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Version complète : AVB, le coach qui nous a Larguet (featuring Nasser)
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Chris c'est pas celle année là ou Metz vient l'mporter 0-3 au Vélodrome ? Avec un but d'un jeune nommé Pires. ?
Expulsion de Barhez et Boli, j'étais fou de rage.  
A la sortie du match j'ai escaladé un mur, du virage nord. Des vitres donnaient sur le vestiaire des messins qui s'embrassaient, j'ai pris les vitres à coup de pieds qui sont tombés dans le vestiaires, les messins sont partis en courant. Me souviens de la tronche de Milonari qui était en train d'embrasser Pires. J'ai hurlé comme une malade que j'étais.

J'ai participé aussi à la manif sur le parvi face Jean Bouin sous la pluie, Tapie sortait et entrait, nous étions à l'écoute des punitions infligés par les instances du foot européennes et françaises. Tapie nous disait avec fermeté que l'OM jouerait la coupe intercontinentale. On sait ce quil est advenu.
Merci des souvenirs à vous 2. Et de la confirmation pour Cellou/Dib, KB.
Du haut de mes 11-12 ans en 94-95, j'ai adoré ce joueur  Bave . Lui plus que d'autres. Son match contre l'Olympiakos  en point d'orgue Bounce .
Étant  remonté àl'Ouest en 92, et surtout à cet âge là je n'ai pas ressenti les choses comme vous. Même si j'ai kiffe Munich, Milan, Boli Mais le refus de la première montée a été une si grande injustice pour moi...  Tumbleweed. Peut être plus que la relegation elle même. Les années Super D2 , Happy, m'ont marqués.
(30-05-2020, 21:14)deepbluebdr a écrit : [ -> ]Chris c'est pas celle année là ou Metz vient l'mporter 0-3 au Vélodrome ? Avec un but d'un jeune nommé Pires. ?
Expulsion de Barhez et Boli, j'étais fou de rage.  
A la sortie du match j'ai escaladé un mur, du virage nord. Des vitres donnaient sur le vestiaire des messins qui s'embrassaient, j'ai pris les vitres à coup de pieds qui sont tombés dans le vestiaires, les messins sont partis en courant. Me souviens de la tronche de Milonari qui était en train d'embrasser Pires. J'ai hurlé comme une malade que j'étais.

J'ai participé aussi à la manif sur le parvi face Jean Bouin sous la pluie, Tapie sortait et entrait, nous étions à l'écoute des punitions infligés par les instances du foot européennes et françaises. Tapie nous disait avec fermeté que l'OM jouerait la coupe intercontinentale. On sait ce quil est advenu.




C'est bien cette année-la et je me souviens très bien de ce match et de son climat. Ton message résume assez bien l'ambiance de cette saison là. J'ai retrouvé un article de l'époque qui explique bien la situation. 
27 Septembre 1993 a écrit :APRÈS LES INCIDENTS DU MATCH FACE À METZ, L'OM TITUBEDéjà rudement secoué par les contrecoups de l'affaire VA-OM, la série noire se poursuit pour le club phocéen. Les incidents qui ont suivi la rencontre Marseille-Metz (0-3), vendredi soir, ont fait dix blessés. Des troubles qui surgissent au moment même où l'OM se bat pour assurer sa survie sportive et financière.

 EN ces temps de fortes tempêtes sur le club, l'Olympique de Marseille se serait bien privé de pareils «dérapages». Vendredi soir, il aura suffi d'un arbitrage hésitant, de deux ou trois coups de sifflet contestables de l'homme en noir, Patrick Anton, d'une partie anodine face au FC Metz qui tourna peu à peu à la correction (3 buts à zéro en faveur des Mosellans), pour que le Stade-Vélodrome pique une mauvaise colère. Furieux, une centaine de supporters phocéens ont envahi le terrain trois minutes avant la fin de la rencontre, tandis que des tribunes fusaient des fumigènes. Par mesure de sécurité, la rencontre fut interrompue. A la sortie, un groupe de casseurs saccagea plusieurs abribus, une cabine téléphonique ainsi que des automobiles. Des poubelles furent renversées et incendiées. Les CRS durent intervenir. Bilan: dix blessés, dont cinq policiers, et quatre personnes interpellées.Et pourtant, ce match, a priori, se présentait comme une simple formalité pour les joueurs de Marc Bourrier. Une victoire et l'OM rejoignait le PSG en tête du championnat. Mais tout bascula à la 42e minute, quand le gardien Fabien Barthez écopa d'un carton rouge pour avoir stoppé irrégulièrement le Messin Jean-Philippe Séchet qui filait vers le but. Loin de l'action, M. Anton opta d'abord pour un coup franc en dehors de la surface, avant de désigner finalement le point de penalty, après consultation de son juge de touche. Ce penalty, qui permit à Zitelli d'ouvrir le score, provoqua l'ire de Basile Boli. Le libero marseillais fut expulsé à son tour. En seconde période, les Lorrains prenaient le large grâce à N'Diaye et Pires, mais surtout l'arbitre oubliait de sanctionner une faute sur Alen Boscic. C'en était trop pour une partie du public qui rajoutait une dose de soufre à la crise que traverse l'Olympique de Marseille.Le pire est-il.à venir?Dans les vestiaires, Basile Boli donnera sa version: «Je reçois un premier carton jaune pour avoir protesté, puis un second pour avoir donné mon numéro de maillot en refusant de me retourner. Le comportement des arbitres a été inadmissible. Déjà, avant le match, un des juges de touche m'a dit: «De toute façon, l'OM, c'est fini».» Interrogé par le «Journal du Dimanche», Michel Vautrot, le président de la commission centrale des arbitres, s'il se montre incrédule face à de telles accusations, avoue cependant que le climat sentait la poudre. «A Marseille, les joueurs, les dirigeants et nos arbitres non plus n'officient pas dans un climat de sérénité actuellement. Et il fallait craindre que ce genre d'incident se produise.» Et d'expliquer: «Patrick Anton n'est pas international mais il est chevronné. Nous avons un problème de base aussi: cinq de nos huit arbitres internationaux appartiennent à la ligue Provence-Côte d'Azur et ne peuvent donc pas être désignés à Marseille.»Reste qu'au lendemain de ces débordements l'OM semble plus que jamais au bord du gouffre. Samedi, suite aux incidents, Jean-Louis Levreau, le vice-président du club, annonçait purement et simplement la démission imminente de Bernard Tapie. Cependant, quelques heures plus tard, le député des Bouches-du-Rhône démentait l'information, indiquant qu'il se maintenait à la barre «dans l'intérêt supérieur du club». «L'OM a des difficultés à cause de moi, a-t-il notamment déclaré, c'est la cristallisation des haines à mon encontre qui rejaillit (sur le club - NDLR).»Complot ou pas, reste que les nuages s'amoncellent au-dessus de la tête des Olympiens. Privé de Coupe d'Europe, déchu de son titre de champion, en sursis quant à sa participation à la coupe de France, l'OM a perdu, vendredi soir, le contact avec le haut du classement de première division. Avant même que la commission disciplinaire de la ligue nationale ne se réunisse, jeudi, pour examiner d'éventuelles sanctions après les troubles du Stade-Vélodrome. Le pire est-il à venir? Aujourd'hui, le comité exécutif de l'Union européenne de football (UEFA) décide du sort de Marseille en Super-Coupe et Coupe intercontinentale (voir ci-contre). Si la haute instance prive l'OM de ces compétitions, le club verrait s'envoler 50 millions de francs supplémentaires.Une aide sousforme de cautionUne grosse goutte qui pourrait faire déborder le vase financier. Ainsi, à la veille de la rencontre contre Metz, Alain Laroche, l'argentier de l'OM, a estimé que, dans une telle hypothèse, un ou deux joueurs seraient mis en vente. «La situation (...) laisse apparaître une insuffisance comptable de 90 millions de francs», a-t-il noté. Tout en précisant: «A 10 millions près, cette insuffisance correspond à la seule valeur du contrat d'Alen Boksic.» Plus grave encore, les bailleurs de fonds rechignent à se porter au chevet du malade. L'OM devait signer un contrat portant sur 14 millions de francs avec la Société marseillaise de crédit (SMC). Il n'en sera rien. Bernard Tapie avait réuni, au palais des congrès, 200 chefs d'entreprise en leur demandant d'apporter leur aide, sous forme d'une caution provisoire de 100.000 francs chacun. Seules deux réponses positives ont été enregistrées à ce jour..
.REMI BROUTE



https://www.humanite.fr/node/64203
(30-05-2020, 21:14)deepbluebdr a écrit : [ -> ]A la sortie du match j'ai escaladé un mur, du virage nord. Des vitres donnaient sur le vestiaire des messins qui s'embrassaient, j'ai pris les vitres à coup de pieds qui sont tombés dans le vestiaires, les messins sont partis en courant. Me souviens de la tronche de Milonari qui était en train d'embrasser Pires. J'ai hurlé comme une malade que j'étais.

Punaise, hooligan que tu es  Roll
(02-06-2020, 09:52)Kenneth Brylle a écrit : [ -> ]
Citation : 
C'est bien cette année-la et je me souviens très bien de ce match et de son climat. Ton message résume assez bien l'ambiance de cette saison là. J'ai retrouvé un article de l'époque qui explique bien la situation. 

Citation : 
Nous avions l'impression que le monde entier était contre nous. Les cartons rouges pleuvaient.

Nous enregistrions les débuts de Sony Anderson qui plante à Martigues dès son premier match. Puis celui, magnifique de contre Monaco

Angloma il fait pas le voyage pour rien. Laugh
Ah le non plongeon d'Ettori, un pote m'avait fait mourir de rire en me soulignant que durant toute la séance de penaltys de France-RFA de 82 il fait la même chose à chaque fois, "ah zut j'avais presque deviné" Roll mine de rien ça fait plus de 30 ans que tous les numéros 1 de l'EDF ont été bien meilleurs que lui.
Etori face à Horst Hrubesch  Vghgbg

Mais plus proche de nous Olmeta en finale de C1 contre l'Étoile Rouge de Belgrade, sur la séance de tirs au buts c'est kif-kif.  Mf_death

Quel cauchemar ce fut Sad
 

Je découvre à l'instant le volet statistiques penalties des gardiens sur transfermarkt.

Ça ne tient pas compte des séances de tirs aux buts mais tout de même c'est instructif :
- Ettori : 0/35 (!)
- Olmeta : 0/16

Pour comparaison, en vrac:
- Landreau : 8/59
- Maignan : 7/21
- Barthez : 4/27
- Mandanda : 5/66
- Buffon : 18/55
- K. Navas : 11/33
- Diego Alves : 20/48 (!)

Edit : il semble manquer des données dans le site... juste 27 penos pour Barthez et moins de 20 pour Neuer c'est bizarre.
Olmeta un soit disant gardien, au Matra il était bon, parce que sa défense était nul, il limitait la casse, au sinon il en prenanit 8 par match...
J'ai pas le souvenir d'un match où il ait ramené 1 seul point à l'OM..
Par contre j'adore le personnage...
(04-06-2020, 09:00)deepbluebdr a écrit : [ -> ]Etori face à Horst Hrubesch  Vghgbg

Mais plus proche de nous Olmeta en finale de C1 contre l'Étoile Rouge de Belgrade, sur la séance de tirs au buts c'est kif-kif.  Mf_death

Jamais je n oublierai Olmetta sur ce coup là....
Il est parti une seule fois du bon côté...et encore il fait le pas de l'autre côté de trop et du coup il est court. Quant au dernier TàB il se fait crucifier plein centre de la cage tombant a genoux.
Pour moi ce n'était pas un bon gardien.
Pour l'anecdote, je crois en avoir parlé il y a longtemps, un ex joueur professionel m'a dit dit que Goetlas voulait faire entrer Cazanova pour cette séance de TàB et que Tapie a refusé pour éviter un pétage de plomb d'Olmetta et du coup, un incident diplomatique.
Décevant qu'il ne reste que 5 min en conf et qu'il ne dise quasi rien en conf' de presse à part être content de la prolongation de Payet.
Il est arrivé en même temps que Payet et Eyraud (après le doc Sbihi), puis annonce de la prolongation de Payet, et est parti en même temps qu'Eyraud.
Puis questions avec Payet seulement.
[Image: N4zD1XCKhVIyNm7bl2fK557oJ5owABl36KUfhubI...3d975efe49]

Un tableau sur la façon de faire le pressing & son succès dans les 5 grands championnat (enfin, les 4 Grands et la L1). Selon ce tableau donc, ça donne l'OM d'AVB comme la 3e équipe qui presse le plus de France, mais avec un taux de succès plutôt faible (11e).
Après, pressing agressif réussi ne veut pas tout dire, malgré les exemples de Liverpool & du Bayern. Southampton est 13e en pressant beaucoup & avec succès, pendant que Valladollid est 13e aussi en ayant un comportement totalement opposé.

Mais on notera que la BL & PL sont des championnats qui aiment presser, que la Liga préfère laisser jouer, que la Serie A est la plus hétéroclite et que la L1 confirme sa place de championnat le plus homogène.
Le pressing plutôt haut d'AVB a surtout très bien marché quand les joueurs étaient physiquement bien (à partir de novembre contre Lille).
A la reprise en janvier, l'OM a été plutôt absent dans le pressing haut en laissant plus jouer les adversaires.
Sur Liverpool, l’équipe est bien meilleure depuis que son jeu ne repose plus que sur le pressing toute berzingue de Jurgen.
L'apport de Pepijn Linjders son adjoint, sur le jeu posé, a été la dernière pièce du puzzle. Tactiquement l’équipe est moins unidimensionnelle (moins spectaculaire remarquent certains grincheux).

Edit plutot d'accord avec Dark sur l'OM
En effet, plutôt d'accord avec vous sur l'OM. Cela s'observait notamment sur les matchs retours, où l'équipe donnait clairement l'impression d'être plus dans la réaction que dans la prise d'initiative. Je repense encore à ce match retour face à Angers dans lequel AVB n'a pas hésité à demander à sa formation de s'adapter à l'adversaire...
Etonné que personne ne parle de son ITW...

QUINTA DO LAGO (POR) – Il y a deux mois, André Villas-Boas était plus proche de quitter Marseille que d’y rester. Affecté par le départ du directeur sportif Andoni Zubizarreta, le Portugais voulait lui emboîter le pas mais il est encore là, aujourd’hui, en stage de préparation sous le soleil de l’Algarve. Hier après-midi, après l’entraînement et le déjeuner, il a pris le temps de raconter ses doutes, son choix, et ses ambitions pour la saison.
« Après les mois de confinement, êtes-vous heureux de pouvoir recommencer à travailler ?
Oui, nous avons passé des mois très difficiles. Après tout cela, c’est bon de revoir les joueurs, les sourires. Sur ces deux semaines ici, on a fait ce qu’on appelle un retour à l’action. C’est-à-dire les gestes techniques, les contacts, tout ce que les joueurs n’ont pas eu pendant le confinement. On va faire une préparation normale de cinq-six semaines à partir du stage en Allemagne (du 17 au 25 juillet).Et on a profité de ces dix jours pour faire des activités de groupe. C’est un stage de célébration de notre qualification en Ligue des champions, en quelque sorte.
La Ligue 1 n’a pas repris, les autres Championnats, si. Était-ce une erreur ?
La décision d’arrêter le Championnat, c’est la décision du gouvernement français. Et quand on voit la fatigue des joueurs, quand on voit la faible qualité des matches auxquels on assiste en ce moment, et surtout quand on voit les incertitudes qui entourent la pandémie, je pense vraiment que c’était la bonne décision. Pour moi, c’est dommage que l’UEFA n’ait pas aidé tous les gouvernements à faire de même. J’ai vu trois matches européens, ces derniers jours, ils sont sans intérêt, et pas seulement à cause du huis clos. Les joueurs sont fatigués. Qu’est-ce qu’on y gagne, au-delà des droits télé ? On a fini deuxièmes, donc tout le monde va dire que je dis cela parce qu’on est deuxièmes. Mais on avait de l’avance, on méritait d’être là, on était réguliers. Pour moi, la décision de la France a été la bonne. Quand on voit le calendrier qui se profile pour la saison prochaine… J’espère que cela ne va pas causer de grosses blessures à de grands joueurs.
On a beaucoup parlé de votre avenir, ces dernières semaines. Vous avez toujours dit que vous étiez venu pour Andoni Zubizarreta. Comment avez-vous vécu son départ, à la mi-mai ?
Ces moments ont été très difficiles pour moi, c’est très dur de revenir sur ma parole alors que je m’étais exposé publiquement. Tu perds un peu la face. Les joueurs, et seulement les joueurs, ont été la clé pour me faire changer d’avis. C’est d’ailleurs la première chose que j’ai voulu faire le jour de la reprise, leur rendre hommage. J’ai fait une petite réunion à la Commanderie, après les tests Covid, et je leur ai dit merci. J’ai eu beaucoup d’entre eux au téléphone, pendant des jours d’incertitude par rapport à mon futur à l’OM, et ils ont fait en sorte que je change d’avis. Parfois, une personne peut changer d’avis. J’espère qu’à la fin de la saison on dira que c’était une bonne chose. On a bien travaillé cette saison, on mérite la deuxième place, et je suis heureux d’avoir reçu tous ces appels qui, petit à petit, m’ont aidé à changer mon opinion.
Vous avez parlé aux joueurs, avez-vous parlé à Zubizarreta, aussi ?
Oui. Quand je suis rentré à Marseille pour voir le président (Jacques-Henri Eyraud),le 13 mai, il m’a dit qu’il partait, que Albert (Valentin, le bras droit de Zubizarreta et responsable de la cellule de recrutement) partait aussi, et de continuer sans eux. J’étais surpris, parce que j’ai toujours pensé à nous comme une unité. Cela a rendu les choses difficiles pour moi.
“Avec Frank McCourt, on a une ligne directe qui n’était pas là avant,,
Vous avez dit plusieurs fois, la saison dernière, que son destin et le vôtre étaient liés.
Oui, tout à fait. C’est dur, mais le plus grand hommage que je peux faire est de continuer à penser à leur présence ici, à mes côtés. Par exemple avec le mercato qu’on est en train de faire, sur des joueurs que nous avions ciblés en janvier. Ce travail, qu’ils ont fait, est toujours là. Aujourd’hui, j’ai des rapports un peu plus directs avec le président et le propriétaire. Pendant ce moment d’incertitudes, pour la première fois, j’ai parlé directement au téléphone à Frank McCourt. Cela n’était pas arrivé de la saison, il a d’autres choses à penser. On a une ligne directe qui n’était pas là avant, parce qu’on avait une direction sportive qui fonctionnait bien.
Que s’est-il passé entre le moment où vous avez décidé de partir, dans la foulée du départ de Zubizarreta, et le moment où vous avez décidé de rester ? Vous avez pensé à la Ligue des champions ?
Oui, la Ligue des champions, un peu, j’y ai pensé.
Est-ce que votre agent vous a conseillé, ou vos proches, en vous disant de réfléchir ?
(Rires.)Vous savez, je prends toujours mes décisions tout seul, c’est pour ça que ma carrière a connu cette trajectoire, avec ces choix qui, parfois, sont pris dans l’émotion davantage que dans la rationalité. C’est toujours ma façon de vivre les choses. Mais les joueurs, comme je vous l’ai dit, ont fait la différence. Ils m’ont rassuré sur l’aspect sportif, sur la qualité, sur l’état d’esprit. Et ce rapport qu’on a m’a donné envie de continuer. Et puis évidemment, il y a l’OM, comme club, la ville de Marseille, qui m’a toujours respecté, et le fait que je me sente très bien en France.
Frank McCourt, avec qui vous avez parlé, vous a-t-il donné des garanties ? Comment vous a-t-il convaincu ?
Il m’a dit quelque chose de marquant : il voudrait continuer à faire des investissements pour l’OM mais il est mis en difficulté par le fair-play financier. J’ai senti qu’il était sincère, qu’il voulait continuer à investir mais que juridiquement il ne peut pas. De toute façon, Andoni, Albert et moi avions plutôt pensé à l’équilibre des comptes de l’OM, on a toujours su qu’on devait vendre et acheter des joueurs pas trop chers, ou libres, ou prêtés. Moi, j’ai expliqué à Frank que, si je restais, cela aurait un effet direct sur le groupe. Comme on a un bon groupe, établi, des bons rapports entre nous, cela donne envie aux joueurs de rester avec le coach. Si je quittais l’OM, cela pouvait donner envie aux joueurs de chercher des sorties. J’ai voulu bien l’expliquer à Frank et Jacques-Henri. Ils m’ont dit qu’ils voulaient absolument que je reste, et ils m’ont proposé une prolongation(il lui reste un an de contrat). Mais ils sont avertis de l’effet que cela pourrait avoir sur le groupe.
Pensez-vous vraiment que tous les joueurs vont rester ?
Je leur ai dit que tous les projets sportifs dont ils pensent qu’ils sont plus ambitieux sportivement et plus intéressant financièrement pour eux, individuellement, ils devaient venir m’en parler. Et si cela se fait, ils n’auront pas de problème avec le club, parce qu’on a besoin de vendre. Maintenant, on va voir qui a des offres. Si personne n’en a, je serai extrêmement content. Si des offres arrivent, on va avoir besoin de remplacer les partants.
Vos relations avec Jacques-Henri Eyraud n’ont pas toujours été faciles, cette saison. Et aujourd’hui ?
Ça va mieux. La ligne directe a changé un peu les choses, parce qu’on est obligés d’être en contact tous les jours. On a maintenu une ligne correcte, professionnelle, et cela marche bien. Évidemment, avec Albert et Andoni, en plus du rapport professionnel, il y avait de l’amitié. Maintenant, ils ne sont pas là, mais je suis habitué à travailler comme ça, en ligne directe avec un président. Il y a des aspects positifs et des aspects négatifs. Tu dois avoir les agents au téléphone, tu dois avoir un regard sur la formation, tu dois t’occuper de détails logistiques que géraient Andoni.

En fait, vous êtes le nouveau “head of football” ?
Non, le président est le président, et moi je me focalise sur l’équipe première, je ne peux pas m’occuper de tout le monde. Le club cherche un directeur sportif, quand il sera trouvé on pourra retourner à la normalité. Je ne perds pas trop de temps sur la formation, mais je perds du temps avec les agents. C’est un travail que je ne faisais pas.
Vous avez reçu une offre de prolongation de Frank McCourt, le 19 mai. Vous l’avez immédiatement refusée. Pourquoi ?
C’était trop tôt. On venait d’avoir une grosse confrontation, et je ne pensais pas que c’était le moment.
Donc vous pourriez prolonger un jour ?
Je ne sais pas, les choses sont bien comme ça, on travaille bien, on va regarder comment la saison va se dérouler. Tout le monde connaît mes intentions, je n’ai pas besoin de les répéter tout le temps. J’ai entraîné onze ans, je veux faire plus ou moins quinze ans, il me reste quatre ans.
Ce refus de prolonger n’est pas définitif…
Cela ne dépend pas de moi. J’ai reçu une offre que j’ai refusée.
La saison passée, vous avez souvent dû bricoler, à cause de la justesse de l’effectif.
Le projet est de compléter l’effectif actuel avec quatre joueurs. Et ceux qui partent doivent tous être remplacés numériquement. Je pense que cela va suffire. On a l’idée de se renforcer avec des jeunes, sauf si une grosse opportunité se présente. On va rester sur cette ligne. C’est vrai qu’on ne va pas avoir beaucoup de joueurs qui ont l’expérience de la Ligue des champions dans l’effectif, mais on prendra le risque.
“Balerdi ? Oui, il fait partie de notre liste,,
Connaissez-vous bien Pape Gueye ?
Oui, on le suit depuis plusieurs mois, il était dans notre liste, on pensait qu’on l’avait perdu au profit de Watford. Je laisse la partie juridique à Jacques-Henri (1), il m’a dit qu’il était possible de revenir sur ce dossier, on a donné le feu vert. On sait qu’il peut se passer des choses avec Watford, mais on fait confiance à notre département juridique et j’espère avoir le joueur toute la saison. Il a la capacité athlétique, il peut jouer 6 ou 8, il a des qualités techniques pour une personne de sa taille (1,89m).Il doit évoluer sur l’aspect tactique, mais il a de l’expérience en termes de leadership, aussi, il a parfois été capitaine. Il s’est très bien intégré.
Sur cette liste de joueurs ciblés, y a-t-il Leonardo Balerdi, le défenseur argentin du Borussia Dortmund ?
Oui, c’est un joueur qu’on a suivi l’année dernière, mais il a signé à Dortmund pour 16 millions. On a présenté quatre noms à Jacques-Henri et il en fait partie. C’est un profil intéressant, on va voir ce qui va se passer. Mais on est prêts sur les trois autres dossiers, au cas où.
Mais c’est vous qui gérez le recrutement en plus de l’entraînement ?
Tout ce travail a déjà été fait au début du mois de mars. La liste est prête depuis longtemps. On a retardé quelques réunions à cause du confinement. Mais la liste reste plus ou moins la même que celle qu’on avait avec Andoni et Albert. J’ai seulement ajouté deux noms.
Serez-vous consulté sur le futur “head of football” ?
Mon choix est de ne pas intervenir. Un directeur sportif est pris pour la durée, il doit penser sur le long terme, ce n’est pas à l’entraîneur, qui a un an de contrat, de dicter les choses sur la direction sportive. Je préfère rester en dehors de ça et laisser le club prendre la décision.
Avez-vous déjà échangé avec Paul Aldridge (2) ?
Non, jamais. Je ne l’ai jamais rencontré.
Le club doit vendre. Êtes-vous prêt à voir partir un joueur comme Boubacar Kamara ? Ou certaines portes sont-elles fermées ?
Je ne peux pas le mettre dans ce type de position. Pour moi, c’est plus facile d’être dans une position d’attente, et de regarder si les offres arrivent. On a besoin de ventes, mais j’attends. Les joueurs vont m’avertir si quelque chose se passe. Ce n’est pas le cas pour le moment. Le marché français se ferme, on verra. Un club comme l’OM, en Ligue des champions, c’est attirant pour les joueurs qui sont à l’extérieur, mais aussi ceux qui sont dedans. Sauf s’il y a une excellente proposition, il n’y aura pas de départ.
Dans les échanges au téléphone, les joueurs vous ont dit aussi qu’ils voulaient rester pour vivre la C1 ensemble.
Oui, c’est vrai. Après, tout peut vite changer dans le football. On attend aussi la fin des Championnats européens, on verra ce que font ces équipes sur le mercato.
Kevin Strootman, par exemple, pourrait être laissé libre en cas d’offre.
C’est entre Kevin et le président. Kevin a été un joueur important pour moi, je compte sur lui, je ne pense pas qu’il veuille partir.
“En Ligue 1, les matches sont très intéressants. Ce n’était pas toujours le cas en Premier League,,
La saison dernière, vous vouliez le podium. Ce sera la même chose cette saison ?
Oui, l’objectif reste le même, continuer à démontrer notre force en France. J’attends Monaco et Lyon plus compétitifs pour se mêler à la lutte avec Lille et Rennes. Nous, on devra mesurer l’effet de la Ligue des champions. On n’aura plus la Coupe de la Ligue, mais on a un calendrier qui est pire, resserré, avec la C 1 en plus. C’est pour ça qu’il faut qu’on complète l’effectif. Mais on peut être compétitifs en France. Et le fait de jouer très vite les six premières journées de Ligue des champions est un avantage, à mon avis. Parce que tu peux être fixé après trois ou quatre journées. Le problème, ça va être le calendrier un peu lourd.
Florian Thauvin sera là dès le début de la saison. C’est une bonne nouvelle.
La saison dernière, souvent, on a raté les occasions de vivre des matches plus tranquilles, des victoires plus confortables, parce qu’on a été maladroits, parfois. Florian pourra faire la différence, il fait des passes décisives, il marque, il va apporter beaucoup. Je veux qu’il trouve le rythme le plus vite possible, il a raté toute une saison. On a des choses à améliorer dans notre qualité de jeu, et il va nous y aider, je pense. Cela peut donner plus d’options à Dario (Benedetto).
Comment jugez-vous le Championnat de France, après une saison ?
J’ai bien aimé l’expérience. D’abord, pour l’ambiance, deuxièmement, pour la compétitivité. Les matches sont compliqués, on a eu par exemple de grosses difficultés contre Amiens, contre Nîmes aussi. Les équipes sont très bien préparées, physiquement et tactiquement. Cela donne des matches très intéressants, que j’ai envie de préparer. Ce n’était pas toujours le cas en Premier League, où les équipes se ferment derrière et sortent avec de longs ballons, sans principes de jeu.
En Ligue 1 aussi, les équipes sont souvent fermées derrière, non ?
Oui, mais toujours avec une idée de jeu, des entraîneurs qui se préparent pour l’adversaire et qui ont des principes bien définis. En Angleterre, non, c’est plus chaotique, ce sont des contre-attaques, c’est lié à l’émotionnel, à l’ambiance des stades, cela donne du spectacle mais pas pour nous, entraîneurs, qui voulons contrôler… J’ai bien aimé la France, vraiment. À l’OM, il y a aussi beaucoup d’amour pour le club et j’ai apprécié, évidemment. J’espère rester dans le cœur des supporters.
Il vous reste quatre ans à entraîner. Quatre ans à l’OM ?
(Rires.)On va voir… J’ai toujours voulu faire une Coupe du monde. J’ai de l’attirance pour le Japon, c’est un poste qui me plairait, j’étais proche de leur sélection, à une époque. On verra. » É
(1) Le joueur avait initialement signé un pré-contrat avec Watford mais l’a résilié unilatéralement en s’appuyant sur ce qu’il considère comme des anomalies dans le processus de recrutement. Le club anglais envisage de dénoncer son engagement à Marseille.
(2) Recruté en janvier, l’Anglais, sorte de « conseiller spécial », d’après Eyraud, a notamment pour mission d’ouvrir les portes du marché anglais aux joueurs marseillais.
Merci pour le partage, Ralph. Très intéressant Bowdown
Mf_cupid
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