Il paraitrait que dans le patois lyonnais, avoir la niaque cest mordre violemment, en vouloir, posséder la rage de vaincre, mais si lon effectue quelques recherches un peu plus sérieuses, on se rend compte quune fois de plus le rhodanien emprunte un chemin déjà tracé, sans aller jusquau bout
Cette expression, de plus en plus utilisé dans le jargon sportif est issu du patois de Gascogne, un gnac, cest un coup de dent, une morsure.
Ouailles not ?
Mama Cass, en femme avisée conserve dans sa table de chevet, au-milieu des Voici et autres Closer, un exemplaire du Trésor du Félibrige dans lequel on peut lire ce fameux dicton :
Mai vau un gnac de ca
Qu'un pot de capera
Mieux vaut une morsure de chien
Qu'un baiser de prêtre.
Notre sainte femme, plus attirée par le Gascon que le gars con, redoute les tartuffards sournois autant que les jésuites baveux, alors que sa bravoure légendaire na que faire des attaques frontales.
Cest que la douairière nest pas la dernière pour adopter larme à niaque.
Il suffit de la lire pour se rendre compte quelle est très fine.
Faut la voir mettre le oaï parmi ses ouailles, épouvanter ses pioupious, la communion est si forte que lon raconte avoir vu des premiers communiants paniqués sans leurs aubes
ce qui est sommes toute assez logique.
Hélas, trois fois hélas, la bonne sur nofficie quaprès les matchs, lorsque les dés sont jetés, sa fougue ne peut donc pas nous être utile.
Tremble Ajax lOM arrive
Si vos cornettes (il sagit ici détendards de cavalerie, lavide Mama étant hors de cause sur ce coup là) vous manquent, ralliez-vous à mon panache blanc, vous le trouverez au chemin de la victoire et de l'honneur proféra Henri IV lors de la bataille dIvry.
Cétait en 159O et sans mesurer la portée historique du propos, le bon roi Henri allait, par cette fanfaronnade, remporter une bataille décisive contre le duc de Mayenne et ses associés Espagnols.
Le Marseillais, hâbleur aime bien jouer au fier-à-bras, on retrouve sa bravachitude dans le ton de ses slogans, le : On craint dégun répond en écho au plastronneur, Un jour ou lautre lEurope parlera marseillais.
Avant que la publicité ne sempare de ce mode dexpression, au début des années 70 apparurent les premières banderoles rudimentaires, confectionnées dans de vieux draps blancs tendus par des manches à balais, sur lesquelles des mains maladroites communiquaient
Sur une des toutes premières, un Gutenberg local écrivit : Tremble Ajax lOM arrive
Cétait le 3 novembre 1971, jétais majeur depuis la veille, antecris et Deep ne létaient pas encore, mais tous les trois nous étions esquichés dans un Vélodrome en fusion avec 48 036 bravaches, prêts à dévorer logre dAmsterdam
Ce jour là un ange exterminateur nommé Cruyff nous porta lestocade dans un raid solitaire et irréel avec la grâce dun Noureev fendant la scène du Bolchoï.
Panach, une mauvaise limonade qui précède la mise en bière
Malgré la défaite léquipe de jadis maintenait haut les couleurs et les supporters aimaient ça !
Les joueurs étaient porteurs dune flamme romantique, Magnusson étourdissait par ses dribbles ses adversaires directs à leurs faire perdre le Nord et grisait les spectateurs de plaisir, Skoblar appliquait avec art et talent la manière de marquer avec toutes les surfaces du corps et le reste de léquipe se mettait à lunisson afin de créer chez lobservateur local des modèles canoniques où le romantisme transpirait...à leurs contacts les aficionados réagissaient un peu comme en chimie, une cristallisation émouvante des attributs de leurs héros appropriée collectivement et condensée dans un unique mot le panache.
Nos héros savaient lutter pour un maillot pour un salaire sans commune mesure avec nos idoles actuelles.
Ce fameux panache que le Marseillais Edmond Rostand qualifiait de pudeur de lhéroïsme.
De nos jours le Panach nest plus quune mauvaise limonade qui précède la mise en bière
Les toiles de Vermeer
Ce week end, lAjax na pas su franchir La Haye, il ne sagit pas évidemment de la prénommée Brigitte, sensuelle animatrice qui affole les retraités nostalgiques et les ados boutonneux tous les après midi sur RMC, mais bien du dernier adversaire dAmsterdam : ADO La Haye à lintitulé si évocateur
on ne peut pas toujours fantasmer sur Mama Cass
Un nul pitoyable face à un adversaire mal classé, ça peut arriver à tout le monde
même aux meilleurs !
Hormis leur prestigieux entraineur, leffectif ne comporte pas de noms illustres, excepté leur gardien de but, un dénommé Vermeer, quon espère plus prolifique en toiles que son illustre homonyme. Quarante cinq toiles en 20 ans, ça ne fait pas lourd en 90 minutes.
Priapisme ? Restons couverts
Si lOL depuis sept ans a la Gaule notre Olympique est plus accoutumé au gourdin
et la répétition des coups sur le capéou lui font perdre le souvenir de l hat trick. Nos jeunes stars étant plus melon que haut-de-forme, les plus médisants dentre nous les traitent volontiers de tête à claques.
Les sombreros de jadis étant remplacés par des buts casquettes il se confirme quil y a des calottes qui se perdent.
Même notre vieille enceinte (non je ne parle toujours pas de Mama Cass) est découverte alors on sencapuchonne, on sencagoule, on met la capote
restons couverts !
Poudre aux yeux ou abrasive ?
Denchantement en pratique occulte, lobservateur du microcosme olympien reste perplexe. Une saison faite de haut et de bas comme dirait un groom dascenseur sagace où la faiblesse de nos opposants nous permet encore denvisager dheureuses issues.
Cette satanée poudre ne sera-t-elle quun énième maquillage ou permettra-t-elle de rallumer notre flamme assoupie ?
Ah quel souvenir
Merci cetace
Le mercredi 20 octobre 1971 20 heures 30 minutes lOM sapprête à défier le grand Ajax dAmsterdam qui est en route pour sa première victoire en C1 et qui remportera par la suite encore deux C1. Ce qui lui en fera 3 consécutives.
Cet Ajax lavait blanc très blanc cest léquipe qui mai été donné de voir la plus complète la plus parfaite dans ses lignes, aucun trou, tous les joueurs accomplissaient leur partition à la perfection, cétait un ensemble musical ou chaque note était joué de façon sublime par chaque musicien.
Onze solistes au service dun orchestre de classe mondiale, Dirigé par un grand chef. Cette musique enivrante montait dun ton chaque fois que le diable en personne y allait de son solo. Ce diable de soliste, chef dorchestre nétait autre que le grand, limmense Johan Cruijf.
LOM venait de passer de fort belle manière le tour précédent en dominant les polonais de Gornik Zabrze, après une victoire difficile au match allé 2-1, alors que les Polonais avait été étouffé par un onze olympien déchaîné, un peu comme lavait été il y a moins longtemps le Benfica Lisbone ici à Marseille, mais le match retour avait eu une fin plus agréable a celle de Lisbone, dont chacun se souvient de la main de Vata. Alors qua Katowice dans lenceinte du Rush Chorzow, dans lenfer et la grisaille de cette ville minière et de ce stade froid et humide qui aurait refroidi un bloc de glace, 70 000 spectateurs et onze polonais survoltés envisageaient une « facile revanche au retour ».
Josip Skoblar calmera tout ce beau monde et nous réchauffera le cur, en égalisant juste après la reprise, ce qui nous donnait le droit daffronter lAjax dAmsterdam en 1/8 eme de finale.
Ce mercredi 20 octobre je ne suis pas allé bosser, de peur de rater ce match.
Travaillant en Arles, je ne me sentais pas de partir le matin faire 90 bornes, pour repartir deux ou trois heures après avoir commencé à bosser et me retaper 90 bornes de retour.
Donc la veille, ayant averti mon chef
de bon matin je méchauffe la voix en chantant la gloire de lOM.
A la maison ma mère me dit «Ah oui, pour un match de foot tu manques le travail ? Ah cest du joli » je lui réponds « Oh man, tu peux pas comprendre ».
Midi, me voilà parti enfourchant ma vespa, ou sur laquelle est inscrit sur le tablier « LA nouille DE LOM QUE LON CROYAIT PERDUE , CEST AJAX QUI LAVAIT DANS LE CUL » pardon pour ceux que cela choque.
Je prend un pote au passage et nous voilà devant les grilles du stade à 13 heures alors que le match débute a 20 heures 30. Et les portes du stade souvrant pour loccasion à 17 heures ; cela nous fait 4 heures a attendre devant des grilles fermées. Bien évidemment nous navions pas acheté de billet car nous navions pas les moyens de nous payer une place à un prix pour lépoque, prohibitif.
Qua cela ne tienne, comme nous avions lhabitude de le faire, mon pote et moi profitons dune virée du stadier de lépoque pour grimper et enjamber ces grilles, a une vitesse que même le plus perfectionné des radars ne serait pas arrivé a détecter ces grilles qui sont donc, pour des jeunes de notre age, quune simple formalité a franchir. Nous courrons comme des dératés pour aller nous camoufler dans les escaliers du virage sud. Nous voilà dans ces escaliers, nous les montons 4 à 4 pour arriver devant les gradins, nous nous plaquons car du monde est sur la pelouse en train de la préparer et des flics sont partout et notamment devant les virages nord ou déjà des spectateurs, (un millier) ont pris position dans les gradins virage nord.
Des appels micro fusent à lattention du virage nord « vous êtes priés de quitter les gradins sinon nous serons obligé de faire intervenir la police » Ces gens quitteront bien plus tard les gradins tranquillement accompagnés par la police.
En tous les cas nous en face, nous sommes restés et une 3eme personne nous a rejoint nous voilà 3 maintenant, toujours à la frontière des escaliers et des gradins du virage sud.
Tout a coup nous entendons des voix derrière nous, nous sommes un peu affolés et dans ces voix que nous entendons a un moment donné, un « chuuuuut »
punaise ça cest pas des officiels, nous nous rapprochons de ses voix et elle semble venir de derrière le mur.
Je grimpe sur la rampe, enfin la main courante, penche ma tête par-dessus le mur dagglo et que vois-je ? une trentaine de personne dans les toilettes qui ont fait comme nous « rentrer a ouf » Mort de rire on aurait dit des clandos entassés les un contre les autres. « Oh déconnez pas hein les gars vous nous avez pas vu » nous dit lun deux, tu parles tavais pas besoin de nous le préciser collègue.
Nous voilà de nouveau devant ces gradins sur lesquels nous aimerions bien enfin nous asseoir, mais cela est impossible car de gens sont en train de tracer les lignes.
Fatigué que nous sommes tous les 3, nous décidons de profiter dun moment dinattention de toutes ces personnes pour vite sauter sur les gradins et se coucher à plat ventre derrière le muret de la rambardes (balcon) au dessus des escaliers.
On est allongé par terre maintenant
et il est 14 heures, punaise on va rester couché pendant encore 3 heures et pourtant on est bien obligé.
Nen pouvant plus une bonne heure plus tard
je lève la tête pour regarder ce qui se passe sur la pelouse, et dans les virages nord, cest a ce moment là que Mr Neumann, (le Bernes de lépoque) le bras droit du président Marcel Leclerc, maperçois, (nous aperçois), car mon pote cétait également levé pour me conseiller de rester allongé, je nen pouvais plus de rester allongé.
« Hep là haut, dégagez sinon je vous envoie les flics » un ton autoritaire qui naura aucun effet puisque voyant quau bout dune dizaine de relance nous ne bronchions plus, fort que nous étions des flics qui étaient partis en même temps que les squatters du virages nord.
Mr Neumann, croira que nous avons écouté ses conseils zobi.
17 heures, les portes souvrent enfin, les premières personnes prenant possession de leurs places, nous nous levons et respirons un bon coup tout sourire, « Ho punaise les minots quest ce que vous foutiez là couchés » nous demandera un spectateur « ha si vous saviez msieur »
enfin, bon voilà il nous reste 3 heures et ½ a attendre tout de même.
20 heures 25 les joueurs pénètrent sur la pelouse, une ovation énorme descend des gradins, les banderoles sont déployés on peut lire par-ci par là quelques slogans croustillant « Ajax va être lessivé », « Ajax ! lOM lave plus blanc », « On va vous nettoyer, etc, etc
»
A lépoque les échauffements sur la pelouse ne se faisaient pas, il ny avait pas de chants organisé à laide de mégaphone ou de sonos, comme cest le cas maintenant, ni de tifos ni de pogos.
Donc les 50 et quelques milles spectateurs se lâchent et laissent éclater leurs encouragements.
Mon pote et moi sommes comme à chaque fois émerveillés de voir nos joueurs préférés, et ce stade magnifique, en plus ce soir nous avons le privilège de voir Mister Cruijf et sa bande.
Plus de 50 000 personnes sont là, dans les gradins ont est comme des sardines, sur la piste vélodrome pas un espace de libre, il y a même des gens qui ont grimpé et sont perchés sur les pylônes léclairage, du délire mes amis pour un spectacle de toute beauté.
Gilbert Gress ouvrant la marque dés la 9eme minute, la folie dans ce stade dont les gradins vibrent de toutes leurs particules de ciment. Coup franc mal placé pour lOM et Carnus est battu par Keizer lailier gauche de lAjax. Une première période géante de lOM, qui est tout de même tombé sur une équipe hors du commun.
A la reprise les joueurs de lOM essaient en vain de faire trébucher les hollandais, mais Johan premier, nous rappellera a nos chères études en faisant un démarrage dont il avait le secret, laissant sur place Jules Zwunka et sen ira tromper Georges Carnus pour la deuxième fois, la messe était dite, lOM navait absolument pas démérité, mais, était tombé sur la meilleure équipe au Monde du moment
tout simplement.
Le match terminé, les spectateurs quittent le stade en discutant de la belle partie de lOM, et sont unanimes pour convenir que cet Ajax là nous avait en fait finalement lessivé à nous.
Certains en voyant mon slogan sur ma vespa, mont dit « Ouais bon, cest plutôt nous qui lavons dans le cul »
Pour lanecdote le match retour confirmera le résultat du match aller. Dans un stade olympique Armsterdamois bondé, lOM fera illusion ¼ dheure en marquant par Couécou, mais ce dernier « égalisera » pour Ajax avec un autogoal à la 37 eme, il nen faudra pas plus pour faire perdre des pédales à nos olympiens et permettre au diable Cruijf et sa horde dinscrire trois nouveau but.
Nos olympiens auxquels nous ne pourrons rien reprocher tant il vari que lutter contre le diable est impossible et qui auront eu le mérite dinscrire deux buts contre le grand Ajax dAmsterdam, chose que nous serons les seuls a réaliser cette année là. On se console comme on peut.
http://www.ina.fr/archivespourtous/index...notices=44
(PS: je sais pas si ce lien va fonctionné chez vous, j'ai pu le voir une fois mais pas deux)
http://www.om4ever.com/LeMatch/71OMAjax.htm
Par la suite l'OM rencontra une autre sorte de diable en 1988 en 1/2 finale : Avec un Pape Fall des grands soirs, OM-Ajax Amsterdam 0-3 puis au match retour l'OM l'emporte 2-1
Jamais deux sans trois ou la troisième sera la bonne ?
Cetace
Je profite de ce sujet pour lancer un appel public : je veux revoir les buts du match retour de 88. Plus spécialement un souvenir lointain d'un coup franc nénorme de Forster ou Allofs
cetace est aussi une légende

Deep pareil

Ca c'est du match européen, on doit se surpasser pour ça


pas facile de sortir un première edito après ça

Moi je préfère l'édito de Caveman , au moins je comprends .
Merci cetace, merci deep. Vous êtes vraiment des chanceux d'avoir connu cette époque en plus de l'époque Nanard.;)
deepbluebdr a écrit :Je prend un pote au passage et nous voilà devant les grilles du stade à 13 heures alors que le match débute a 20 heures 30. Et les portes du stade souvrant pour loccasion à 17 heures ; cela nous fait 4 heures a attendre devant des grilles fermées. Bien évidemment nous navions pas acheté de billet car nous navions pas les moyens de nous payer une place à un prix pour lépoque, prohibitif.
Qua cela ne tienne, comme nous avions lhabitude de le faire, mon pote et moi profitons dune virée du stadier de lépoque pour grimper et enjamber ces grilles, a une vitesse que même le plus perfectionné des radars ne serait pas arrivé a détecter ces grilles qui sont donc, pour des jeunes de notre age, quune simple formalité a franchir. Nous courrons comme des dératés pour aller nous camoufler dans les escaliers du virage sud. Nous voilà dans ces escaliers, nous les montons 4 à 4 pour arriver devant les gradins, nous nous plaquons car du monde est sur la pelouse en train de la préparer et des flics sont partout et notamment devant les virages nord ou déjà des spectateurs, (un millier) ont pris position dans les gradins virage nord.
Des appels micro fusent à lattention du virage nord « vous êtes priés de quitter les gradins sinon nous serons obligé de faire intervenir la police » Ces gens quitteront bien plus tard les gradins tranquillement accompagnés par la police.
En tous les cas nous en face, nous sommes restés et une 3eme personne nous a rejoint nous voilà 3 maintenant, toujours à la frontière des escaliers et des gradins du virage sud.
Tout a coup nous entendons des voix derrière nous, nous sommes un peu affolés et dans ces voix que nous entendons a un moment donné, un « chuuuuut »
punaise ça cest pas des officiels, nous nous rapprochons de ses voix et elle semble venir de derrière le mur.
Je grimpe sur la rampe, enfin la main courante, penche ma tête par-dessus le mur dagglo et que vois-je ? une trentaine de personne dans les toilettes qui ont fait comme nous « rentrer a ouf » Mort de rire on aurait dit des clandos entassés les un contre les autres. « Oh déconnez pas hein les gars vous nous avez pas vu » nous dit lun deux, tu parles tavais pas besoin de nous le préciser collègue.
Nous voilà de nouveau devant ces gradins sur lesquels nous aimerions bien enfin nous asseoir, mais cela est impossible car de gens sont en train de tracer les lignes.
Fatigué que nous sommes tous les 3, nous décidons de profiter dun moment dinattention de toutes ces personnes pour vite sauter sur les gradins et se coucher à plat ventre derrière le muret de la rambardes (balcon) au dessus des escaliers.
On est allongé par terre maintenant
et il est 14 heures, punaise on va rester couché pendant encore 3 heures et pourtant on est bien obligé.
Nen pouvant plus une bonne heure plus tard
je lève la tête pour regarder ce qui se passe sur la pelouse, et dans les virages nord, cest a ce moment là que Mr Neumann, (le Bernes de lépoque) le bras droit du président Marcel Leclerc, maperçois, (nous aperçois), car mon pote cétait également levé pour me conseiller de rester allongé, je nen pouvais plus de rester allongé.
« Hep là haut, dégagez sinon je vous envoie les flics » un ton autoritaire qui naura aucun effet puisque voyant quau bout dune dizaine de relance nous ne bronchions plus, fort que nous étions des flics qui étaient partis en même temps que les squatters du virages nord.
Mr Neumann, croira que nous avons écouté ses conseils zobi.
17 heures, les portes souvrent enfin, les premières personnes prenant possession de leurs places, nous nous levons et respirons un bon coup tout sourire, « Ho punaise les minots quest ce que vous foutiez là couchés » nous demandera un spectateur « ha si vous saviez msieur »
Et oui cétait comme cela avant, ahouf et compagnie...Lescalade des populaires pour aller en virage puis accéder aux quarts de virage en vieillissant. Avec des courses poursuites avec les CRS façon sketch de Bosso après avoir réussi a passer le grillage. "Driiiiing, mais tu ne maura pas
." La tactique du "cest derrière" pour les stadiers de lentrée (Je sais que tu connais cela deep
). Le passage par le Chevalier Roze pour les virages sud, et surtout les arrivées au stade vers 14h00 avec ladrénaline qui monte avec les minutes.
Je nétais pas né en 1971, je nai eu la chance que de voir la demi en 1988 perdu 0-3. Mais ton histoire me rappelle un OM-Benfica ou la veille avec un ami nous étions rentrés sur la pelouse en passant par les vestiaires sous le quart de virage Nord Jean Bouin. Le stade cétait un gruyère avant. Une heure a parler du match du lendemain en marchant sur la pelouse, puis sortir du stade et parler avec des supporters de Benfica qui dormait devant le stade avec leurs estafettes. Pour revenir le lendemain en début daprès midi, sauter les grillages à la sauvage avec les CRS à 100 mètres devant lancienne entrée Ganay qui était étroite avec les tennis municipaux en face. Les CRS qui cavalent et nous cherchent dans le stade, mon ami (Ptit Fred si tu lis
) et plusieurs autres connaissances comme depé avions passé une bonne partie de laprès midi planqués sous le virage Sud en jouant a la contrée, puis le match de fou de Francescoli ainsi que la feuille de match mangé par lui aussi, Cest a laller que lon se fait éliminer, malgré Vata au retour. Cétait le bon temps, merci deep tu mas fait ressurgir cette histoire de ma mémoire, cest que du bon et cétait bel et bien mieux avant.
J.R. a écrit :Je profite de ce sujet pour lancer un appel public : je veux revoir les buts du match retour de 88. Plus spécialement un souvenir lointain d'un coup franc nénorme de Forster ou Allofs
Jai un peu cherché, je nai pas trouvé le but mais cétait bien Allofs dun coup franc magnifique de 35 mètres. Mais sans émotion ce match, cétait déjà plié a laller.
2éditos pour le même prix

ma foi...bravo le dauphin
EDIT : et deep, ce recit me donne des frissons...une partie de nous vit définitivement pour l'OM....:drapeau_c
Moi qui voulait me coucher....

Voilà je me tape du rab la tête dans les étoiles.

deepbluebdr a écrit :Ah quel souvenir, merci cetace, ça me permet de ressortir les vieilleries.
[...]

Merci Deep pour ce moment. comme beaucoup je n'étais pas né mais en lisant se récit, on a l'impression d'y être :y:
Halala, OM-Ajax, mon premier match au vélodrome vu des pistes de vélodrome, dans les 1/4 de virages, qu'il était beau notre stade !!!
Et quel rouste, on avait pas passé le milieu de terrain !!!!
Didactique, historique, érotique...
Classe de chez classe Cétacé; merci

Cétacé
Un vrai plaisir à lire. Bravo

Kenneth-Brylle a écrit :Jai un peu cherché, je nai pas trouvé le but mais cétait bien Allofs dun coup franc magnifique de 35 mètres. Mais sans émotion ce match, cétait déjà plié a laller.
Oh ça je m'en rappelle comme si c'était hier ! Ma première grosse désillusion de supporter. Qu'est-ce que j'ai pu maudir l'Ajax ce soir là.
Pourtant, au début des années 90 je me suis éveillé à l'Ajax, visité la hollande toussa et que depuis c'est devenu mon second club de coeur...
magnifique édito et excellent CR qui font ressurgir de tendres mais douloureux souvenirs...moi j'étais dans la froidure parisienne et j'avais suivi le match à la radio...qu'est ce que j'ai pu en vouloir à Cruijff après ça

me souviens encore des images en noir et blanc de l'ortf, ce départ en flèche dans notre camp (et pas en position d'hors-jeu donc) et ce pauvre Jules qui trainait la caravanne :helpsmili
Vous parlez d'un temps que les moins de 30 ne peuvent pas connaître ....
J'ai beaucoup entendu parler de ce match sans avoir jamais vu une seule image je crois !!!
Mais je vais me rattraper avec la qualification en 2009 pour ensuite retrouver en 1/4 le Milan AC ( ou la j'y etais aussi bien en 91 qu'en 93


)
ALLEZ l'OM
Dommage que le Milan ait été sorti par le Werder alors

J'y étais aussi .Ce s... de prof nous avait collé une intero pour nous obliger à venir et je suis sorti à 18 heures ce jour là.
Arrivé au stade les portes des virages sud sont ouvertes, plus aucun contrôle.J'essaye de monter l'escalier mais il y a tellement de monde que c'est impossible de passer .Je ne vais pas manquer ça ,c'est pas possible.Je m'attaque donc au pylône et c'est de là que je verrais notre défaite. Mais qu'elle fut longue et difficile la descente les muscles tétanisés d'être resté accroché si longtemps et la gorge nouée .Peut etre meme quelques larmes dans les yeux.
Merci de m'avoir fait retrouver mes 15 ans.