(16-03-2013, 21:02)Mazargues a écrit : [ -> ]Ma foi... tu affirmes des trucs qui sont à peu près tous discutables je pense.
Quand ta vie se termine par une rafale de kalachnikov à 20 ans je ne sais pas si on peut dire que tu en as profité. Pas selon ma définition en tout cas. Et je pense que ceux qui en profitent vraiment sont ceux qui sont au-dessus, et qui n'habitent sûrement pas dans les cités. Eux ce sont des petits soldats envoyés au carton. Alors oui peut-être qu'ils flambent un moment, mais quelle vie de m.... au final.
Qu'est-ce qui fait qu'un enfant devient un jour un ado et un adulte qui tombe dans le trafic et l'utra-violence ? C'est ça pour moi la question. Tu l'abordes dans ton quatrième paragraphe. Après je ne sais pas si on choisit "volontairement" cette vie là.
J'ai vu de l'interieur, il y a très longtemps, ce milieu marseillais...
Ce qu'écrit Boban, je l'ai vu et pour caricaturer encore plus, j'ai aussi vu des gamins ayant réussi le bac arreter leurs études pour vivre cette vie là.
Il est clair qu'aujourd'hui ceux ne sont que des épaves ou des "6 pieds sous terre", mais pendant quelques années ils ont fumés la cigarette de la vie par les 2 bouts, toujours en tension, toujours sur leurs gardes, toujours en alerte...
Je dois à la chance de ne pas avoir connu la misère affective avec mes parents de ne pas avoir plongé avec mes connaissances. Toujours tenu à l'écart des "coups", je n'ai jamais pu tremper dans les affaires et quelques années après j'ai vraiment remercié mes parents...
Ce n'est pas la misère financière qui tient car même dans des familles de SDF, j'y ai vu des règles civiques qui permettait d'avoir de l'honneur. C'est la misère affective qui fait chercher la valorisation dans le groupe, le gang, la flambe et l'argent facile.
Quand les potes, après de durs labeurs pour avoir des bacs C et E, ont laché l'affaire pour rouler en BMW et Audi, Rayban sur la tête, j'ai hésité... J'ai eu la chance d'avoir la vision de la réussite personnelle par des voies saines, pas mes potes, des plus pauvres qui tout gamins restaient jusqu'à plus d'heure dehors pour ne pas rentrer et rencontrer leurs darons aux plus riches qui lorsqu'ils voulait échanger ne voyait qu'un billet de 500fr donné par leur ascendance avec ordre d'aller jouer avec ailleurs...
Voilà, je resterais succinct la dessus, juste que si un gamin trouve un support valorisant pour s'en sortir il peut trouver une vie sereine sans flambe mais avec du travail valorisant...
Mais pour cela, il faut un tuteur !
KL_kinapu_porter_toute_la_misère_du_monde_sur_ses_épaules_et_kiha_failli_laissé
sa_santé_quand_il_croyait_pouvoir_le_faire...
