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Notes pour une histoire de guerre
Les thèmes de la guerre, de l'adolescence, du paramètre social et bien d'autres se mélangent dans cette tranche de vie durant cette guerre que l'on ne situe pas géographiquement.
Prix Goscinny du festival international de bande dessinée d'Angoulême en 2005 pour le meilleur album.
C’est sur cette mise en exergue que débute Notes pour une histoire de guerre, de l’auteur italien Gipi. Construit comme une fuite en avant, cet album suit la virée de trois ados dans un pays en guerre, du départ dans les montagnes à la condition de malfrats avec toujours, en toile de fond, la violence et l’argent. Leur particularité, c’est leur contemporanéité : Julien, le narrateur, passait avant la guerre des après-midi entières sur Internet. Ensuite, comme P’tit Kalibre et Christian, ses deux compagnons, il a fui les combats et, de son propre aveu, il est devenu méchant.
En marge de cette problématique, ce sont trois caractères qui s’affirment, et trois vies qui se dessinent.
© bdgest
La Bicyclette rouge
Des petites scénettes de la vie quotidienne pour ce facteur qui livre plus que ses lettres. Il y laisse aussi des morceaux de son coeur tout au long du chemin. Un partage de petits riens qui ne laisse pas indifférent.
''Empruntez les nombreux chemins de campagne à la rencontre des habitants de Yahwari. Vous croiserez sûrement cette bicyclette rouge, celle du facteur, qui circule doucement en harmonie avec la nature''Avec la douceur de ces histoires courtes, Kim Dong Hwa est considéré comme l'un des plus talentueux auteur de manhwa dans le coeur des coréens.
Le roi cassé
La mort du dernier poilu sur les champs de combat va changer le destin d'un homme. De l'anonymat, il va passer au rang de martyr populaire.
une histoire assez touffue, dense par l'intensité des différents évènements qui s'enchainent.
Le livre ne laisse pas indifférent même si on se sent parfois noyé dans certaines planches.
Il ne supportait plus la guerre, ses tranchées, ses gaz pourris… Il a déserté et se planque dans une masure abandonnée. L’armistice va être signé dans quelques heures, ce serait trop bête qu’il soit le dernier mort de cette sale guerre. Pourtant, quand il aperçoit deux soldats qui se dirigent vers lui, il tire et en tue un. Puis, il se précipite sur le second… et saute sur une mine. Il revient à lui dans le brouillard, et tombe sur son voisin, Monsieur Lespinasse, attablé et buvant un verre. Erreur, bien sûr : c’est la Mort qui a pris les traits de son voisin, et lui annonce tout à trac qu’il est passé de vie à trépas. Pourtant, la Mort est écœurée elle aussi par toute cette boucherie. D’où sa surprenante initiative : remonter le temps et revenir neuf mois en arrière, afin de modifier le cours de l'Histoire.