Armstrong se fâche
Après les aveux, dans le New York Times, de prise dEPO de la part de deux anciens coéquipiers de Lance Armstrong, lAméricain a répondu avec véhémence sur son site internet, répétant une énième fois quil navait jamais pris de substance illicite ou encouragé quelquun à se doper.
Par Florian Egly
Pour une fois, il nétait même pas directement visé. Et pourtant, suite aux aveux de dopage de Frankie Andreu et de Stephen Swart, deux de ses anciens coéquipiers, Lance Armstrong a mis à peine 24 heures pour contre-attaquer et démentir les supposées accusations faites à son encontre. «
Larticle du New York Times tente de mimpliquer et de massocier aux aveux dun de mes anciens coéquipiers qui a révélé avoir pris des produits interdits durant sa carrière. Ses affirmations comme quoi il aurait pris de lEPO avec mon consentement est catégoriquement faux et relève du sensationnalisme. Mes victoires en cyclisme ne sont en rien entachées. Je nai pas pris de produits pour améliorer mes performances. Je nai jamais demandé à quelquun dautre den prendre. Mes victoires sont propres». Et le Texan de souligner détail par détail les passages de linterview de Frankie Andreu dans le
New York Times qui disculpent totalement son implication.
Toujours la thèse du complot
De fait, Frankie Andreu ne mentionne jamais la responsabilité de Lance Armstrong dans ses récentes confidences. Lancien compagnon de chambre de lAméricain apporte juste un témoignage pour expliquer comment un coureur peut en arriver là, sans parler de démarche concertée, collective et organisée. Une simple tentative déclairage dans un contexte lourd. La virulence de la réaction de Lance Armstrong surprend donc, comme sil avait quelque chose à se reprocher.
«Avec le succès viennent les sceptiques, les détracteurs, et les attaques, en particulier dans le climat d'aujourd'hui. J'ai couru et gagné proprement. Je le sais, je l'ai combattu et prouvé. Je veux que les millions de malades et les survivants avec qui je lutte contre le cancer sachent que ces allégations sont encore fausses et soient assurés que mes victoires étaient intactes et qu'eux, aussi, ont la raison d'espérer en un avenir plein, sain et productif», ajoute, non sans démagogie et émotion, le septuple vainqueur du Tour de France, avec son habituel alibi.
Armstrong ne sait rien
Peut-être Lance Armstrong na-t-il toujours pas digéré ces révélations de Frankie Andreu au moment où le Texan devait répondre sil avait eu recours à des produits dopants au cours de sa carrière, lorsquil devait se faire opérer de son cancer des testicules. Selon Andreu et la femme de celle-ci, le champion américain aurait révélé avoir usé dEPO, testostérone, hormones de croissance, cortisone et stéroïdes. Armstrong, évidemment, avait démenti dans la foulée. Jugée à Dallas, laffaire avait dailleurs abouti à un non-lieu, la société dassurances SCA Promotions étant même obligée de lui verser les cinq millions de dollars quil réclamait par contrat. Le coureur ne veut simplement pas passer pour un chef de réseau, comme le
New York Times pouvait seulement le suggérer, et non laffirmer.
«En dépit du fait que je suis lathlète le plus examiné dans lhistorie du sport, en dépit de mes nombreuses victoires et de mon invincibilité devant la justice, en dépit du fait que jai couru proprement, mes accomplissements attirent toujours lattention et sont les cibles fréquentes de la désinformation et du sensationnalisme», rouspète encore lAméricain. Effectivement, avec tous les soupçons qui pèsent sur sa personne et les casseroles quil traîne, il y a de quoi devenir paranoïaque.
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