Au-delà de l'aspect économique dont je parle ci-dessus, je m'étonne que personne ne parle de l'attaque qui a eu lieu il y a quelques jours en Ariège...
Une brebis a été dévorée par un ours. En soit c'est pas si grave, hein, c'est con une brebis puis l'éleveur se fait indemniser...
Non, le petit détail est que ça s'est produit à 50 mètres des habitations...
Les Slovènes, c'est pas comme les ours des Pyrénés, ils se cachent pas trop. Je me rappelle étant gosse, on parlait tous les soirs des ours ré-introduits qui venaient faire les poubelles dans un hameau à 1100 mètres d'altitude...
Pour l'instant (*) y'a rien eu de méchant, mais si un jour un gosse a le malheur d'aller jouer dehors, de tomber sur un petit ourson et quelques instants après sur sa mère, je me demande si le président de la République fera un allocution pour pleurer sa mort, comme après Cannelle...
(*) Je rappelle qu'un des ours du Parc animalier de Borce (vallée d'Aspe) dont j'ai oublié le prénom (quelle idée d'humaniser les ours en les baptisant

) avait été découvert tout ourson qu'il était par des gosses d'une colonie de vacances, à quelques centaines de mètres de leurs baraquements. Heureusement que la mère n'était pas à proximité immédiate ce jour-là

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Tiendez, de la lecture:
PS: je vous livre les déclarations récentes de Jean-Louis Etienne et d'autres éminents spécialistes...
Bruno Beschecommenge parle de
«folklorisation du réel» et de
«simplisme intellectuel». Cet enseignant chercheur, spécialiste de l'histoire du pastoralisme, ne décolère pas.
«On ne raisonne pas seulement parce qu'on aime l'ours ou les bêtes, s'insurge-il.
La biodiversité n'est pas menacée, ici. Il existe de riches projets autour de races ovines et bovines rares et rustiques. Cela a pris trente ans à mettre en place.» Son analyse rejoint les déclarations récentes d'Yves Coppens et de Jean-Louis Etienne. Ce dernier estimait en mars qu'
«il est ridicule de vouloir réintroduire des ours dans les Pyrénées [...] parce que ça bouscule tout un écosystème qui n'y est plus familiarisé.» Si la souche pyrénéenne a disparu, les ours bruns ne sont pas menacés d'extinction.
«Quel intérêt ? interroge Bruno Beschecommenge.
Il n'y a plus de vipères au bois de Boulogne. On ne parle pas de les réintroduire.»