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Version complète : Raymond la science est mort
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Je suis très triste.

Quel homme, quelle science du foot-ball. En quelques minutes de match il avait fait le tri de ce qui n'allait pas chez nous et chez les autres..;et paf trois à zéro.
Sans compter ses carabistouilles...
Merci Raymond , encore.......une fois.

Inconsciemment, sans oser le formuler, je me disais,..et si on t'appelait.... juste pour que tu leur dises (à Perrin, la caution Marseillaise, ...Troussier) comment il faut faire!....une fois.

Maintenant on t'appellera dans ton terrain de foot, fleuri, et sans chêvres surtout, bien qu'avec toi elles n'y demeuraient pas longtemps.

Et toi + La bonne mère, on craint plus dégun
2004, horribilis annus...
Mario Zatelli, Jean Robin, Raymond Goethals...
Trois des plus grandes figures du club nous ont quittés.
Répétons à l'adresse de Raymond ce que Pagnol avait joliment dit à l'enterrement de l'immense Jules Raimu : "C'est la première fois que tu nous fais de la peine..."
Salut vieux coach...
Paix à ton âme Raymond :(
Adio belgio. Tu gardes ma reconnaissance éternelle pour tout ce que tu as apporté à l'OM.
Ah je suis trop surpris, c'est vraiment trop triste .....

Merci pour tout raymond et paix a ton âme ...
Tout a été dit dans les posts précédents. Une bien triste nouvelle... :(
Moi aussi j'aimerais un grand tifo en sa mémoire.

Salut et merçi...
Goethald, c'était plus qu'un nom, c'était un mythe.
Raymond faisait parti des plus grands entraîneurs mais comme les autres, il s'en va. Batteux, Herrera, Leduc et j'en passe.

Raymond La Science hissait l'OM sur le toit de l'Europe, en ce jour benni du 26 mai 1993. Raymond a inscrit la plus belle ligne du palmarès marseillais. Personne n'oubliera son humour exceptionnel, son franc-parler et son incroyable habileté lorsque la presse l'approchait. Personne n'oubliera non plus son tour du stade à Münich, les bras en croix, à 70 ans.

Après Mario Zatelli et Jean Robin, l'OM perd une de ses légendes à l'heure où le club traverse une période trouble. Samedi, l'OM jouera pour toi et gagnera pour toi.

Adieu Raymond et repose en paix.
Hommage à lui ! Grand homme et grand tacticien devant l'éternel ! Deschamps avec le N°11...c'est son oeuvre !!!

J'espère qu'il sera mieux là où il est allé car il souffrait d'une maladie ces derniers temps...

Qu'il repose en paix !
Mon pauvre Raymond, regarde ce qu'ils ont fait de ton OM. Crying
en guise d'épitaphe... un des plus grands textes à mon sens !
Un véritable abandon


Si le Tour de France n'était qu'une course cycliste, ce qui ne se vérifie que par intermittence depuis quelques jours, nous prendrions sur nous de parler de la transhumance qui ramène nos cordées de ramoneurs savoyards à quelques centimètres au-dessus du niveau de la baigneuse. Quand une sorte de courant électrique (d'où le nom de coureurs) sillonne les jetées-promenades, on éprouve en général un profond soulagement à voir surgir de l'eau des visages de sirènes prolongés par des queues de peloton, à renouer avec la muraille ruisselante d'un public dont le nombril attentif s'écarquille au passage de rescapés noirauds descendus d'une autre planète, à prendre sa part dans la tornade qui introduit la panique aux terrasses des salons de thé et relègue en bas de plage les éphèbes scu1ptés dans du pain d'épices. Si le Tour n'était que cette compétition ravageuse, en forme de violation de domicile, qui plie la coutume à sa loi, nous remettrions à plus tard, à la nuit tombante, le moment de méditer sur cette évidence, déplacée en ces lieux bruissants de colloques d'oiseaux et de refrains d'adolescents, que Louis-Ferdinad Céline ne nous dira plus rien des choses de la vie.

Mais le Tour est aussi un voyage. Quand l'état de siège s'y relâche, l'état d'âme reprend ses droits. Les tristes nouvelles du siècle nous parviennent. Nos chagrins passent les frontières. Aux douaniers italiens, nous avons dû déclarer, aujourd'hui, qu'il nous manquait quelqu'un. La mort de Céline ne frappe pas ses lointains confrères, elle bouleverse ses lecteurs, son prochain. Par un retour étrange, c'est nous qui avons l'impression de partir avant la fin et qu'on dépouille notre sensibilité. Nous sommes rendus à un mal, qui n'est pas celui du siècle, mais le mal de tous les siècles, et notre écho s'est tu, notre bréviaire s'est fermé. Il va falloir descendre en nous-mêmes pour entendre le chant que nous ne savons pas chanter.

Céline s'est éteint à Meudon, sur la route des Gardes, au milieu de cette côte, qui est à la fois le calvaire et le paradis des cyclistes. Mais je crois qu'ils s'ignoraient mutuellement. Il avait possédé jadis, quand il était le médecin des pauvres, une monstrueuse motocyclette à laquelle il tenait beaucoup. Ses ennemis y avaient mis le feu, comme on brûle une effigie, en l'occurrence celle du dénuement et du dévouement. Car il pratiquait le sport dangereux qui consiste à aimer les hommes sans le leur dire.

Bien plus : il n'était membre d'aucun club. Ce routier du bout de la nuit pratiquait en cavalier seul, drapé dans sa houppelande, appuyé sur son bâton, berger généreux et farouche, provocateur et humilié. Il est très honorable, pour tous les gens qui prennent une plume, de penser que l'un des deux ou trois plus grands écrivains du siècle vivait sans ressources et sans avidité, loin des récompenses, sinon livré aux outrages.

Nous avons appris sa mort dans les faubourgs de Turin, chantiers rocailleux qui eussent arrêté son regard bien qu'un peu trop lumineux. Une clôture plus fragile que les parois d'un c½ur — on en percevait le moindre battement — nous séparait d'un hospice semblable à celui où il exerçait autrefois à Courbevoie. Un vol de cornettes d'une blancheur très douce passait et repassait dans la poussière du matin : les petites s½urs invisibles conduisaient au grillage leurs pensionnaires claudiquants, hommes et femmes aux yeux pailletés de naïveté que notre manège comblait de joie gloutonne et qui s’abandonnaient, loin des nuages, à la faveur tranquille de vieillir sans génie.

Nous attendions de la course qu'elle dissipât notre malaise. Les premières heures furent d'un défilé, scandé par l'apparition régu1ière des charmantes pagodes de cantonniers aux murs couleurs de Cassate. À l'image de ces monuments, qui prolifèrent dans le Piémont, où l'on voit des bersaglieri moustachus figés dans la position : " Arrêtez-moi ou je fais un malheur ! ", les coureurs semblaient coulés dans le bronze d'une agressivité paisible ; les inscriptions, tracées sur l'asphalte, demeuraient lettre morte ; les " Forza ! " de la route ne rencontraient aucun écho et le peloton aucun clin d'½il. L'ennuyeux, disait déjà Céline, à propos de la guerre, c'est que ça se passe le plus souvent à la campagne. Il en va parfois de même du Tour de France.

Mais, tout à l'heure, nous nous endormirons face à la mer.



Antoine BLONDIN, L'Équipe, 6 juillet 1961
Le plus Marseillais des belges ou le plus belge des Marseillais nous a quitté, mais son souvenir sera à jamais dans nos coeurs !

Adis las l'ami
A défaut du Vélodrome, on pourrait renommer La Commanderie ....
chichiman a écrit :A défaut du Vélodrome, on pourrait renommer La Commanderie ....

Ou un virage?

Chiche si on lançait une pétition?
Ils n'ont pas voulu le faire pour Zatelli mais là....
100% pour
une perte immense ... quel personnage
C'est avec un enorme saut de coeur que j'apprends cette terrible nouvelle. Mes yeux s'emplissent de larmes en apprenant si soudainement le depard de cet homme, unique en son genre, qui mena l'Ohaime, notre Ohaime, sur les sommets de l'europe. Raymond, notre coeur et notre pensee resteront a jamais pres de toi et c'est de tout coeur que je presente par l'intermediaire de ce site mes plus sinceres condoleances a ta famille. On te doit tant a toi , Raymond, le plus marseillais des etrangers grace a qui, aujourd'hui encore on peut se venter et avoir la fierte d'etre les seuls en france a avoir jamais porte la coupe d'europe et qui plus est la plus belle qui soit.
Une page se tourne avec ton depard, la plus belle qui soit et sache que tout marseille t'en sera a jamais reconnaissant.
Au revoir Raymond et veille comme au temps de ton existence sur notre Ohaime.
On t'aimeeeeeeeeeeeeeeee et a jamais tu seras le roi a nos yeux.King
oneill13 a écrit :Ou un virage?

Chiche si on lançait une pétition?
Oh ouiiiii !!! Virage Sud Raymond Goethals
je signe où ?

comme quelqu'un l'a dit plus haut : merci à lui de m'avoir fait aimer l'OM.
Merci pour tout Raymond et que l'hommage rendu par le vel' soit à ta hauteur... :(
Le choc!! tu n'étais donc pas immortel? mais pour tous les supporters de l'OM ton personnage restera à jamais gravé dans nos esprit.
Repose en paix Raymond.
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