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Version complète : OM - Lens. Petits peut-on ?
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[Image: peutonoo1.jpg]

Plus le pouvoir est dispersé, moins on peut en abuser, dit-on communément. Cette sentence peut-elle s’appliquer au particularisme marseillais où le pouvoir est multiple ?
Toutes les couches sociales qui gravitent autour du Vélodrome possèdent cette aptitude.


On connaît le pouvoir des tribunes qui inhiberait les joueurs, celui des beurs demi-sel qui phagocyteraient le domaine sportif, celui des pouvoirs publics qui à l’approche d’une échéance capitale pour la reconduction de leurs prérogatives verraient d’un mauvais œil une révolution s’opérer alors qu’une providentielle couverture des tribunes les mettrait sous la protection divine. Ne dit-on pas :Aie deux toits le ciel t’aidera...
Le pouvoir de RLD affaibli par le pouvoir judiciaire.
Celui de Pape Diouf, un pouvoir par procuration. Celui de Loulou, le fondé de pouvoir.
Celui de l’argent qui modifie les comportements des agents blanchissants et de leurs dociles poulains.
Celui de la presse, le quatrième pouvoir, qui noue et dénoue les destins des clubs médiatisés.
Le pouvoir de Canal + sur les horaires des matchs de l’OM.
Sans compter que certains observateurs considèrent qu'Internet, plus particulièrement les blogs, écrits par le peuple, contrairement aux médias professionnels, représentent un "cinquième pouvoir".
Alors que dire de celui doublement spirituel de Mama Cass humoristique et ecclésiastique qui par ses commentaires énamourés perturbe le jeu de Lorik…Ah ! Le pouvoir des mots…

On échangerait volontiers tous ces multiples pouvoirs par celui créateur du grand joueur capable, sur un coup d’éclat, de faire basculer le cours d’un match…


Mais il est évident qu’il y a du pouvoir dans toute relation sociale, pas seulement dans les plus colorées, les plus épiques, mais aussi dans les plus anodines, les plus triviales, ou les plus intimes ; dans la relation du maître et de l’élève, bien sûr, du chef d’entreprise et du leader syndical, mais aussi dans celle de la mère et de son enfant, et bien sûr dans les relations de l’entraîneur et de ses joueurs.
Les relations de pouvoir sont centrales dans les rapports entraîneur/joueurs.
Ce phénomène se manifeste de plusieurs façons.
D’abord, il y a une dissymétrie essentielle entre les actions de l’entraîneur et les actions du joueur : alors que les actions des joueurs dérangent l’ordre‑établi ou s’y conforment, les actions de l’entraîneur ont pour fonction d’instituer l’ordre dans l’équipe, de le maintenir et de le renouveler au besoin.
L’initiative de l’action revient fondamentalement à l’entraîneur. Entraîner c’est prendre le pouvoir dans un groupe, lui imprimer une direction, lui imposer des règles. Or toutes ces actions sont sous la responsabilité du coach. S’il est incapable d’assumer ce rôle, il ne peut pas diriger. C’est lui qui interprète les situations‑limites, lorsque des règles sont transgressées ou manipulées.
Il assure la discipline du groupe en fonction des critères qu’il impose et avec lesquels il joue, les adaptant aux situations changeantes de l’action, de l’adversaire, du contexte.
Le récent changement d’entraîneur à l’Olympique de Marseille a réveillé une question fondamentale : quel est le pouvoir réel du coach sur le comportement de ses joueurs ?
L’apparente rigueur tactique d’Eric est-elle plus pertinente sur les résultats que les liens amicaux qui unissaient Albert et ses troupes ?
Vaste question, le pouvoir étant protéiforme, le passé nous a prouvé que toutes les formes de management étaient justes…
On a connu des entraîneurs à poigne, tacticiens jusqu’à l’extrême, Linder, Clemente, Beckenbauer, Perrin, Troussier… d’autres, plus relax, Mario Zatelli, Albert Braga, Raymond Goethals, Roland Courbis qui étaient un peu plus dans la nuance.
Ces deux catégories d’entraîneurs utilisaient suivant leur classification les deux facettes du pouvoir : l’influence ou l’injonction…
Le pouvoir d’injonction est celui du chef hiérarchique qui place son subordonné devant une alternative simple : soit il adopte le comportement demandé, soit il est sanctionné et va faire un tour en CFA 2.
Le pouvoir d’influence ne fait pas appel à la force mais à une gratification matérielle, sous forme de prime, par exemple ou symbolique, une place de titulaire, voire une promesse de libération anticipée pour service rendu.
Mais le pouvoir ne s’exerce pas qu’à travers des relations de domination.
L’échange est indispensable sinon la relation de pouvoir ne peut s’exercer.
Il faut pour cela que les joueurs aient une reconnaissance légitime de leur entraîneur.
Sa légitimité lui confèrera popularité et pouvoir.
Eric Gerets, nanti de son palmarès, particularité exemplaire d’un chef, obtient son pouvoir par la légalité.
Son pouvoir se transforme alors en domination charismatique. "Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir" affirmait Rousseau, pas Dominique mais un homonyme presque aussi célèbre prénommé Jean-Jacques.
Ainsi un pouvoir par la force ne fonctionne qu’à court terme et sur des individus socialement obéissants, Troussier avec l’équipe nationale du Japon gagne son pari commando en imposant son point de vue dans le mépris du pluralisme et des avis extérieurs, on sait ce qu’il advint dans le creuset marseillais où le désordre est roi.
Il n'y a rien de plus terrible qu'un pouvoir illimité dans les mains d'un être borné...
Ainsi se présente en cette fin de semaine la confrontation entre un quinzième et un dix-huitième, des prétendus prétendants à l’Europe, des qui débauchent des coachs…
La confrontation aura lieu dans ces petits rectangles tracés à la craie blanche desquels, sous les regards inquisiteurs du quatrième arbitre, les entraîneurs ne peuvent s’échapper.
Mesquines surfaces pour ces dévoreurs d’espace qu’étaient le cavaleur JPP et Eric Gerets, fameux latéral droit offensif…
De ce modique réduit, tel un Georges Profond des grands soirs, les deux protagonistes auront le pouvoir de changer la donne, d’apporter la nouveauté tactique qui surprendra l’adversaire et l’enfoncera encore plus dans les abîmes vertigineux qui mènent tout droit en enfer.
On compte sur toi Gerets, sur ta tactique pour faire remonter toute l’équipe, on veut Eric, dix mecs hauts…histoire de se remémorer le bon vieux temps où un de tes compatriotes nous fit aimer les histoires belges.

"On veut Eric, dix mecs hauts…" King
Excellent Cetace, vraiment superbe ! Bowdown
Magnifique
Texte sur le fil du rasoir avec d'un côté le trou du foot, de l'autre le gouffre de la sociologie.

Bravo Love2
Rockcetace:incline:. Remarquable vraiment, pourvu que nos petits fassent tout pour emporter la victoire, qui est quasi vitale. :mf_popean
cetace a écrit :L’apparente rigueur tactique d’Eric est-elle plus pertinente sur les résultats que les liens amicaux qui unissaient Albert et ses troupes ?
Ces deux catégories d’entraîneurs utilisaient suivant leur classification les deux facettes du pouvoir : l’influence ou l’injonction…
Le pouvoir d’injonction est celui du chef hiérarchique qui place son subordonné devant une alternative simple : soit il adopte le comportement demandé, soit il est sanctionné et va faire un tour en CFA 2.
Le pouvoir d’influence ne fait pas appel à la force mais à une gratification matérielle, sous forme de prime, par exemple ou symbolique, une place de titulaire, voire une promesse de libération anticipée pour service rendu.
Mais le pouvoir ne s’exerce pas qu’à travers des relations de domination.
L’échange est indispensable sinon la relation de pouvoir ne peut s’exercer.
Il faut pour cela que les joueurs aient une reconnaissance légitime de leur entraîneur.
Sa légitimité lui confèrera popularité et pouvoir.
Houlà, là, on rigole plus, cetace aussi sérieux c'est que l'affaire est grave et elle l'est effectivement, Il n'y a qu'a jeter un oeil sur le classement. 34
C'est du management essential.
Je me suis régalé, merci cetace. ;)
Cheers
Iggy Pop a écrit :"On veut Eric, dix mecs hauts…" King
Excellent Cetace, vraiment superbe ! Bowdown
Dix, Di Meco, je veux bien aussi. Bowdown
cetace a écrit :[Image: peutonoo1.jpg]

Plus le pouvoir est dispersé, moins on peut en abuser, dit-on communément. Cette sentence peut-elle s’appliquer au particularisme marseillais où le pouvoir est multiple ?
Toutes les couches sociales qui gravitent autour du Vélodrome possèdent cette aptitude.


On connaît le pouvoir des tribunes qui inhiberait les joueurs, celui des beurs demi-sel qui phagocyteraient le domaine sportif, celui des pouvoirs publics qui à l’approche d’une échéance capitale pour la reconduction de leurs prérogatives verraient d’un mauvais œil une révolution s’opérer alors qu’une providentielle couverture des tribunes les mettrait sous la protection divine. Ne dit-on pas :Aie deux toits le ciel t’aidera...
Le pouvoir de RLD affaibli par le pouvoir judiciaire.
Celui de Pape Diouf, un pouvoir par procuration. Celui de Loulou, le fondé de pouvoir.
Celui de l’argent qui modifie les comportements des agents blanchissants et de leurs dociles poulains.
Celui de la presse, le quatrième pouvoir, qui noue et dénoue les destins des clubs médiatisés.
Le pouvoir de Canal + sur les horaires des matchs de l’OM.
Sans compter que certains observateurs considèrent qu'Internet, plus particulièrement les blogs, écrits par le peuple, contrairement aux médias professionnels, représentent un "cinquième pouvoir".
Alors que dire de celui doublement spirituel de Mama Cass humoristique et ecclésiastique qui par ses commentaires énamourés perturbe le jeu de Lorik…Ah ! Le pouvoir des mots…

On échangerait volontiers tous ces multiples pouvoirs par celui créateur du grand joueur capable, sur un coup d’éclat, de faire basculer le cours d’un match…


Mais il est évident qu’il y a du pouvoir dans toute relation sociale, pas seulement dans les plus colorées, les plus épiques, mais aussi dans les plus anodines, les plus triviales, ou les plus intimes ; dans la relation du maître et de l’élève, bien sûr, du chef d’entreprise et du leader syndical, mais aussi dans celle de la mère et de son enfant, et bien sûr dans les relations de l’entraîneur et de ses joueurs.
Les relations de pouvoir sont centrales dans les rapports entraîneur/joueurs.
Ce phénomène se manifeste de plusieurs façons.
D’abord, il y a une dissymétrie essentielle entre les actions de l’entraîneur et les actions du joueur : alors que les actions des joueurs dérangent l’ordre‑établi ou s’y conforment, les actions de l’entraîneur ont pour fonction d’instituer l’ordre dans l’équipe, de le maintenir et de le renouveler au besoin.
L’initiative de l’action revient fondamentalement à l’entraîneur. Entraîner c’est prendre le pouvoir dans un groupe, lui imprimer une direction, lui imposer des règles. Or toutes ces actions sont sous la responsabilité du coach. S’il est incapable d’assumer ce rôle, il ne peut pas diriger. C’est lui qui interprète les situations‑limites, lorsque des règles sont transgressées ou manipulées.
Il assure la discipline du groupe en fonction des critères qu’il impose et avec lesquels il joue, les adaptant aux situations changeantes de l’action, de l’adversaire, du contexte.
Le récent changement d’entraîneur à l’Olympique de Marseille a réveillé une question fondamentale : quel est le pouvoir réel du coach sur le comportement de ses joueurs ?
L’apparente rigueur tactique d’Eric est-elle plus pertinente sur les résultats que les liens amicaux qui unissaient Albert et ses troupes ?
Vaste question, le pouvoir étant protéiforme, le passé nous a prouvé que toutes les formes de management étaient justes…
On a connu des entraîneurs à poigne, tacticiens jusqu’à l’extrême, Linder, Clemente, Beckenbauer, Perrin, Troussier… d’autres, plus relax, Mario Zatelli, Albert Braga, Raymond Goethals, Roland Courbis qui étaient un peu plus dans la nuance.
Ces deux catégories d’entraîneurs utilisaient suivant leur classification les deux facettes du pouvoir : l’influence ou l’injonction…
Le pouvoir d’injonction est celui du chef hiérarchique qui place son subordonné devant une alternative simple : soit il adopte le comportement demandé, soit il est sanctionné et va faire un tour en CFA 2.
Le pouvoir d’influence ne fait pas appel à la force mais à une gratification matérielle, sous forme de prime, par exemple ou symbolique, une place de titulaire, voire une promesse de libération anticipée pour service rendu.
Mais le pouvoir ne s’exerce pas qu’à travers des relations de domination.
L’échange est indispensable sinon la relation de pouvoir ne peut s’exercer.
Il faut pour cela que les joueurs aient une reconnaissance légitime de leur entraîneur.
Sa légitimité lui confèrera popularité et pouvoir.
Eric Gerets, nanti de son palmarès, particularité exemplaire d’un chef, obtient son pouvoir par la légalité.
Son pouvoir se transforme alors en domination charismatique. "Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir" affirmait Rousseau, pas Dominique mais un homonyme presque aussi célèbre prénommé Jean-Jacques.
Ainsi un pouvoir par la force ne fonctionne qu’à court terme et sur des individus socialement obéissants, Troussier avec l’équipe nationale du Japon gagne son pari commando en imposant son point de vue dans le mépris du pluralisme et des avis extérieurs, on sait ce qu’il advint dans le creuset marseillais où le désordre est roi.
Il n'y a rien de plus terrible qu'un pouvoir illimité dans les mains d'un être borné...
Ainsi se présente en cette fin de semaine la confrontation entre un quinzième et un dix-huitième, des prétendus prétendants à l’Europe, des qui débauchent des coachs…
La confrontation aura lieu dans ces petits rectangles tracés à la craie blanche desquels, sous les regards inquisiteurs du quatrième arbitre, les entraîneurs ne peuvent s’échapper.
Mesquines surfaces pour ces dévoreurs d’espace qu’étaient le cavaleur JPP et Eric Gerets, fameux latéral droit offensif…
De ce modique réduit, tel un Georges Profond des grands soirs, les deux protagonistes auront le pouvoir de changer la donne, d’apporter la nouveauté tactique qui surprendra l’adversaire et l’enfoncera encore plus dans les abîmes vertigineux qui mènent tout droit en enfer.
On compte sur toi Gerets, sur ta tactique pour faire remonter toute l’équipe, on veut Eric, dix mecs hauts…histoire de se remémorer le bon vieux temps où un de tes compatriotes nous fit aimer les histoires belges.


Excellentissime. Mais quid de la mouche du coach ?
cetace a écrit :[Image: peutonoo1.jpg]

Plus le pouvoir est dispersé, moins on peut en abuser, dit-on communément. Cette sentence peut-elle s’appliquer au particularisme marseillais où le pouvoir est multiple ?
Toutes les couches sociales qui gravitent autour du Vélodrome possèdent cette aptitude.


On connaît le pouvoir des tribunes qui inhiberait les joueurs, celui des beurs demi-sel qui phagocyteraient le domaine sportif, celui des pouvoirs publics qui à l’approche d’une échéance capitale pour la reconduction de leurs prérogatives verraient d’un mauvais œil une révolution s’opérer alors qu’une providentielle couverture des tribunes les mettrait sous la protection divine. Ne dit-on pas :Aie deux toits le ciel t’aidera...
Le pouvoir de RLD affaibli par le pouvoir judiciaire.
Celui de Pape Diouf, un pouvoir par procuration. Celui de Loulou, le fondé de pouvoir.
Celui de l’argent qui modifie les comportements des agents blanchissants et de leurs dociles poulains.
Celui de la presse, le quatrième pouvoir, qui noue et dénoue les destins des clubs médiatisés.
Le pouvoir de Canal + sur les horaires des matchs de l’OM.
Sans compter que certains observateurs considèrent qu'Internet, plus particulièrement les blogs, écrits par le peuple, contrairement aux médias professionnels, représentent un "cinquième pouvoir".
Alors que dire de celui doublement spirituel de Mama Cass humoristique et ecclésiastique qui par ses commentaires énamourés perturbe le jeu de Lorik…Ah ! Le pouvoir des mots…

On échangerait volontiers tous ces multiples pouvoirs par celui créateur du grand joueur capable, sur un coup d’éclat, de faire basculer le cours d’un match…


Mais il est évident qu’il y a du pouvoir dans toute relation sociale, pas seulement dans les plus colorées, les plus épiques, mais aussi dans les plus anodines, les plus triviales, ou les plus intimes ; dans la relation du maître et de l’élève, bien sûr, du chef d’entreprise et du leader syndical, mais aussi dans celle de la mère et de son enfant, et bien sûr dans les relations de l’entraîneur et de ses joueurs.
Les relations de pouvoir sont centrales dans les rapports entraîneur/joueurs.
Ce phénomène se manifeste de plusieurs façons.
D’abord, il y a une dissymétrie essentielle entre les actions de l’entraîneur et les actions du joueur : alors que les actions des joueurs dérangent l’ordre?établi ou s’y conforment, les actions de l’entraîneur ont pour fonction d’instituer l’ordre dans l’équipe, de le maintenir et de le renouveler au besoin.
L’initiative de l’action revient fondamentalement à l’entraîneur. Entraîner c’est prendre le pouvoir dans un groupe, lui imprimer une direction, lui imposer des règles. Or toutes ces actions sont sous la responsabilité du coach. S’il est incapable d’assumer ce rôle, il ne peut pas diriger. C’est lui qui interprète les situations?limites, lorsque des règles sont transgressées ou manipulées.
Il assure la discipline du groupe en fonction des critères qu’il impose et avec lesquels il joue, les adaptant aux situations changeantes de l’action, de l’adversaire, du contexte.
Le récent changement d’entraîneur à l’Olympique de Marseille a réveillé une question fondamentale : quel est le pouvoir réel du coach sur le comportement de ses joueurs ?
L’apparente rigueur tactique d’Eric est-elle plus pertinente sur les résultats que les liens amicaux qui unissaient Albert et ses troupes ?
Vaste question, le pouvoir étant protéiforme, le passé nous a prouvé que toutes les formes de management étaient justes…
On a connu des entraîneurs à poigne, tacticiens jusqu’à l’extrême, Linder, Clemente, Beckenbauer, Perrin, Troussier… d’autres, plus relax, Mario Zatelli, Albert Braga, Raymond Goethals, Roland Courbis qui étaient un peu plus dans la nuance.
Ces deux catégories d’entraîneurs utilisaient suivant leur classification les deux facettes du pouvoir : l’influence ou l’injonction…
Le pouvoir d’injonction est celui du chef hiérarchique qui place son subordonné devant une alternative simple : soit il adopte le comportement demandé, soit il est sanctionné et va faire un tour en CFA 2.
Le pouvoir d’influence ne fait pas appel à la force mais à une gratification matérielle, sous forme de prime, par exemple ou symbolique, une place de titulaire, voire une promesse de libération anticipée pour service rendu.
Mais le pouvoir ne s’exerce pas qu’à travers des relations de domination.
L’échange est indispensable sinon la relation de pouvoir ne peut s’exercer.
Il faut pour cela que les joueurs aient une reconnaissance légitime de leur entraîneur.
Sa légitimité lui confèrera popularité et pouvoir.
Eric Gerets, nanti de son palmarès, particularité exemplaire d’un chef, obtient son pouvoir par la légalité.
Son pouvoir se transforme alors en domination charismatique. "Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir" affirmait Rousseau, pas Dominique mais un homonyme presque aussi célèbre prénommé Jean-Jacques.
Ainsi un pouvoir par la force ne fonctionne qu’à court terme et sur des individus socialement obéissants, Troussier avec l’équipe nationale du Japon gagne son pari commando en imposant son point de vue dans le mépris du pluralisme et des avis extérieurs, on sait ce qu’il advint dans le creuset marseillais où le désordre est roi.
Il n'y a rien de plus terrible qu'un pouvoir illimité dans les mains d'un être borné...
Ainsi se présente en cette fin de semaine la confrontation entre un quinzième et un dix-huitième, des prétendus prétendants à l’Europe, des qui débauchent des coachs…
La confrontation aura lieu dans ces petits rectangles tracés à la craie blanche desquels, sous les regards inquisiteurs du quatrième arbitre, les entraîneurs ne peuvent s’échapper.
Mesquines surfaces pour ces dévoreurs d’espace qu’étaient le cavaleur JPP et Eric Gerets, fameux latéral droit offensif…
De ce modique réduit, tel un Georges Profond des grands soirs, les deux protagonistes auront le pouvoir de changer la donne, d’apporter la nouveauté tactique qui surprendra l’adversaire et l’enfoncera encore plus dans les abîmes vertigineux qui mènent tout droit en enfer.
On compte sur toi Gerets, sur ta tactique pour faire remonter toute l’équipe, on veut Eric, dix mecs hauts…histoire de se remémorer le bon vieux temps où un de tes compatriotes nous fit aimer les histoires belges.
De toutes les façons on va gagner et même si on gagne pas au moins on verra du beau jeu! Troussier à défaut de hordes de nanas en mini-jupe avec des chaussettes blanches qui l'attaquent avec des nounours, il a vu plein de trucs bizarres, comme un gars qui avale son parapluie, des peaux de banane, et aussi deux crocodiles dans le même marigot. Crazy
Ouais bof, quoi qu'il en soit y aura toujours 60000 gogos qui payent pou'voir :add_vache
Merci cetace pour cette gravité de saison : “Ah ! Le pouvoir des mots…”
Il est quand même un peu triste de constater que le supplément d'âme qu'avait pu apporter Franck Einstein dans le vestiaire et qui a suffi à sublimer le groupe en fin de saison, ne souffle plus sur les “cadres” actuels de l'équipe, même s'ils ont su nous offrir Liverpool.
Au quotidien, on a l'impression de retrouver n'importe quelle entreprise normale avec ses problèmes de pouvoir et de ressource humaine.
Comment être mercenaire et rassembleur (déconneur?)
Seesaw2zg
Notre pouvoir de séduction s'en est allé à Hollywood, hélas…
En attendant, l'oignon fait la force et les histoires belges nous réussissent bien, en général.
le douanier Rousseau a écrit :Excellentissime. Mais quid de la mouche du coach ?
Elle a fait son taon...;)
Edito de Cetace, victoire assuree.
Merci monsieur !
cetace a écrit : "Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir" affirmait Rousseau, pas Dominique mais un homonyme presque aussi célèbre prénommé Jean-Jacques.

Connais pas. Ermm



Merci Cétacé !;)
Quel régal que d'arriver au taf et de pouvoir s'abreuver d'un tel nectar.

Merci Cetacé !!
Je serais en Ganay S, je suis pas retourné au Vél depuis OM-Sochaux de l'an dernier.
Merci Cetacé.

Une leçon sur le pouvoir digne d'un Prince...
Bravo pour ton édito Cétacé.Bowdown
merci Cetace pour ce superbe Edito avec un grand E
BowdownLove2
cetace a écrit :

On compte sur toi Gerets, sur ta tactique pour faire remonter toute l’équipe, on veut Eric, dix mecs hauts…histoire de se remémorer le bon vieux temps où un de tes compatriotes nous fit aimer les histoires belges.

:incline:

merci Cétacé Happy
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