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Version complète : OM-GRENOBLE : une dernière marche.
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[Image: dougue.jpg]

Je cours, je sue… hors d’eau, hors d’air… les marches sont interminables… l’image de ce corps, allongé, ou plutôt suspendu dans l’air, à peine posé d’une épaule contre ce mur contre lequel est répandu ce sang, comme pulvérisé par un maçon chargé d’un enduit morbide, reste gravé dans mes pupilles…. L’odeur aussi . mais là, je sais que c’est mon cerveau qui me joue un vilain tour… comment une quelconque odeur pourrait-elle se glisser parmi les miasmes accumulés depuis plusieurs génération dans ce qui est la honte de Marseille ?
Mais je me dois de vous expliquer un ou deux détails : je m’appelle fanfarlo, je règne dans un monde binaire, entre autres, où mon travail, que dis-je, mon sacerdoce, est de permettre à beaucoup de profiter d’un espace qui leur ressemble… un héritage prenant, usant, fait de 1 et de 0, et qui trouvait ce soir sa parenthèse réelle sous le nom incongru de « raout ».
Et quel raout ! Il s’est tenu à la dernière journée de championnat, improvisé à l’Olympe, pour y fêter le premier titre de l’ère Opiom… et là, pour tout vous dire, je suis saoul ! la faute à Espi, le malin, et à Oc, son bodygard bruscois , encore que six-fournais soit plus correct… six fournées, et quarante tournées…. FautC1 m’a lâchement abandonné à mi partie, sous couvert de garder nos places dans le virage sud, et c’est guilleret que je le rejoignais, très roots, quand j’ai réalisé que ma danse du moment était en fait un hurlement de rage de ma vessie déformée, emplie de ce nectar qui tous nous ramène à un moment ou à un autre à l’inéluctable pause pipi ! Le fly, le pastaga, le jaune, en mauresque, tomate, perroquet… bref… sauf que c’est quand même de l’inconscience quand cet intermède sympathique se fini dans les toilettes sous le virage sud, et particulier ceux à côté du local ultra…. J’en étais là, me préparant à l’attaque nauséabonde, qui ne manqua pas à 20 mètres dudit cafoutch, et chantonnant un version syncopé de « many rivers to cross » que n’auraient pas reniés les « gladiators », parfaitement de circonstance, donc,, quand j’ai été bousculé dans un box fermé par une porte mal poussée…

Et derrière, l’horreur….

Je suis ressorti, en transe, dessoûlé, hagard… quand j’ai vu ses yeux ! noirs comme du jais ! il attendait, en face sur cette esplanade, immobile dans cette noria permanente, et se mit à bouger dés qu’il me vit… l’idée d’envoyer un « delete all », me fit sourire assez pour penser à tourner les talons, et prendre la rampe d’escalier qui mène par le plus court chemin en bas du virage….

le souffle coupé par l’impact visuel ressenti à chaque fois lorsque je pénètre dans cette enceinte, comme d’habitude, je continue ma montée quatre à quatre, enfin deux à deux, je ne suis grand que par le talent, vers le refuge que m’offrira la proximité de mon « lâcheur » de l’apéro…. Sauf qu’il n’y est pas… enfin, pas là où il devrait être… et allez retrouver un ami dans une assemblée hétéroclite, vous tournant le dos, en essayant de vous rappeler la couleur de sa veste…. Mon cerveau est une cocotte minute, et la sécurité est bloquée… il est hors jeu ! j’arrête de jouer les miradors, me glisse dans un espace libre, et profite un instant, malgré moi, du spectacle offert sur la pelouse, l’hexaburk, mais surtout les tifos sensationnels qui ponctuent ce titre tant attendu…
mes yeux accrochent soudain : Il est là ! caucasien jusqu’au bout des cheveux, il fouille les rangées de ces yeux qui l’ont trahis, un peu plus tôt… l’adrénaline se libère en paquets solide dans mon sang, faisant crisser mes mâchoires de dépit…. Qu’est-ce qu’il se passe, un mort, je suis traqué, et je ne comprends rien…. Mon portable, où ai-je mis mon portable ? …… ah non, c’est cétacé qui l’a, un dernier appel urgent au « président « , qu’il a dit…. Raaahhhh…. Pas d’espoir de ce côté-là ! autour, rien à espérer non plus, j’ai choisi le seul coin oû je suis vraiment incognito… s’il me voit, je fonce… direction ....

Ganay !Il m’a vu !! Je croyais étre immobile, mais mon stress m’a révélé! il fonce, mais je vole sur les marches… arrivé au seuil,un coup d’œil : il hésite… « bad boys, bad boys, what you gonna do ? »… Je le regarde franchement… Il opte pour la montée, je le laisse faire juste assez pour que sa descente ne lui permette pas de m’intercepter, et me lance dans le remake de sonic the hedgehog, bousculant à chaque virage de cet escalier de la mort des « boss » qui n’ont que le nom, pour revenir sur l’esplanade…. Je me rue coté sortie dromel, oblique avant de quitter l'abri du virage, et prend la dernière montée possible… Les rugissements sous le stade sont assourdissants, et comme je m’engouffre dans le mini tunnel, un dernier coup d’œil, il me regarde en agitant les bras… Je suis hors d’eau, hors d’air, il a l’air en pleine déconstruction….

Mes 200 mètres d’avance devraient suffire !Allez, une dermière marche, et je me rue sur le grillage, trois prises, une bascule, et je retombe avec la légèreté d’un éléphanteau sur les marches des Ganay, paradis proche et si précaire !

Au stadier qui se rue vers moi , j’annone : « c’est ma femme, elle est en train d’accoucher »
Je continue, accroupis, un œil devant, le reste derrière, à fond, et je cherche le poisson mammifère et ses acolytes, le mamba devant être un bon point de repère… rien…. Le sort s’acharne… Là, il devrait être là… Ces quelques places vides en témoignent… C’est pourtant pas le genre à aller boire une bière en plein match… Enfin, je vais me poser , le temps de faire le point….
J’aperçois mon « copain » qui me tourne le dos, cherchant à ré-éditer son exploit, regardant du bas des ex-quart de virages la tribune chantante, et y cherchant ma ganache…. Ma veste est sous mes fesses, dégun me voit, on souffle….
Mes pensées tournent, et de mon monde binaire, il ne reste que peu de choses…
« Ici, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe calme et volupté » me répète sans fin une petite « voix off » à la ramasse…. Ça m’aide…
Pas….

Mes pensées s’organisent comme une série d’I-merle…Un corps sans visage, qui tient en équilibre sans cervelle, un caucasien inconnu qui me suit dans le pire des méandres, des amis aux abonnés absents, un match sans joueur, un téléphone perdu, une panique sans nom… je n’y arrive pas… ah oui, une idée… il y a eu meurtre, et bientôt, ils seront 30.000 à m’avoir vus tuer ce gus…. La Mouise….
« get up, stand up »… jah, qu’a dit de pas se laisser faire, ben je lui donne encore raison !
Je me lève ragaillardi par cette pensée, quand la main qui tombe sur mon épaule m’arrache un râle de désespoir… mon voisin du dessus semble inquiet… il doit me demander si ça va, je baragouine que oui, encore un futur témoin…. Il insiste… : « vous connaissez A., l’habitué de ce siège ? »
Un espoir ? : « oui ! je le cherche »
« il a dit de vous dire qu’il allait rejoindre phocéen, et que vous sauriez oû il serait après le match … ça vous parle ? il était pas sûr que vous alliez venir … »

Oui, ça me parle…. Et comment… demandez à un homme à la mer si la bouée orange lui convient….

Je m’engonce dans le fauteuil de mon sauveur, et mes pensées reprennent les cours abandonnées… si ce n’est que démêler ce sac de nœuds est définitivement hors de mes moyens du jour… mais comment cétacé a-t’il su que je risquais de venir…
En tous cas, mon pote de l’est a disparu, c’est déjà çà !
La mi-temps, déjà…. Ma veste est réversible, souvenir de longue date, vielle comparse, et riche idée ce soir… haha… je suis pas si mal.

Je vais aller faire un saut à l’olympe, à la fin du match ,en profitant de la nuée, et ramasser quelques soutiens, et des cerveaux frais s’il en reste, puis il faudra penser à aller chercher une aide plus institutionnelle, mes réticences en la matière ayant trouvées leurs limites.
Le temps passe, le calme revient, précaire, et le match m’arrache même quelques instants de mes sombres pensées… fin du match, je me lève, trop vite… il est là… juste au dessus… pas de sortie possible… je fonce vers la barrière, le stadier, qui ne lâche pas l’affaire alors que c’est fini, hurle :
« encore toi ? »
« c’est des triplés, je me tire ! »
Il reste comme un babaou, la bouche ouverte, et je saute les barrières comme diagana ses haies… enfin, presque…. Ma cheville, surtout, trouverait à y redire…. Je suis dans le flux, je me laisse porter, ma taille est aupourd’hui mon plus grand atout, et soudain, là… ils y sont tous, ils marchent vite, et dans cette masse humaine, je manque de faire la jonction avant l’embouteillage de la barrière… je m’y suis pris comme un manche, et je reste coincé un moment…. Ça se dégage… je cours ! sur le pont de l’huveaune, je les revois… ils traversent, et arrivent à l’olympe…. De l’autre côté de la rue, Il est là….argh !
Il ne m’a pas vu…. Je fonce, capuche en avant, et arrive au croisement….


Ils me regardent tous , une banderole en travers de la circulation humaine fermement maintenue, malgré les jérémiades…. Ils sont hilares, espiègles, ils ont des têtes de sales gosses qui ont réussis leur coup…. Je freine des quatre fers, la miss derrière accepte sans trop râler…

La banderole :
[FONT=&quot]merci à fanfarlo, et à tous ceux qui participent à faire de ce site ce qu’il est ![/FONT]
le caucasien …. Un complice alors ?
et la lumière se fait : haydjan !il devait venir... je ne l’ai jamais vu ! ou boban, ou, ou....

et le corps sans vie ? et…. Et….

Oh, quelle belle équipe, quand même !
« Rastaman, vibration yeah, positive ! »
Je me lève et je te remercie Ok
Merci dougue
Genre en deux minutes t'yas tout lu Sleep


Moi je lirai ce soir, tranquillou à la maison, pour faire honneur à Dougue, celui qui ne fait que des éditos de winner @Caveman :happy2:
Blink :helpsmili

merci Clap
Merci Dougue, quelle bienveillance Mf_cupid

et le caucasien ClapClapClap

les frissons pour l e15, je les ai déjà, merci de cette intro thérapeutique et, effectivement, merci opiom ! Mf_cupid
Ohmy

Des fous ...

Ce sont des fous ....

Blink


Laugh

Clap

La classe Dougue ... Bounce
Merki.

En espérant une belle fiesta dans les tribunes et sur le terrain pour ce dernier match de l'année !
Merci Dougue, j'espère ne pas vivre exactement la même aventure Samedi ... mais une belle aventure quand même ...
Clap
Clap

Chapeau bas.
Stern a écrit :Genre en deux minutes t'yas tout lu Sleep


Moi je lirai ce soir, tranquillou à la maison, pour faire honneur à Dougue, celui qui ne fait que des éditos de winner @Caveman :happy2:

J'ai l'intro et le final grandiose, le contenu sera aussi pour ce soir :smoke1:
Merci Dougue, le bouquet final de cette saison qui nous aura vu retrouver LE sommetClap.
Bowdown Le titre s'était écrit mais pour l'édito, c'est Monsieur Dougue qui l'a fait.
Merci pour ça.
:40tf:Oh le thriller ! ... ou quand l' abo au stade remplace tous les stages de remise en forme. Clap

Bravo Dougue, bel effort Laugh
merci pour cet edito dougue
amusez vous bien au stadeBounce
Peu importe celui qu'a le verre, du moment qu'il apporte son calva…
Encore merci Dougue !Bowdown
J'ai pas lu, je me le garde pour demain matin avec le café mais il sent déjà bon :smoke1:
caveman a écrit :J'ai pas lu, je me le garde pour demain matin avec le café mais il sent déjà bon :smoke1:
Le café?
Clap Excellent Dougue, et comme lors de ton dernier édito à la fin il y a levage de trophée Bounce

Et puis très très bonne idée de remercier les concepteurs du forum (et ceux qui le font vivre) c'est un peu notre 2ème maison à tous, on s'y sent tellement bien Spoton
Excellent édito Mf_cupid
Lorsque vous féterez ça au Vel,
N'oubliez pas d'avoir une petite pensée pour ceux qui sont loin mais qui soutienne l'équipe par leur coeur Happy
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