Une enquête préliminaire a été ouverte sur les transferts de joueurs au PSG.
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Les policiers s'intéressent à d'éventuelles malversations commises lors de départs de certains footballeurs, dont Ronaldinho, du club parisien.
Une enquête préliminaire a été discrètement confiée, à la fin de l'année 2003, aux policiers de la section financière de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Versailles (Yvelines). Elle vise le club de football du Paris-Saint-Germain (PSG), et notamment le transfert d'une dizaine de joueurs, dont celui du Brésilien Ronaldinho, vendu par le PSG au FC Barcelone en 2003.OAS_AD('Middle'); [url=http://pubs.lemonde.fr/RealMedia/ads/click_lx.ads/SPORTS-LEMONDE/articles_sports/exclu/143964649/Middle/default/empty.gif/64353263616238633430363466343630] Cette enquête fait suite à une autre affaire judiciaire distincte, toujours en cours, qui avait impliqué le PSG et l'un de ses anciens joueurs, Francis Llacer, licencié depuis par le club et reconverti dans le hippisme.
Le PSG avait déposé plainte contre X..., pour faux et usage de faux, le 12 février 2003, ce qui avait motivé l'ouverture, en juin, d'une information judiciaire à Versailles. Lourdement endetté, à hauteur de 270 000 euros, M. Llacer avait toutes les peines du monde à rembourser une douzaine de créanciers. Le PSG avait commencé à payer les créanciers, sur la base d'une procédure de saisie sur salaire, avant de cesser tout versement. Le club avait joint au dossier un document présentant un protocole d'accord entre le joueur et quatre de ses créanciers. Le document s'était révélé être un faux grossier. Le PSG avait toujours nié l'avoir rédigé, et le joueur avait finalement été licencié par le club.
Mais cette affaire a laissé des traces judiciaires. Francis Llacer avait été placé en garde à vue, le 6 mars 2003, puis le 24 juin 2003, tout comme le directeur financier du PSG, Pierre Frelot. L'ex-entraîneur du club, Luis Fernandez, avait également été entendu en tant que témoin. Enfin, une perquisition avait été menée au siège du PSG, le 24 juin 2003. Forts des déclarations de Francis Llacer et de pièces comptables saisies le 24 juin 2003, les enquêteurs de la DRPJ s'intéressent désormais à d'éventuelles malversations découvertes lors de transferts de joueurs.
"ARMOIRES GRAND OUVERTES"
Interrogé par
Le Monde, jeudi 25 mars, le président du PSG, Francis Graille, a retracé le contexte de l'affaire Llacer :
"Il y avait eu une forte pression sur le PSG, des lettres anonymes étaient arrivées, a-t-il déclaré.
Elles disaient tout et son contraire, et dénonçaient des transferts douteux. Pour leurs auteurs, il fallait à tout prix salir le PSG, et noircir le tableau." Le club s'était constitué partie civile dans le dossier :
"C'est d'ailleurs comme cela que nous avons pu licencier M. Llacer, a assuré le président du PSG. On s'est aperçu, en relisant ses déclarations devant les policiers, qu'il avait reconnu être l'auteur du faux document." Arrivé au club en juin 2003, M. Graille ne veut pas croire que des malversations aient été commises :
"Personne au club ne s'est enrichi personnellement, c'est sûr, a-t-il insisté.
Pour le reste, je ne m'occupe pas du passé, je me bats pour redresser une image. Si des erreurs ont été faites, que leurs auteurs les assument. Les armoires sont grand ouvertes pour les policiers." C'est Francis Graille qui a personnellement négocié le départ du joueur vedette du PSG, Ronaldinho, à l'été 2003.
"Je l'ai vendu à Barcelone, a confirmé M. Graille,
son agent était son propre frère. Il avait un préaccord avec le club anglais de Manchester United, mais on n'a pas voulu rentrer là-dedans, car cet accord se faisait sur le dos du PSG." Finalement, le Brésilien était cédé au FC Barcelone, contre 31 millions d'euros.
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