La filière asiatique de l'opiOM

nous ressort les mémoires d'outre tombe version cahier à spirales !
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Alain Perrin ressort ses notes (le progres de Lyon)
Le Real Madrid et Porto partiront favoris pour une place en demi-finale de la Ligue des Champions demain à Monaco et mercredi à Lyon. Comment le leader et le champion de France devront-ils s'y prendre pour réussir un authentique exploit ? Alain Perrin, l'ex entraîneur de Marseille, qui a affronté sans les battre, le Real et Porto lors de la première phase, nous livre son point de vue.
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Les dirigeants de l'Olympique de Marseille avaient accueilli le tirage au sort du premier tour de la Ligue des Champions avec un enthousiasme mêlé de crainte. Pour un retour sur la grande scène européenne, l'OM se voyait offrir outre le Partizan de Belgrade, Porto et le Real Madrid, c'est-à-dire un champion d'Europe en titre (Porto a remporté la Coupe UEFA) et le champion des champions (9 titres remportés dans la plus prestigieuse des compétitions européennes pour le Real).
Mais le plaisir n'aura duré que le temps des avant-matches. Contre le Real, l'OM perdra à Madrid (4-2), puis au Vélodrome (2-1). Contre Porto, les Marseillais ne feront pas mieux : 2-3 à domicile, 0-1 à Porto.
Deux autres clubs français, Lyon et Monaco, se sont depuis mis en tête de faire chuter ces deux géants, au stade des quarts de finale cette fois. Le taux de réussite n'a pas décollé après les matches aller. Lyon s'est incliné à Porto (2-0), Monaco a payé le même prix que Marseille à Madrid (4-2). Nous avons demandé à Alain Perrin, qui entraînait l'OM lors des quatre confrontations face à Porto et au Real son estimation des chances de Lyon et Monaco à quelques heures de leur quart de finale retour.
« Le Real peut piquer à tout moment »
Alain Perrin se souvient. Lorsque son équipe a ouvert la première phase de la Ligue des Champions au stade Bernabeu, elle a commencé par ouvrir le score, par Drogba, avant de subir un siège en règle, et d'adoucir la note en fin de match par Van Buyten (4-2). Un scénario identique à celui vécu par Monaco dans l'antre du Real.
«Le Real est une équipe qui peut être parfois malmenée, comme c'est le cas en championnat d'Espagne, mais sa grande force c'est qu'il marque presque à n'importe quel moment. Beckham ou Roberto Carlos peuvent faire la différence sur un coup franc, un exploit de Raul, Zidane ou Ronaldo peut tout changer. Son efficacité est impressionnante. On a pourtant souvent l'impression qu'on peut mettre en difficulté cette équipe lorsqu'elle doit défendre, mais pour cela, il faut posséder le ballon, faire du pressing, jouer haut, et ce n'est pas simple. On peut lui marquer des buts, c'est ce que nous avions fait, et c'est ce qu'a fait Monaco, mais de là à la faire douter, c'est autre chose. Dans cette équipe, même des stars comme Zidane ou Figo ne rechignent pas à reculer et à défendre. Le problème c'est la capacité de contrer de toute l'équipe dans ces moments là. Si vous perdez le ballon, vous êtes en danger.
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J'ai comparé le Real à un boa. Vous lui jouez un brin de musique et il danse devant vous. Vous avez l'impression de l'endormir et tout à coup il gicle, il vous pique et vous tue. C'est une équipe qui devient très dangereuse quand vous pensez la dominer.»
« Pour Monaco, c'est du 40/60 »
L'ex-entraîneur de l'OM laisse néanmoins quelques bonnes chances de qualification à Monaco, à condition que le leader du championnat de France soit à son tout meilleur niveau, ce qui ne semble pas le cas actuellement.
«Sur le plan offensif, Monaco a récupéré tout son monde, y compris Nonda. Elle peut varier ses attaques sur les côtés et dans l'axe avec Giuly, Rothen, Prso, Morientes ou Nonda. En revanche, les absences de Squillaci, de Zikos, posent un problème sur le plan défensif, d'autant que Evra revient tout juste. Avec un 2-0 ou un 3-1, Monaco passera. Il n'est pas favori mais sait-on jamais. C'est du 40/60 à mes yeux. J'imagine quand même que quand le Real joue une place en demi-finale, il est très difficile à surprendre. Quand nous l'avions reçu, c'était un contexte différent. Nous avions bousculé cette équipe, mais elle était déjà qualifiée et était tranquille. En deux éclairs, elle avait quand même gagné!»
Les deux confrontations de l'OM face à Porto n'auront rapporté aucun point, mais en revanche pas mal de regrets. Les deux fois, les hommes d'Alain Perrin ont paru rivaliser, mais ont gâché toutes leurs chances de se qualifier face à une équipe très différente du Real.
« Porto ? Une équipe sûre d'elle »
«Porto est une équipe qui joue bien à l'extérieur comme à domicile. Cela peut ne pas la gêner de venir faire du pressing à Lyon, malgré deux buts d'avance. Cette équipe a une énorme confiance en elle, mais on peut la faire douter en marquant rapidement. En défense, individuellement, les joueurs ne sont pas impériaux, mais ils compensent par une très grosse solidarité, et l'on se heurte à un bloc. On ne déstabilise pas Porto avec un jeu posé, trop académique, mais Lyon possède des joueurs d'inspiration et de provocation comme Luyindula, Dhorasoo ou Juninho capables de créer des décalages et de gagner les un contre un. Lyon devra sans doute harceler l'adversaire sans trop se découvrir, car la moindre perte de balle peut être fatale. Mais on ne peut pas non plus la regarder jouer.
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Porto est une équipe plus classique que le Real, elle a moins de génie, moins de clinquant, mais compte quelques clients. Derlei est un vrai poison mais il est blessé. Deco peut aussi faire la différence, en revanche Mc Carthy est un attaquant comme on en rencontre dans le championnat de France, et donc plutôt prévisible. Le jeune Carlos Alberto qui vient d'arriver, semble avoir des qualités. Mais Porto c'est surtout un groupe de joueurs précieux à l'image d'un Maniche qui a beaucoup d'abattage au milieu.»
« Pour Lyon, c'est du 45/55 »
Alain Perrin résume le Lyon - Porto de mercredi à une question d'inspiration collective côté lyonnais.
«Lyon ne part pas favori, mais il peut marquer et atteindre la prolongation. Et après, tout peut arriver. Ce sera compliqué quand même, disons du 45/55 a priori. Le problème avec Porto, c'est qu'il n'est pas usé par son championnat, avec seulement trois ou quatre matches durs dans l'année. Le reste du temps, il déroule, et garde de l'énergie pour les matches européens. Ce n'est pas le cas de Lyon.»
PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-FRANÇOIS GOMEZ