(29-08-2021, 15:40)EFC a écrit : [ -> ]Quelqu'un a l'Article de l'équipe sur la tactique ?
Quel article ? Il y a un article de Melisande Gomez qui en parle vaguement seulement. Si tu veux, je te l'envoie.
Edit :
L’OM SE REGALE
Une semaine après une soirée pénible à Nice, Marseille a retrouvé son public, la victoire et la manière face à Saint-Étienne. DE NOTRE ENVOYéE SPéCIALE
MéLISANDE GOMEZ MARSEILLE – Le cœur léger et le sourire aux lèvres, les Marseillais sont restés sur la pelouse jusqu’au bout, cette fois, et même au-delà du coup de sifflet final, à savourer les chants descendus des tribunes, toujours plus agréables qu’une bouteille d’eau balancée d’un virage. Une semaine après un match à Nice interrompu dans le désordre et la consternation, le football a retrouvé sa place au centre de la scène et cela faisait plaisir à voir. D’abord, parce qu’un match est nettement plus agréable quand les joueurs sont sur le terrain et les supporters en tribunes, chacun dans son espace ; ensuite, parce que le jeu prôné par Jorge Sampaoli garantit à lui seul les frissons et le spectacle, devant cette équipe sur un fil qui se rue à l’abordage dès qu’elle voit quelques mètres libres devant ses pieds, et tant pis pour les espaces laissés derrière.
On force le trait, mais c’est un peu cela : cet OM-là attaque à fond, ou bien il défend comme il peut, et il n’y a pas d’entre-deux. Il ne s’occupe pas vraiment de temporiser, de regarder le chrono, de verrouiller quand il mène ou de souffler quand il a fait le break. C’est un équilibre fragile, parce que chaque ballon perdu peut vous transpercer comme une flèche, et les Stéphanois regretteront sans doute de ne pas avoir mieux profité de leurs temps forts, notamment dans le cœur de la seconde période. Mais c’est un parti pris qui réussit plutôt bien, en cette saison qui débute : en trois matches, l’OM a pris sept points et les joueurs semblent tous embarqués dans le projet, quitte à finir avec les jambes lourdes et le corps vidé.
Une équipe ambitieuse et enthousiaste
Sampaoli répète que son effectif est encore trop court et qu’il attend des renforts, mais il est sans doute satisfait des joueurs déjà arrivés, alors que les recrues estivales ont brillé sous les yeux conquis du public. Les trois buts sont signés de trois nouveaux (voir page 7), le généreux Guendouzi, qui apporte une plus-value technique, le précis Gerson, qui semble monter en puissance au fil des matches, et l’intenable Ünder, dont les défenseurs stéphanois doivent encore se demander où il est passé.
Si l’on ajoute à ce casting un Mandanda retrouvé, aussi décisif hier qu’il l’avait été à Nice dimanche dernier avant que les incidents viennent balayer tout le reste, et un Payet affûté comme à ses plus belles heures, l’OM devient une équipe difficile à maîtriser. Les Stéphanois n’ont jamais réussi à la contenir, bougés dès l’entame par les percées de Cengiz Ünder sur le côté droit, et logiquement menés sur une nouvelle accélération de l’ancien de l’AS Rome, dont le centre vers De La Fuente profitait finalement à Guendouzi (23e).
Dans ce système audacieux de Sampaoli, tout n’est pas parfait, encore, notamment sans le ballon, mais des affinités se développent, aussi, et la relation technique entre l’international turc et Payet s’annonce riche en étincelles, tant ces deux-là semblent faits pour s’entendre, l’un qui court, l’autre qui le sert dans le bon tempo.
Il faudra voir si cette énergie folle peut tenir sur la durée, et surtout quand les matches européens viendront alourdir le calendrier. Car l’ensemble est séduisant mais fragile, comme sur ces corners défensifs où il a encore été puni, hier, par la tête de Kolodziejczak (32e). Face à Bordeaux, deux semaines plus tôt, l’OM avait mené 2-0 avant de perdre le fil de son match (2-2) ; cette fois encore, il a mené, il a été rejoint mais il a vite retrouvé le cap, tout droit vers le camp adverse, et il a tellement insisté (19 tirs tentés) qu’il a fini par faire plier les Verts, sur deux nouveaux buts qui lui donnaient de l’air mais qui ne coupaient pas ses ailes, puisqu’il a continué à attaquer jusqu’au bout, Payet butant sur Green (83e).
Devant cette équipe ambitieuse et enthousiaste, où les joueurs semblaient prendre un plaisir fou même au bout de la fatigue, le stade donnait de la voix et des couleurs, comme au plus beau de la vie d’avant. Les 55 000 spectateurs pouvaient rentrer chez eux heureux : leur équipe n’a pas encore d’avant-centre, mais elle a déjà marqué huit buts en trois matches de Championnat. Ils ont envie de voir la suite, forcément.