22-12-2004, 16:06
Nous voici arrivés en période de fêtes de fin d’année, nos divas de la pelouse ont enfin droit à un repos plus ou moins mérité, le temps est venu des premiers bilans, des constats quant aux performances de notre équipe alors que le championnat en a terminé avec sa première moitié.
Que d’événements a évoquer ! Que de choses se sont déroulées en cette fin d’année, que de remous ! Enfin, me direz vous, le football phocéen ne serait pas lui-même sans ses crises à répétition, ses transferts retentissants et ses dirigeants plus ou moins compétents et bien intentionnés. Essayons alors de dresser un constat sur cette première partie de saison, riche en rebondissements il est vrai.
Tous les pays de la planète football ont leurs rivalités propres, basées sur des critères géographiques ou bien historiques : Le Réal et le Barça chez nos voisins d’outre-Pyrénées, Flamengo et Fluminense chez les cariocas, L’Associazione Calcio et l’Internazionale pour les lombards, et j’en passe. Et force est de constater que ces clubs antagonistes ne se vendent ou s’échangent des compétiteurs que rarement.
En France, nous avons aussi deux clubs qui sont les meilleurs ennemis l’un pour l’autre, et force est de constater que marseillais et parisiens ne s’apprécient que modérément, footballistiquement parlant j’entends bien. Alors il est forcément surprenant de recevoir en bord de Méditerranée ceux qui étaient les symboles les plus marquants des bords de Seine, le capitaine et la figure de proue de la rivalité massilio-lutécienne.
Passe encore pour le premier larron, la défense marseillaise n’ayant pas de réel chef, tout au plus un milieu défensif reconverti en libéro efficace certes, mais qui n’apportait pas toutes les garanties de stabilité pour un prétendant au titre suprême du football français. L’arrivée du second relève plus du psychodrame et du feuilleton médiatique, le choix sportif ne semblant basé que sur des statistiques et non sur une réelle recherche de complémentarité au sein de l’effectif.
Il n’en fallait pas plus pour exacerber chez les aficionados olympiens un sentiment de révolte et de frustration, déjà éveillé précédemment par des mesures assez mal accueillies, le départ de notre emblème floqué 11 et habité par l’esprit de l’Olympique étant le plus marquant. Alors, malgré un début de compétition somme toute assez flatteur, des victoires obtenues parfois à l’arrachée, mais victoires quand même, l’ambiance de notre cher Vél’ n’a eu cesse de se dégrader, allant d’encouragements tout juste polis, sans être enflammés, à une absence partielle de public, qui a plongé l’antre du boulevard Michelet dans un oppressant silence. Pourtant, certains diront aux supporteurs mécontents « Les résultats sont là, l’OM est toujours dans le peloton de tête du championnat, que vous faut-il de plus pour que vous soyez heureux ? ». La réponse est somme toute assez simple : les fans olympiens ne peuvent se contenter de demi-mesure quand il s’agit de l’objet de leur idolâtrie. Il leur est insupportable de constater que leur club ne recherche pas l’excellence mais se contente de médiocrité.
Pourtant, que d’espoirs résultant de l’exercice précédent, avec des combattants, de vrais guerriers comme on les aime par chez nous, qui ont tutoyé les sommets continentaux ! On nous avait promis un projet s’inscrivant dans la durée, avec la stabilité comme mot d’ordre, et voilà que les chefs de file du groupe de l’an dernier nous quittent après un séjour parmi nous qui fut trop court. On nous a ensuite promis une équipe performante, supérieure à celle de la saison écoulée, voire une des meilleures de la décennie. Alors tout le monde acquiesce et ne réclame ni plus ni moins que le précieux sésame qui nous échappe depuis maintenant trop longtemps. Seulement voilà, pour tout spectacle il nous est proposé un jeu indigent, sans vie et aseptisé, loin de ce qu’un prétendant au titre se doit de proposer, ceci expliquant aussi en grande partie la grogne montante parmi les supporteurs.
Malgré tout cela, nos chers olympiens arrivent tant bien que mal à maintenir le club dans les hauteurs du classement, au prix de ce que certains appelleraient de la chance, d’autres parlant plutôt de réussite, mais certains de ceux qui nous furent présentés comme des cadors, achetés pour certains à prix d’or, restent sur le carreau ou n’arrivent pas à sortir la tête de l’eau. La faute à qui, à quoi ? A eux qui n’arrivent pas à exprimer tout leur talent parmi nous, où à notre façon de voir les choses, qui ne supporte pas le minimum syndical ? Le débat est ouvert, et les arguments de chacun se défendent.
Et dans ce contexte, ce qui devait arriver arriva : après une double défaite contre l’ennemi héréditaire et un non-match en terre corse, notre coach minot préféra partir la tête haute, avant d’aboutir à un clash complet et irrémédiable, et faisant passer les intérêts de son Ohaime avant les siens propres. Plus surprenant fut par contre le départ de la tête pensante de la rue Negresko, alors que son bilan économique semblait tout à fait honorable. La ou le bât blessait, c’était plus dans son côté relationnel et surtout communiquant, chose surprenante pour un ex-journaliste. De plus, il semble que la fonction de président de l’OM ait tendance à tourner la tête de ceux qui l’occupent, et cela ne plaît pas forcément aux grands argentiers du club...
Et nous voici donc embarqués sur un navire sans capitaine, gouverné de façon intérimaire par un Pape, pas celui du Vatican, le nôtre faisant plutôt dans le commerce de fauves et autres chèvres. Il lui fallait donc un dresseur afin de dompter sa meute, il en dénicha un, globe-trotter de sélections nationales toutes plus exotiques les unes que les autres, le genre à manier le fouet aussi bien que la litote. On lui donna donc les clefs du cirque, avec pour mission de préparer un beau spectacle, afin que le public veuille bien de nouveau applaudir la ménagerie. Et on nous promet pour la suite des dinosaures de Bohème, des otaries hispano-péruviano-helvètes, ou encore des girafes artésiennes. Chacun jugera...
De débuts encourageants en Normandie jusqu’à un résultat solide chez le cador du football hexagonal, en passant par une déception face aux protégés de l’ami Roux, le bilan reste mitigé, mais sûrement est-il bien trop tôt pour juger du travail de fond de notre nouvel entraîneur. La seule véritable inquiétude réside dans ses méthodes, à savoir si elles seront adaptées à un groupe composé de joueurs habitués à un traitement tout autre de la part de leur mentor, son message passera-t-il sans que l’équipe n’implose ? Il semble en tout cas qu’il ait un côté provocateur qui ne laisse pas indifférent et qui oblige les joueurs à se dépasser pour pouvoir prétendre à une place de titulaire. Il ne faudra pas non plus que leur ego ne soit trop titillé, le risque étant de les braquer et de leur donner envie de partir sous d’autres cieux.
Enfin, quid de l’avenir proche ? Comment redorer le blason de notre club et lui redonner la place qui aurait toujours dû être la sienne, c’est-à-dire la première ? Comment faire pour que l’arène du boulevard Michelet redevienne une forteresse imprenable ?
Et bien la réponse est on ne peut plus simple : il faut que les supporters prennent de nouveau du plaisir, que l’équipe propose les fondamentaux, c’est-à-dire du jeu et des victoires, et que chaque partie, les joueurs comme le public, se donne au maximum sur le terrain et dans les tribunes.
Alors, à qui de faire le premier pas ? Aux supporters qui doivent encourager sans faillir, ou bien aux joueurs qui doivent enfin donner le meilleur d’eux-mêmes ?
Et si la solution venait des deux à la fois ? Peut-être serait-il enfin temps de fonctionner en symbiose et de signer la trêve...
Que d’événements a évoquer ! Que de choses se sont déroulées en cette fin d’année, que de remous ! Enfin, me direz vous, le football phocéen ne serait pas lui-même sans ses crises à répétition, ses transferts retentissants et ses dirigeants plus ou moins compétents et bien intentionnés. Essayons alors de dresser un constat sur cette première partie de saison, riche en rebondissements il est vrai.
Tous les pays de la planète football ont leurs rivalités propres, basées sur des critères géographiques ou bien historiques : Le Réal et le Barça chez nos voisins d’outre-Pyrénées, Flamengo et Fluminense chez les cariocas, L’Associazione Calcio et l’Internazionale pour les lombards, et j’en passe. Et force est de constater que ces clubs antagonistes ne se vendent ou s’échangent des compétiteurs que rarement.
En France, nous avons aussi deux clubs qui sont les meilleurs ennemis l’un pour l’autre, et force est de constater que marseillais et parisiens ne s’apprécient que modérément, footballistiquement parlant j’entends bien. Alors il est forcément surprenant de recevoir en bord de Méditerranée ceux qui étaient les symboles les plus marquants des bords de Seine, le capitaine et la figure de proue de la rivalité massilio-lutécienne.
Passe encore pour le premier larron, la défense marseillaise n’ayant pas de réel chef, tout au plus un milieu défensif reconverti en libéro efficace certes, mais qui n’apportait pas toutes les garanties de stabilité pour un prétendant au titre suprême du football français. L’arrivée du second relève plus du psychodrame et du feuilleton médiatique, le choix sportif ne semblant basé que sur des statistiques et non sur une réelle recherche de complémentarité au sein de l’effectif.
Il n’en fallait pas plus pour exacerber chez les aficionados olympiens un sentiment de révolte et de frustration, déjà éveillé précédemment par des mesures assez mal accueillies, le départ de notre emblème floqué 11 et habité par l’esprit de l’Olympique étant le plus marquant. Alors, malgré un début de compétition somme toute assez flatteur, des victoires obtenues parfois à l’arrachée, mais victoires quand même, l’ambiance de notre cher Vél’ n’a eu cesse de se dégrader, allant d’encouragements tout juste polis, sans être enflammés, à une absence partielle de public, qui a plongé l’antre du boulevard Michelet dans un oppressant silence. Pourtant, certains diront aux supporteurs mécontents « Les résultats sont là, l’OM est toujours dans le peloton de tête du championnat, que vous faut-il de plus pour que vous soyez heureux ? ». La réponse est somme toute assez simple : les fans olympiens ne peuvent se contenter de demi-mesure quand il s’agit de l’objet de leur idolâtrie. Il leur est insupportable de constater que leur club ne recherche pas l’excellence mais se contente de médiocrité.
Pourtant, que d’espoirs résultant de l’exercice précédent, avec des combattants, de vrais guerriers comme on les aime par chez nous, qui ont tutoyé les sommets continentaux ! On nous avait promis un projet s’inscrivant dans la durée, avec la stabilité comme mot d’ordre, et voilà que les chefs de file du groupe de l’an dernier nous quittent après un séjour parmi nous qui fut trop court. On nous a ensuite promis une équipe performante, supérieure à celle de la saison écoulée, voire une des meilleures de la décennie. Alors tout le monde acquiesce et ne réclame ni plus ni moins que le précieux sésame qui nous échappe depuis maintenant trop longtemps. Seulement voilà, pour tout spectacle il nous est proposé un jeu indigent, sans vie et aseptisé, loin de ce qu’un prétendant au titre se doit de proposer, ceci expliquant aussi en grande partie la grogne montante parmi les supporteurs.
Malgré tout cela, nos chers olympiens arrivent tant bien que mal à maintenir le club dans les hauteurs du classement, au prix de ce que certains appelleraient de la chance, d’autres parlant plutôt de réussite, mais certains de ceux qui nous furent présentés comme des cadors, achetés pour certains à prix d’or, restent sur le carreau ou n’arrivent pas à sortir la tête de l’eau. La faute à qui, à quoi ? A eux qui n’arrivent pas à exprimer tout leur talent parmi nous, où à notre façon de voir les choses, qui ne supporte pas le minimum syndical ? Le débat est ouvert, et les arguments de chacun se défendent.
Et dans ce contexte, ce qui devait arriver arriva : après une double défaite contre l’ennemi héréditaire et un non-match en terre corse, notre coach minot préféra partir la tête haute, avant d’aboutir à un clash complet et irrémédiable, et faisant passer les intérêts de son Ohaime avant les siens propres. Plus surprenant fut par contre le départ de la tête pensante de la rue Negresko, alors que son bilan économique semblait tout à fait honorable. La ou le bât blessait, c’était plus dans son côté relationnel et surtout communiquant, chose surprenante pour un ex-journaliste. De plus, il semble que la fonction de président de l’OM ait tendance à tourner la tête de ceux qui l’occupent, et cela ne plaît pas forcément aux grands argentiers du club...
Et nous voici donc embarqués sur un navire sans capitaine, gouverné de façon intérimaire par un Pape, pas celui du Vatican, le nôtre faisant plutôt dans le commerce de fauves et autres chèvres. Il lui fallait donc un dresseur afin de dompter sa meute, il en dénicha un, globe-trotter de sélections nationales toutes plus exotiques les unes que les autres, le genre à manier le fouet aussi bien que la litote. On lui donna donc les clefs du cirque, avec pour mission de préparer un beau spectacle, afin que le public veuille bien de nouveau applaudir la ménagerie. Et on nous promet pour la suite des dinosaures de Bohème, des otaries hispano-péruviano-helvètes, ou encore des girafes artésiennes. Chacun jugera...
De débuts encourageants en Normandie jusqu’à un résultat solide chez le cador du football hexagonal, en passant par une déception face aux protégés de l’ami Roux, le bilan reste mitigé, mais sûrement est-il bien trop tôt pour juger du travail de fond de notre nouvel entraîneur. La seule véritable inquiétude réside dans ses méthodes, à savoir si elles seront adaptées à un groupe composé de joueurs habitués à un traitement tout autre de la part de leur mentor, son message passera-t-il sans que l’équipe n’implose ? Il semble en tout cas qu’il ait un côté provocateur qui ne laisse pas indifférent et qui oblige les joueurs à se dépasser pour pouvoir prétendre à une place de titulaire. Il ne faudra pas non plus que leur ego ne soit trop titillé, le risque étant de les braquer et de leur donner envie de partir sous d’autres cieux.
Enfin, quid de l’avenir proche ? Comment redorer le blason de notre club et lui redonner la place qui aurait toujours dû être la sienne, c’est-à-dire la première ? Comment faire pour que l’arène du boulevard Michelet redevienne une forteresse imprenable ?
Et bien la réponse est on ne peut plus simple : il faut que les supporters prennent de nouveau du plaisir, que l’équipe propose les fondamentaux, c’est-à-dire du jeu et des victoires, et que chaque partie, les joueurs comme le public, se donne au maximum sur le terrain et dans les tribunes.
Alors, à qui de faire le premier pas ? Aux supporters qui doivent encourager sans faillir, ou bien aux joueurs qui doivent enfin donner le meilleur d’eux-mêmes ?
Et si la solution venait des deux à la fois ? Peut-être serait-il enfin temps de fonctionner en symbiose et de signer la trêve...