17-12-2010, 12:47
Olorin a écrit :Alors j'ai dit aux vendeurs qu'ils étaient toujours disponibles en torrent et que les maisons de disque devraient en prendre de la graine.
Et aucun n'étaient disponibles en téléchargement légal ?

Olorin a écrit :Alors j'ai dit aux vendeurs qu'ils étaient toujours disponibles en torrent et que les maisons de disque devraient en prendre de la graine.
Usual a écrit :On est en plein paradoxe en fait. Un album vendu rapporte beaucoup aux intermédiaires et peu aux artistes. Le système de péréquation mis en place est totalement défaillant et biaisé.Si on commençait par réduire leur marge et la restituer aux artistes, ce serait un grand pas en avant.
foutcheubol a écrit :Et aucun n'étaient disponibles en téléchargement légal ?
xigh a écrit :Le problème du téléchargement légal, c'est la qualité du fichier encodé.
Si encore ils encodaient avec un algo sans perte de qualité, ça irai bien ...
Et pour beaucoup, c'est un facteur non négligeable ... ce que je comprends bien.
Usual a écrit :On est en plein paradoxe en fait. Un album vendu rapporte beaucoup aux intermédiaires et peu aux artistes. Le système de péréquation mis en place est totalement défaillant et biaisé. Du coup, on monte des stratagèmes pour 1-culpabiliser le public 2-décrédibiliser les groupes de scène (cf. les Têtes Raides ou Hubert-Félix Thiefaine) 3-Mettre en avant des groupes éphèmères.
On observe donc une particularité intéressante : On n'a jamais eu autant de disques produits que cette année, alors que les ventes n'ont jamais été aussi mauvaises. En gros, pour pallier les ventes, on produit plus et donc moins bien, dans le seul objectif de faire un coup commercial.
C'est d'ailleurs pour ça que des labels se forment en ce moment un peu partout avec un cheptel maximum de 2-3 groupes, axant sur les tournées, ventes en ligne ou en direct, et une équipe réduite. C'est un retour d'un gage de qualité, dans des marchés de niche, des styles musicaux très pointus (et donc très travaillés) à l'opposé des politiques de majors qui ont créé des sous-labels en croyant noyer le poisson (ndlr. l'acheteur).
Effectivement, ils ont tué la poule aux oeufs d'or. Mais de l'or, ils en ont amassé pendant des décennies. Juste retour des choses que le public redevienne un contre-pouvoir et tant pis ou tant mieux si c'est par la voie illégale. Ca fait bouger les lignes de toute façon, en attendant Hadopi 3.
Petite anecdote, lors des débats DADVSI et HADOPI, les bibliothèques ont invité lors de colloques les responsables de majors et les représentants des sociétés d'auteurs. Et là, ils nous ont annoncé le plus sérieusement du monde, avant tout le monde, que la tolérance des médiathèques sur le prêt des albums était terminé. Pour rappel, les médiathèques achètent les CD ou vinyles au prix public et les prêtent à tour de bras pour des tarifs modiques. Pendant 40 ans, aucun souci, les majors n'y voyaient aucun inconvénient, ça boostait même leurs ventes. Mais en raclant les fonds de tiroir, ils sont tombés sur nous. Et ça les fait caguer qu'on proposer à ceux qui ne peuvent tout acheter la musique hors de prix qu'ils produisent. Et veulent donc nous faire payer des droits de prêt et de consultation sur place, soit un album au prix public multiplié par 3. Ce qui se fait pour les DVD entre nous. Ok, on accepte, pas trop le choix, et là ils nous demandent de payer pour les 40 dernières années. Enorme. On a tous éclaté de rire, mais les bougres étaient sérieux et la demande était dans les tuyaux du gouvernement avant qu'on l'apprenne. Levée de bouclier, lobbying (je déteste ce mot, mais on a été obligé de le faire) et on fait céder l'Assemblée Nationale : Exception Culturelle des Bibliothèques en amendement HADOPI. Sauvés ? Que Nenni, l'amendement va être annulé pour la prochaine mouture HADOPI.
Autres éléments à noter :
- le programme de notre ministre de la Culture s'intitule "La Culture pour Chacun" à opposer à "La Culture pour Tous" de Malraux. Individualisme.
- Dans ce programme bourré de fautes d'orthographe, sur 4800 mots, n'est utilisé le mot "Livre" ... qu'une seule fois.
- Le ministère de la Culture est également devenu ... le ministère de l'industrie culturelle et des médias
C'est la guerre messieurs-dames
Usual a écrit :Certains labels et certains fournisseurs proposent désormais du FLAC, qualité impeccable
deepbluebdr a écrit :Enfin...le tout gratuit.....des disques se vendent. Sauf qu'ils voudraient qu'on achète tout.
Moi je pense que le téléchargement et le partage ont du bon pour les artistes. Celui qui tombe sous le charme par hasard (prêt, simple écoute d'un morceau) peut très bien faire l'achat de la version officielle qui'l n'aurait pas fait s'il n'avait pas découvert par hasard ce morceau ou cet album, c'est mon cas.
Madinho a écrit :Pour ma part je pense que le téléchargement rempli les salles de concert.
Un peu comme si les CD étaient des échantillons gratuits, et qu'on paye pour un spectacle (a 30-40 pour un artiste un minimum reconnu quand même).
Je sais pas si cette idée est vraie ou pas, mais elle me plait, alors je la garde et je vais voir de plus en plus de concerts :happy2:
Usual a écrit :On est en plein paradoxe en fait. Un album vendu rapporte beaucoup aux intermédiaires et peu aux artistes. Le système de péréquation mis en place est totalement défaillant et biaisé. Du coup, on monte des stratagèmes pour 1-culpabiliser le public 2-décrédibiliser les groupes de scène (cf. les Têtes Raides ou Hubert-Félix Thiefaine) 3-Mettre en avant des groupes éphèmères.Genre t'aurai pas pu nous envoyer ça par mail histoire qu'on fasse un papier dessus ?
On observe donc une particularité intéressante : On n'a jamais eu autant de disques produits que cette année, alors que les ventes n'ont jamais été aussi mauvaises. En gros, pour pallier les ventes, on produit plus et donc moins bien, dans le seul objectif de faire un coup commercial.
C'est d'ailleurs pour ça que des labels se forment en ce moment un peu partout avec un cheptel maximum de 2-3 groupes, axant sur les tournées, ventes en ligne ou en direct, et une équipe réduite. C'est un retour d'un gage de qualité, dans des marchés de niche, des styles musicaux très pointus (et donc très travaillés) à l'opposé des politiques de majors qui ont créé des sous-labels en croyant noyer le poisson (ndlr. l'acheteur).
Effectivement, ils ont tué la poule aux oeufs d'or. Mais de l'or, ils en ont amassé pendant des décennies. Juste retour des choses que le public redevienne un contre-pouvoir et tant pis ou tant mieux si c'est par la voie illégale. Ca fait bouger les lignes de toute façon, en attendant Hadopi 3.
Petite anecdote, lors des débats DADVSI et HADOPI, les bibliothèques ont invité lors de colloques les responsables de majors et les représentants des sociétés d'auteurs. Et là, ils nous ont annoncé le plus sérieusement du monde, avant tout le monde, que la tolérance des médiathèques sur le prêt des albums était terminé. Pour rappel, les médiathèques achètent les CD ou vinyles au prix public et les prêtent à tour de bras pour des tarifs modiques. Pendant 40 ans, aucun souci, les majors n'y voyaient aucun inconvénient, ça boostait même leurs ventes. Mais en raclant les fonds de tiroir, ils sont tombés sur nous. Et ça les fait caguer qu'on proposer à ceux qui ne peuvent tout acheter la musique hors de prix qu'ils produisent. Et veulent donc nous faire payer des droits de prêt et de consultation sur place, soit un album au prix public multiplié par 3. Ce qui se fait pour les DVD entre nous. Ok, on accepte, pas trop le choix, et là ils nous demandent de payer pour les 40 dernières années. Enorme. On a tous éclaté de rire, mais les bougres étaient sérieux et la demande était dans les tuyaux du gouvernement avant qu'on l'apprenne. Levée de bouclier, lobbying (je déteste ce mot, mais on a été obligé de le faire) et on fait céder l'Assemblée Nationale : Exception Culturelle des Bibliothèques en amendement HADOPI. Sauvés ? Que Nenni, l'amendement va être annulé pour la prochaine mouture HADOPI.
Autres éléments à noter :
- le programme de notre ministre de la Culture s'intitule "La Culture pour Chacun" à opposer à "La Culture pour Tous" de Malraux. Individualisme.
- Dans ce programme bourré de fautes d'orthographe, sur 4800 mots, n'est utilisé le mot "Livre" ... qu'une seule fois.
- Le ministère de la Culture est également devenu ... le ministère de l'industrie culturelle et des médias
C'est la guerre messieurs-dames
Nil Sanyas a écrit :Genre t'aurai pas pu nous envoyer ça par mail histoire qu'on fasse un papier dessus ?
xigh a écrit :Le problème du téléchargement légal, c'est la qualité du fichier encodé.
Si encore ils encodaient avec un algo sans perte de qualité, ça irai bien ...
foutcheubol a écrit :La qualité du téléchargement illégal est quand même pas supérieure à celle des plates formes légales ?
Xaviergravelaine a écrit :Les lobbys industriels nous gouvernent.
Le jour où on aura compris ce principe et qu'on se révoltera contre les vrais ennemies, on sera tous au chômage...
La loi Hadopi découle d'un rapport remis au chef de l'Etat par Denis Olivennes, ancien patron de la FNAC.
La ville de Bruxelles est la deuxième ville au monde (après Washington) pour le nombre de lobbyiste exerçant autour de l'assemblée européenne. Quelques 200 000 personnes en font leur métier dans la capitale européenne.
M.Lefebvre, nouvellement secrétaire chargé des PME, du commerce et tout le tintouin, est associé dans un des plus gros cabinet en communication industrielle et Lobbying...
etc, etc, etc :helpsmili:helpsmili:helpsmili
On va tous mourir de toutes façons.
Usual a écrit :Certains labels et certains fournisseurs proposent désormais du FLAC, qualité impeccable
xigh a écrit :J'achète mes musiques sur iTunesUne fois que t'a marché dedans, t'es foutu.
foutcheubol a écrit :Et aucun n'étaient disponibles en téléchargement légal ?
foutcheubol a écrit :A ce propos, je sais pas ce qu'il en est sur iTunes mais j'ai l'impression que la taille des fichiers a augmenté ces derniers temps non ? Signe de meilleure qualité ou c'est juste moi qui hallucine ?
Nil Sanyas a écrit :Pour de la bonne qualité légale, je conseille de télécharger sur Qobuz.
Citation :yvesriesel</STRONG> Vous avez raison Jonathan, et heureusement et c'ets pour ça qu'on les aime ! Mais combien d'archives qui vont disparaitre qd meme
15 Dec at 16:42 Delete
discolab</STRONG> Cf Calliope, les bibliothèques ont conservé le catalogue depuis son lancement, "futur du passé", c'est leur devise.
15 Dec at 16:34 Delete