Mesdames et messieurs..., je vous signale que je vais parler pour ne rien dire. (...)
Mais, me direz-vous, si on parle pour ne rien dire, de quoi allons-nous parler ?
Eh bien de rien ! De rien !
Car rien... ce n'est pas rien !
La preuve, c'est qu'on peut le soustraire.
Exemple :
Rien moins rien = moins que rien !
Si l'on peut trouver moins que rien, c'est que rien vaut déjà quelque chose !
On peut acheter quelque chose avec rien !
En le multipliant !
Une fois rien... c'est rien !
Deux fois rien... ce n'est pas beaucoup !
Mais trois fois rien !... Pour trois fois rien, on peut déjà acheter quelque chose... et pour pas cher !
Maintenant, si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien :
Rien multiplié par rien = rien.
Trois multiplié par trois = neuf.
Cela fait : rien de neuf.
Oui... Ce n'est pas la peine d'en parler !
Tchao Devos, Tchao Roba, et voilà 20 ans que Tchao Pantin...
A vrai dire, j'ai jamais accroché l'humour de Devos. peut-être trop subtil pour mes jeunes années. Un bonhomme à redécouvrir assurément.
La Porte
Chaque fois que je fais mon " tour " à un moment j'invente une histoire.
Je dis au public:
Si quelqu'un veut bien me donner un thème sur lequel je puisse improviser...
Et un soir, dans la salle, un spectateur me crie:
- Moi, je vais vous en donner un.
Voilá! Vous, Devos, l'artiste, quand vous n'êtes pas sur votre planche qui oscille sur la mer (rappel du sketch intitulé " L'artiste "), vous avez bien un pied-à-terre?
Je lui dis:
- Oui monsieur!
- Eh bien, supposons que vous n'ayez pas payé votre loyer depuis des semaines.
Le propriétaire des murs vous met à la rue
II vous dit: " Prenez la porte!".
Qu'est-ce que vous faites?
Je lui dis:
- Je la prends... et avec son chambranle!
(Parce que, sans chambranle, une porte ne peut ni s'ouvrir ni se fermer, je vous le signale. Si vous prenez la porte, il faut emporter le chambranle avec!)
Bref! Je prends la porte avec son chambranle et je sors dans la rue.
Le spectateur:
- Et alors?
Je dis:
- Et alors, arrivé au milieu de la rue, je pose ma porte...
Il me dit:
- Et alors?
- J'ouvre la porte. Je sors dans la rue.
Je prends l'air... Je fais quelques pas pour me dégourdir les jambes... Et comme le temps est à la pluie, je rentre. Je repasse le pas de la porte... et je me retrouve à la rue. Je dis: Tiens ? J'ai dû faire une fausse manoeuvre. Je ressors dans la rue. Je reprends l'air... le même... Je refais quelques pas pour me dégourdir les jambes... les mêmes! Et comme le temps est toujours à la pluie, je rentre. Je repasse le pas de la porte... et je me retrouve dans la même rue.
Le spectateur:
- Et alors?
Je dis:
- Alors, je change de rue.
Je reprends ma porte... avec son chambranle... Tout à coup, j'entends frapper
- Qui c'est?
- Police!
J'ouvre. Un agent de police...
- Vous avez votre passe-porte ?
- !!
- Et votre permis de port de porte?
Je dis:
- ! Non!
- Je vais être obligé de le mettre dans mon rapport(e).
Je lui dis:
- Mettez! Mettez!
Il me dit:
- Quel est votre nom?
Je lui dis:
- Il est sur la porte.
- Ah, il me dit, c'est vous, Devos? N'allez pas en faire une histoire!
Je lui dis:
- C'est trop tard, je suis en train de la faire...
Il me dit:
- Oú habitez-vous?
Je n'ai pas osé lui dire que j'habitais une porte... Pensez... à un agent!...
J'ai dit:
- J'habite le petit hôtel qui est lá!
- Ah, il me dit, c'est la porte à côté. Je vous accompagne. Arrivé devant l'hôtel, je laisse ma porte au portier... avec la clef... pour qu'il puisse la déplacer le cas échéant..
(Au public:)
Vous me suivez, là ?
Je loue une chambre et je vais me coucher...
Le spectateur:
- Et alors?
Je dis:
- Et alors, le lendemain, je téléphone au portier.
Cinq minutes plus tard, ma porte est devant la porte de ma chambre. Je n'ai plus que deux portes à traverser et je suis chez moi. Je prends ma porte par la poignée (comme une valise), pour ne pas me faire remarquer... Je descends dans le hall... Et le concierge me dit:
Monsieur, vous avez oublié de remettre la clef de la chambre!
- Ah, je dis, non, je l'ai laissée sur la porte!
Il me dit:
- Oui, mais vous avez gardé la porte sur vous! (J'avais emporté les deux portes!)
Alors, je lui rends la porte-clef...
et je sors avec ma porte-bagage.
(Au public:)
Lá, il faut suivre, hein...Il faut suivre!
Le portier se précipite. II me dit:
- Monsieur, on vient de me mettre à la porte.
Voulez-vous m'engager comme portier?
Je lui dis:
- Mais mon pauvre ami, si je vous engage comme portier, je vais être obligé de vous remettre á la porte!
- Ah, il me dit, je n'avais pas pensé á ça...
Je lui dis:
- Si, si!... Ce que je peux faire pour vous, c'est vous prendre comme porteur...
- Ah, il me dit, c'est mon premier métier. Avant d'être portier, j 'étais porteur.
Je lui dis:
- Qu'est-ce que vous portiez?
Il me dit:
- Tout ce qui se porte!
Je lui dis:
- Vous pouvez porter ma porte?
Il me dit:
Volontiers!... Je la porte oú?
Je lui dis:
- N'importe où ! Peu importe!
Il prend ma porte sur son épaule.
Oh, je lui dis, elle vous va bien.
Vous la portez mieux que moi!
Il me dit:
- C'est une prête-á-porter...
C'est ce que je porte le mieux!
Et nous voilá partis...
A un moment, il me dit:
- Vous savez que j'ai voulu faire comme vous... Mais au lieu de prendre la porte, j'ai voulu emporter le toit.
Je lui dis:
- Et alors?
Il me dit:
- Comme le toit ne passait pas par la porte, j'ai voulu le passer par la fenêtre, mais ma femme s'y est opposée.
Elle m'a dit: " Si tu franchis ce pas, je ne pourrais plus vivre avec toi car je ne saurais vivre sans toit! ".
Elle m'a dit: " C'est le toit ou moi. Ou tu me prends, moi, ou tu prends le toit!"
Je lui dis:
- Qu'est-ce que vous avez fait?
Il me dit:
- J'ai fait le mur!
A un moment, je lui dis:
- Où on est ici?
- On est à mi-chemin de " n'importe oú ". On vient de passer " n'importe " et on va arriver à " où ".
Je lui dis:
- Bon, laissez-moi lá! Ca va très bien...
Il me dit:
- Vous pouvez me donner un autographe?
Je dis:
- Volontiers ! Je le mets où?
Il me dit:
- Sur le chèque!
Alors, je mets: " Au porteur... avec toute ma sympathie! "
- Au revoir, monsieur. Portez-vous bien!
Je ne sais pas ce qu'il a voulu dire...
Et comme je m'apprêtais à reprendre ma porte,
J'entends derrière... des gloussements... des rires étouffés..
J'ouvre. Et je vois une salle obscure... avec des gens assis au premier rang... tout comme je vous vois, mesdames et messieurs...
Et au milieu de la salle, un spectateur qui se met à crier...
Des spectateurs:
- Et alors?
J'ai dit:
- Alors... euh...
Je ne savais plus du tout comment mon histoire se terminait.
Je ne savais même plus comment elle avait commencé...
Un trou de mémoire!
J'ai dit:
- Excusez-moi! Je me suis trompé de porte!
Pfoff! (geste de la refermer)
J'ai dit: Je vais sortir par la porte côté cour...
Fermée!
La porte côté jardin... fermée !?
La porte du fond... fermée!
Je dis: Tiens? Ca doit être la fermeture annuelle des portes. Je vais sortir par la porte qui donne dans la salle...
Et alors que je croyais tourner la poignée de ma porte,
je me suis aperçu que c'était la porte qui tournait mon poignet...
Lá, j'ai compris que j'avais franchi un seuil.
Comme on " s'emmure " dans un mur,
Je m'étais " emporté " dans ma porte
J'étais pétrifié dans mon chambranle...
Je ne pouvais plus ni m'ouvrir ni me fermer...
Savez-vous ce qui m'a sauvé, mesdames et messieurs?
C'est la pluie... La pluie qui s'est mise à tomber.
Une pluie bienfaisante...
une pluie torrentielle... diluvienne!
En peu de temps, tout a été inondé.
J'avais de l'eau jusqu'à ma... serrure!
C'est alors que l'image de l'artiste sur sa planche...
(Rappel du sketch intitulé " L'artiste ")
... qui oscille sur la mer...
J'ai pris ma porte.
Je l'ai posée sur l'eau.
Je suis monté dessus...
Et je me suis laissé emporter par les flots
en priant le Ciel que ma porte ne s'ouvre pas!
Ce fut une vraie torture pour moi au début, mais un excellent moyen de comprendre toute la beauté et la complexité de la langue française! Merci Monsieur Devos et reposez en paix...
Quelle tristesse !
J'ai souvenir de 2 scketch de Raymond celà !
[INDENT]
Mon vieux !... le problème de la circulation...ça ne sarrange pas du tout ! Du tout !...
Jétais dans ma voiture, jarrive sur une place...Je prends le sens giratoire...Emporté par le mouvement, je fais un tour pour rien...Je me dis : "Ressaisissons-nous. Je vais prendre la première à droite." Je vais pour prendre la première à droite : Sens interdit. Je me dis : "Cétait à prévoir...je vais prendre la deuxième." Je vais pour prendre la deuxième : Sens interdit. Je me dis : "il fallait sy attendre ! prenons la troisième." Sens interdit ! Je me dis : "Là ! Ils exagèrent !...Je vais prendre la quatrième." Sens interdit !
Je dis "Tiens." Je fais un tout pour vérifier. Quatre rues, quatre sens interdits ! Jappelle lagent.
Monsieur lAgent ! Il ny a que quatre rues et elles sont toutes en sens interdit. Il me dit :" Je sais...cest une erreur." Je lui dit "Mais alors...pour sortir ?..." Il me dit " Vous ne pouvez pas !" , "Alors ? Quest-ce que je vais faire ?", "Tournez avec les autres", "Ils tournent depuis combien de temps ?", "Il y en a, ça fait plus dun mois.", "Ils ne disent rien ?", "Que voulez-vous quils disent !...ils ont lessence...Ils sont nourris...ils sont contents !", "Mais...il ny en a pas qui cherchent à sévader ?", "Si ! Mais ils sont tout de suite repris.", "Par qui ?", "Par la police...qui fait sa ronde...mais dans lautre sens.", "Ca peut durer longtemps !", "Jusquà ce quon supprime les sens.", "Si on supprime lessence...il faudra remettre les bons.", "Il ny a plus de bon sens. Ils sont uniques ou interdits. Donnez-moi neuf cents francs." "Pourquoi ?", "Cest défendu de stationner !", " !!!", "Plus trois cents francs", "De quoi ?", "De taxe de séjour !", "Ca commence bien !", Il me dit "Tachez que ça continue, sans ça, je vous aurai au tournant !"
Alors, jai tourné...jai tourné...A un moment comme je roulais à côté dun laitier, je lui ai dit : "Dis-moi laitier...ton lait va tourner ?...", "Ten fais pas !... je fais mon beurre...". Ah ben ! Je dis : "Celui-là ! Il a le moral !..." Je lui dis : "Dis-moi ? Quest-ce-que cest que cette voiture noire là, qui ralentit tout ?", "Cest le corbillard, il tourne depuis quinze jours !", "Et la voiture blanche là, qui vient de nous doubler ?", "Cà ? Cest lambulance !... Priorité !", "Il y a quelquun dedans ?", "Il y avait quelquun.", "Où il est maintenant ?", "Dans le corbillard !"
Je me suis arrêté...Jai appelé lagent...Je lui ai dit : "Monsieur lAgent, je mexcuse...Jai un malaise..."
"Si vous êtes malade, montez dans lambulance !..."
Le Plaisir des sens By
Raymond Devos.
Et l'inoubliable Mon chien c'est quelqu'un !
[/INDENT]
Un petit dernier pour la route !:biker_h4h
MON CHIEN, C'EST QUELQU'UN
Depuis quelque temps, mon chien m'inquiète...
Il se prend pour un être humain, et
je n'arrive pas à l'en dissuader.
Ce n'est pas tellement que je prenne mon chien
pour plus bête qu'il n'est...
Mais que lui se prenne pour quelqu'un,
c'est un peu abusif !
Est-ce que je me prends pour un chien, moi ?
Quoique... Quoique...
Dernièrement,
il s'est passé une chose troublante
qui m'a mis la puce à l'oreille !
Je me promenais avec mon chien
que je tenais en laisse...
Je rencontre une dame avec sa petite fille
et j'entends la dame qui dit à sa petite fille :
"Va ! Va caresser le chien !"
Et la petite fille est venue...
me caresser la main !
J'avais beau lui faire signe qu'il y avait
erreur sur la personne que le chien, c'était l'autre... la petite fille a continué de me caresser gentiment la main...
Et la dame a dit :
"Tu vois qu'il n'est pas méchant !" Et mon chien, lui qui ne rate jamais une occasion de se taire... a cru bon d'ajouter : "Il ne lui manque que la parole, madame !"
Ca vous étonne, hein ?
Eh bien, moi, ce qui m'a le plus étonné, ce n'est pas que ces dames m'aient pris pour un chien... Tout le monde peut se tromper !
... Mais qu'elles n'aient pas été autrement surprises d'entendre mon chien parler...!
Alors là...
Les gens ne s'étonnent plus de rien.
Moi, la première fois que j'ai entendu mon chien parler, j'aime mieux vous dire que j'ai été surpris !
C'était un soir après dîner.
J'étais allongé sur le tapis, je somnolais... Je n'étais pas de très bon poil !
Mon chien était assis dans mon fauteuil,
il regardait la télévision...
Il n'était pas dans son assiette non plus ! Je le sentais ! J'ai un flair terrible...
A force de vivre avec mon chien, le chien... je le sens !
Et, subitement, mon chien me dit :
"On pourrait peut-être de temps en temps changer de chaîne ?
Moi, je n'ai pas réalisé tout de suite !
Je lui ai dit :
"C'est la première fois que tu me parles sur ce ton !
Il me dit :
"Oui ! Jusqu'à présent, je n'ai rien dit, mais je n'en pense pas moins !"
Je lui dis :
"Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?"
Il me dit :
"Ta soupe n'est pas bonne !"
Je lui dis :
"Ta pâtée non plus !"
Et, subitement, j'ai réalisé que je parlais à un chien...
J'ai dit :
"Tiens ! Tu n'es qu'une bête, je ne veux pas discuter avec toi !"
Enfin quoi...
Un chien qui parle !
Est-ce que j'aboie, moi ?
Quoique... Quoique...
Dernièrement mon chien était sorti sans me prévenir... Il était allé aux Puces, et moi j'étais resté pour garder la maison. Soudain... j'entendis sonner. Je ne sais pas ce qui m'a pris, au lieu d'aller ouvrir, je me suis mis à aboyer !
Mais à aboyer ! Le drame, c'est que mon chien, qui avait sonné et qui attendait derrière la porte, a tout entendu !
Alors, depuis, je n'en suis plus le maître !
Avant, quand je lui lançais une pierre, il la rapportait ! Maintenant, non seulement il ne la rapporte plus, mais c'est lui qui la lance ! Et si ne la rapporte pas dans les délais...
Qu'est-ce que j'entends !
Je suis devenu sa bête noire, quoi !
Ah ! Mon chien, c'est quelqu'un !
C'est dommage qu'il ne soit pas là,
il vous aurait raconté tout ça mieux que moi !
Parce que cette histoire, lorsque c'est moi qui la raconte, personne n'y croit !
Alors que...
Lorsque c'est mon chien...
Les gens sont tout ouïe...
Les gens croient n'importe qui .
Raymond DEVOS
Mortel les gars merci de cet hommage!!!
Deuil!!!
J'ai eu la chance de le voir en spectacle y'a 5 ou 6 ans, certainement lors de sa dernière tournée, c'etait assez exceptionnel... Quel talent, y'a pas seulement les textes ciselé, y'a des lancées poétiques, des petites rengaine musicale qu'il jouait a la scie, au cor de chasse, au bandoléon, un veritable artiste...

Je devais avoir une dizaine d'années, on était allés avec ma mère chez Emmaus acheter je ne sais quoi.
En passant, on prend un 45T, avec une pochette verte bien défraîchie. En rentrant à la maison, on met le disque sur le tourne-disque, et là, le choc des mots :
J'avais dit: "pendant les vacances, je ne fais rien !... Rien ! Je ne vais rien faire ".
Je ne savais pas où aller.
Comme j'avais entendu dire : "A quand les vacances?... A quand les vacances?..."
Je me dis: " Bon !... Je vais aller à Caen... " Et puis Caen !... ça tombait bien, je n'avais rien à y faire.
Je boucle la valise... je vais pour prendre le car... Je demande à l'employé :
- Pour Caen, quelle heure ?
- Pour où?
- Pour Caen !
- Comment voulez-vous que je vous dise quand, si je ne sais pas où?
- Comment? Vous ne savez pas où est Caen?
- Si vous ne me le dites pas !
- Mais je vous ai dit Caen !
- Oui !... mais vous ne m'avez pas dit où !
- Monsieur... je vous demande une petite minute d'attention !
Je voudrais que vous me donniez l'heure des départs des cars qui partent pour Caen !
- ! !...
- Enfin !... Caen !... dans le Calvados !...
- C'est vague !
- ...En Normandie !...
- Ma parole ! Vous débarquez !
- Ah !... là où a eu lieu le débarquement !... En Normandie !
- A Caen...
- Là !
- Prenez le car.
- Il part quand?
- Il part au quart.
- ! !... Mais (regardant sa montre)... le quart est passé !
- Ah ! Si le car est passé, vous l'avez raté.
- ! !... Alors... et le prochain?
- Il part à Sète.
- Mais il va à Caen?
- Non il va à Sète.
- Mais, moi, je ne veux pas aller à Sète... Je veux aller à Caen !
- D'abord, qu'est-ce que vous allez faire à Caen ?
- Rien !... rien !... Je n'ai rien à y faire !
- Alors, si vous n'avez rien à faire à Caen, allez à Sète.
- ! !... Qu'est-ce que vous voulez que j'aille faire à Sète?
- Prendre le car !
- Pour où?
- Pour Caen.
- Comment voulez-vous que je vous dise quand, si je ne sais pas où !...
- Comment !... Vous ne savez pas où est Caen?
- Mais si, je sais où est Caen !... Ça fait une demi-heure que je vous dis que c'est dans le Calvados !...
Que c'est là où je veux passer mes vacances, parce que je n'ai rien à y faire !
- Ne criez pas !... Ne criez pas !... On va s'occuper de vous.
Il a téléphoné au Dépot.
Mon vieux !... (regardant sa montre) :
A vingt-deux, le car était là.
Les flics m'ont embarqué à sept...
Et je suis arrivé au quart.
Où j'ai passé la nuit !
Fanfarlo a écrit :Un des plus grands vertuoses de la Langue française nous quitte. :vod:
Joli !:happy2:
Je l'avais vu moi aussi en spectacle au Théâtre Toursky, il y a une vingtaine d'années, j'en avais gardé des crampes aux maxillaires jusqu'au petit matin!:)
:vod: un des derniers grands paroliers s'en va..... bravo pour l'hommage....
il travaillait les mots comme de la matiére , tout en respiration, la forme déformant le fond pour le mettre en valeur...... j'ai baigné dans ses textes et ceux de ses contemporains et souvent amis : ferré , brassens etc...
il a préféré naviguer pour mieux nous voir courir.... bon vent raymond, salut et merci.........
Matière à rire
Vous savez que j'ai un esprit scientifique.
Or récement, j'ai fait une découverte bouleversante!
En observant la matière de plus près ...
j'ai vu des atomes ...
qui jouaient entre eux ...
et qui se tordaient de rire!
Ils s'esclaffaient!
Vous vous rendez compte ...
des consésequences incalculables que cela peut avoir?
Je n'ose pas trop en parler,
parce que j'entend d'ici les savants!-
Monsieur, le rire est le propre de l'homme!
Eh oui! ... Et pourtant!
Moi, j'ai vu, de mes yeux vu ...
des atomes qui : <<Ha, ha, ha!>!>
Maintenant, de quoi riaient-ils?
Peut-être de moi?
Mais je n'en suis pas sûr!
Il serait intéressant de le savoir.
Parce que si l'on savait ce qui amuse les atomes,
on leur fournirait matière à rire . . .
Si bien qu'on ne les ferait plus éclater que de rire.
Et que deviendrait la fission nucléaire?
Une explosion de joie! :langue:
Jacques Lanzmann, le grand grand parolier de Dutronc est mort hier. C'était mon idole juste à côté du grand Serge !
On nous cache tout, on nous dit rien
Plus on apprend plus on ne sait rien
On nous informe vraiment sur rien
Adam avait-il un nombril?
On nous cache tout on nous dit rien
Socrate a-t-il bu sa cigüe?
L'aventure est-elle au coin de la rue?
On nous cache tout on nous dit rien
La vérité sur Dagobert
Quel était son manager?
On nous cache tout, on nous dit rien
Plus on apprend plus on ne sait rien
On nous informe vraiment sur rien
La vérité sur La Palice
Quand c'est rugueux c'est pas lisse
On nous cache tout on nous dit rien
Et l'affaire du masque de fer
Est-ce que Louis Quatorze était son frère?
On nous cache tout on nous dit rien
La vérité sur l'Obélisque
A-t-il été déclaré au fisc?
On nous cache tout, on nous dit rien
Plus on apprend plus on ne sait rien
On nous informe vraiment sur rien
Savoir pourquoi Napoléon
Mettait la main dans son giron
On nous cache tout on nous dit rien
L'affaire trucmuche et l'affaire machin
Dont on ne retrouve pas l'assassin
On nous cache tout on nous dit rien
On nous cache-cache et cache-tampon
Colin-maillard et tartempion
Ce sont les rois de l'information
On nous cache tout, on nous dit rien
Plus on apprend plus on ne sait rien
On nous informe vraiment sur rien
Y'en a même une pour Ribéry:
Je suis pour le communisme
Je suis pour le socialisme
Et pour le capitalisme
Parce que je suis opportuniste
Il y en a qui conteste
Qui revendique et qui proteste
Moi je ne fais qu'un seul geste
Je retourne ma veste, je retourne ma veste
Toujours du bon côté
Je n'ai pas peur des profiteurs
Ni même des agitateurs
Je fais confiance aux électeurs
Et j'en profite pour faire mon beurre
Il y en a qui conteste
Qui revendique et qui proteste
Moi je ne fais qu'un seul geste
Je retourne ma veste, je retourne ma veste
Toujours du bon côté
Je suis de tous les partis
Je suis de toutes les patries
Je suis de toutes les coteries
Je suis le roi des convertis
Il y en a qui conteste
Qui revendique et qui proteste
Moi je ne fais qu'un seul geste
Je retourne ma veste, je retourne ma veste
Toujours du bon côté
Je crie vive la révolution
Je crie vive les institutions
Je crie vive les manifestations
Je crie vive la collaboration
Non jamais je ne conteste
Ni revendique ni ne proteste
Je ne sais faire qu'un seul geste
Celui de retourner ma veste, de retourner ma veste
Toujours du bon côté
Je l'ai tellement retournée
Qu'elle craque de tous côtés
A la prochaine révolution
Je retourne mon pantalon
Un grand marcheur qui déambule au Paradis !
Surement ma préférée (l'opportuniste)!
Pensées émues pour ... mes années 60...
le printemps est mort hier, vive l'été !!!
boeuf mode a écrit :Jacques Lanzmann, le grand grand parolier de Dutronc est mort hier. C'était mon idole juste à côté du grand Serge !
On nous cache tout, on nous dit rien
Plus on apprend plus on ne sait rien
On nous informe vraiment sur rien
Adam avait-il un nombril?
On nous cache tout on nous dit rien
Socrate a-t-il bu sa cigüe?
L'aventure est-elle au coin de la rue?
On nous cache tout on nous dit rien
La vérité sur Dagobert
Quel était son manager?
On nous cache tout, on nous dit rien
Plus on apprend plus on ne sait rien
On nous informe vraiment sur rien
La vérité sur La Palice
Quand c'est rugueux c'est pas lisse
On nous cache tout on nous dit rien
Et l'affaire du masque de fer
Est-ce que Louis Quatorze était son frère?
On nous cache tout on nous dit rien
La vérité sur l'Obélisque
A-t-il été déclaré au fisc?
On nous cache tout, on nous dit rien
Plus on apprend plus on ne sait rien
On nous informe vraiment sur rien
Savoir pourquoi Napoléon
Mettait la main dans son giron
On nous cache tout on nous dit rien
L'affaire trucmuche et l'affaire machin
Dont on ne retrouve pas l'assassin
On nous cache tout on nous dit rien
On nous cache-cache et cache-tampon
Colin-maillard et tartempion
Ce sont les rois de l'information
On nous cache tout, on nous dit rien
Plus on apprend plus on ne sait rien
On nous informe vraiment sur rien
Sacré personage avec une vie bien remplie.
Il en a pondu tellement de belles paroles que le choix est difficile. Mes favoris : "J'aime les filles"

et "Paris s'éveille".
Altaturk a écrit :Sacré personage avec une vie bien remplie.
Il en a pondu tellement de belles paroles que le choix est difficile. Mes favoris : "J'aime les filles"
et "Paris s'éveille".
L'idole c'est sympa aussi !
Toute la journée derrière moi
Et toute la nuit sur le dos
Dans la chaleur ou dans le froid
Ils me poussent sur les tréteaux
Leurs galas leurs récitals
J'en ai vraiment plein le dos
Et à tous ces bourreaux
Je souhaite le supplice du pal
Ils vont me tuer
Je vais crever
Tous ils m'exploitent
Jusqu'à me battre
Et puis mon imprésario
Il s'enrichit sur mon dos
Non coco faut le faire
C'est pour minuterie
Les filles qui se jettent sur moi
Celles qui escaladent le toit
Celles qui disent et moi et moi
Oh comme je m'en mords le chinois
Je n'en peux plus
Ils vont me tuer
Oui ils m'ont eu
Je vais crever
Mais le pire c'est que mon parolier
Non seulement il est fou à lier
Mais il voudrait me faire chanter
Que des histoires d'obsédés
Je ne dors plus je ne mange plus
J'ai maigri je suis aigri
Je suis malade je fais plus pipi ni caca
Je suis pas vieux mais j'en peux plus
Je n'en peux plus
Ils vont me tuer
Oui ils m'ont eu
Je vais crever
Aidez-moi je vous en supplie
A retrouver le goût de la vie
Aidez-moi je vous en conjure
Je me tape la tête contre les murs
Je n'en peux plus
Je vais pleurer
Je suis foutu
Ils vont me tuer
Au secours au secours au secours...
Fin du spectacle pour Syd Barrett, fondateur de Pink Floyd (RTL.be)
![[Image: Syd%20Barrett%201.bmp]](http://www.rtl.be/GED/Articles/Syd%20Barrett%201.bmp)
Syd Barrett, fondateur du groupe de rock psychédélique britannique Pink Floyd, est décédé à l'âge de soixante ans. "Il est mort très paisiblement il y a deux jours. Il aura des funérailles privées", a déclaré une porte-parole de Pink Floyd.
![[Image: Syd%20Barrett%202.bmp]](http://www.rtl.be/GED/Articles/Syd%20Barrett%202.bmp)
Né à Cambridge en 1946, Syd Barrett a fondé Pink Floyd en 1965, mais en a été écarté en 1968, en raison de problèmes de comportement liés à l'abus de drogues. Il avait ensuite enregistré des albums solos, comme "The Madcap Laughs" (1970) et "Barrett", aidé par ses anciens camarades de Pink Floyd, David Gilmour et Roger Waters. Il vivait reclus depuis des années, à l'abri des médias, dans une maison de la banlieue de Cambridge.
The Piper At The Gates of Down restera comme le plus bel accomplissement mythique et envoutant de Barrett.
je regardais encore l'autre jour une vidéo prise entre 2 portes où on le voit errer en débardeur blanc dans la rue près de chez lui. Triste fin
