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Le monde change à une vitesse folle. Jadis le fort battait le faible, aujourd’hui c’est le rapide qui bat le lent.
Dans notre société basée sur l’escalade de l'urgence, celle qui nous fait réclamer du présent ce que l'on pouvait attendre jadis de l'avenir et que l'on retrouve dans des domaines aussi divers que la politique, la santé, ou la justice, cette quête éperdue de vitesse symbolise bien ces mutations temporelles, marquées par une rupture avec la perception linéaire du temps orienté par le Progrès.


Le possesseur de l’iPhone dernier cri qui ne veut pas manquer une opportunité peut, grâce à son dispositif de communication en direct, modifier son emploi du temps en fonction d’invitations plus attrayantes. L'idée de projet devient obsolète. La difficulté étant de dégager un temps pour soi en échappant à l'obligation de répondre immédiatement à toutes ces sollicitations.
Gloire à l’individu qui reste capable de prendre la distance nécessaire pour ne plus entendre son combiné... ou plus simplement celui qui sait encore le débrancher.
La recherche de l'immédiateté bouleverse en effet les sociabilités, et les met en péril comme dans l'exemple des téléphones portatifs, où un sms met à l'épreuve la démocratie.

Il faut parfois se souvenir des propos du philosophe Alain : "Les gens qui gagnent un quart d'heure pour faire Paris-Le Havre, perdent une demi-heure pour s'en vanter".

En effet la vitesse n'est rien sans contenu. Une tentative isolée est vouée à l’échec, en rugby un intrépide s’isole de ses partenaires et leur abandonne le ballon par sa témérité irréfléchie, comme le faisait finement remarquer Paul Morand dans L’homme pressé : « Qu'est-ce que la vitesse sinon une course gagnée dont la solitude est le prix. On sème ses semblables... » ou alors il faut être rapide comme l’est Clerc !
Il est donc primordial de méditer sa vitesse et le remue méninge doit précéder le remue-ménage.
La parole du coach se résume à un : réfléchis avec lenteur, mais exécute rapidement mes décisions !
Méthode basée sur l’apprentissage du geste juste et sur la vitesse d’exécution...
Quand on ne sait pas où on va, la vitesse du déplacement ne compte plus.
L’animation apporte de la vitesse dans la circulation des joueurs mais surtout dans celle du ballon.
Pourtant, vitesse et lenteur en football ne sont pas antagonistes c’est la succession de temps faibles et de temps forts qui déstabilise l’adversaire.
De phases où l’accalmie précède la tempête, l’éclaircie l’orage, la quiétude l’explosion. Plutôt qu’un coureur de vitesse on privilégiera un coureur deux vitesses.
Notre fend la bise ne méritera la bise des fans qu’à cette condition.
Un qui n’a pas dû lire le philosophe Alain c’est bien Jérôme Rothen !
Dans sa tentative de record de l’Eure, notre ami parisien n’est qu’un vulgaire bricoleur…Avouons-le, sans forfanterie, le champion toutes catégories est marseillais…
En effet, dans un Vélodrome, lieu prédestiné, RLD multiplie avec brio ses essais de records de leurre.
A propos de leurre, il importe de ne pas confondre célérité et cécité, il faut agir vite sans manquer de clairvoyance, pas de remake de taupe hâte où l’on inviterait Fred à s’taire, pour éviter que son coup du chapeau claque.
Faut dire qu’il n’est pas très véloce le Fred, bien moins que son ex-compère Milan, arôme pouah de senteur, son dégoût des mycoses ne le gênant pas lorsqu’il s’agit d ‘appuyer sur le champignon, il est vrai que dans le 69, on prend souvent ses jambes à son cou en mettant les bouchées doubles...
A toute pompe plutôt qu’à plein gaz …
La vitesse, nouvelle arme offensive forgée par notre entraîneur chéri, ça fait quelques années qu’on l’attend…
Mais, à la première suggestion à fond la caisse, notre grand argentier engage Roland gars rosse et son service compris.
Et plus tard, à l’injonction, il faut foncer en tête, RLD répond en installant Pape Diouf à la présidence du club.
Fâcheuse méprise sémantique qui freine notre envol.
Une pareille mésaventure faillit arriver sur opiOM lorsqu’un impatient s’écria : il faut brusquer !
Les destins présidentiels se jouent parfois à peu de choses…
A l’inverse on ne peut douter du choix hâtif d’un directeur sportif chauve…Restons poli…
Ainsi, nos premiers vœux semblent s’exaucer, lentement mais sûrement la vitesse anime cette équipe trop longtemps moribonde.
On n’est certes pas encore au niveau de Barcelone avec ses attaquants courts sur pattes, Deco, Iniesta, Xavi, Messi, Giovani, Bojan, six troncs pressés dont l’acidité est redoutée par les adversaires, brûlures d’estomac garanties, mais un fond de jeu parfume notre ordinaire comme un fond de volaille un plat sans saveur.
On a enfin de la précipitation sur le terrain et pas sur les tribunes, ce qui est appréciable, surtout en absence de toit.
A propos de toit, il faudra éviter la tuile et la tôle si l’on veut rester encore un moment couvert, car Moscou pointe le bout de son nez et méfions-nous le russe est dévoreur d’espace. Sauf leur brésilien Mozart qui est parait-il du genre piano-piano..
« J’ai connu une moscovite dont la vitesse de croisière était de 10 nœuds à l’heure ! » me racontait dare-dare un élève de l’école hôtelière de retour d’un stage fructueux.
En amour aussi, comme en football, il ne faut pas trop tergiverser, car comme l’ânonnait notre ex-futur bâtisseur Jack K. : Si man prompt, prise rapide !
Ce sera le premier match officiel du Spartak de la nouvelle saison 2008, sorti d’une longue trêve hivernale qui sera un incontestable atout pour les véloces marseillais. A nous de montrer les dents : Vé l’os, chope-le ! Les Spartak us doivent aiguiser nos appétits de gladiateurs.
Mettons-nous à l’abri dès l’entame en deux coups de culs, hier à Pau comme dirait le père Kala s’il gagnait deux fois de suite au grattage.
Le plus difficile est bien de trouver le bon régime comme la ronde au printemps (iMerle me souffle que l’aronde ne fait pas le printemps)
Prions pour qu’ils vêtissent de la vitesse, dans la fameuse position d’un œuf enfantée par Jean Vuarnet ou d’un neuf adoptée depuis peu par un Djibrill en jambe.
Gageons que notre Speedy Gonzales saura insuffler dans les travées ce chant guerrier trop longtemps contenu : « Allons enfants de l’apathie le jour de gloire est arriv酻
Et que ça saute !

"On a enfin de la précipitation sur le terrain et pas sur les tribunes, ce qui est appréciable, surtout en absence de toit."
Y en a 1 par ligne c'est trop dur !
On va les manger quand même .

Cetace a écrit :Mettons-nous à l’abri dès l’entame en deux coups de culs, hier à Pau comme dirait le père Kala s’il gagnait deux fois de suite au grattage.

Héhé, décidement, ils sont philosophes ces Alains... :incline:

Cétacé aurait donc de la profondeur ailleurs que dans ses abysses. On ne dirait pas à le voir, comme me disait ...........(ici réponse que fait ici habituellement Martinon ) Moi je peux vous dire qu'il est d'opiOM, gros et maigre à la fois, grand mais pas trop, etc etc, des fois il poste, des fois il poste pas:ange:

Ydisait donc "Il a tout dans la queue comme il se doit , le baleineau, mais il n'a rien dans la tête" Eh bien c'est pas vrai, il vient de le prouver, et comme le dit le fonds de son discours, il a pris tout son temps. Et bientôt, parole d'expert, il aura de moins en moins dans la queue et de plus en plus dans la tête. Mais la tête va partir aussi, en douce, mais ça ne va pas revenir dans la queue, car la queue sans la tête ça ne marche pas...c'est con hein?:vod::Beep

cetace a écrit :« J’ai connu une moscovite dont la vitesse de croisière était de 10 nœuds à l’heure ! » me racontait dare-dare un élève de l’école hôtelière de retour d’un stage fructueux.

J'étais en vacances, pas en stage

Grandiose !:incline:
Délicieux !
Super !

Et celle que je préfère, c'est :

cetace a écrit :En amour aussi, comme en football, il ne faut pas trop tergiverser, car comme l’ânonnait notre ex-futur bâtisseur Jack K. : Si man prompt, prise rapide !

:40tf:

c'est assez énorme a écrit :En effet la vitesse n'est rien sans contenu. Une tentative isolée est vouée à l’échec, en rugby un intrépide s’isole de ses partenaires et leur abandonne le ballon par sa témérité irréfléchie, comme le faisait finement remarquer Paul Morand dans L’homme pressé : « Qu'est-ce que la vitesse sinon une course gagnée dont la solitude est le prix. On sème ses semblables... » ou alors il faut être rapide comme l’est Clerc !

Perso c'est celle là. Elle arrive comme une cerise sur un gâteau dont on ne ferait qu'une Bouchet après tout un paragraphe magnifique... comme le reste du texte d'ailleurs.

Chapeau bas l'artiste !

cetace a écrit :
Quand le coach fait diligence
!

dommage qu'il manque la mouchi, du coach:ara-opiom

Un édito qui dissuade de prendre mes jambes à Moscou, de toute façon la vitesse n'est pas mon truc.:Pixie
Merci Cétacé, même si c'est quand même un peu trop intelligent pour moi.

qui n'a pas connu la vie de Tori a Moscou n'a rien vu !

cetace a écrit :Un qui n’a pas dû lire le philosophe Alain c’est bien Jérôme Rothen !
Dans sa tentative de record de l’Eure, notre ami parisien n’est qu’un vulgaire bricoleur…Avouons-le, sans forfanterie, le champion toutes catégories est marseillais…
En effet, dans un Vélodrome, lieu prédestiné, RLD multiplie avec brio ses essais de records de leurre.

j'suis pas client d'editos, mais quand les yeux tombent dessus difficile de pas s'arrêter au talent

ps: là où il prend le flash plein fer, à hauteur de Bourg Achard, c'est le bled où y'a la seule pancarte "prochaine sortie-gendarmerie.." de toute l'A13 quasiment. pas malin le bonhomme.

J.R. a écrit :Perso c'est celle là. Elle arrive comme une cerise sur un gâteau dont on ne ferait qu'une Bouchet après tout un paragraphe magnifique... comme le reste du texte d'ailleurs.

Chapeau bas l'artiste !

Sûr qu'après un long et puissant cadrage débordement, le brusque coup de reins comme met Clerc, ça fout droit ! @bruscain sur le ton “air de rien”

Les destins présidentiels se jouent parfois à peu de choses…
ô que oui ! on en a la preuve tous les jours... Mais notre suisse au moins ne confond pas vitesse et précipice à Sion...

Il est vraiment superbe cet Édito !

Sublime édito qui fait du bien de bon matin

C'est excellent en effet!

Grand bravo

Bravo pour l'edito flipper :biker_h4h

J'ai l'impression de lire du Devos à l'accent provencal.
:incline: