petite itw d'la caution Marseillaise dans l'est républicain aujourd'hui. Je la met en entier.
« Si on leur promet du vent... »
Après le départ de Drogba, les supporters marseillais scrutent inquiets le nom de son remplaçant. José la caution Marseillaise réclame Jan Koller ou Peguy Luyindula.
- José la caution Marseillaise, avec le départ de Didier Drogba, la plus grande difficulté à laquelle vous êtes confronté aujourd'hui, n'est-elle pas de convaincre les supporters marseillais de ce que le choix du transfert était le bon ?
- Je ne sais pas s'il faut les convaincre. Dans l'histoire, on a tous été mis devant le fait accompli. Le problème qui se posait était le même que pour tout salarié auquel on propose, toutes proportions gardées, de passer de 10.000 F à 100.000 F par mois. Sous prétexte que c'est un ami, que l'on souhaite conserver parce qu'il travaille bien, a-t-on le droit de l'empêcher de partir ? C'est aussi simple que ça.
- Le départ de Drogba était donc inéluctable...
- Deux conditions importantes étaient réunies : que Didier aille vers un challenge qui en vaut la peine ; ensuite que le club réussisse une opération importante. De cette ampleur, elle ne se reproduira peut-être même jamais. Après, quand je lis ici ou là que Didier part à contre-coeur... Non, il était au courant depuis un moment, il va dans une grande équipe qui joue la Champion's League, ce qui n'est pas notre cas. Il ne sera pas malheureux. Didier, il ne va pas au bagne, hein !
- Malgré tout, comment réagissent les supporters de l'OM ?
- Ils comprendront si on leur offre une grande équipe. Si on leur promet du vent, avec des joueurs en dessous de nos ambitions, c'est sûr... Dans ce cas-là, ils râleront, et là je peux aussi les comprendre.
- Justement, pour remplacer Drogba, les pistes de Jan Koller et Peguy Luyindula paraissent les plus chaudes. Les deux joueurs ont plutôt des profils différents...
- C'est vrai, mais c'est du haut niveau. Avec l'un et l'autre, on a pratiquement l'assurance de ne pas se tromper. Koller, c'est d'abord un point de fixation efficace. Pour toucher le ballon dans les cimes ou pour le conserver, c'est quelqu'un. Lorsqu'il a le ballon, il le sécurise, il sait le conserver comme il faut. Luyindula, c'est la vitesse, la nouvelle génération.
- Où en sont les discussions avec les deux joueurs ?
- Sincèrement, je ne sais pas, je suis en stage, j'attends de voir le président. Il connaît mes priorités.
- Le remplacement de Drogba vous contraint-il à modifier votre schéma tactique ?
- Oui, mais pour l'instant je travaille un peu à l'aveugle. Je commence à peine à récupérer mes joueurs cadres, c'est un peu bizarre comme situation. J'ai fait le compte, il me reste 18 jours pour travailler avec eux. Alors le schéma, il va se déterminer petit à petit.
- Quelle est votre attente, pour votre groupe, concernant Bixente Lizarazu ?
- Son expérience. Il a gagné des titres, c'est un gagneur dans tous les sens du terme. On l'a vu à l'Euro 2004, c'était l'un des meilleurs tricolores.
- Derrière votre saison plutôt réussie, la saison qui s'annonce sera-t-elle ouverte vers une ambition affichée ?
- Si j'étais entraîneur à Metz ou à Nancy, je ne tiendrai pas ce discours, c'est sûr. A Metz, si j'étais à la place de Jean Fernandez, je viserais le maintien ou le milieu de tableau. Mais à l'inverse, et il le sait pour avoir occupé ce poste, si Jean Fernandez était sur le banc de l'OM, il serait obligé de se montrer ambitieux. C'est comme ça. Qu'on le veuille ou non, à Marseille, on joue le titre, une coupe ou quelque chose. Impossible de rester à vide.