beepees a écrit :Fils d'enseignants, mari d'enseignante, ayant fait de longues études sans être un surdoué, je ne peux que m'inscrire en faux contre une grosse partie de ce que tu écris... Jules Ferry si tu nous lis...
Tu expliques donc que "l'école de la rue" est une chose inéluctable parce que l'autre est une "anecdote contraignante", puissent tes enfants ne pas te lire mon ami..!
Heu, faire des longues études étaient possibles au début de mon entrée universitaire il y a 6 ans. Dans ce laps de temps, les prix d'inscription ont triplé. Les prix sont passés de 1600 frs (ma première année) à 6000frs cette année selon le master voulu (merci le LMD).
L'agreg pour ne citer que ça, est hors de prix, l'inscription est de 3000 frs les bouquins du programme environ 250 ¤, les oeuvres critiques indispenables minimum 500¤, plus les à côté.
Les loyers pour se loger (avec la flambée des prix, c'est minimum 500¤ par mois), plus la bouffe et le reste. Soit un minimum à débourser de 1000¤ par mois. Ce qui fait le salaire d'un ménage moyen pour un seul enfant.
L'école est donc élitiste depuis peu...
Deuxièmement qu'entends-tu par école de la rue? Je pense tout simplement que l'école est à réformer dans son intégralité. Il faut la moduler en fonction de la demande actuelle, tout simplement. Va voir les cours de didactique de l'IUFM, tu vas comprendre l'abération

On marche sur la tête, et on fait semblant de ne pas s'en apercevoir. On va droit dans le mur, et on envoie les jeunes profs au charbon.
Apprendre la tectonique des plaques, la photosynthèse, écaler un oeuf, trucider une grenouille, souffler dans une flute, dessiner des horreurs ça sert à quoi? Pourquoi 50% des élèves qui arrivent en 3ème ne savent pas lire ou très mal, ni écrire? N'y a-t-il pas un soucis quelque part?
Enfin et surtout, le plus préoccupant pour moi : il y a 5 ans de ça, environ 4000 à 5000 personnes s'incrivaient au CAPES dans chaque matière. Cette année, seuls 2000 sont inscrits environ en Lettres Modernes, ce qui fait au final 1000 personnes qui se présenteront réellement. Les classes de licence sont passées à Aix de 1200 personnes il y a 3 ans, à 400 personnes cette année. Je te laisse imaginer combien de ces personnes se présenteront aux concours de l'enseignement...
Sur la promo Capes de l'année dernière, 9 personnes ont déjà démissionné dans les deux premiers mois.
L'école, microcosme de la société, est en faillite, pour une première confrontation avec nos institutions, c'est loin d'être l'idéal...