22-10-2025, 11:40
Le bar s’appelle Le Minot Bleu. L’enseigne tremble, la lumière fuit, et les murs collent de chaleur et de bière. C’est pas un endroit, c’est un état d’esprit : mi-foi, mi-folie. Ce soir, l’OM joue à Lisbonne. Ligue des champions.
Et c’est pas la peur qu’on respire ici, non. C’est cette drôle de confiance nerveuse : l’équipe fait peur, vraiment, et personne sait trop comment gérer ça.
Jo “la Gachette” tapote le bord du comptoir.
— Moi j’te le dis, Paulo, ce soir c’est nous les patrons. On les fait tourner, les Portugais.
Paulo, la clope au bec, renifle.
— Ouais, ben fais gaffe. À Marseille, dès qu’on croit qu’on maîtrise, on se tire une balle dans le pied.
Dédé, le patron, sert trois verres de plus, concentré comme un alchimiste.
— Laissez tomber vos angoisses. Højbjerg, c’est du béton. Kondogbia, c’est un mur. Et Vermereen, lui, il joue comme s’il avait trois poumons.
Lolo, le moustachu, renverse un peu de pastis sur la table.
— Ouais, enfin faut qu’il arrête de vouloir sauver la planète tout seul. Qu’il fasse simple, et on s’en sort.
Jo sourit.
— Simple ? À l’OM ? On a plus vu ça depuis l’époque du minitel.
Le bar éclate de rire.
Sur la télé, les images de l’échauffement. O’Riley ajuste sa frappe, Greenwood charrie Aubameyang, Weah remonte son short comme s’il partait à la guerre.
Dédé soupire :
— Regarde-moi ça… les mecs ont la dalle. Et ça, c’est rare chez nous.
Paulo rétorque :
— Ouais, mais la dalle, c’est bien. Faut juste pas finir bourrés d’illusions.
Lolo lève son verre.
— Tant qu’on leur fait peur, moi, j’dis banco.
— Et si on perd ?
— Alors on dira que c’était un plan pour endormir le Bayern, répond Dédé, sérieux comme un pape.
Jo éclate de rire, balance une cacahuète dans sa bouche.
— Allez, à la santé du plan foireux le plus brillant d’Europe !
Le coup d’envoi s’affiche. Plus personne ne parle.
Les écrans deviennent des autels.
Lisbonne rugit. Marseille avance.
Et dans Le Minot Bleu, tout le monde reste figé, suspendu entre le rire et le miracle.
Les glaçons fondent, les cœurs cognent.
Quelqu’un lâche :
— Si on gagne ce soir, je peins la Sainte-Victoire en bleu.
Personne ne se moque.
Marseille, ce soir, y croit juste assez pour que ça fasse peur.
Les équipes probables :
Sporting : Rui Silva - Fresneda, Debast, Inacio, M.Araujo - Hjulmand (cap), Morita - Quenda, Trincao, Gonçalves - Suarez.
OM : Rulli - Pavard, Balerdi (cap), Aguerd - Weah, Höjberg, O'Riley, Emerson - Greenwood, Aubameyang, Paixao.
Et c’est pas la peur qu’on respire ici, non. C’est cette drôle de confiance nerveuse : l’équipe fait peur, vraiment, et personne sait trop comment gérer ça.
Jo “la Gachette” tapote le bord du comptoir.
— Moi j’te le dis, Paulo, ce soir c’est nous les patrons. On les fait tourner, les Portugais.
Paulo, la clope au bec, renifle.
— Ouais, ben fais gaffe. À Marseille, dès qu’on croit qu’on maîtrise, on se tire une balle dans le pied.
Dédé, le patron, sert trois verres de plus, concentré comme un alchimiste.
— Laissez tomber vos angoisses. Højbjerg, c’est du béton. Kondogbia, c’est un mur. Et Vermereen, lui, il joue comme s’il avait trois poumons.
Lolo, le moustachu, renverse un peu de pastis sur la table.
— Ouais, enfin faut qu’il arrête de vouloir sauver la planète tout seul. Qu’il fasse simple, et on s’en sort.
Jo sourit.
— Simple ? À l’OM ? On a plus vu ça depuis l’époque du minitel.
Le bar éclate de rire.
Sur la télé, les images de l’échauffement. O’Riley ajuste sa frappe, Greenwood charrie Aubameyang, Weah remonte son short comme s’il partait à la guerre.
Dédé soupire :
— Regarde-moi ça… les mecs ont la dalle. Et ça, c’est rare chez nous.
Paulo rétorque :
— Ouais, mais la dalle, c’est bien. Faut juste pas finir bourrés d’illusions.
Lolo lève son verre.
— Tant qu’on leur fait peur, moi, j’dis banco.
— Et si on perd ?
— Alors on dira que c’était un plan pour endormir le Bayern, répond Dédé, sérieux comme un pape.
Jo éclate de rire, balance une cacahuète dans sa bouche.
— Allez, à la santé du plan foireux le plus brillant d’Europe !
Le coup d’envoi s’affiche. Plus personne ne parle.
Les écrans deviennent des autels.
Lisbonne rugit. Marseille avance.
Et dans Le Minot Bleu, tout le monde reste figé, suspendu entre le rire et le miracle.
Les glaçons fondent, les cœurs cognent.
Quelqu’un lâche :
— Si on gagne ce soir, je peins la Sainte-Victoire en bleu.
Personne ne se moque.
Marseille, ce soir, y croit juste assez pour que ça fasse peur.
Les équipes probables :
Sporting : Rui Silva - Fresneda, Debast, Inacio, M.Araujo - Hjulmand (cap), Morita - Quenda, Trincao, Gonçalves - Suarez.
OM : Rulli - Pavard, Balerdi (cap), Aguerd - Weah, Höjberg, O'Riley, Emerson - Greenwood, Aubameyang, Paixao.

Cette saison c'est pas la bonne, ou pas , je vous le dis

