El chi a écrit :Et là tu vois que ça a déjà commencé la rigueur...
Le lycée même plus foutu de se payer des ampoules est obligé de faire tenir des bougies sur le passage du Monsieur par des lycéens bénévoles. Et en plus, ils doivent les éteindre une fois le Monsieur passé.
Franchement, y'a plus de sous et ça commence à se voir.
:lol:
Et le retour de l'uniforme aussi, ça détonne.
J'attends de voir comment les lycéens vont réagir à
l'annonce de Darcos.
Darcos a des gamins?Si oui,on sait si dans le bahut de ses gamins y'a des suppressions de postes?
Nan parce qu'il doit pas être au courant que sans ces suppressions c'est déjà la bouse les cours,alors si y'a plus d'élèves par classe,des matières supprimées,j'imagine pas.
La France se tire une balle dans le pied
Oui mais tu vois y'a pas d'argent dans les caisses (vont où nos impôts et les méga taxe sur le pétrole et la cigarette ?), donc bon, tes enfants, ils prendront des cours particuliers, et picétout
C'est pour le bien de la France qu'on te dit :camion
Kodiak a écrit :Le talent n'a pas d'âge 
Je déconne
Le talon ?
Mazargues a écrit :et non 
C'est sûr ? Car bon, le doute est permis là

Nil Sanyas a écrit :Oui mais tu vois y'a pas d'argent dans les caisses (vont où nos impôts et les méga taxe sur le pétrole et la cigarette ?), donc bon, tes enfants, ils prendront des cours particuliers, et picétout 
C'est pour le bien de la France qu'on te dit :camion
Je ne comprends pas que les parents n'aillent pas dans la rue avec leurs gamins
Ben quand on te fait comprendre que c'est indispensable pour redresser un pays en ruine, ben tu dis rien

Surtout qu'ils annoncent ça au moment où ils acquièrent un sous-marin qui est loin d'être indispensable.
L'armée avant l'école...

Godfather a écrit :Je ne comprends pas que les parents n'aillent pas dans la rue avec leurs gamins
Pas le temps, ils se sont fait racheter leurs RTT et ils travaillent plus pour gagner plus pour envoyer leurs enfants dans des écoles privées puisque bientôt plus de profs dans les écoles publiques.

Nil Sanyas a écrit :C'est sûr ? Car bon, le doute est permis là 
A force de se demander je vais avoir un doute... je ne sais pas si c'est dans les habitudes du canard enchaîné de faire des poissons d'avril et le journal est sorti aujourd'hui soit le 2, et c'est repris par toute la presse et aussi dans le milieu politique.
Après il reste le cas où l'info serait erronée, mais bon avec le Canard y a-t-il souvent de la fumée sans feu? je ne sais pas.
C'est pas que l'info ne me parait pas crédible (quoi que) mais c'est la proximité du 1er avril. Par contre, j'étais persuadé que l'info datait du 1er et qu'elle n'était repris qu'aujourd'hui (le 2) mais si tu dis que l'info vient du Canard daté du 2, alors je doute moins

Citation :Le bal des indignés
Indignation ne rime pas souvent avec information
« Nul ne ment autant qu'un homme indigné. » Cette formule de Nietzsche mériterait d'être placardée dans toutes les rédactions. Ces jours-ci, le journalisme (en particulier dans sa version cathodique mais pas seulement) s'apparente à une olympiade de l'indignation. Un bon journaliste est un journaliste bon - et il n'est pas de meilleure façon d'afficher sa bonté que de manifester son indignation.
On me dira que de la «banderole de la honte» aux turpitudes chinoises, du calvaire d'Ingrid Betancourt aux tombes profanées d'Arras, l'actualité est particulièrement prodigue en légitimes motifs d'indignation. En vérité, depuis la chute de l'humanité hors du Paradis et de l'innocence, autrement dit, depuis le début de l'Histoire, celle-ci ressemble plus à une litanie d'horreurs, massacres et autres injustices qu'à un long fleuve tranquille. C'est bien triste mais c'est ainsi. L'invasion du discours médiatique et, ceci expliquant largement cela, de l'action politique, par la rhétorique de l'indignation, ne saurait donc être imputée au télescopage, dans l'actualité, d'événements particulièrement émotionnants. Elle montre que le journalisme est engagé sur une pente savonneuse sur laquelle, à force de bien penser sur tout et en toute occasion, on finit par ne plus penser du tout. A la réflexion, il n'est pas surprenant que Reporters Sans Frontières, dont la vocation initiale était de défendre la liberté d'informer à travers le monde, soit désormais une entreprise généraliste de promotion de l'indignation. Saint Ménard est sur tous les fronts, partout où il peut bravement affirmer qu'il est favorable au Bien et farouchement hostile au Mal. Sauf qu'indignation rime rarement avec information.
Les sommaires de nos grands JT fournissent une bonne illustration de l'évolution indignationnelle de l'information. Oui, nous autres, journalistes, nous sommes pour les Droits de l'Homme, du chti, d'Ingrid Betancourt et des musulmans morts pour la France. Nous sommes contre le racisme, la misère et la souffrance des malades. Dans un monde compliqué, mieux vaut s'accrocher aux valeurs sûres. Il faut noter que, dans la plupart des cas, l'indignation elle-même et surtout, son caractère unanime, sont supposés avoir valeur d'information.
En réalité, il s'agit plutôt de sommation : l'indignation est une proposition qu'on ne peut pas refuser. Il faut en être. C'est ainsi que Marianne, qui consacre sa «une» à «la tyrannie des minorités» (excellent sujet au demeurant) se sent tenu d'apporter sa contribution à l'indignation générale en ajoutant les auteurs de l'infâme banderole à sa liste des groupes d'oppression. «Quand une poignée de hooligans salit les ch'tis», annonce l'hebdomadaire. Au lendemain de la profanation d'Arras, Eric Fottorino en personne prend sa plume la plus solennelle, pour annoncer en "une" du Monde (une place réservée aux grandes occasions), que ce n'est pas bien du tout : "Cette haine qui revient au même endroit, à un an de distance, comme un printemps noir, il faut la condamner", écrit-il. Il est vrai que les lecteurs du Monde n'y auraient pas pensé tout seuls. Tant d'audace force l'admiration. Quand Bertrand Delanoë et Carla Bruni, représentante de son président de monmari, défilent côte à côte (en compagnie de plusieurs ministres qui n'ont sans doute pas de tâche plus urgente que d'afficher leurs mines graves sur les écrans) pour réclamer la libération d'Ingrid Betancourt, il faut avoir très mauvais caractère pour ternir cette union sacrée. Et puisqu'il serait embarrassant de préciser à qui on demande cette libération, ne nous embarrassons pas de détails. D'une façon générale, il est préférable de s'indigner contre, mais il n'est pas interdit de s'indigner tout court. L'essentiel est de ne jamais être en retard d'une bonne cause.
Le citoyen-téléspectateur aimerait sans doute comprendre en quoi l'embarras des pays occidentaux face à la Chine traduit une redistribution mondiale des cartes économiques et stratégiques; il voudrait peut-être savoir pourquoi la diplomatie française est «mobilisée» dans la guerre qui oppose un Etat d'Amérique latine à un mouvement qui, pour se dire maoïste, n'en est pas moins terroriste. (Précision pour ceux qui croient que mao signifie jeune, branché et sympa); il s'interroge probablement sur les raisons pour lesquelles une banderole brandie durant quelques minutes devient un sujet d'indignation nationale quand toutes celles qui l'ont précédée n'avaient pas suscité la moindre réaction. Le citoyen-téléspectateur n'a qu'à aller se rhabiller. Ces questions n'intéressent guère le journalisme-en-colère.
L'indignation, c'est le beurre et l'argent du beurre, la liberté des infirmières bulgares sans la réception de Khadafi, le frisson de l'anti-conformisme et le confort du consensus. La résistance low cost. Tous contre seul! Il est d'autant plus gratifiant de s'indigner des profanations de tombe ou des atteintes aux Droits de l'Homme qu'il se trouve, somme toute, assez peu de monde pour défendre les unes et les autres - en tout cas, ouvertement: il n'est pas impossible que certains, excédés par la bonne conscience qui dégouline de nos écrans, finissent par approuver secrètement les pires transgressions.
L'indignation permet d'échapper aux contradictions du réel. Pour peu que l'on soit suffisamment indigné, il est parfaitement possible, au cours de la même journée, de stigmatiser les basses pensées commerciales du gouvernement français qui n'a pas l'air trop chaud pour boycotter la cérémonie d'ouverture des festivités pékinoises et d'approuver l'envoi d'une mission humanitaire qui revient à négocier avec des individus dont l'intérêt pour les Droits de l'Homme laisse quelque peu à désirer. On peut d'ailleurs gager que les mêmes journalistes qui avaient du mal à cacher leur satisfaction durant la grand-guignolade parisienne de la flamme olympique nous gratifieront le 8 août prochain de commentaires admiratifs sur la grandiose cérémonie de Pékin.
Vous l'avez compris: le grand avantage de l'indignation, c'est qu'elle dispense de penser. Et la réflexion, on ne sait pas où ça peut mener. Ou plutôt, on le sait trop bien. «Comprendre, c'est justifier», claironnaient les professionnels de la chose à ceux qui avaient le toupet de se demander pourquoi, par exemple, les prolos désertaient le PC pour le Front national. Amis lecteurs, sachez-le: si vous vous posez des questions, vous êtes déjà sur la mauvaise pente. Ressaisissez-vous. Indignez-vous avec nous.
Elisabeth Levy
Lévy, j'ai quand même du mal à suivre... entre mégère et populisme, entre réaction et répulsion... :n:
Y'a pourtant du vrai dans ce qu'elle dit non ? :paysan:
Si vrai. Si peu spontané. Si proches. Si lointains...
Ce papier sent la glace et le glacé/calculé, sans que cela atteigne le fluide de la glaciale attitude.
J'ai lu mieux, plus drôle et plus honnête aussi...
Nil Sanyas a écrit :Y'a pourtant du vrai dans ce qu'elle dit non ? :paysan:
Oui comme chez
monsieur tout-le-monde... On l'avait oublié, lui dans les zavatars !
