LeParisien a écrit :
 
Graille acquiert 34 % du PSG 
 
FRANCIS GRAILLE et Canal + sont désormais d'accord. Selon nos informations, les deux parties ont réglé cette semaine les derniers détails scellant l'entrée dans le capital du club de l'actuel président. L'affaire est conclue sur les bases d'une cession de 34 % des actions (minorité de blocage), pour un montant estimé aux alentours de 16 M¤. 
Les 34 % sont cédés à une société (créée par Francis Graille et Alain Cayzac, président de l'association PSG) qui, à terme, deviendra l'actionnaire majoritaire. Graille va investir dans cette opération une grande partie de sa fortune personnelle, issue principalement de la revente à France Télécom de Visual, une société de production télévisuelle, au milieu des années 1990. En 2002, il avait également gagné près de 2 M¤ en revendant l'intégralité de ses parts du Losc. Un « troisième homme » apparaîtra bientôt dans le capital de la société de Graille et Cayzac. Il est proche de ces derniers, mais son identité reste confidentielle. Seuls indices : il serait méconnu du grand public et sa prise de participation ne devrait pas être énorme. 
L'homme fort du club parisien Dès sa prise de fonctions, en juin 2003, Francis Graille annonçait qu'il allait « rapidement » entrer dans le capital du club. Il lui aura finalement fallu attendre plus d'un an. La lenteur des négociations n'était pas imputable à une quelconque mésentente. Mais Canal a mis un certain temps avant de racheter les parts de deux actionnaires historiques (Charles Talar et Bernard Brochand) et, surtout, avant de définir précisément sa stratégie. Dans le plus grand secret, Francis Graille négocie avec plusieurs grands groupes, susceptibles de lui offrir la surface financière nécessaire au rachat de la majorité des actions du club. Pour l'heure, ni Canal + ni Francis Graille ne souhaitent communiquer sur le sujet. Canal préférerait annoncer son retrait lorsque les résultats sportifs seront meilleurs. On devine que la filiale de Vivendi, actionnaire du PSG depuis 1991, ne veut pas donner l'impression de quitter le navire alors qu'il vogue en eaux troubles. 
Sa gestion de la crise actuelle est habile Francis Graille est aujourd'hui l'homme fort du club parisien. Et ce, paradoxalement, au moment même où certains supporters demandent sa démission et où certains éléments extérieurs font courir des bruits sur son départ. Il ne partira pas. Il est même installé plus solidement que jamais à la barre du club. Son plan de rigueur financier, lancé dès son intronisation, s'est vite révélé efficace et, à bien des égards, sa gestion de la crise que traverse actuellement le PSG est habile. Alors que Vahid Halilhodzic se terre dans le silence, le président fait face, assume toutes les responsabilités médiatiques. Reste à savoir si son entrée dans le capital va vraiment changer la donne et offrir plus de répit à Halilhodzic. Pas sûr... Pour parvenir à l'équilibre financier cette saison, objectif primordial des nouveaux dirigeants, le PSG doit terminer à l'une des cinq premières places de L 1. Graille ne peut donc pas se permettre de voir son équipe s'enliser plus longtemps dans la deuxième moitié du classement. Vahid Halilhodzic conserve encore les faveurs présidentielles. Si les résultats s'améliorent d'ici à la fin novembre, il terminera la saison. Mais s'il ne parvient pas à redresser la barre rapidement, il devra céder sa place.