melannemesis a écrit :Mais, et tout le problème réside dans cette question, la culture est-elle un luxe ?
Qui sous-tend une autre problématique sur la loi d'Engel mais qu'on ne débattra pas aujourd'hui.
Oh le corse, t'arrêtes de te la jouer philosophe là ? Une branlée à PES et ça va te calmer ! :happy2:
Boban13 a écrit :Du fait que Sony, quand ils sortent leur nouvelle PS3 "obligent" le consommateur a l'acheter, car ils vont bientôt arrêter de produire des jeux sur PS2
La PS2 se vend encore, et p'têt même aussi bien que la PS3, et des jeux sont encore produits pour. Maintenant le gros de la production passe à un autre système, mais c'est aussi une nécessité dans l'évolution des technologies et des besoins des consommateurs. On veut des graphismes plus beaux, des jeux plus grands, ci, ça, etc. donc si on le veut, il faut une évolution, et déjà que Sony ne rentabilise pas les ventes de sa PS3 (fait dont profite particulièrement Microsoft avec ses 36 versions de Xbox 360).
Sony n'oblige en rien le consommateur à acheter, c'est le consommateur qui oblige Sony à produire. Regarde, on parle déjà de rumeurs de PS4 et de XBox 3628, alors que ces consoles n'ont que 2 et 3 ans d'existence...
Boban13 a écrit :ça ne doit pas être un luxe, aujourd'hui, en 2008, dans une société qui se tourne de plus en plus vers le virtuel, l'informatique... de posséder une console
C'est comme ça qu'on créer des fractures entres les gens de la société.
Je ne suis pas d'accord avec ça, dans ce cas là, ça ne doit pas être un luxe pour le type qui vit avec le RMI, d'aller faire de la formule 1, qui est un loisir sportif, ça ne doit pas être un luxe pour le gars qui veut faire du golf, d'aller en faire, etc.
Alors oui, dans un monde idéal, ce serait le mieux, je serais le 1er à l'admettre, mais certaines choses coûtent plus que d'autres, c'est aussi une réalité. Des abus, il y en a, certes. Mais moi je ne trouve pas ça "anormal" qu'une console coûte cher. Des fractures entre les gens de la société, c'est p'têt triste, mais y en avait, y en a, y en aura toujours, parce que c'est le principe même de la société. L'important, c'est de minimiser les fractures, les homogénéïser, on y arrivera jamais, les communistes ont essayé.
Ok, il faut faire des efforts donc, pour permettre au plus grand nombre de se procurer tel ou tel truc, après, il y a des considérations financières qui entrent en jeu, et ne peuvent pas prendre en compte que cette donnée là. Une PS3 est à 400, bah c'est triste, mais c'est son prix, et le revendeur ne se fait aucune marge dessus, Sony y fait des pertes depuis qu'elle est passée à ce prix, quand elle était à 600 et quelques, ouais, tu pouvais te dire que c'était pas mal quand même et qu'ils abusaient pour le consommateur grand public.
Boban13 a écrit :Je serais curieux de voir la marge que prend Konami sur un PES
Je sais bien que le but d'une entreprise est de gagner de l'argent, m'enfin, quand ça se fait au détriment d'une part de plus en plus grande de la population
Extrait d'une étude sur le jeu vidéo a écrit :Cette formule mirobolante signifie simplement que la gestion du rayon attribué aux jeux nest pas très profitable par rapport à la surface quil occupent dans le magasin et aux employés quil mobilise, et ce dautant moins quil requiert un personnel compétent, donc plus cher.
Le jeu na pas encore réellement atteint un marché de masse et la fréquence des ventes sur un même produit est nettement plus faible que celle dun DVD ou dun CD musical, par exemple. A noter pourtant que les marges consenties aux détaillants sur les produits vidéo et musicaux sont moindres.
Exemple par la pratique
- Un DVD à 25 euros avec une marge de 15 % vendu 25 fois dans la journée rapporte 93,75 ;
- Un jeu à 45 euros avec une marge de 35% vendu 5 fois dans la journée rapporte 78,75 ...
- ... CQFD
Cest ce quon appelle le « turn over » et celui du jeu est encore faible. En forçant le trait, les grandes surfaces auraient plus intérêt à couvrir leurs magasins de DVD que de jeux vidéo. Ce calcul est dailleurs encore plus vrai pour les plaquettes de beurre ou les produits frais dont le « turn over » est très important.
Alors pourquoi continuer à vendre du jeu ? Deux raisons principales : tout dabord si durant les trois quart de lannée, le jeu nest pas très intéressant pour la grande distribution, cela change durant les trois mois qui précèdent les fêtes de fin dannée et qui concentrent près de 60% des ventes annuelles dans le secteur, même si cela est en train dévoluer. Là, le ratio de rentabilité devient plus intéressant. Les grandes surfaces nhésitent pas, dailleurs, à doubler voire tripler la taille de leur linéaire jeu pendant cette période.
En gros, le jeu vidéo n'est pas un produit qui se vend tant que ça, même si les marges sur les unités sont très fortes. Pourtant, là où un jeu se vend à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires, compare la donne à un film au cinéma, vu plusieurs millions de fois au cinéma (voire plusieurs millions de fois selon les films). Sachant que ce film pour lequel t'as payé ta place entre 4 et 970, pour 30mn en salle, sera ensuite décliné en support numérique et vendu de nouveau à des tarifs allant de 20 pour une version standard, a beaucoup plus encore.
Le jeu vidéo coûte aussi très cher en production (ce n'est pas vrai pour tous les jeux, évidemment, les éditeurs se gavent aussi beaucoup sur certains jeux dont la prod coûte peu). En plus du coût du jeu, il y a parfois des royalties dues aux plateformes de jeu, voire aux formats de CD, au fond, ils margent certes beaucoup, mais appliquent un prix de marché sur lequel ils ont des garanties d'atteindre la rentabilité, ce que je conçois parfaitement.
Après c'est un choix de l'utilisateur, de se dire "ok j'vais y mettre 70" ou "non, à ce prix là, je passe mon tour".
Boban13 a écrit :Pour répondre a ceci, je dirais juste que la culture a été mis au compte du profit depuis bien trop d'année, et donc est devenu un luxe
Prenons deux exemples significatif, si on regarde le passé, on s'aperçoit que les musiciens et les acteurs (ciné ou théâtre) faisait avant tout ces métiers par passion et pour transmettre un message.
Or aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
Ils font ce métier pour se faire de la tune
Un chanteur? acteur qui se fait pirater a des milliers d'exemplaires devrait être content, sa musique ou film est reconnu, diffusée, ses messages aussi
Bin non, il préfère se faire de la tune (chose qu'au demeurant, je comprend)
Je suis complètement d'accord avec toi sur ce point (sauf que Morsay, il s'en bat les coroñes qu'on pirate, et il t'incite même à péta ses albums, kesskiya, dédicace au 6-0), c'est dommage qu'une production "artistique", que l'on a envie à l'origine de faire écouter aux autres, ou voir aux autres, mène aujourd'hui à un tribunal parce qu'une personne n'a pas payé pour.
Mais bon en même temps, que veux tu y faire, c'est normal, aujourd'hui les chanteurs qui chantent uniquement par passion, y en a que très peu, on est dans une surproduction écoeurante et sans goût qui pollue nos oreilles depuis de nombreuses années, et ça va en s'empirant, parce que le domaine est rentable, et qu'il y aura toujours de la demande.
Ceci pour en venir au fait que, les prix, ce ne sont pas tant les éditeurs, les maisons de disques, les cinés qui les font, c'est le public. Moi aujourd'hui, je lance un truc, si les gens sont prêts à payer pour le prendre, je mettrais le prix maximum qui me garantira le plus de ventes. Entre vendre 800 000 fois un truc à 5, ou 1 million de fois un truc à 1, le choix est vite fait.
Boban13 a écrit :Alors certes, les messages des jeux vidéo est peut être moins culturel que la musique ou le ciné, mais quand même.
Mettre un prix exorbitant a une console ne contribue pas a la fracture culturel mais informatique, ce qui est peut être pire aujourd'hui, dans notre société.
C'est là que je ne rejoins pas ton anal Ise. Je ne vois pas en quoi est-ce une fracture, que tout le monde n'aie pas accès aux jeux vidéos... Quand j'étais petit, je n'y avais pas accès, et pourtant ça me suffisait d'y jouer chez des potes une fois de temps en temps, autrement, je m'occupais d'autres manières : jouer au foot, faire du vélo, des chasses à l'homme en forêt. Le jeu vidéo érigé au stade de culture aujourd'hui, reste avant tout un divertissement, un jeu. Tous les jeux, vidéos ou non ne sont pas accessibles à tous, on y changera rien.
Boban13 a écrit :A l'image de Warner Bros, de 20th Centuries, de Universal ou autre, Microsoft et Sony prennent "en otage" les consommateurs avec leur prix
Le piratage n'est pas seulement là pour que JE ne paie pas les jeux, mais aussi pour que ceci soit disponible au plus grand nombre, et pour pousser les développeur a en faire plus pour justement, qu'il n'y ait plus de piratage (CF Nintendo)
Je ne m'estime pas pris en otage, si je ne veux pas d'un jeu, je l'achète pas, si j'ai pas les moyens de me prendre un jeu, je le prend pas. Là je meurs d'envie de me prendre Naruto et Little Big Planet, mais y a pas moyen, j'ai pas 140 à mettre dans ces jeux actuellement (d'ailleurs j'organise un masterjm-ton, envoyez vos-dons, je vous transmet mon rib par MP !).
La prise en otage, c'est quand par exemple, les gars de la RATP et SNCF, décident de faire grève, bloquant la majorité de gens pas concernés par leur problème, et qu'ils agacent plus qu'autre chose !

Personne ne t'oblige à dépenser 70 dans un jeu, personne n'oblige qui que ce soit à fumer, se droguer ou boire, tout est une question de conception.
Après, pour diminuer le piratage, effectivement une baisse des prix des jeux est intéressante, mais est-ce que ce sera forcément au rendez-vous ? Même si le jeu était à 50, les gens pirateraient, même à 40... Nous sommes d'éternels insatisfaits, et on a aussi un comportement de nombreuses personnes qui piratent pour le plaisir aussi, du type "moi j'pirate, j'suis un badboy, j'suis pas un bolosse t'as vu !". Donc au final, le gars qui vend son jeu, va en vendre un peu plus, mais sans gagner plus non plus, puis ensuite on va lui dire "eh coco, on veut une suite qui soit bien mieux !!".
Après, ouais, y a des abus, y a des éditeurs qui margent à n'en plus finir sur des trucs pour lesquels le coût de production est minime (prenez la DS par exemple, y a 15 jeux qui sortent par semaine à 30 le jeu, sur les 15, y en a 14 qu'une équipe de développeurs amateurs peut réaliser...). Mais ça, on l'évitera jamais.
ratzoire a écrit :Je n'ai pas 3 enfants mais mes deux frères, ma frangine et moi même allions à l'école à pied, aujourd'hui j'ai de beaux mollets 
Il veut dire, 2 demi baguettes un peu dures.
Ratzoire a écrit :Je ne te rejoins absolument pas, j'ai des souvenir de livres réservés dont j'attendais la dispo avec fébrilité, de découverte musicales littéraires et cinématographiques complètement hasardeuses. Je ne vois pas pourquoi il ne faudrait pas faire un minimum d'effort pour la culture
Même si t'es arabe, des fois tu dis des trucs censés.
Ratzoire a écrit :1- Tu me crois (ou pas) je n'ai pas de TV HD, mais l'achat de la ps3 s'est fait dans l'optique d'en acheter une (j'ai aussi une wii, une ps2 et une GC
), ça fait partie d'un choix
2- Je ne diabolise absolument pas le piratage, je peux l'accepter comme système D, mais simplement je trouve que c'est plutôt facile de trouver des raisons annexes pour le justifier et , du coup de se dédouaner de tout son caractère illicite
. Ce que je réprouve, c'est le manque de d'équilibre dans la répartition des responsabilités 
Assez d'accord avec ça, je ne blâme pas le piratage non plus, je pourrais même vous avouer, que j'en suis un

. Mais un moment faut aussi assumer ses actes. Je télécharge parce que j'ai pas de tune à foutre dans tel ou tel truc, ce n'est pas un acte de rébellion contre la société ou autre, juste que bon, si j'ai pas les moyens et que je n'ai que ça comme solution, je le ferais. Pourtant ça ne m'as pas empêcher d'acheter des dizaines de jeux, et d'avoir ma version de PES chaque année, achetée en toute légalité. Lorsque j'estime que le produit vaut la peine, je l'achète, par principe, plus comme une reconnaissance du plaisir de jeu que j'ai eu que par esprit de collectionneur, que je n'ai pas, soit dit au passage.
Parfois, pirater c'est aussi une solution passagère pour accéder à un bien, le piratage a plein de bons côtés hein, mais il s'avère qu'au final, ça reste un vol. Même si parfois on se dit que voler un voleur n'est pas si grave, mais il n'empêche que nous volons tout de même. (et ratzoire, je suis sûr que t'en connais un rayon là dedans ! :D)
Le degré d'importance du "vol" en soit est faible, même si le vol collectif commence à faire plus mal, j'estime aussi que les compagnies font un mauvais combat en voulant combattre le vol par la punition systématique, d'autant qu'à mon humble avis, si la possibilité de piratage n'existait pas, cela n'aurait pas forcément augmenté leurs ventes. Par exemple, je n'ai jamais acheté de CD de ma vie, quand j'ai eu la possibilité de télécharger sur Internet, j'ai téléchargé, mais si je ne pouvais pas télécharger, je n'achèterais tout de même pas de CD...
Le piratage ne tuera pas la musique, ne tuera pas les jeux, ne tuera pas quoi que ce soit, il prendra le risque, au pire, de baisser la qualité de toutes ces choses. On préfèrera toujours combattre le voleur, plutôt que comprendre pourquoi il a décidé de voler. Il est donc plus facile pour les maisons de disque, éditeurs de jeu et autre, de taper sur le pirate, plutôt que de comprendre ses attentes.
Cependant, avec une génération plus marquée par ces phénomènes, petit à petit des solutions viendront, je le vois dans plusieurs choses, l'avenir est au gratuit ou partiellement gratuit, il y a des modèles de rémunération innovants ou simplement très intéressants, et vous verrez que dans quelques années, on ne se posera quasiment plus cette question (il serait temps aussi de bouger les gros culs conservateurs et vivant avec le passé, qui sont censés prendre des décisions à l'assemblée, concernant une plateformé média qu'ils ne connaissent et ne maîtrisent pas...)
cetace a écrit :Les voitures, comme les chiens, faut leur apprendre le caniveau, sinon pour l'une comme pour l'autre c'est fourrière !
Et c'est sur cette belle conclusion, que je vais reprendre ma carrière footballistique pendant une petite heure, après avoir passé une petite heure à vous lire et répondre.
