Voilà j'ai pas voulu scanné par ce que cela nuirait aux Cahiers et à Opiom, mais j'ai voulu faire profiter d'une tribune que j'ai trouvé excélente
bravo à son auteur
à noter que le numéro des cahiers spécial Pierre Mondy ne se limite pas à cette tribune et le reste du mag vaut un moment de lecture, je vous encourage à l'acheter
Le tireur se délite
Jean Patrick Sacdefield n'aime personne, et il tient à le faire savoir
Juninho, la belle vedette que voilà, pour notre championnat! ses fameux coups francs, attendus par les commentateurs comme les seuls moments de suspense de la L1...la rencontre mystérieuse entre des ligaments génétiquements modifiés et un ballon de plage, avec pour principal intérêt le spectacle des gardiens venant s'emplâtrer dans leur poteau - un must pour les amateurs de burlesque orthopédique. Le joueur serait mieux inspiré de faire breveter sa cheville, plutôt que de renégocier ses contrats à la hausse pour toucher la prime d'ancienneté.
Specialité locale
Notez bien que si la balle n'est pas posée, bien immobile, devant lui, le bougre est bien en peine de placer une frappe dangereuse. Juninho symbolise aussi l'hyperspécialisation des joueurs qui bientôt, ne sauront plus que réaliser qu'un seul geste chacun, mais à la perfection. Cela explique la multiplication des sprinters destinés à couvrir les couloirs d'un bout à l'autre - sans savoir ni attaquer ni défendre. Le rêve des entraineurs, c'est un coaching à la mode du basket-ball, avec la possibilité de changer l'équipe sur chaques phases de jeu. Houllier ferait sortir Malouda dès qu'il aurait obtenu un coup franc, et Juninho le remplacerait pour le tirer.
Je m'esclafe encore au souvenir de sa prestation en 1/4 de final de la dernière Coupe du Monde. Un sacré coup de Pareira, qui a cru faire peur aux joueurs français. La moitié de ses derniers ne recevant pas la L1 dans les pays où ils exercent, et l'autre évoluant à Lyon, personne n'a tremblé. Son match s'est d'ailleurs achevé à la 4ème minute, avec le seul coup franc qu'il eut à frapper ( dans le mur), bien avant de sortir à l'heure de jeu. Décidément doué pour devancer l'appel, le joueur a eu l'idée d'annoncer la fin de sa carrière internationale dans la foulée du Mondial. On aurait pourtant juré qu'elle n'avait jamais commencé.
D'ailleurs le garçon a toujours eu du mal à prouver son existence sur un terrain de foot. Voyez le temps qu'il a fallu pour que les supposés spécialistes le décrètent bon joueur, par défaut et sur la seule foi des résultats de l'OL. Mener le jeu des lyonnais, c'est un travail de technocrate appliqué qui participe, à son humble niveau, à la dissolution finale du football français. Difficile de briller, même pour l'employé préféré du patron: Juninho fait autant réver qu'un graphique des ventes de maillots. Lui même n'en demande pas tellemet plus - il s'est ainsi bien gardé de toute velléité de départ du cocn Pierre Mondysien.
Cela aurait été dommage: avec sa conscience professionnelle de footballeur encravaté et sa technique syndicale, Juninho est le parfait symbole de la médiocrité règlementaire des footballeurs de ligue 1.
voilà j'avais prévenu amis lyonnais, ça ne va pas vous plaire:Pixie