Kr1Deg1 a écrit :RESTER JEUNE de Douglas Mac Arthur
...
La jeunesse n'est pas une période de la vie,
elle est un état d'esprit, un effet de la volonté,
une qualité de l'imagination....
Merci pour la grandeur de la police !;)
Les Facs ça sert à rien? Tu n'as jamais vu autant de jolies filles au centimètre carré. Tu vis dans une ville étudiante merveilleuse, tu passes les meilleures années de ta vie, tu penses que tu vas refaire le monde tous les soirs avant de refaire la tapisserie en rentrant, tu fais des boulots de bouse mais tu t'en tapes, tu es heureux de partager des pâtes au beurre entre amis sans rougir. Du bonheur en barre.
Et puis, la fac ça sert à faire des profs, c'est quand même utile, non?
Leurrer des gens avec des cycles universitaires, c'est pas plus démago que leurrer des gens avec des IUT, BTS, Bac pro, ESP, CAP, ENS, CRFPA, IEJ... Faut tout même faire attention de ne pas pointer du doigt des faux problèmes tout désignés qui nous détournent du vrai problème*. Puisque tous les chemins nous conduisent dans le mur, autant y aller en se marrant un peu
* Pour connaître le vrai problème, posez la question à Cétacé :mf_laug2
punaise !!! : des flics à La Sorbonne et dans les facultés !!! Y'a du changement en face du Groland...les flics à l'école !!! Merci le CPE !!!
Je me rappele d'une manif où les slogans étaient bons, les étudiants face aux policiers, cerbère encasqués de gros chiens, chantaient :
"Jeunesse emplois,
vieillesse tracas,
cette france là,
nous on n'en veut pas,
on veut un capes pour pas finir CRS" !!!
...j'imaginais le CRS sous le casque demandait à son collègue "Oh putan Roger c'est quoi un capes ? c'est un bon grade ça ????"
Chef, chef, on a retrouvé celui qui a retourné les voitures sur le boulevard !!!
codaing a écrit :punaise !!! : des flics à La Sorbonne et dans les facultés !!! Y'a du changement en face du Groland...les flics à l'école !!! Merci le CPE !!!
Les flics à l'école c'est une bonne chose :happy2:
Fanfarlo a écrit :Les flics à l'école c'est une bonne chose :happy2:
Au fait, villes étudiantes, jolies filles et beuveries ne riment pas seulement avec fac, mais riment avec étudiant en général, non ?
La Fac est une belle institution, nécessaire, mais simplement pas adaptée à recevoir les 3/4 des bacheliers, dont les 3/4 vont là parce qu'ils ne savent pas quoi faire d'autre ...
Nil Sanyas a écrit :La vrai question, c'est plutôt : A-t-on des dirigeants compétents ? :Pixie
Une réponse à cette question dans le Monde.
La Chronique Economie d'Eric Le Boucher
La possibilité des réformes
De quoi donner du grain à moudre à ceux qui croient (et j'en suis presque) qu'on est gouverné par des bites avides de pouvoir....
Maman, j'ai peur des militants...

LadyKillers a écrit :
Au fait, villes étudiantes, jolies filles et beuveries ne riment pas seulement avec fac, mais riment avec étudiant en général, non ? 
La Fac est une belle institution, nécessaire, mais simplement pas adaptée à recevoir les 3/4 des bacheliers, dont les 3/4 vont là parce qu'ils ne savent pas quoi faire d'autre ...
Tout à fait d'accord, tout comme les CAP, qui ne sont pas adaptés. On ne sait pas trop ce qu'on veut faire à 13 ans. Tout comme les bac pro, qui sont considérés comme des filiales de l'échec etc. etc.
Fanfarlo a écrit :Puisque tous les chemins nous conduisent dans le mur, autant y aller en se marrant un peu 
Excellent
===>signature
p.s: ça fait un peu penser à la chanson des 11 commandements

codaing a écrit :punaise !!! : des flics à La Sorbonne et dans les facultés !!! Y'a du changement en face du Groland...les flics à l'école !!! Merci le CPE !!!
Je me rappele d'une manif où les slogans étaient bons, les étudiants face aux policiers, cerbère encasqués de gros chiens, chantaient :
"Jeunesse emplois,
vieillesse tracas,
cette france là,
nous on n'en veut pas,
on veut un capes pour pas finir CRS" !!!
...j'imaginais le CRS sous le casque demandait à son collègue "Oh putan Roger c'est quoi un capes ? c'est un bon grade ça ????"
Pour info c'est aussi des gens ceux qui sont sous les casques. Traiter de gros con celui qu'est en face alors qu'il a rien demandé....chais pas si ça va arranger les choses...:blondblush1:
Manolito a écrit :Pour info c'est aussi des gens ceux qui sont sous les casques. Traiter de gros con celui qu'est en face alors qu'il a rien demandé....chais pas si ça va arranger les choses...:blondblush1:
Oui, on aime bien déplacer les problèmes pour éviter de les affronter directement. C'est un peu ce qu'on fait les pirates du web ces derniers jours

Manolito a écrit :Pour info c'est aussi des gens ceux qui sont sous les casques. Traiter de gros con celui qu'est en face alors qu'il a rien demandé....chais pas si ça va arranger les choses...:blondblush1:
Tout à fait d'accord un gros con reste un gros con, surtout quand il a ordre d'écouter un chef sans pouvoir refuser juste parce qu'il faut respecter les ordres...
ils ont pas de familles les CRS ? Ils ont pas des enfants ? Ils sont pas concernés par le CPE ?
Bien sûr que si alors ils auront qu'à faire grêve la prochaine fois et se rendre indisponible...
Bien sûr qu'ils sont humains on demande juste à le voir !!!
![[Image: crs045cd.jpg]](http://img146.imageshack.us/img146/7485/crs045cd.jpg)
![[Image: sanstitre1jc.png]](http://img59.imageshack.us/img59/3504/sanstitre1jc.png)
...et puis j'aime trop Brassens...désolé, j'étais pas à la bonne école pour défendre les représentants de l'ordre et des politricks !!!:langue:
codaing a écrit :Tout à fait d'accord un gros con reste un gros con, surtout quand il a ordre d'écouter un chef sans pouvoir refuser juste parce qu'il faut respecter les ordres...
ils ont pas de familles les CRS ? Ils ont pas des enfants ? Ils sont pas concernés par le CPE ?
Bien sûr que si alors ils auront qu'à faire grêve la prochaine fois et se rendre indisponible...
Bien sûr qu'ils sont humains on demande juste à le voir !!!
[/url]
[url=http://imageshack.us/?x=my6&myref=http://www.imageshack.us/]
...et puis j'aime trop Brassens...désolé, j'étais pas à la bonne école pour défendre les représentants de l'ordre et des politricks !!!:langue:
C'est bien connu, les gentils étudiants intelligents qui se battent pour leur avenir, pour leur travail, pour la démocratie, POUR LA LIBERTE, face aux gros cons de CRS, violents par nature, bornés, agressifs, provocateurs, dirigés, par des mecs assoiffés de sang, qui ne rêvent que de massacre de la jeunesse pour se venger de leur situation !
Aller, tous la main dans la main, manifestons, la fleur au fusil, pour le rétablilssement de la liberté dans ce pays devenu totalitaire !
Et puis; vive la paix dans le monde !!
A bas la guerre !!
Youpi !!
Tu m'excuseras Codaing, mais, là ...:vod:
Aujourd'hui, c'est slogan!!
- A bas le CPE.
Un bon premier emploi
Un bon deuxième emploi
Un bon troisième emploi.
Tous ensemble. Tous ensemble. Democratie, Egalité, Boulot.
Vive la Révolution pour l'abolition du chômage.
- Police nationale, milice du capital !!!
![[Image: biggrin.gif]](http://forumtrots.agora-system.com/lcr/style_emoticons/default/biggrin.gif)
mais ça c'est pas spécial CPE
-
VILLEPIN-SARKOZY
VOTRE PERIODE DESSAI
ELLE EST FINIE !
INTERIM, CPE, CNE, CONTRATS JEUNES,
ET HOP, TOUT CA A LA POUBELLE !
PARENTS LICENCIES
ENFANTS SOUS-PAYES
CA NE PEUT PLUS DURER
CA VA PETER
pour les jeunes le cpe
les salaries le cne
les immigrés le ceseda
pour le gouvernement,
cest la porte !
Cest pas les JEUNES
CesT PAS LES chomeurs
Cest pas les immigrés
Cest le capitalisme
qui ruine, qui ruine la societe
Assez, Assez
Assez dcette société
Qui noffre que le chômage
Et la précarité
Engraisse les actionnaires
Et répand la misère
Chaud, chaud, chaud,
chomage ras lbol
Qui sème la misère
Récolte la colère
Tout est à nous, rien nest à eux
tout ce quils ont ils lont volé
partage du temps de travail
partage des richesses
ou alors ça va péter
TOUS ENSEMBLE TOUS ENSEMBLE
CONTRE VILLEPIN ET SA LOI
UN VRAI EMPLOI Cest un droit
Les patrons mondialisent
Mondialisons les luttes
Contre le chomage et la precarite
Public et Privé
Jeunes, chomeurs et salariés :
Solidarité
Les salariés virés
les entreprises fermees
Les actionnaires choyes
ET LES JEUNES PRECARISES
Cest le capitalisme
Qui ruine, qui ruine
Qui ruine la société
LICENCIEMENTS, PRECARITE,
ca ne peut plus durer,
ca va peter
ILS LAISSENT LES PATRONS
FAIRE DES AFFAIRES
MAIS POUR LES SALARIES
CEST TOUJOURS LA MISERE
LES TEMPS PARTIELS
LES CDD, LES CPE, ET LE CHOMAGE
1 pas en avant, 3 pas en arriere
Cest la politique du gouvernement
LES PATRONS LICENCIENT
LICENCIONS LES PATRONS
CONTRE LE CHOMAGE ET LA PRECARITE
CEST TOUS ENSEMBLE QUIL FAUT LUTTER
Chansons
1. Sur l'air de Dirladada (bof comme référence, mais adapté par les toulousains à Genève contre Bush et Blair c'était très réussi)
LE CPE NE PASS'RA PAS
DE VILLEPIN CASSE-TOI
ILS PRIVATISENT ILS LICENCIENT
THIERRY BRETON CASSE-TOI (ou PARIZOT)
POLICE PARTOUT DANS LES BANLIEUES
SARKOZY CASSE-TOI
CA FAIT QUARANTE ANS QU'IL NOUS MENT
JACQUES CHIRAC CASSE-TOI
2. Sur l'air de "Meunier tu dors")
CHIRAC TU DORS
TON VILLEPIN TON VILLEPIN VA TROP VITE
CHIRAC TU DORS
SAKOZY SARKOZY VA TROP FORT
LEUR RIVALITE EST SANS LIMITE
ILS VEULENT VOIR LES JEUNES PRECAIRES OU MORTS
TOUS ENSEMBLE VIRONS-LES DE SUITE
OU LES PATRONS NOUS FERONT UN SORT
3. Tout enchaîné pour aller avec tambours en accélérant:
TOUS ENSEMBLE JEUNES ET SALARIES CONTR'LE CPE, HEY !
4. Très classique enfin:
CHIRAC, VILLEPIN,
SARKOZY, ROBIEN
ET HOP TOUT CA A LA POUBELLE
- Ni quinquennat!
Ni septennat!
DIC-TA-TU-RE DU PROLETARIAT!
Comment ça aucun rapport avec le CPE?
- A la chambre, ya des députés
Qui se branlent toute la journée,
La meilleure façon d'voter, c'est encore la notre,
C'est de prendre les choses en main
Et d'manifester
- Pas vraiment un slogan, mais lu sur une pancarte: CPE,
Comment
Perdre les
Elections
![[Image: 0-picture-2.gif]](http://www.solidaires.org/IMG/gif/0-picture-2.gif)
T'as pas a t'excuser Keyser, chacun son opinion !!!
Ce qui me gonfle avec les CRS, c'est que la personne sous le casque peut être très intelligente, sensible et ce qu'on veut ça ne sert à rien dans la mesure où sont métier l'oblige à exécuter les ordres d'un chef.
Si le chef est bon tant mieux pour tout le monde, s'il est mauvais tant pire !
Et comme le chef est à l'écoute des autorités donc du gouvernement...
En plus les CRS n'ont pas le droit aux avis politiques, pas le droit de grêve dans la mesure où ils sont réquisitionnés et subissent une forte pression de la hiérarchie...
Alors si il y a parti pris de la sécurité on va où ???
Je ne défend surtout pas l'idée des gentils étudiants d'un côté et des méchants CRS de l'autre, je suis même contre les dégradations et les coups portés mais comment se faire entendre ?
Le représentant du peuple (villepin, il est censé être représentant du peuple), vote une loi dénoncée comme mauvaise par 60% du pays et il ne veut pas la retirer, c'est anti-démocratique.
Donc c'est lui qui montre le mauvaise exemple.
Après selon son emploi, sa qualification, ses diplômes, sa situation, son éducation, on se fait un avis sur le CPE.
Et donc chacun son avis...
Enfin, si le CPE passe travaillez chers amis travaillez beaucoup parce qu'il en faudra pour payer un avenir à vos enfants et pour pouvoir manger en même temps !!!
[SIZE=2]CPE
Un manifestant entre la vie et la mort
Le coma profond d'un syndicaliste SUD PTT, pris dans une violente charge de CRS, donne un tour tragique au mouvement social.
par Karl LASKE
[/SIZE]Il s'appelle Cyril Ferez. Il a 39 ans. Il travaille à Torcy pour l'opérateur de téléphonie Orange où il s'est inscrit à SUD PTT. Hospitalisé à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne), il est tombé dans le coma après avoir croisé, samedi, le mauvais peloton de CRS, sur la place de la Nation à l'heure de la dispersion de la manifestation anti-CPE. La préfecture de police a annoncé hier l'ouverture d'une enquête préliminaire confiée à l'Inspection générale des services (IGS), tout en faisant connaître officieusement, et avec insistance, son alcoolémie ­ au moins 2 grammes ­ à son arrivée à l'hôpital. La préfecture aurait été «avisée par l'Assistance publique» qu'un homme blessé «lors des échauffourées qui ont opposé des "groupes violents" aux forces de police se trouvait hospitalisé dans un état sérieux». Mais c'est plus grave. Selon l'Assistance publique, le pronostic s'avère «réservé, à la fois sur le plan vital et sur le plan fonctionnel». Le coma est profond et pourrait «mal évoluer», de source médicale.
Samedi soir, Cyril est arrivé place de la Nation, dans le cortège Solidaires, l'un des derniers de la manif. C'est vers 20 h 30, après les premiers tirs de gaz lacrymogènes, que les cordons de CRS commencent leur progression sur la place pour repousser les «groupes violents». Les manifestants sont encore très nombreux. Les témoins ne manquent pas. Les photographes non plus. Sur le terre-plein central, l'un d'eux, Alexandre Tsitouridis, voit un groupe de CRS resté en retrait. Deux hommes leur font face. Cyril est l'un d'eux. «Je l'ai vu assis devant les CRS, pacifique, raconte Alexandre Tsitouridis. Je ne sais pas ce qui lui passait par la tête. J'ai eu l'impression qu'il allait se relever. Les CRS sont autour de lui. Je ne le vois plus. L'image d'après, il est par terre.» Bruno Stevens, photographe lui aussi, est à dix mètres. «Devant l'arrivée des CRS, les gens s'éloignaient en éventail, explique-t-il. Lui a été attrapé. Il était plus lent. Il a pris un coup direct à la tête. Il s'est effondré comme une masse. Ils ont continué à le frapper alors qu'il était au sol. Mais vraiment fort ! Je me suis approché pour dire aux policiers : "Mais vous ne voyez pas qu'il est inconscient !"» «J'ai vu un CRS sortir du peloton, l'attraper et le mettre dans le cercle, confirme Pascal Charles, d'un collectif antirépression. Les CRS se faisaient caillasser en même temps qu'ils tapaient. J'ai eu l'impression qu'ils le piétinaient. Lorsqu'ils se sont éloignés, j'ai cru qu'ils laissaient un sac derrière eux.»
Manifestants et photographes s'approchent. «A un moment, on a cru qu'il était mort. Il avait un hématome sous l'oeil droit. Sa tête avait pris le volume d'un ballon de rugby.» Bruno Stevens remarque ses lunettes, son discman éclaté par terre. Une oreillette aussi qui lui est restée accrochée à l'oreille. «Je n'ai pas vu le point de départ, mais il n'avait rien en main et il n'était pas masqué.» Les photographes ont l'heure de leurs clichés. Le tabassage a eu lieu à 20 h 51. Les secours, appelés par les manifestants, sont arrivés à 21 h 07. Cyril est parvenu à bouger légèrement les pieds avant de sombrer dans le coma.
:vod:
:vod: Autre Version...qui ne retire rien au caractère dramatique de ce fait divers, mais qui montre simplement, que l'interpretation peut être dangereuse dans les médias.
Employé de la société Orange, Cyril Ferez participait à la manifestation anti-CPE, samedi à Paris. Selon la Préfecture de police, il a été «blessé samedi soir dans le secteur de la place de la Nation, lors des échauffourées qui ont opposé des groupes violents aux forces de police après la manifestation».
Joint par lefigaro.fr, le syndicat Sud-Ptt pointe la responsabilité des policiers : « Il était assis sur le terre-plein central, avant dêtre piétiné par une charge de CRS. Dans cette affaire, lattitude des forces de lordre est particulièrement scandaleuse, elles ont en effet refusé dappeler les premiers secours alors que Cyril gisait au sol dans un état manifestement grave». Lorganisation assure que «ce sont des jeunes qui ont appelé les pompiers, plus dun quart dheure après la charge».
Le syndicat de policiers Alliance (majoritaire chez les gardiens de la paix) «s'interroge sur le fait que l'on puisse condamner aussi violemment l'attitude des forces de l'ordre sans attendre les conclusions de l'enquête judiciaire».
L'IGS communique ses premiers éléments
Le Parquet de Paris a en effet ouvert une enquête préliminaire confiée à l'IGS, la police des polices. Dans la soirée de lundi, elle rendait ses premiers éléments, receuillis notamment sur la foi de témoignages de pompiers.«Cyril Ferez était présent place de la Nation et à ses abords dans l'après-midi du 18 mars 2006, particulièrement lors des premières agressions commises à l'encontre des forces de l'ordre», a indiqué une source proche du dossier à l'AFP, sans faire état d'une participation de M. Ferez à ces faits.
«Son état éthylique avancé» aurait alors été relevé «par plusieurs observateurs et par des membres des forces de l'ordre qui avaient eu à l'écarter de la zone d'intervention», poursuit-on de même source.
Selon les premiers éléments de l'enquête, les pompiers interviennent une première fois, vers 20H00, à l'angle de l'avenue de Bouvines et de la rue de Montreuil, tout près de la Nation. M. Ferez aurait alors «refusé, de façon agressive, les soins offerts alors qu'il présentait une légère bosse au front».
Peu après, les mêmes pompiers auraient été prévenus par des témoins de la présence, non loin de là, d'un homme blessé, apparemment dans un état grave, «à l'angle du boulevard Diderot et de la place de la Nation».
Conscient lors de son hospitalisation
«L'intéressé saignait du nez, présentait des contusions au visage, un hématome à l'oeil; il indiquait avoir inhalé du gaz lacrymogène», selon la même source, qui assure qu'il était alors conscient: «Interrogé par les secouristes sur les circonstances de son état, il leur répondait avoir reçu un coup de poing, sans autre précision».
«Les sapeurs-pompiers ont dû le transporter avec vigueur jusqu'à l'hôpital Saint-Antoine, M. Ferez refusant toujours sa prise en charge. A ce moment, il était parfaitement conscient et vif», selon les témoignages des pompiers. L'admission aux urgences de M. Ferez est enregistrée aux alentours de 21H15. Les pompiers qui l'avaient transporté à l'hôpital l'auraient à nouveau vu «vers 23H30», «conscient et mobile dans le couloir des urgences de l'hôpital Saint-Antoine».
Dans la nuit de dimanche à lundi, une prise de sang aurait révélé un taux d'alcoolémie encore très élevé, à 2,79 grammes. A 05H00 dimanche, M. Ferez est tombé dans le coma et est «immédiatement placé en salle de réanimation». Vers midi, il est transporté au service neurologie de l'hôpital Henri-Mondor de Créteil où son état est jugé très grave, le pronostic vital étant «engagé», selon la source.
Identifié grâce à lAFP
Lefigaro.fr a pu remonter le fil de linformation. A lorigine, lagence France-Presse (AFP) a publié samedi «vers 18 heures », sur son site internet réservé aux médias abonnés, deux photos dune scène prise place de la Nation, après la dispersion de la manifestation anti-CPE. Deux clichés passés inaperçus et «montrant des policiers et un syndicaliste Sud-PTT tombant lors daffrontements», daprès la légende rédigée par lAFP. Aucun article ne venant compléter les images, celles-ci passeront inaperçues. Jusquà lundi, en début daprès-midi, date à laquelle lAFP envoie à Sud-PTT les photos en question. «Ils ont alors reconnu lhomme en question», explique-t-on au service photographique de lagence. Au total, lundi soir, lAFP propose six photos, certaines présentant un homme en contact avec des CRS, puis dautres le montrant au sol, apparemment inanimé.
«Que toute la lumière soit faite»
Sandra Demarcq, membre du conseil fédéral de Sud-PTT, affirme avoir assisté à la scène : «On a vu un adhérent de Sud-PTT à terre, le visage éclaté, des ballons à la place des yeux, son nez en sang. Il était sur le côté, il ne bougeait pratiquement pas, il avait du mal à parler», a ajouté la responsable syndicale interrogée par Europe 1. «Il y avait des gardes mobiles (...) Ils n'ont pas bougé. Ce sont deux jeunes étudiantes qui sont allées chercher les secours et les pompiers».
Les syndicats détudiants et de salariés ont exigé «que toute la lumière soit faite sur le drame et que les responsabilités soient rapidement établies». Il tient «à rappeler que c'est dans un contexte particulièrement difficile que les forces de l'ordre doivent accomplir leurs missions aujourd'hui d'autant qu'un grand nombre de manifestants n'ont comme seul objectif, l'affrontement avec les forces de police et de gendarmerie».
Contactés, les pompiers du XIIe arrondissement de la capitale disent «ne pouvoir donner aucune information» supplémentaire. Lentourage de Nicolas Sarkozy a indiqué que le ministre de lIntérieur «ne parlera pas tant quil naura pas tous les éléments».