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Version complète : FC Zürich/OM, part I
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L'OM se voyait beau avant d'attaquer cette phase de groupe de LdC. Beaucoup voyaient le recrutement comme une bénédiction, un franchissement de cap qui nous permettrait d'assurer en L1 le temps d'aller battre le Milan au Vélodrome et d'accrocher un nul au Real. Manque de bol, après avoir fait la fête pendant le mercato on est en pleine gueule de bois, et il faut se réveiller contre le FC Zürich.

La phase la plus désagréable de la gueule de bois est sans aucun doute le réveil. On tourne autour pendant de longues minutes, on tente de se rappeler ce rêve ridicule avec l’autruche qui cuisinait. Le corps est inerte, mais le cerveau sait qu’il n’est plus endormi, il sait que ce n’est qu’une question de minutes avant de devoir se lever et de se faire enserrer la tête dans un étau plus serré qu’une vierge. Puis vient le moment fatidique où sans s’en rendre compte on tente une dernière manœuvre pour se rendormir en changeant de position, et en tentant de bouger les épaules on réveille totalement le reste du corps. Et alors vient l’envie d’uriner et on se doit de quitter cet état ouaté. On ouvre les yeux et les oreilles pour quitter définitivement le calme.

Je me réveille finalement, je m’extirpe des matelas posés au sol, coincé entre Caña et Porras. Le temps de prendre un paracétamol, mettre le café en route et de décharger aux toilettes, le reste de la troupe est réveillé. On discute de la cuite de la veille autour d’une mauvaise weed, chacun passe sous la douche. En attendant que Jan termine, je reçois un coup de fil de Mendoza, il arrive dans 2 minutes. Une paire de Lucky plus tard il débarque à l’appartement. Tournée de Red Bull pour tout le monde, on sort. Petit arrêt au distributeur pour retirer, l’ensemble finit dans ma poche, aujourd’hui c’est mon tour de veiller sur le pot. Direction la tente Hofbräu avec 600€ en poche. Henni fait un numéro de charme et le vigile nous laisse entrer. Par chance on trouve une grande table avec seulement deux jeunes en costume traditionnel. Porras leur offre une Lucky et ils ont la gentillesse de nous laisser nous asseoir. On commande une première tournée de Maß, il est 9h40.
La première bière est toujours la plus difficile. Quelle idée de se lever si tôt pour boire de la bière ! L’arrivée la veille à la tente Paulanner avait été plus raisonnable, mais en arrivant à 11h on avait dû se rabattre sur le Biergarten, bien moins excitant. Les tentes offrent plusieurs avantages, dont notamment des urinoirs classieux, un orchestre d’un kitchissime musical fantabuleux, et plus de convivialité avec l’aréopage d’alcooliques présents.

Le petit-déjeuner des champions arrive, un demi-poulet rôti de toute beauté. Sans vraiment s'en rendre compte on arrive à la fin de la première Maß. Je me force à terminer d’un trait le quart de litre qui me reste et commande une autre tournée. Les conversations sont encore très banales, de la voiture de Caña au boulot de Jan. On passe aux choses sérieuses avec le troisième litre.
Arrivés à la moitié, il n’est pas encore midi. Je pars à l’urinoir, tellement grand qu’il me faut quelques secondes de réflexion pour trouver la sortie. J’allume une clope, ma choppe à la main et je fais le tour de la tente, histoire de. Du bruit partout, ça trinque, ça gueule, ambiance bon enfant. Je reste effaré devant l'absence de bagarres, en France tant d'alcool amènerait probablement à une bagarre générale. Je tique devant un maillot du Barça, j’engage la conversation de la plus éduquée des manières en lui éructant un visca Barça dans les oreilles. Il est colombien, s’appelle Oscar et déteste la bière. Il me dit qu’il est venu avec des amies à lui qui l’ont trainé ici, je zappe instantanément le reste de son argumentaire sur Zlatan et fais connaissance avec les demoiselles. Sabrina et Svenja, en costumes bavarois qui remontent les seins de la plus belle manière que l’Homme n’ai jamais inventé. On trinque quelques fois quand le serveur leur apporte leurs deuxièmes. Je sais que l’une est bulgaro-allemande et l’autre polaco-allemande, mais après avoir confondu quelques fois je décide de ne plus tenter de faire la différence. L’un est en bleu, l’autre en rouge et ça suffit à mon cerveau déjà bien attaqué. Oscar va aux toilettes, subrepticement je propose aux deux bustes de venir à notre table, et l’alcool aidant elles me suivent sans prévenir leur ami.


Mendoza a fait connaissance avec des voisins, tout le monde se serre quand j'arrive avec mes deux engins. Porras reste bouche ouverte une bonne minute devant le soutien pulmonaire des deux louloutes. Les quatre italiens qui nous ont rejoint parlent un anglais catastrophique et il va de soit qu’ont se fout de leur gueule sans qu’ils ne s’en rendent compte. L’un deux est le sosie de Pete Doherty, il m’assure qu’il est clean. Avec Caña on fait mine de chercher des traces de piqures sur son bras, il éclate de rire et on mime quelques piquouzes pour les photos. Je tente d’engager la conversation avec l’italienne, Caña me dit que les deux autres gars sont respectivement son frère et son mec. Je repose mes mains sur ma bière et poursuis prudemment ma discussion. Elle est infirmière à Turin, le reste m’échappe. Porras a beau tenter de charmer l’un des deux bustes, c’est Mendoza qui rafle l’intérêt.

On est environ au premier quart de la quatrième. Les détails commencent à disparaître, restent les sensations et quelques images. Je sens arriver la perte de self-control quand le buste bleu me raconte ses vacances en Espagne tout en me collant les seins sur le bras. Je commande alors une nouvelle tournée de poulet. Il doit être environ 14h. Plus de couteau ni de fourchette, j’attaque avec les doigts et charcute mon poulet. Je pars aux toilettes en prenant soin de repérer la sortie. Ce n’est plus de l’urine, c’est carrément un jet d’arrosage. Je joue avec comme un gamin de 8 ans en pleine découverte, sans le vouloir j’asperge légèrement un colosse métalleux aux cheveux gras. Il doit être sacrément torché car il ne s’en rend pas compte, je me casse vite au cas où un brin de conscience subsisterait chez mon voisin d’urinoir. Je vais à l’autre bout de la tente dans les autres toilettes pour terminer de pisser. Sur le chemin du retour à la table je tombe sur un groupe de français, que des gars. L’un d’eux fait tomber sa cigarette dans mon fond de bière et m’en paie une pour s’excuser. Je tente de parler du résultat de l’OM contre Madrid, ils sont de Rennes et n’en n’ont rien à carrer. Je décide alors que ce sont des cons et m’en vais rejoindre le clan espagnol. Les italiens sont partis, selon Jan ce serait la faute de Pete Doherty et Porras qui auraient commencé à se chauffer. Caña repère ma bière toute neuve et force le groupe à terminer pour un refill, le but étant d’être toujours à égalité dans la déchéance. On fait quelques comptes, on est tous à égalité sauf Henni qui est passée à la Radler.

Quelques cigarettes plus tard je me rends compte que les Lucky sont vides. Étant le gardien du pot je suis désigné pour sortir aller acheter quelques paquets. Je termine d’un trait mon demi litre de bière restant au cas où ces salopards me mettraient de la cendre à l’intérieur. D’un pas douteux je vais vers la sortie, mais je dois parlementer en espagnol avec le vigile roumain. Il me laisse finalement sortir et me promet de me laisser rentrer contre un billet de 10€. Une fois les recharges de cigarettes achetées je tousse sur le billet en espérant lui refiler la crève. Je dois patienter un bon quart d’heure devant la porte avant qu’il me laisse enfin passer. Pendant l’attente je fais connaissance avec le portrait craché de Jay Harrington, un italien en t-shirt rose et gilet gris. Même si il me soutient que Baggio était meilleur que Zidane je l’invite à venir à la table, et il me paie une
Maß. Porras a volé à un allemand gay des lunettes à la Kanye West aux couleurs de la Bavière, on fait les cons avec, on prend des photos ridicules. Je les enfile avant d’aller aux toilettes, je vois que dalle et manque de me vautrer une paire de fois. Bien que conscient d’être totalement ridicule au retour je tente ma chance avec l’un des deux bustes. Je fais l’expérience ratée de danser la salsa avec elle sur une musique traditionnelle bavaroise tout en étant torché et en n’y voyant rien. Je manque vingt fois de m’étaler, décide de couper court et m’assieds.

Il est environ 19h, nouvelle ration de poulet, avec bretzel géant en prime. Mendoza fricote avec le buste rouge, Jan et Henni se parlent en allemand. L’italien se barre en ville acheter de la coke, je m’associe à Caña pour convaincre Porras de ne pas le suivre. Après que l’orchestre ai massacré Skandal im Sperrbezirk et que l’ensemble de la tente soit monté sauter sur les tables, je ne sais pas comment mais il y a une prise de conscience générale, on se rend compte qu’on boit de la bière depuis une dizaine d’heures…
Ah bein c'est du propre tout ça ! :smoke1:

Citation :Sabrina et Svenja, en costumes bavarois qui remontent les seins de la plus belle manière que l’Homme n’ai jamais inventé.

Ca a l'air extraordinaire comme expérience visuelle Mf_cupid
c'est fantabuleux Vghgbg
Tu as quand même réussi à le placer ton carnet de voyage dans les pays de l'Est...bon, d'accord, vu d'Espagne Zurich c'est les Balkans, mais quand même...Laugh
Clap J'adore les éditos de Mr Bird Mf_cupid Des tranches de vie dans lesquelles on en reprendrait bien une tranche Bowdown
caveman a écrit :Clap J'adore les éditos de Mr Bird Mf_cupid Des tranches de vie dans lesquelles on en reprendrait bien une tranche Bowdown
Ça tombe bien, t'as vu le titre ? Doctor
Des moments que l'on a l'impression d'avoir partagé ...

Splendide !!!

Reste plus qu'a poutrer maintenant .... Happy
C'est très vrai tout ça, on s'y croirait ! :happy2:

Merci Elephantino !!! Yahoo

Heureusement que je bois modérément !!! Bye1

Je me risque au petit jeu de la compo :

------------------------------Mandanda

Bonnart--------------Hilton---------------Heinze------------Taiwo

-------------------------M'Bia---------------------------------------

---------------------------------------Cheyrou-------------------------

Koné------------------------Abriel-------------------------Niang

--------------------------Brandao--------------------------------

Les seules incertitudes sont pour moi aux postes de Koné et Abriel. Vu leur entente en Lorraine, je les sens bien alignés dès le début ! Sinon Lucho et / ou Valbuena peuvent s'y glisser... Happy
Billy Ze Bird ClapMf_cupid
.
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Clap superbe Bird

Mais sinon c'est quand que tu baises dans tes éditos ? Doctor
merci Dumbo !

Au menu, aurons nous droit à un Zurich cantonné ?
Mf_cupid“L'autruche qui cuisinait”Love2 l'art est vision, sais pas si c'est la même mais quand on héron, petit patachon, le long coup fait pas forcément long feu et réaction matinale, on finit par lui mettre la tête dans le bas cassable… En Suisse, pour un fort hommage, elles ont toutes le coffre fort comme un roc !
...et on mime quelques piquouzes pour les photos.

...
Porras a volé à un allemand gay des lunettes à la Kanye West aux couleurs de la Bavière, on fait les cons avec, on prend des photos ridicules.

On veut voir les photos...Et l'année prochaine je viens avec vous !!!
Bounce Birdie, capitaine de soirée ! Bounce
Clap
Clap Génial le récit !

La prochaine fois, évites de passer la soirée aux toilettes et tu pourras finir avec l'un des deux bustes Laugh
Merci Elephant de me rappeler pourquoi je ne bois jamais Doctor

Ceci dit, je n'ai du coup aucun récit épique à apporter et les tiens sont délectables Bowdown

Quant à la compo, je préférerais donner du temps de jeu à Hatem en 10 à la place d'Abriel.

Faut-il tout de même gérer dans la perspective de dimanche ou on envoie la grosse artillerie et on compte les morts après ?
quel narrateur Clap.
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