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Version complète : Boulogne-OM Vivre et Laisser Mourir / Part 1
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Préambule :
Pour ce match contre Boulogne , il faut bien vous l’avouer, les fines plumes d’OpiOm ne se sont pas bousculé au portillon de l’édito. Certes, à l’énoncé du match, rien ou pas grand-chose de percutant arrive en tête, vu qu’on y est déjà en tête. Smiley qui saute, saute, saute...
Les instances rédactionnelles réservant leur bon titre à venir ont demandé à un petit nouveau s’il
aurait un truc sous le coude pour ce match. Je n’avais également rien de footbalistiquement déboulonnant à dire. Je me proposais à la place de raconter ma virée de l’autre soir. Cynik m’a demandé illico si ce serait long. J’ai dû confessé que oui.
Il a tiqué, mais c’était ça ou un copier-coller de la recette du Waterzoï façon Cote d’Opale. On a donc
fait un deal pour rendre la chose digeste au lectorat d’OpiOm. Un édito en 2 parties (et sous 2 topics, je précise pour les puristes). Un aujourd’hui, l’autre le jour du Match. En comptant sur votre mansuétude.
Cordialement votre.

Fly


Boulogne-OM Vivre et Laisser Mourir / Part 1
Ou comment ne pas se fouler pour le titre.


Tout commença par une invitation pour une fête à thème que j’eus mieux fait de mettre à la benne. Un carton en plastique brillant qui se voulait fun, police Comic Bold nébuleuse sur fond de ciel azur fluo avec effet holographique tartignole. Un flyer, comme on dit pour se la péter grosse Teuf Branchée. Ce truc traînait dans un tiroir de mon bureau depuis quinze jours et c’est en remisant mon Lexomil que je suis retombé dessus.
Le thème : [FONT=&quot]Hollywood Action Heroes[/FONT][FONT=&quot].[/FONT]
-Bonjour, l’angoisse… Hollywood…, remâchai-je en mon for intérieur qui montait aux créneaux et s’attaquait au mythe du divertissement mondain par le désabusement chronique.
J’avais une sainte horreur des soirées déguisées et aucune imagination pour l’accoutrement circonstancié, sans compter la flemme qui m’étreignait au moment d’y réfléchir. La peur du ridicule rivalisait avec le manque d’originalité de ma garde-robe, et louer un costume de Superman ou de Robin Des Bois avec carquois en feutrine et arc en bandoulière me filait instantanément un cafard tenace. De plus c’était une copine de Pénélope qui organisait la soirée et rien que pour ça je n’y mettrais pas un orteil. Elle y serait sûrement. Déguisée en vestale de péplum qui sait ? Je vois déjà le tableau :
Je vois ses pommettes hautes rosies par un blush aux tons pêche. Je vois ses yeux en amande à l’iris vert noisette derrière les spires châtaigne de ses cheveux entortillés. Sa tête est ceinte de bandelettes blanches qui retombent sur son épaule dénudée et de chaque côté de sa poitrine. Sous l’étoffe mousseuse et transparente de sa toge en lin gracile, ses seins menus et fermes forment deux casques à pointes comme un défi à la gravitation Newtonienne et au flan démoulé. À cette évocation, ni une, ni deux, la poche de mon jean enfla de la bosse que Satan habite… Ma décision était prise. Vade Rétro Satanas…
J’irai.
Un astérisque rappelait drolatiquement d’apporter des bulles dans une bouteille. Mon esprit sardonique imagina un litre de Vichy Célestin, évidemment.
C’est Maître Yoda qui m’accueillit et m’encra direct dans la réalité tant redoutée la veille en me tamponnant la main droite, ponctué d’un : « Que la fête soit avec toi…» lancé avec un accent savoyard à couper au sabre laser.
Je luttai contre un fou rire nerveux et le remerciai d’un plissement d’œil enjoué.
Je croisai une bonne douzaine de Tony Montana alias Scarface, paradigme de la rébellion pop-corn Made in Hollywood, icône d’une génération d’adolescents des années fric qui se serait bien vus bobo sur la face, et qui ont fini bobos pile poil. Tous ces gominés portaient beau la fine fleur du mâle, avec le col en pelle en tarte et le stigmate du dur à cuire sur la joue. Une cicatrice bidon à la colle séchée et au stabylo rose qui leur vaudra au mieux un urticaire cholinergique et la joie de leur dermatologue. Je me frayai un chemin entre un Hulk aux pectoraux en polystyrène gouaché et un Zorro en manches courtes qui fleurait bon la naphtaline et la panoplie de CM1. Le buffet était tenu par des Bonny and Clyde surexcités qui, en guise de bienvenue, entre deux coupettes tendues, vous arrosaient à la mitrailleuse à eau genre guerre des gangs. C’est trempé et dégoulinant, le visage barré par un rictus constipé que j’ai attaqué mon premier toast à la crème de crevette et dégluti ma première lampée de champagne tiède.
Sur la piste, Trois mousquetaires dont un ressemblait à Joël Bats et une Milady à la mouche mammaire s’escrimaient sur Rasputine de Boney M, rejoints par un Edward et un Wolverine qui voulaient croiser le fer à grand renfort de carton plié et d’alu ménager. Pas cap d’esquiver, l’épais Portos se retrouva enferré de la raie dans le ballet des bretteurs d’argent.
Las de leurs escarmouches, j’ingurgitai une bouchée de pruneau au bacon et c’est moins à jeun que je me décidai à bouger du buffet et de changer de cap, histoire d’aller ferrer ailleurs.
Bien m’en prit.
Une poignée de James Bond’s Girl aux popotins haut perchés réveilla ma curiosité libidineuse telle la pleine lune ressuscite le loup-garou. Je me régalai un moment de leur déhanché digne d’un défilé de mode.
Vivre et laisser mourir les déprimes post-Pénélope et s’offrir un Quantum of Solace, car somme toute on ne vit que deux fois. Parmi ces drôles de dames, je portais mon dévolu sur le galbe d’une grande métisse. Un avion fuselé dans une robe à capuche et largement échancrée. Look ultra kitch avec escarpins à talons hauts, type échasses de berger landais, décolleté à paillettes qui semblait cousu sur elle et gloss vermillon aux lèvres. L’avantage de ces soirées est que la phrase d’approche se veut dans le thème. L’entame peut donc être emphase. Et Je me sentis fort en phase et en thème.
- Vous êtes May Day… Dangereusement votre, n’est-ce pas… ?
Elle me regarda pareille à une girafe avisant un arbrisseau et sa ressemblance avec Grace Jones n’en fut que plus saisissante.
-Djéniao !, s’exclama-t-elle avec l’accent de Brandao et un mouvement de maxillaire qui laissait rêveur sur ses capacités bucco-dentaires.
La grande bistre prénommée Samantha s’extasia sur ma tenue. Génial. N’exagérons rien. Je n’en attendis pas tant et sans le hurler eut été aussi bien.
-Ouriginao teu Costoumi meu chou… Adorrrei, poursuivit-elle à même hauteur de décibel tout en me toisant de pied en cap. L’autre avantage des soirées déguisées est que l’on peut y causer chiffon sans vergogne. D’où j’étais, soit 15 cm plus bas et le nez à hauteur de sa poitrine, je louai à mon tour le génie de son styliste qui avait réussi à faire une robe avec si peu de tissus.
Samantha me regarda comme si je lui avais démontré le théorème de Fermat. Je compris que la Brésilienne parlait français comme une vache portugaise, dont elle avait un peu le regard d’ailleurs, sous des faux cils bleu turquoise du plus bel effet. Elle éclata d’un rire ravageur qui fit bouger son corsage pailleté en un étincelant va et vient à l’instar d’un soleil tombé dans des boules à facettes. Chacun de ses mouvements envoyait des étoiles au monde d’en bas.
-Adorrrei, Adorrrrrei !, barytonait-elle à tue-tête en roulant des r et du cul.
Cette fille était un engin, comme on dit, un truc hors norme et je me sentis tout émoustillé à l’idée de sensations nouvelles. Sans compter ce coté inaccessible qui n’était pas pour me calmer.
Un peu comme quand le cousin par alliance, pété de tunes, fils à papa, mais pas le votre, vous montre son coupé sport flambant neuf, et se rétracte au moment de vous le faire essayer parce que son assureur est très pointilleux et qu’il ne suffit pas d’avoir le permis pour conduire ce genre d’auto. Tu comprends ? rajoutera-t-il, histoire d’enfoncer le clou de l’humiliation ordinaire.
Mais ce soir, j’avais le permis, le permis de tuer… Je m’imaginais déjà au volant de cette James Bond Girl aux jambes de deux mètres, à la gorge profonde et aux arrivées d’r chauds. Elle n’avait cessé de s’esclaffer et son V95D vibrait de plus belle. Je m’esbaudissais à mon tour me demandant en même temps ce qui pouvait provoquer tant d’hilarité. Je riais comme un couillon, pour faire comme tout le monde, me disant que j’avais dû rater une vanne. Un truc désopilant. Mais rien n’était moins sûr.
Samantha arrêta net de se gondoler, se pencha vers moi. Sa bouche démesurée émergea de sa capuche tels les pétales d’une fleur carnivore.
- Champagnia, Adorrrei Le Champagnia… meu chou por favorrr…
Mon chou… Je ne suis pas sûr que j’adorais, mais la façon dont Samantha l’articulait avait fini de me convaincre d’aller lui trouver sur le champ du Champania. Qui plus est, il était hors de question de lâcher l’affaire.
Mon retour au buffet concourra avec la syncope d’un super héros. Le type venait de choir en étoile de mer emportant avec lui un bord de nappe et la soupière de sangria. Tombé à mes pieds, je ne pus me débiner et n’eus d’autre choix que de m’inquiéter du malheureux. Le super héros en question portait une armure artisanale constituée d’une combi d’homme- grenouille rouge et de packs à oeufs scotchés aux articulations. Le gars était en train de s’étouffer sous son masque bricolé dans un ancien casque intégral, un modèle affreux des années Bioman, avec flammes dorées et visière fumée. Un convive déguisé d’une blouse blanche et d’un stéthoscope en tuyau de douche me rejoignit au chevet de l’asphyxié.
-Vous pensez que ses fonctions cérébrales sont touchées ? me dit le Docteur House
Je fixai l’arrivant avec hébétude. Vous savez, cette demi seconde qui plante un point d’interrogation géant dans votre champ neuronal avant de vous faire secouer la tête comme pour une hallucination.
-Passez- moi plutôt la louche à sangria., dis-je.
D’un coup sec, je débloquai la visière et fis apparaître le visage livide et bleui d’un type en manque de bol d’air.
-Vous êtes sauvé Robocop !, se gargarisa le Docteur House en se penchant vers lui.
-Ne..Neeu..Non…, balbutia le livide en secouant son index ganté de caoutchouc Mapa.
-Non ?, s’inquiéta ce bon Docteur.
-Non…Je suis Iron Man !
-… Ah.
Je suggérai alors au Docteur Ducon de procéder à une ventilation artificielle.
-Euh oui… Une ventilation… ???, me répondit le Docteur soudain désemparé.
-Vous êtes le seul habilité pour un bouche-à-bouche., lui glissai-je à l’oreille.
- Un bouche à… ,vous êtes sûr ?
-Ses fonctions cérébrales sont en jeu, indubitablement !, poursuivis-je d’un ton grave, tout en me redressant pour attraper une coupe de champagne qui était restée en équilibre sur le bord du buffet et avait miraculeusement résisté à la chute de la nappe.
Ce fut sur ce sermon d’hypocrite et après lui avoir virilement tapoté l’épaule que je laissai opérer le docteur et repartis prestement à la recherche de Samantha. Le bouche-à-bouche à travers le casque intégral dut se passer moyennement. Je crus entendre Iron Man se débattre comme un forcené mais à dire vrai ma préoccupation était ailleurs.
La géante brune semblait s’être évaporée. Je m’en voulus d’avoir jouer les bons samaritains.
Vivre et laisser mourir !, avais-je dit.
Pour l’heure il me fallait absolument retrouver la trace de Samantha…

À suivre si vous y tenez, le samedi 17 jour du match.
http://www.youtube.com/watch?v=_ffqOKro0b0

Ara-opiomara-opiomAra-opiomara-opiom:ara-opiom
Rrrhhha les brésiliennes ! Love2

Vivement la suite ! Bounce
Clap je vois très bien le genre de brésilienne dont tu parles Mf_cupid

La suite, la suite, la suite Bounce
Toujours se méfier des "brésiliennes"...Bleh
C'est très bon Clap Clap

Si Elephantino avait été là, il n'aurait jamais laissé partir cette brésilienne Bleh


Puis c'est opiOM et pas opium Sleep
Stern a écrit :C'est très bon Clap Clap

Si Elephantino avait été là, il n'aurait jamais laissé partir cette brésilienne Bleh


Puis c'est opiOM et pas opium Sleep

Si ça se trouve il était là justement et là vraiment Fly n'aurai jamais dû la quitter des yeux.

Aller Birdy, soit sympa rend lui, toute façon on le sait tous que tu conclura pas Tongue
Fly&familystone' a écrit :
Boulogne-OM Vivre et Laisser Mourir / Part 1
Ou comment ne pas se fouler pour le titre.

À suivre
si vous y tenez, le samedi 17 jour du match.


Bien-sûr qu'on y tient

encore encore !


une entrée en matière high level, Samantha, pardon en fait c'est Pénélope, n'est plus qu'un mauvais souvenir, faut se relancer :boxe:
Méfions nous de Kapo, il est en pleine bourre :helpsmiliJe ne le sens pas ce match.

Ils vont jouer le match de la survie en L1, on est foutu.Crying
Kodiak a écrit :Méfions nous de Kapo, il est en pleine bourre :helpsmiliJe ne le sens pas ce match.

Ils vont jouer le match de la survie en L1, on est foutu.Crying

Tu m'otes les mots du clavier.

Ils ont absolument besoin d'une victoire pour espérer.. ils seront donc à fond, les vacances ne sont pas encore là pour eux. Et ils seront certainement plus frais que nous.
Fly&familystone' a écrit :Ma décision était prise. Vade Rétro Satanas…
J’irai.

J'adoreClapClapClap

Tant mieux si les boulonnais sont au taquet, ils devront sortir un peu, et si on est sérieux on éparpille!
Non mais c'est clair, les Boulonnais se sont sûrement dit "on va attendre de jouer contre l'OM pour être super forts tout d'un coup et se sauver. Ce sera bien plus drôle." Doctor
Un doute masaï ! t'es déguisé en quoi, Fly ?
Ca sera dans l'épisode 2 Happy
Jeroemba a écrit :Non mais c'est clair, les Boulonnais se sont sûrement dit "on va attendre de jouer contre l'OM pour être super forts tout d'un coup et se sauver. Ce sera bien plus drôle." Doctor


Oui mais après la défaite face à Lens, Guillot a resseré les vis. L'étau se ressérant, les joueurs voudront réagir. Vous vous rappellez les dernières secousses du Lyon mourant la saison dernière?

Et bien là c'est les dernières secousses des Boulonnais. S'ils perdent, ils sont automatiquement relégués même si c'est inéluctable. Et nous on marque un peu le pas physiquement avec cette succession de matchs.
J'avoue que comparer Lyon et Boulogne est assez audacieux. Happy
Je te rejoins cependant sur l'aspect physique: va-t-on réussir à tenir pour ce 5ème et dernier match de cette série "tous les 3 jours".
Jeroemba a écrit :J'avoue que comparer Lyon et Boulogne est assez audacieux. Happy
Je te rejoins cependant sur l'aspect physique: va-t-on réussir à tenir pour ce 5ème et dernier match de cette série "tous les 3 jours".
Bah Niang n'a quasiment pas joué depuis plusieurs matchs, Valbi et Narfa se sont reposés (pour Narfa, ça fait deux matchs de suite), Cheyrou aussi. Ca devrait l'effectuer non ?
Kodiak a écrit :Oui mais après la défaite face à Lens, Guillot a resseré les vis. L'étau se ressérant, les joueurs voudront réagir. Vous vous rappellez les dernières secousses du Lyon mourant la saison dernière?
Comme Nice qui ne prenait plus de buts avant de venir au Vel ou notre série de défaite à Sochaux. Doctor

Sérieux, Boulogne quoi, évidement le match n'est pas gagné mais pas besoin de surjouer la crainte non plus. :rld
C'était pour l'image, mais c'est vrai que là on fonctionne un peu sur la réserve. On marque un peu le pas. Cela devrait cependant aller mieux avec les retour de Valbuena et peut être HBA et surtout Cheyrou.
Pas de craintes, juste méfiance. Lyon et Bordeaux ont eu du mal à battre cette équipe qui joue vraiment pas mal.
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