'il y a, la conjoncture, le contexte économique étant ce qu'il est ... A côté de ça, on est un des pays au monde avec la productivité la plus importante, nos entreprises côtées au CAC40 frôlent les 100 milliards de bénéfices. Bouygues qui embauche ses salariés au noir, c'est certainement la faute du contexte économique.
Les minimas sociaux sont des acquis sociaux, des garanties pour que ta vie ne soit pas qu'un point d'interrogation sur le long terme, mais un mini-appel du pays à la vie active pour la réintégrer. L'argument répandu qui fustige les feignants au RMI est depuis longtemps dépassé, les gens qui galèrent ne le choisissent pas, dans la très grande majorité des cas.
Les régimes spéciaux ne sont pas là pour déséquilibrer l'ensemble des régimes, mais sont là uniquement pour tenter de compenser la pénibilité du travail. Oui mais un cheminot d'aujourd'hui ne met plus le charbon dans le fourneau. Soit. Mais le cheminot a toujours une espérance de vie largement inférieure à celle du cadre ou de l'employé. Il cotise donc autant pour en profiter moins ? Logique, juste, équitable ?
Là où il y a mensonge flagrant, c'est quand notre premier ministre crie à la faillite, alors que la France du privé n'a jamais été aussi riche, quand celle du public n'a jamais été aussi sanctionnée et réduite. Les entreprises n'ont jamais fait autant de chiffre d'affaire et de bénéfices. Simplement là où auparavant une répartition pour tous était pratiquée, aujourd'hui, on oppose le privé qui veut garder son argent durement gagné, au public qui ne rapporte pratiquement rien. Un gouvernement libéral va fustiger les dépenses publiques, mais ne critiquera jamais les évasions fiscales. C'est un choix idéologique, mais économiquement un mensonge. Les médias se chargent de faire passer la pilule, "Les Echos" en sont bien conscients, même si pour eux, c'est trop tard.
Le coupable, ce n'est certainement pas toi, ou moi. Ce n'est en aucune façon les cheminots qui gagnent de toute façon moins en moyenne qu'un salarié du privé. Ou les infirmiers, les pompiers, les enseignants, etc ...
Le coupable, c'est un choix de pensée économique, une logique ultra-libérale qui ne pense pas que la personne est un individu, mais seulement un agent économique, qui ne pense pas en terme de bien-être social mais en terme de rentabilité, qui ne comprend pas qu'on ne vit pas pour travailler mais l'inverse.
Avant, on avait des acquis sociaux qui permettait de vivre. Puis on a opposé ceux qui travaillaient à ceux qui ne travaillaient pas. Après, on oppose ceux qui travaille pour des entreprises à ceux qui travaillent pour l'Etat. La logique est limpide, on laisse les rênes de l'économie, et de la politique depuis 6 mois à la logique de marché.
On est parti pour 10 ou 15 ans d'une France made in Reagan or Thatcher, qu'est ce qu'on va rigoler

Tu vois boeuf, mettre du calva dans le biberon ça ne détruit pas toujours le raisonnement...
Moralité, on peut être Caennais, écrire un long post et être apprécié...:mf_popean
La flemme de faire un laius qui ne fera que reprendre des choses déjà si bien décrites ici, pour une plus value battue par ma fatigue (faut dire que rentrer chez soi après le taf est en ce moment assez "usant" en idf...

)
Merci à Usual qui lui ne flemmardise pas et nous gratifie d'un post plein de bon sens et si vide de désinformation


Merci à Mazargues aussi, Cyrs, Espi ça fait du bien de vous lire...
...
ce qui m'effraie le plus c'est cette instrumentalisation flagrante et pourtant qui fonctionne comme jamais, qu'ils n'aient même plus peur de remonter tant que ça les uns contre les autres (social/religieux/professionnel...), que ce bon peuple endormi se laisse guider, et participe en l'accélerant à sa perte ... tout en étant persuadé du contraire...
aaAh ces oeillères ...

Mon Diouf, je suis d'accord avec Usual sur certains point

Mais zaussi avec RAI sur d'autres
J'attends l'intervention de CJérôme pour me faire un avis définitif

Nil Sanyas a écrit :Espi, ta remarque est complètement au centre du débat : les 37,5 ans, déjà, tous ces nantis/fonctionnaires/bourgeois ne les font pas (donc ils n'ont pas de retraites pleines). Alors 40 ans
Le souci, c'est surtout sur le calcul des retraites, qui va être comique (car les 40 piges, tout le monde ne les fera pas, très loin de là).
l'âge moyen du "départ à la retraite" (je mets entre guillemets car il s'agit parfois d'un chômage non voulu sans retour à l'emploi avant la retraite, d'une mise en invalidité,etc.) est aujourd'hui situé à 58 ans environ... Sachant également que l'on a parfois, voire souvent, du mal à trouver du travail à partir de 50

voire 45 ans


vu qu'on est trop vieux et que l'on coûte trop cher...
Donc bon reculer l'âge de départ en retraite à 62 ou 65 ans ... ma foi... à part faire en sorte que personne ne touche sa retraite à taux plein...
kekeman a écrit :
Les régimes spéciaux c'est 600 millions d'euros par an , c'est le deficit de la CNAV qui est de 14 milliards par an
A noter la proposition du très communiste Mr seguin , quelle chèvre , d'une taxe sur les parachutes dorés qui rapporterait 3.5 milliard par an 
as-tu vu mon post dans lequel je disais que j'ai lu que le gouvernement a va supprimer une taxe de 0,15% sur les transactions boursières, qui concernait les transactions supérieures à 7500€ et était plafonnée à 600€ par an?... ça rapportait 230 millions par an...
en cherchant des renseignements, j'ai trouvé ça dans les commentaires de l'article...

il y en a qui sont contents... et puis d'autres qui ont un peu mauvaise conscience, pendant 15 secondes...
Citation :Je ne vois pas fondamentalement de raison que les gains du capital soient moins taxés que les gains grace à son travail....
Vous me direz, le capital c'est le fruit de son travail et l'on est doublement taxé...
C'est vrai, mais quand même.... Quand je pense que hier j'ai réalisé en PV plus du salaire d'un smicard et que je vais probablement en faire de même aujourd'hui, je trouve normal de payer ma contribution à la société....
chichiman a écrit :voilà une chose dont on ne parle pas dans cette histoire d'annuité: l'age moyen de début d'emploi....
parce qu'à force de "donner" le bac, on s'engage de plus en plus dans des études supérieures et résultat, si tu commences à bosser à 26-30 ans, t'as du bol. Après, additionne 42,5 ans et tu peux facilement savoir le temps où tu vas profiter de ta retraite.
oh tiens... 70 ans...

Usual a écrit :Tu m'arrêtes si je me trompe.
Mais l'éducation gratuite, on l'avait. Par contre, en privatisant l'Université, on ne l'aura plus. En supprimant 11 000 postes d'un coup de baguette magique, on fragilise l'Ecole publique qui ne pourra accueillir convenablement l'ensemble des scolarisés, rendant les écoles privées (et donc payantes) quasi-obligatoires, là où elles n'étaient à la base qu'un choix.
La médecine à la pointe du progrès, on l'avait. Les plus grands chercheurs français ont fait les belles heures de de la recherche mondiale. Au nom de la France d'ailleurs, puisque beaucoup étaient financés par l'Etat. Aujourd'hui, en réduisant à peau d'zob les budgets de la recherche, on a des chercheurs privatisés dans les grands groupes pharmaceutiques mondiaux et beaucoup moins d'avancées.
La médecine accessible à tous, on l'avait. Il suffisait de cotiser pour être couvert. Aujourd'hui, on enlève des dizaines de médicaments des remboursables, on ne promeut les génériques que de temps en temps pour ne pas se fâcher avec Pfitzer & co, on augmente les médecins généralistes, les spécialistes s'augmentent eux-mêmes, on crée la CMU pour se donner bonne conscience alors que la majorité des médecins ne les acceptent plus dans leurs cabinets.
L'assurance chômage on l'avait. Maintenant, on te fait croire que le monde de l'emploi recrute, pour te faire culpabiliser, avec des stages, des formations (payés rubis sur l'ongle à des cabinets conseil privés), des annonces en décalage complet avec ton profil, des contrats à la journée, sans aucune perspective d'avenir. Mais c'est de ta faute, faut être plus flexible et se contenter de ce qu'il y a, la conjoncture, le contexte économique étant ce qu'il est ... A côté de ça, on est un des pays au monde avec la productivité la plus importante, nos entreprises côtées au CAC40 frôlent les 100 milliards de bénéfices. Bouygues qui embauche ses salariés au noir, c'est certainement la faute du contexte économique.
Les minimas sociaux sont des acquis sociaux, des garanties pour que ta vie ne soit pas qu'un point d'interrogation sur le long terme, mais un mini-appel du pays à la vie active pour la réintégrer. L'argument répandu qui fustige les feignants au RMI est depuis longtemps dépassé, les gens qui galèrent ne le choisissent pas, dans la très grande majorité des cas.
Les régimes spéciaux ne sont pas là pour déséquilibrer l'ensemble des régimes, mais sont là uniquement pour tenter de compenser la pénibilité du travail. Oui mais un cheminot d'aujourd'hui ne met plus le charbon dans le fourneau. Soit. Mais le cheminot a toujours une espérance de vie largement inférieure à celle du cadre ou de l'employé. Il cotise donc autant pour en profiter moins ? Logique, juste, équitable ?
Là où il y a mensonge flagrant, c'est quand notre premier ministre crie à la faillite, alors que la France du privé n'a jamais été aussi riche, quand celle du public n'a jamais été aussi sanctionnée et réduite. Les entreprises n'ont jamais fait autant de chiffre d'affaire et de bénéfices. Simplement là où auparavant une répartition pour tous était pratiquée, aujourd'hui, on oppose le privé qui veut garder son argent durement gagné, au public qui ne rapporte pratiquement rien. Un gouvernement libéral va fustiger les dépenses publiques, mais ne critiquera jamais les évasions fiscales. C'est un choix idéologique, mais économiquement un mensonge. Les médias se chargent de faire passer la pilule, "Les Echos" en sont bien conscients, même si pour eux, c'est trop tard.
Le coupable, ce n'est certainement pas toi, ou moi. Ce n'est en aucune façon les cheminots qui gagnent de toute façon moins en moyenne qu'un salarié du privé. Ou les infirmiers, les pompiers, les enseignants, etc ...
Le coupable, c'est un choix de pensée économique, une logique ultra-libérale qui ne pense pas que la personne est un individu, mais seulement un agent économique, qui ne pense pas en terme de bien-être social mais en terme de rentabilité, qui ne comprend pas qu'on ne vit pas pour travailler mais l'inverse.
Avant, on avait des acquis sociaux qui permettait de vivre. Puis on a opposé ceux qui travaillaient à ceux qui ne travaillaient pas. Après, on oppose ceux qui travaille pour des entreprises à ceux qui travaillent pour l'Etat. La logique est limpide, on laisse les rênes de l'économie, et de la politique depuis 6 mois à la logique de marché.
Respect Usual pour la pensée qui émane de ton texte.
Un bémol, si je peux me permettre.....
Il est certain qu'un cadre du privé, gagne plus qu'un cheminot, mais il y a énormemment d'ouvriers/employés dans le privé qui gagnent moins que le plus bas des cheminots Ces ouvriers qui font un travail parfois autant,sinon plus pénible va bosser jusque 65 ans sans les avantages du cheminot (non roulant)
qui prend sa retraite à 55 ans.
Que les fonctionnaires défendent leur beefsteack, qu' on veuille bien les
comprendre sur certains points OK. Que le cheminot ne paye pas le train on
s'en fout, que le gars d'EDF GDF ne paye pas l'électricité, on s'en fou que le gars de France Télécom (orange) ne paie pas le téléphone on 'en fout.
mais qu'ils arrêtent de dire que leur travail est pénible voire plus pénible que la majeure partie des boulot dans le privé. C'est faux.
;)
deepbluebdr a écrit :Respect Usual pour la pensée qui émane de ton texte.
Un bémol, si je peux me permettre.....
Il est certain qu'un cadre du privé, gagne plus qu'un cheminot, mais il y a énormemment d'ouvriers/employés dans le privé qui gagnent moins que le plus bas des cheminots Ces ouvriers qui font un travail parfois autant,sinon plus pénible va bosser jusque 65 ans sans les avantages du cheminot (non roulant)
qui prend sa retraite à 55 ans.
Que les fonctionnaires défendent leur beefsteack, qu' on veuille bien les
comprendre sur certains points OK. Que le cheminot ne paye pas le train on
s'en fout, que le gars d'EDF GDF ne paye pas l'électricité, on s'en fou que le gars de France Télécom (orange) ne paie pas le téléphone on 'en fout.
mais qu'ils arrêtent de dire que leur travail est pénible voire plus pénible que la majeure partie des boulot dans le privé. C'est faux.
;)
Les machinistes gagnent 1100 euros par mois , travaillent le WE et font les 3/8 , pas totalement faux non plus , ça dépend de quel type de cheminot on parle
deepbluebdr a écrit :Il est certain qu'un cadre du privé, gagne plus qu'un cheminot, mais il y a énormemment d'ouvriers/employés dans le privé qui gagnent moins que le plus bas des cheminots Ces ouvriers qui font un travail parfois autant,sinon plus pénible va bosser jusque 65 ans sans les avantages du cheminot (non roulant)
qui prend sa retraite à 55 ans.
Que les fonctionnaires défendent leur beefsteack, qu' on veuille bien les
comprendre sur certains points OK. Que le cheminot ne paye pas le train on
s'en fout, que le gars d'EDF GDF ne paye pas l'électricité, on s'en fou que le gars de France Télécom (orange) ne paie pas le téléphone on 'en fout.
mais qu'ils arrêtent de dire que leur travail est pénible voire plus pénible que la majeure partie des boulot dans le privé. C'est faux.
;)
d'accord Deep.
sauf que, à entendre cela, tu as l'impression que c'est la faute des cheminots ou des fonctionnaires si le salaire dans le privé a été mis au niveau des salaires du public. A un moment, faudrait voir aussi à ne pas se tromper de "responsable".
cetace a écrit :Moralité, on peut être Caennais, écrire un long post et être apprécié...:mf_popean
PassiOM appréciera longuement ta remarque !

Nil Sanyas a écrit :Espi, ta remarque est complètement au centre du débat : les 37,5 ans, déjà, tous ces nantis/fonctionnaires/bourgeois ne les font pas (donc ils n'ont pas de retraites pleines). Alors 40 ans
Le souci, c'est surtout sur le calcul des retraites, qui va être comique (car les 40 piges, tout le monde ne les fera pas, très loin de là).
J'ai une solution pour les retraites : mourons avant !

chichiman a écrit :d'accord Deep.
sauf que, à entendre cela, tu as l'impression que c'est la faute des cheminots ou des fonctionnaires si le salaire dans le privé a été mis au niveau des salaires du public. A un moment, faudrait voir aussi à ne pas se tromper de "responsable".
Y'a certain boulot dans le public, ou, parait-il, la salaire peut augmenter de 170% en une seule fois. Mais je suis plus en France je suis pas très au courant...

Hellborg a écrit :Y'a certain boulot dans le public, ou, parait-il, la salaire peut augmenter de 170% en une seule fois. Mais je suis plus en France je suis pas très au courant... 
Si cela permet d'éviter ce genre de situations
là...
Espigoulien a écrit :J'ai une solution pour les retraites : mourons avant !

paraît que ça se fait dans le monde de la librairie...
Hellborg a écrit :Y'a certain boulot dans le public, ou, parait-il, la salaire peut augmenter de 170% en une seule fois. Mais je suis plus en France je suis pas très au courant... 

206% en fait... le brut le net, il y a eu une petite confuse
Espigoulien a écrit :J'ai une solution pour les retraites : mourons avant !

Et j'ai une solution !
Ne nous
![[Image: vis-05.jpg]](http://soignon.zonetest.oceanet.mediacd.fr/medias/chevres/ST02-01/vis-05.jpg)
plus, comme cela on rebouche le trou de la sécu. ;)
SONY a écrit :Si cela permet d'éviter ce genre de situations là...
franchement... cet argument n'est pas recevable...

SONY a écrit :Si cela permet d'éviter ce genre de situations là...
M'enfin Yvette, si il faut tripler le salaire du président pour qu'il soit honnête ce type n'a rien a faire la.
Et puis je pense que ses potes (Lagardere en tete) lui sont tres reconnaissants pour les informations qu'il peut fournir...
