Jean Roba, le père de Boule et Bill nous a également quitté...
beepees a écrit :Ca ça me fait de la peine:
[url="http://www.liberation.fr/page.php?Article=390478"]
[/url]
moi aussi
un grand bonhomme vient de nous quitter!
un virtuose du langage irremplaçable
ça c'était un RAYMOND de qualité ! Respects !!!!
Un des plus grands vertuoses de la Langue française nous quitte. :vod:
UI ui et je crois que ça se battait sur sa depouille pas mortelle j'immagine que la nuit des longs couteaux va commencer
Pixie a écrit :UI ui et je crois que ça se battait sur sa depouille pas mortelle j'immagine que la nuit des longs couteaux va commencer
Mélez-vous Devos affaires, qu'il leur a dit avant de pousser son ultime
dernier soupir...
Ciao l'harpiste ! Une de mes idoles nous quitte, après Darry Cowl et Nougaro... décidément une année bien triste pour moi...:(
:vod:
Pixie a écrit :UI ui et je crois que ça se battait sur sa depouille pas mortelle j'immagine que la nuit des longs couteaux va commencer
Tu dis ca pour Cetacé?
Nan, il est pas comme ca...

Je n'aime pas être chez moi. A tel point que lorsque je vais chez quelqu'un et qu'il me dit : "Vous êtes ici chez vous", je rentre chez moi !
Et bien, tu seras mieux où tu es maintenant, cher Raymond.

Bye-bye Raymond. On perd un sacré bonhomme. Je n'ai vu personne manier la langue française comme lui.
Enfin, maintenant, la mode, c'est le style SMS etc.. :n:
Altaturk a écrit :Bye-bye Raymond. On perd un sacré bonhomme. Je n'ai vu personne manier la langue française comme lui.
Enfin, maintenant, la mode, c'est le style SMS etc.. :n:
Et à l'opposé du SMS, il y a ça :

[INDENT]
[SIZE=-1]Les Sacs[/SIZE]
[SIZE=-1] Raymond DEVOS La maison de Mme X...., romancière.
[/SIZE]
[SIZE=-1] Un livreur pose plusieurs sacs postaux devant la porte... et sonne...
Voix: Qu'est-ce que c'est?
[/SIZE]
[SIZE=-1] Livreur: Ce sont les sacs de mots que vous avez commandés!
[/SIZE]
[SIZE=-1] Voix: Une seconde!... (On ouvre la porte.) Mme X...: Ah!!! Tous les mots y sont?
[/SIZE]
[SIZE=-1] Livreur: Tous!... (Les vérifiant) Des sacs de mots courants... un sac de mots inusités... de mots incohérents... de mots sans suite... et il y a même un mot de trop!!!
[/SIZE]
[SIZE=-1] Mme X...: Et ce petit sac?
[/SIZE]
[SIZE=-1] Livreur: Ce sont les ponctuations... les points... les virgules, etc.
[/SIZE]
[SIZE=-1] Mme X...: Vous m'avez mis quelques "entre parenthèses"?
[/SIZE]
[SIZE=-1] Livreur: Les "entre parenthèses" sont entre "les guillemets"...
[/SIZE]
[SIZE=-1] Mme X...: Très utiles! Pour les i?
[/SIZE]
[SIZE=-1] Livreur: Les points sont dessus! Avec les trémas!
[/SIZE]
[SIZE=-1] Mme X...: Les accents?
[/SIZE]
[SIZE=-1] Livreur: Ils y sont tous!... Les graves... aigus... circonflexes... et autres... sans compter les points de suspensions!...
[/SIZE]
[SIZE=-1] Mme X...: Bref!... Là-dedans, il y a de quoi bâtir tout un roman!
[/SIZE]
[SIZE=-1] Livreur: Il y a tout le matériau nécessaire! Il y a même quelques phrases toutes faites...
[/SIZE]
[SIZE=-1] Mme X...: Et l'intrigue?
[/SIZE]
[SIZE=-1] Livreur: Elle est dans le sac de noeuds!... (Il plonge la main dans un des sacs... et en sort quelques noeuds...).
[/SIZE]
[SIZE=-1] On vous en a mis treize a la douzaine pour brouiller les pistes...
[/SIZE]
[SIZE=-1] Mme X...: Parfait!
[/SIZE]
[SIZE=-1] Livreur: Pour le règlement?
[/SIZE]
[SIZE=-1] Mme X...: Je vais chercher mon sac a main... (Elle le prend derrière la porte et l'ouvre.) Voyez...
[/SIZE]
[SIZE=-1] (Elle en sort quelques mains.)
[/SIZE]
[SIZE=-1] Les mains sont dedans!... Il y en a toute une poignée.
[/SIZE]
[SIZE=-1] Livreur (le prenant à l'épaule) Merci!... L'affaire est dans le sac!
[/SIZE]
[SIZE=-1] Mme X...: L'affaire est dans le sac!
[/SIZE][/INDENT]
Excellent.

J'aime bien aussi celui sur la rumeur qui court dans la ville et celui dans lequel il est un portier qui porte une porte. :lol:
Et celui-ci :
Ouï dire
Il y a des verbes qui se conjuguent
très irrégulièrement.
Par exemple, le verbe "OUÏR".
Le verbe ouïr, au présent, ça fait*:
J'ois... j'ois...
Si au lieu de dire "*j'entends*", je dis " j'ois ",
les gens vont penser que ce que j'entends est joyeux
alors que ce que j'entends peut être
particulièrement triste.
Il faudrait préciser*:
"*Dieu, que ce que j'ois est triste*!*"
J'ois...
Tu ois...
Tu ois mon chien qui aboie le soir au fond des bois*?
Il oit...
Oyons-nous*?
Vous oyez...
Ils oient.
C'est bête !
L'oie oit. Elle oit, l'oie !
Ce que nous oyons, l'oie l'oit-elle ?
Si au lieu de dire "*l'oreille*"
on dit " l'ouïe ", alors*:
l'ouïe de l'oie a ouï.
Pour peu que l'oie appartienne à Louis*:
"*L'ouïe de l'oie de Louis a ouï.*"
" Ah oui*? Et qu'a ouï l'ouïe de l'oie de Louis*?*"
"*Elle a ouï ce que toute oie oit... "
" Et qu'oit toute oie*?*"
"*Toute oie oit, quand mon chien aboie
le soir au fond des bois,
toute oie oit*: ouah ! ouah !
Qu'elle oit, l'oie !... "
Au passé, ça fait*:
J'ouïs...
J'ouïs !
Il n'y a vraiment pas de quoi*!
Excusez-moi, je suis un peu essoufflé !
Je viens de traverser une ville où tout le monde courait... Je ne peux pas vous dire laquelle, je l'ai traversée en courant. Lorsque j'y suis entré, je marchais normalement. Mais quand j'ai vu que tout le monde courait je me suis mis à courir comme tout le monde, sans raison !
A un moment je courais au coude à coude avec un monsieur... Je luis dis :
- Dites-moi... pourquoi tous ces gens là courent-ils comme des fous ?
Il me dit :
- Parce qu'ils le sont !
- ???
Il me dit :
- Vous êtes dans une ville de fous ici, vous n'êtes pas au courant ?
Je lui dit :
- Si, des bruits ont couru !
Je lui dis :
- Qu'est-ce qui fait courir tous ces fous ?
Il me dit :
- Tout ! Tout ! Il y en a qui courent au plus pressé, d'autres qui courent après les honneurs... Celui-ci court pour la gloire... Celui-là court à sa perte !
Je lui dis :
- Pourquoi courent-ils si vite ?
Il me dit :
- Pour gagner du temps ! Comme le temps c'est de l'argent... plus ils courent vite, plus ils en gagnent !
Je lui dis :
- Mais où courent-ils ?
Il me dit :
- A la banque. Le temps de déposer l'argent qu'ils ont gagné sur un compte courant... et ils repartent toujours en courant, en gagner d'autre !
Je lui dis :
- Et le reste du temps ?
Il me dit :
- Ils courent faire leurs courses... au marché !
Je lui dis :
- Pourquoi font-ils leurs courses en courant ?
Il me dit :
- Je vous l'ai dit... Parce qu'ils sont fous !
Je lui dis :
- Ils pourraient aussi bien faire leur marché en marchant... tout en restant fous !
Il me dit :
- On voit bien que vous ne les connaissez pas ! D'abord le fou n'aime pas la marche...
Je lui dis :
- Pourquoi ?
Il me dit :
- Parce qu'il la rate !
Je lui dis :
- Pourtant j'en vois un qui marche ?
Il me dit :
- Oui c'est un contestataire ! Il en avait assez de toujours courir comme un fou, alors il a organisé une marche de protestation !
Je lui dis :
- Il n'a pas l'air d'être suivi ?
Il me dit :
- Si ! Mais comme tous ceux qui le suivent courent, il est dépassé !
Je lui dis :
- Et vous, peut-on savoir ce que vous faîtes dans cette ville ?
Il me dit :
- Oui ! moi j'expédie les affaires courantes. Parce que même ici, les affaires ne marchent pas !
Je lui dis :
- Et où courez-vous là ?
Il me dit :
- Je cours à la banque.
Je lui dis :
- Ah ! pour y déposer votre argent ?
Il me dit :
- Non, pour le retirer ! Moi je ne suis pas fou !
Je luis dis :
- Mais si vous n'êtes pas fou, pourquoi restez-vous dans une ville où tout le monde l'est ?
Il me dit :
- Parce que j'y gagne un argent fou ! C'est moi le banquier !
Au revoir Raymond, les maux l'auront tué
