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Version complète : Il etait une fois dans l'ouest de Marseille
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P'tit Ange a écrit :WHOUAH c'est sublime Franchement une seule chose à dire pour Théophile c'est:
OOOOOOOOOOOLLLLLLLLLLLLLLAAAAAAAAAAAAA!!!!!!!!!!!!
:kola:

A vrai dire même Clap

YADORE comme dirai chouchou

A quand la suite???????? J'ai hâte de la lire c'est mille fois mieux que Nietzsche (car ça me saoul ce bouquin)
Au fait personne ne veut me le lire???ça serait gentil de votre part

P'tit Ange :angail1:
c'est mille fois mieux que Nietzsche

L'OGC Nietzsche vient de perdre à Saint-Etienne (2-0)
Bah ils sont tous occupés à boire du champagne pour feter le depart d'A.P :enlair:
Mais je te felicite pour ton OGC Nietzsche :bienjoué:
La classe :D
cabotdelaceze a écrit :c'est mille fois mieux que Nietzsche

L'OGC Nietzsche vient de perdre à Saint-Etienne (2-0)

je suis tout à fait d'accord d'ailleurs tu ne veux pas me lire mes 15 pages et me faire un résumé car c'est hard et c'est :beurk:
moi j'aime pas ça nietsche ça me donne envie de dormir.
IL ETAIT UNE FOIS DANS L’OUEST DE MARSEILLE


CHAPITRE 3

O.M.

Il s’était pointé avec une bonne demi-heure d’avance et avait préféré aller boire un café de l’autre côté du boulevard Michelet, histoire de ne pas se faire remarquer dès le premier jour en arrivant trop tôt.
Olivier avait très peu dormi cette nuit-là, tel un enfant une nuit de Noël. Trop excité à l’idée de s’entraîner durant toute la semaine avec les Pros. Exactement comme lors de son tout premier match en pupilles, lorsque, après avoir ciré ses chaussures et soigneusement plié ses affaires de sport au pied de son lit, il avait passé les trois-quarts de la nuit à les observer, dans une semi obscurité, en imaginant une succession de phases de jeu dont il était immanquablement le héros. A l’aube, vaincu, il s’était endormi et il avait eu l’impression que ses yeux venaient tout juste de se fermer lorsque son père était venu le secouer doucement par l’épaule.

Il n’était vraiment pas frais ce matin-là mais ça ne l’avait pas empêché de marquer les deux buts de son équipe, sous le regard attendri du paternel qui ne parlait pas beaucoup, lui non plus, et n’extériorisait jamais ses sentiments…

C’était déjà loin, tout ça et sous un beau soleil d’automne, Olivier finissait juste de traverser l’immense cour d’honneur du stade Vélodrome lorsqu’il vit arriver une Austin Mini bleu nuit qui vint se ranger à côté de la rutilante Alfa rouge sang de Mario.

Un costaud souriant s’en extirpa : Jules Zvunka, vaillant combattant lorrain d’origine hongroise, à Marseille depuis quatre ans déjà et que le récent départ de Jean Djorkaeff pour Paris avait promu capitaine.

- Olivier, c’est ça ? M. Zatelli m’a prévenu. Viens au vestiaire, je vais te présenter…

Les clubs professionnels, en ce temps-là, étaient bien moins structurés qu’aujourd’hui : 15 ou 16 joueurs professionnels, pas plus, un seul entraîneur, deux kinés, un prof de gym trois matins par semaine en guise de préparateur physique - innovation due à Mario et que bien peu de clubs avaient encore reprise. Deux journalistes aussi, pas plus, un pour chacun des journaux régionaux, qui faisaient quasiment partie du groupe, allant et venant à leur guise, y compris dans les vestiaires.

Comme le football avait changé en trente ans ! Enfin, son environnement parce que le jeu, lui…

Plus rapide certes, pratiqué par des garçons mieux préparés et formés dès la petite enfance. Mais les principes de base étaient les mêmes.

- Un jeu d’adresse et d’intelligence avant tout, aimait à répéter Mario. Après viennent la vivacité et la disponibilité. Et puis le physique, bien sûr, qui est le plus facile à acquérir…

Il aimait bien la passe à dix, qu’il faisait pratiquer soit à la main soit au pied à ses hommes, afin que l’art du démarquage devienne chez eux une seconde nature.

- Vous avez vu jouer les Nantais, les gars ? Vous avez vu comme leur jeu est fluide ? Le secret du football c’est ça, moi je vous le dis. Je donne la balle et hop, je me démarque. Quand le porteur du ballon a, non pas une, ni deux, mais trois ou quatre solutions de passe, alors le foot ça devient vraiment facile. Il ne reste plus qu’à faire le bon choix… "

De ce premier entraînement mémorable, Olivier avait par dessus tout retenu le petit match qui l’avait conclu, disputé avec de grands buts sur une moitié de terrain, afin de bien utiliser les espaces en largeur.

Et plus particulièrement deux de ses gestes, que sa mémoire avait imprimés à jamais. Il y avait d’abord eu cette longue passe aérienne qu’Edouard Kula lui avait adressée alors qu’il se trouvait sur le côté droit. Son amorti de la poitrine et le contrôle du pied qui l’avait suivi, tous deux parfaits, lui avaient permis de garder la tête haute, comme toujours, et il avait parfaitement vu partir Roger Magnusson devant lui sur son aile.

Mais il ne lui avait pas envoyé le ballon, jugeant le geste trop prévisible ! Extrêmement timide dans la vie, Olivier ne l’était plus dès qu’il se trouvait sur un terrain où sa facilité technique lui permettait même d’avoir un joli culot. Et il en fallait une belle dose pour négliger ainsi l’appel de balle d’un monstre sacré tel que le Suédois, véritable phénomène du dribble et, accessoirement, encyclopédie vivante du football…

Roger parlait le suédois, l’anglais, l’allemand, l’italien et le français, achetait tous les journaux sportifs de ces pays et savait tout sur tout. C’était aussi et surtout un garçon charmant, d’une modestie exemplaire, l’anti-star par excellence. Pas le genre à se formaliser d’une passe non arrivée et encore moins lorsque c’était pour la grandeur du jeu !

Car ayant aussitôt effacé son opposant en ramenant le ballon vers l’arrière d’un extérieur du pied gauche, Olivier adressa dans le même mouvement et sans élan une transversale de 35 mètres qui tomba très exactement dans la foulée de Charly Loubet, dont le contrôle orienté trompa tout à la fois " Diego " Lopez et Jean-Paul Escale, le gardien de but.

Puis il y avait eu ce but inouï qu’Olivier s’était repassé sans fin sur l’écran noir de ses nuits blanches et qu’il revoyait, aujourd’hui encore, avec une netteté absolue

Sur ce coup-là, Magnusson avait effacé deux joueurs sur son aile, dans son style si particulier, avant de centrer en retrait en direction du point de penalty et d’Olivier qui, lancé en pleine course, avait eu le temps d’apercevoir le maillot rouge d’Escale au premier poteau et le geste défensif désespéré de Jules Zvunka, mettant tout son corps en opposition. En reprenant ce ballon en première intention, comme l’aurait fait le commun des footballeurs, Olivier aurait été immanquablement contré.

Alors d’instinct et en un quart de seconde, il osa un geste qui peut sembler anodin aujourd’hui mais qui ne l’était pas du tout en 1970. Parti pour reprendre ce ballon du pied droit, il arrêta en fait sa jambe de frappe au dernier moment et, du talon droit, poussa légèrement le ballon vers l’avant et vers la gauche au moment où il passait entre ses jambes. Puis, avec une vivacité incroyable, il entreprit une volte à 180 degrés, le dos tourné au but, voyant défiler devant ses yeux la tribune Ganay, le virage sud et la tribune Jean-Bouin avec les petits pupitres de la presse. Ah, quel dommage qu’ils n’aient pas été allumés, ces pupitres et que le stade n’ait pas été plein pour voir ce but sortant vraiment de l’ordinaire…

Car à la sortie de son mouvement, bien sûr, le but était grand ouvert devant lui. Il ne se contenta pas de pousser le ballon néanmoins mais plaça une frappe sèche, au ras du gazon, qui alla se ficher très exactement à l’intersection du grand et du petit filet. Le geste, dans sa globalité, était si inattendu, si magnifique, qu’il déclencha les applaudissements de ses compagnons de jeu, d’ordinaire avares de ce type de manifestation d’enthousiasme pourtant.

Et qu’à la fin de la semaine, le journaliste Louis Dupic, l’un des rares témoins de la scène, allait lui consacrer un petit encadré dans la Liberté, sous le titre " Un O.M. pour demain ".

" En quelques séances d’entraînement, avait-il écrit en substance, ce jeune homme de 18 ans, pur produit du club, nous a montré plus de choses que certains de ses devanciers en un an.

Olivier Martin, aux initiales prédestinées, possède en lui toutes les virtualités pour devenir le grand O.M. de demain… "

punaise, c’était il y a 34 ans…

X

XXX

- Et voilà, et voilà, et voilà… !

Tu te rends compte de ce que tu as déclenché ? A cause de toi et de ta chanson moqueuse, Bouchet a viré Perrin et on est repartis pour se ronger les sangs pendant des mois…Oh, Sylvère, c’est grave ce que tu as fait ! " Y pas d’joie " ! Ah, je t’en foutrai, moi, du " Y a pas d’joie "… !

Dédé et Pascal, insensibles à la pitié, avaient entrepris de jouer une fois de plus avec la naïveté de leur souffre-douleur préféré.

Le Poète, un peu inquiet tout de même, protestait mollement de son innocence, façon Gaston Lagaffe endiguant la colère de Prunelle.

- M’enfin, c’est pas moi, arrêtez…C’était pas grand chose, ce truc-là. Et puis Bouchet l’a pas vu…

- Alors là, tu te trompes
, dit Dédé avec l’air mystérieux de celui qui en sait plus. Il prit un temps, histoire de laisser s’accroître la sourde inquiétude envahissant le Poète, dont les mains étaient soudain devenues toutes moites.

- Tu sais, Lulu, le fils aîné de ma sœur ? Eh ben, son meilleur copain, il sort avec une fille qui est en stage en ce moment, au secrétariat de l’O.M.. Et elle sait bien, elle, que Bouchet passe sa vie sur le web, à lire tout ce qui se dit sur le club !

- Quoi ?
dit Sylvère, de plus en plus troublé.

- Interné ! Tu connais ça, toi, interné, non ? Oui, à mon avis, tu dois connaître…

Le fourbe prit à nouveau un temps et même deux, afin que le bar tout entier ait le temps de rire de son trait d’esprit.

- Eh ben, y a un site, là, OpiOM ou je sais pas quoi, dirigé par un petit mickey un peu dingo qui se fait appeler Pixou. Et ils ont mis ta chanson sur le site ! Et Bouchet l’a lue. Je dis pas qu’il l’a chantée, hein ! Mais pour la lire, oui, il l’a lue…

- Quand on est président de l’O.M.
, on connaît la chanson, dit sentencieusement son complice Pascal, avec un air d’en avoir deux.

- La petite, là, celle qui sort avec le copain de mon neveu, eh ben elle a raconté que Bouchet est devenu tout pâle et qu’il a dit " Cette fois, c’est fini, les supporters nous prennent pour cible ". Juste ça, pas plus : " Cette fois, c’est fini… " Et il a nommé la caution Marseillaise sur le champ !

- Avec la caution Marseillaise, on y go ! Et tout droit ! ajouta sobrement le petit Pascal, décidément en verve.

Dans l’état de candeur qui était le sien depuis sa naissance, le Poète avait parfois des fulgurances, des éclairs de lucidité ou de méfiance qui le ramenaient de plain-pied dans la réalité.

- Et d’abord, comment elle serait parvenue jusqu’à ton Pixou, ma chanson ? demanda-t-il, soudain soupçonneux.

- Ca, c’est un mystère ! Va savoir, il y a peut-être quelqu’un qui te veut du bien et qui a fait ça pour t’aider à te faire connaître…Ou alors il se peut aussi qu’il y ait un traître ici, répondit Dédé en faisant lentement du regard le tour de l’assistance….

Théophile Cabot de la Cèze

(A suivre)
Y a comme un passage étrange :allvert:

Mais sinon encore une fois Clap
" je sais pas quoi, dirigé par un petit mickey un peu dingo qui se fait appeler Pixou. " :smiley_aa ENORME !!! MdrDevil
Moi, quand je serai grande, je voudrai écrire comme le Cabot de la Cèze
"Opiom ou je sais pas quoi"
Grand joueur ce Cabot!!! :bienjoué:
rien à dire toujours aussi spectaculaire à chaque chapitre jesuis émerveillée un seul mot J'ADOOOOORRREE :excellent
je tien à dire un énorme :merci: à Cabotdelaceze pour ces moments de lecture sublime. Clap

Yo gusto muito e muito mervilloso
The girl a écrit :Moi, quand je serai grande, je voudrai écrire comme le Cabot de la Cèze

Mais dis-moi, The Girl, tu t'es mariée à quel âge ....?
cabotdelaceze a écrit :Mais dis-moi, The Girl, tu t'es mariée à quel âge ....?

Very young, Monsieur Cabot...il en de la chance :Beep

:langur2:
J'ai failli raté le chapitre 3 !!! Bravo Théophile !!!

Tu nous fous un peu le cafard non ? Magnusson, ZVUNKA, Zatelli... :bienjoué:
Vachousek, il a du Magnusson en lui... :enlair:
Mathildien75 a écrit :J'ai failli raté le chapitre 3 !!! Bravo Théophile !!!

Tu nous fous un peu le cafard non ? Magnusson, ZVUNKA, Zatelli... :bienjoué:


"Ecrivaillon mélodramatique cherche sponsor pour fournir mouchoirs à ses lecteurs"
Ecrire à Cabot de la Cèze, In the middle of the river (donc dans le courant)
Alors Cabot à quand la suite car là je désespère car une fois que l'on commence à lire on ne peut plus s'en passer donc tu vois ce qu'il te reste à faire nous mettre la suite car je suis impatiente presque sous goutte à goutte on ne sent passe plus. :foufou:

:merci:
je ne voudrais pas dire mais la suite commence à se faire attendre vraiment longtemps c'est pour nous ouvrir encore plus l'appétit ou ???????? :icon_cuss
P'tit Ange a écrit :je ne voudrais pas dire mais la suite commence à se faire attendre vraiment longtemps c'est pour nous ouvrir encore plus l'appétit ou ???????? :icon_cuss

::crazy.gi M'enfin, les poissons n'ont pas de mains ! Du coup, ça rend le travail d'écriture un peu long :langur2:
T'as qu'à bosser en attendant Cabot :D
cabotdelaceze a écrit :"Ecrivaillon mélodramatique cherche sponsor pour fournir mouchoirs à ses lecteurs"
Ecrire à Cabot de la Cèze, In the middle of the river (donc dans le courant)
Et dans le mitant du lit la rivière y est profonde...
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