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The King" est un film qui sur le plan du scénario reprend quelque peu, la trame d’un film comme "Virgin Suicides", mais l’histoire est plate et sans saveurs. En gros, il s’agit de l’histoire d’un jeune homme qui sort de l’armée et qui est en quête de son père. Il le retrouve, prête dans une église baptiste, marié et ayant eu deux enfants. Bien que ce dernier le délaisse, il arrive peu à peu à pénétrer cette nouvelle famille, jusqu’à un inévitable déluge de violence… L’histoire fonctionne grâce à une suite de non dits, mais à ce point là, ça en devient ridicule. Rien n’est avancé, même la scène finale se finit sur un silence. Le thème choisit est celui du fanatisme religieux, le réalisateur se focalise sur les processions rock’n’roll américaine, ces sortes de secte d’extrémistes, mais le sujet n’est abordé que de manière superficielle. C’était pourtant un choix intéressant, mais il est traité sans profondeur, et du coup, on ne s’est pas vraiment ce que le film a voulu démontrer. La réalisation est bancale, je vous épargne les successions de plan sans intérêts, ou la caméra se fixe, sur un pissenlit, un maître nageur musclé ou d’autres bêtises incompréhensibles, la photographie est fade et manque de clarté. Enfin bref, je me suis profondément ennuyé, seuls les perfs de Gaël Garcia Bernal et de Pell James parviennent à sortir le film d’un naufrage aux proportions bibliques.
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Pompoko" est un film d’animation exceptionnel, qui se hisse au même niveau que le "Tombeau des lucioles" du même Takahata. L’histoire de ces petits Tanukis (sorte de raton laveur qui peuvent se transformer à volo) dont la vie est mise en péril par l’urbanisation croissante autour de Tokyo est à la fois amusante et émouvante. Le message écolo qui est véhiculé fait réfléchir, les plus grands comme les tout petits. Cette fable remarquablement bien réalisée, sur le plan des dessins et de l’histoire, n’est à manquer sous aucun prétexte.
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Le secret de Brokeback Moutain", ce film encensé par la presse m’a profondément déçu. Cette pseudo aventure romantique entre deux homos n’a rien d’extraordinaire, on aurait pu espérer une réalisation qui aurait misé sur la poésie, mais les deux personnages de l’histoire ne cesse de se chamailler comme des petits chiens avant de passer à l’acte, un acte filmé de manière crue, on ne vous épargnera par les gémissements et la brutalité que cela génère… Je crois que peu d’homosexuels se reconnaîtront dans ses scènes caricaturales et dans la proportion grossière et naïve des relations entre les deux individus. En plus de cela l’histoire est ennuyante à mourir, ces deux garçons de ferme, dont le seul exploit consiste à accomplir des rodéos et la transhumance annuelle de leur bétail, fait somnoler et donne envie de fuir cette mise en scène lourdingue et sans finesses.
Premier film sur la guerre en Irak, "
Jarhead : la fin de l’innocence" est une véritable perle, qui prend le parti de suivre l’itinéraire d’un volontaire durant tout le conflit. Sam Mendes déjà auteur d’American Beauty montre le mécanisme implacable de la machine martiale américaine, de l’enrôlement à la propagande, on voit le conditionnement de ces jeunes déracinés qui n’ont plus qu’un seul objectif : tuer un irakien avant de rentrer chez eux. C’est vraiment un film exceptionnel, dans la lignée des grandes films de guerre, dont le réalisateur fait d’ailleurs à maintes reprises références (Full Metal Jacket, Voyage au bout de l’Enfer, Apocalypse Now). En plus de cela, le film est magnifique, il y a des scènes époustouflantes, notamment celle lors de l’incendie des puits de pétrole, un pur régal. Le casting quand à lui, taille patron, Jake Gyllenhaal est excellent, à noter aussi la bonne performance de Jamie Foxx.
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Lord of War", vous en avez parlé, j’ai beaucoup apprécié également. J’ai bien aimé le coté cynique et amoral de Nicolas Cage, c’est vraiment jouissif de voir un acteur qui ose ce genre d’interprétation. Outre l’ascension passionnante de cet immigré russe, le film fait vraiment réfléchir sur la responsabilité occidentale dans les différents conflits qui existent aux quatres coins du continent africain.