20-05-2013, 15:52
(Modification du message : 20-05-2013, 15:53 par Old Trafford.)
(20-05-2013, 15:35)The Strokes a écrit : Ce n'est pas et plus du tout une guerre civile mais un pays qui se cherche à se libérer contre une invasion étrangère. Parmi les rebelles actuels, il n'y a quasiment plus aucun syrien de la révolte démocratique du début... Cela Hollande ne va pas te le dire.
Deux de mes meilleurs amis sont syriens, dont un qui a eu droit à un reportage sur La Provence récemment (et le connaissant depuis longtemps, je peux affirmer que c'est quelqu'un de très sain) :
http://www.laprovence.com/article/actual...-pays.html
Ce qu'ils me disent - ils ne sont pas pro-Hollande ou pro je ne sais qui, mais simplement des gens qui aiment leur patrie et leur famille restée là-bas - n'a rien à voir avec ce que tu dis sur la base de tes sources. Certes, tout n'est pas noir d'un côté et blanc de l'autre, mais c'est un pays qui vit un cauchemar depuis des mois et des mois. Alors, chercher à théoriser dans cette situation...


- je dis ça parce que certains, comme Marine Le Pen, soutiennent Assad) et qu'il y ait un groupe de gens que TU souhaites qui arrive au pouvoir. Et tu viens critiquer les interférences étrangères en Syrie.... Pour moi, la démocratie est avant tout un système qui permet de révoquer pacifiquement des dirigeants élus, pas un moyen d'arriver au pouvoir. Souviens-toi que le petit moustachu est arrivé au pouvoir démocratiquement. C'est la possibilité de révoquer pacifiquement ceux qui sont au pouvoir ou de les reconduire tout aussi pacifiquement qui distingue la démocratie de tout autre système politique (voir Popper dessus:
J'aime bien ta volonté d'aller à contre-courant, ton courage à affronter la majorité qui ne pense pas comme toi, mais je ne peux m'empêcher parfois de te comparer à cet automobiliste qui roule à contresens sur l'autoroute, qui entend à la radio "Un véhicule roulant à contresens signalé sur l'autoroute", et qui se dit : "Pfff, un véhicule ? Des centaines, oui."
Je te dis simplement que penser qu'un pays comme le Syrie va passer de la dictature à une démocratie parfaite du jour au lendemain est un doux rêve, et que le caractère démocratique ou pas de la Syrie ne pourra s'affirmer qu'à l'avenir, quand il sera temps de confirmer ou de révoquer ceux qui sont au pouvoir de manière pacifique. Et on peut même aller plus loin, Huntington, par exemple, dit que le véritable test d'une démocratie, c'est quand il y a eu double alternance. Bref, la démocratie est loin en Syrie comme dans d'autres pays, et penser qu'on va passer de la dictature à la démocratie rapidement peut être source d'erreurs.
