BAMOGO sur foot 365
Sources :
http://www.football365.fr/infos_clubs/ma...3246.shtml
« C’est dur de jouer dans de telles conditions »
Battu par Lyon samedi soir sur la pelouse du stade Vélodrome, l’Olympique de Marseille n’a désormais plus les cartes en mains pour accrocher une place en Coupe de l’UEFA. Une grosse déception pour Habib Bamogo, qui se tourne déjà vers la saison prochaine tout en regrettant le contexte délicat dans lequel l’OM a évolué.
Habib Bamogo, l’Olympique de Marseille n’a plus son destin entre les mains après la défaite face à Lyon…
Oui, cela va être difficile. A l’image de cette saison qui l’a été tant sur le terrain qu’en dehors. Surtout en dehors car beaucoup de joueurs n’étaient pas très bien dans leur tête. Maintenant, il reste un dernier match. Nous allons tout faire pour le gagner et essayer d’accrocher une place en UEFA. Sur le papier, il y avait de quoi faire nettement mieux mais ce n’est plus le papier qui parle. Il y a aussi l’entente des joueurs. Or chez nous, l’équipe a pratiquement été remodelée à cent pour cent.
On a tendance à dire que les joueurs savent faire abstraction des différentes affaires extra-sportives. Est-ce le cas à Marseille ?
Nous n’allons pas tout mettre sur ces affaires car cela serait trop facile.
Mais c’est vrai que cela perturbe beaucoup

. Nous avons nous aussi notre part de responsabilité mais c’est difficile malgré tout.
Nous sommes là et nous jouons mais derrière, rien n’est clair:helpsmili . Beaucoup de joueurs se posent des questions sur leur avenir et c’est dur de jouer dans de telles conditions.
Ces dernières semaines, on a entendu beaucoup de joueurs critiquer leurs propres coéquipiers…
C’est l’ambiance générale du club. Intérieurement, ce n’est pas malsain mais collectivement, nous aurions pu mieux faire. Sur le terrain, cela se ressent. Samedi, nous avons joué contre Lyon. On sent tout de suite qu’il y a chez eux une grosse entente. Tout le monde soutient tout le monde et on voit le résultat.
« Je suis en train de manger mon pain noir »
C’est à cette ambiance que vous aspiriez en quittant Montpellier pour un grand club français ?
De toute façon, à Marseille, vous apprenez énormément de choses. Après, vous pouvez aller n’importe où. C’est déjà une bonne chose. Personnellement, j’ai passé une saison difficile.
Il y a eu six bons mois :pouce:
mais ensuite, pas grand-chose
. Quand vous n’êtes pas bien dans votre tête, que vous vous blessez, cela devient difficile de jouer. Cette année, je me suis vraiment rendu compte que la qualité d’un joueur est d’abord le mental. Sans cela, quelles que soient vos qualités, vous n’êtes rien.
Auriez-vous pu péter les plombs ?
Après l’arrivée de Troussier, c’est vrai que je n’ai connu que des galères et je n’ai pas beaucoup joué. Cela a été difficile. Vous venez dans un groupe pour avancer mais vous n’avancez pas trop. D’un autre côté, je me dis que je suis en train de manger mon pain noir.
Cela aurait été trop beau que j’arrive de Montpellier avec seize buts et que j’en mette vingt à l’OM (CQFD).
En contrepartie, cet échec vous a-t-il permis de franchir un pallier mentalement ?
Oui, j’ai appris énormément de choses. J’ai gagné en maturité et je sais que cela va me servir pour la suite. Il faut toujours positiver. J’ai connu une saison difficile mais je sais ce que j’ai dans la tête. Je vais surtout penser à bien me reposer, repartir de zéro et
faire mal la saison prochaine:hum: :choque: :( .
« Seul le terrain parle »
Vos progrès au niveau du mental constituent-ils la seule chose positive de cette première saison à Marseille ?
Attention, je ne regrette absolument pas d’avoir signé ici. Je ne le regretterai jamais.
En plus, cela n’a pas été une saison chaotique puisque j’ai été l’une des recrues qui s’est la mieux adaptée.:pouce: Si je n’avais pas connu tous ces problèmes physiques, j’aurais pu espérer encore mieux. Maintenant que j’ai beaucoup gagné en maturité et dans la tête, à moi de parler sur le terrain.
On ne vous sent pas quitter Marseille sans avoir vraiment montré ce que vous valez sur toute une saison ?
C’est clair.:choque: En plus, vu que je connais l’environnement, cela sera plus simple. Quand vous ne jouez pas, vous avez le temps de bien réfléchir, d’analyser les choses et de voir comment cela se passe. C’est ce que j’ai fait. Je me suis montré discret au niveau de la presse, même quand cela allait bien. Cela n’est pas plus mal car il n’y a que le terrain qui parle.
A l’OM, vous êtes l’un des seuls à ne pas vous être vraiment épanché médiatiquement cette saison ?
Oui mais moi, je ne suis pas comme cela. Je pars du principe que nous sommes tous des grands garçons et que nous savons ce que nous avons à faire. Après, s’il y a quelque chose à dire, j’estime qu’il vaut mieux le faire en interne que dans la presse.
Pensez-vous toujours aux Bleus ?
Non, je n’y pense pas. Je pense d’abord à me donner à fond, à bien me reposer pendant les vacances et à oublier tout cela. Je me dis : « Libères-toi, oublies tout cela. Il y a des choses, des erreurs que tu as faites et que tu ne referas plus l’année prochaine. Et cela sera bénéfique pour toi. » Il faut d’abord être à cent pour cent dans son club et les choses viennent naturellement.