18-02-2005, 08:17
(Modification du message : 18-02-2005, 12:37 par Georges Profond.)
Affaire Barthez ?
A propos des incidents survenus samedi sur le terrain de Casablanca je tiens à dire que, tout de suite, j'ai eu la réaction de descendre sur le terrain pour demander aux joueurs de ne pas quitter le terrain et de reprendre le jeu. Entre-temps, c'est vrai, le public était parti et il a donc fallu que, le président du Wac et moi-même, nous nous rendions à l'évidence. Le match ne pouvait plus avoir lieu.
Dès le dimanche, j'ai personnellement réuni toute la délégation olympienne, staff et joueurs compris, pour dire que notre comportement était effectivement sujet à caution même si nous avions de larges circonstances atténuantes. Si incidents il y a eu, j'ai avec moi un article écrit par la presse marocaine que vous pourrez consulter et qui dépeint de manière très objective la situation qui prévalait. J'ai dit aux joueurs ma manière de voir les choses et j'ai demandé à tout le monde de savoir à l'avenir, en dépit de l'adversité, garder son sang-froid.
Évidemment je n'ai pas manqué au cours de cet entretien de dire à Fabien ou à Fred Dehu, les cadres supérieurs de l'équipe, eux qui sont habituellement si maîtres de leurs nerfs, qu’ils ont cette fois peut-être, aussi perdus un peu de leur maîtrise. Voilà l'historique de l'affaire. Ce que je peux dire aussi c’est que le même jour, le dimanche avant notre départ du Maroc, j'ai pris le parti d'appeler le président de la commission des arbitres du Maroc avec qui je me suis entretenu et qui a ce moment-là à minimiser l'incident.
Dans la foulée, j'ai appelé aussi l'arbitre de la rencontre à qui j'ai présenté les excuses de notre délégation et de notre club. À ce moment là, je peux vous certifier que l'incident était clos pour tout le monde. En arrivant à Marseille j'ai pris le parti de rendre plus officielle mes excuses en adressant une lettre au président de la commission des arbitres. Tout était rentré dans l'ordre sauf que, c'est vrai, le lundi la presse marocaine est revenue abondamment sur l'incident et ce traitement massif de l'information a amené l'arbitre, pour répondre aux normes, a adressé un rapport relatant les incidents dans leur globalité à sa commission.
La commission des arbitres s’est réuni hier et n'a pas pris de position autre que d'entériner ce rapport. Je peux vous dire, pour avoir parlé aux dirigeants marocains, que leur surprise a été de voir que le traitement de cet incident a pris davantage de proportion ici en France que chez eux. La presse du mardi et mercredi n'a pas fait du tout état de cet incident au Maroc. Dans l'esprit de la presse l'incident était clos. Aujourd'hui on me demande ce qu'on va faire.
Je pense que nous n'avons pas fui notre esprit de responsabilité qui a été de dire à Fabien, puisque c'est lui qui est ressorti plutôt en « super star » n'oubliez pas les guillemets, de cette affaire. Nous lui avons donc dit ce que nous pensions. Je rappelle une chose. Fabien Barthez n'avait pas disputé le match de l'équipe de France puisqu'il était malade. Arrivé à Casablanca il n'était pas complètement remis, mais vu la popularité qui est la sienne là bas et la demande dont il a été l'objet, pour ne pas décevoir le public Casablancais, il avait souhaité quand même prendre part à la partie, ne serait-ce qu'un petit bout de match, ce qui explique sa présence symbolique de 20 minutes pendant la première mi-temps.
Il n'était déjà pas bien physiquement. Sa présence dans ce match participait d'un esprit d'hospitalité. Ensuite les événements, les péripéties du match, on fait que chacun a pu perdre un moment donné son contrôle, Fabien aussi. Aujourd'hui son geste a été ce qu'il a été. On peut comprendre que dans cette ambiance délétère, il a pu perdre son contrôle, même si son attitude ne pourrait être excusée ou excusable.
Les autorités marocaines ont envoyé le dossier à la FIFA ?
Au moment où je vous parle, je peux vous dire de manière certaine que dans l'esprit des marocains il n'a jamais été question d'aller au-delà que de prendre connaissance du rapport fait par l’arbitre. Pour nos amis marocains que j'ai eu encore aujourd'hui au téléphone, je peux vous dire qu'il n'entre pas dans leurs intentions d'amener l'affaire aux scènes des instances internationales.
L'incident est clos alors ?
C'est en tout cas mon voeu. C'est mon souhait aujourd'hui. Au moment où la sérénité semble revenir à l'olympique de Marseille, où l'équipe semble se remettre sur les rails, où les résultats suivent, pour moi, il est très dommage qu'un incident aussi regrettable soit-il, se soit déroulé à l'étranger. On le condamne, mais il ne doit pas être obligé d’un traitement qui me paraît surdimensionné.
La FIFA peut s’auto saisir de l'affaire ?
J'ai lu ça quelque part. Je ne peux pas répondre à la question.
Pourquoi Fabien ne fait pas des excuses publiques ?
Mais des excuses ont été faites au Maroc. Après c'est une démarche qui relève de lui. Moi je ne peux pas forcer les gens à adopter une attitude qu'ils ne souhaitent pas adopter. Mais je peux vous dire que Fabien a très bien compris que ce genre d'incidents là on pourrait en faire l'économie.
Vous avez sanctionné Fabien ?
Il a été effectivement l'objet d'une sanction disciplinaire. Je ne vous dis pas laquelle parce que c'est interne. Je peux simplement dire que la sanction a été signifiée à nos amis marocains.
Mais vous semblez accuser la presse alors qu'il faut bien reconnaître que le fait de cracher sur un arbitre est quelque chose de grave ?
Il faut qu'on s'entende bien. J'ai simplement dit que la presse marocaine en a effectivement parlé abondamment le lundi, mais dès le mardi, l'incident était évacué. C'est un premier point. Ce n'est qu'après que le relais été pris ici en France. La deuxième chose que je veux dire c'est que ce crachat là, n'est en aucune manière excusable. J'ai dit qu’on pouvait comprendre que dans l'ambiance délétère qui a prévalu tout de suite après les échauffourées, a pu effectivement faire perdre sa maîtrise à Fabien ou aussi à d'autres, mais ce n'est pas du tout un geste que nous pouvons aujourd'hui simplement accepter. Forcément nous le condamnons. Moi je ne veux pas décider aujourd'hui à la place de la FIFA. Je préfère laisser l’instance internationale faire ce qu'elle pense de voir faire.
Question qui n’a pas à voir avec cette affaire. Il y a eu des perquisitions aujourd'hui dans plusieurs clubs de football français. Il y en a eu à Marseille ?
Pas à ma connaissance.
(Pourtant plusieurs policiers se sont présentés au siège du club pour saisir des documents comptables)
A propos des incidents survenus samedi sur le terrain de Casablanca je tiens à dire que, tout de suite, j'ai eu la réaction de descendre sur le terrain pour demander aux joueurs de ne pas quitter le terrain et de reprendre le jeu. Entre-temps, c'est vrai, le public était parti et il a donc fallu que, le président du Wac et moi-même, nous nous rendions à l'évidence. Le match ne pouvait plus avoir lieu.
Dès le dimanche, j'ai personnellement réuni toute la délégation olympienne, staff et joueurs compris, pour dire que notre comportement était effectivement sujet à caution même si nous avions de larges circonstances atténuantes. Si incidents il y a eu, j'ai avec moi un article écrit par la presse marocaine que vous pourrez consulter et qui dépeint de manière très objective la situation qui prévalait. J'ai dit aux joueurs ma manière de voir les choses et j'ai demandé à tout le monde de savoir à l'avenir, en dépit de l'adversité, garder son sang-froid.
Évidemment je n'ai pas manqué au cours de cet entretien de dire à Fabien ou à Fred Dehu, les cadres supérieurs de l'équipe, eux qui sont habituellement si maîtres de leurs nerfs, qu’ils ont cette fois peut-être, aussi perdus un peu de leur maîtrise. Voilà l'historique de l'affaire. Ce que je peux dire aussi c’est que le même jour, le dimanche avant notre départ du Maroc, j'ai pris le parti d'appeler le président de la commission des arbitres du Maroc avec qui je me suis entretenu et qui a ce moment-là à minimiser l'incident.
Dans la foulée, j'ai appelé aussi l'arbitre de la rencontre à qui j'ai présenté les excuses de notre délégation et de notre club. À ce moment là, je peux vous certifier que l'incident était clos pour tout le monde. En arrivant à Marseille j'ai pris le parti de rendre plus officielle mes excuses en adressant une lettre au président de la commission des arbitres. Tout était rentré dans l'ordre sauf que, c'est vrai, le lundi la presse marocaine est revenue abondamment sur l'incident et ce traitement massif de l'information a amené l'arbitre, pour répondre aux normes, a adressé un rapport relatant les incidents dans leur globalité à sa commission.
La commission des arbitres s’est réuni hier et n'a pas pris de position autre que d'entériner ce rapport. Je peux vous dire, pour avoir parlé aux dirigeants marocains, que leur surprise a été de voir que le traitement de cet incident a pris davantage de proportion ici en France que chez eux. La presse du mardi et mercredi n'a pas fait du tout état de cet incident au Maroc. Dans l'esprit de la presse l'incident était clos. Aujourd'hui on me demande ce qu'on va faire.
Je pense que nous n'avons pas fui notre esprit de responsabilité qui a été de dire à Fabien, puisque c'est lui qui est ressorti plutôt en « super star » n'oubliez pas les guillemets, de cette affaire. Nous lui avons donc dit ce que nous pensions. Je rappelle une chose. Fabien Barthez n'avait pas disputé le match de l'équipe de France puisqu'il était malade. Arrivé à Casablanca il n'était pas complètement remis, mais vu la popularité qui est la sienne là bas et la demande dont il a été l'objet, pour ne pas décevoir le public Casablancais, il avait souhaité quand même prendre part à la partie, ne serait-ce qu'un petit bout de match, ce qui explique sa présence symbolique de 20 minutes pendant la première mi-temps.
Il n'était déjà pas bien physiquement. Sa présence dans ce match participait d'un esprit d'hospitalité. Ensuite les événements, les péripéties du match, on fait que chacun a pu perdre un moment donné son contrôle, Fabien aussi. Aujourd'hui son geste a été ce qu'il a été. On peut comprendre que dans cette ambiance délétère, il a pu perdre son contrôle, même si son attitude ne pourrait être excusée ou excusable.
Les autorités marocaines ont envoyé le dossier à la FIFA ?
Au moment où je vous parle, je peux vous dire de manière certaine que dans l'esprit des marocains il n'a jamais été question d'aller au-delà que de prendre connaissance du rapport fait par l’arbitre. Pour nos amis marocains que j'ai eu encore aujourd'hui au téléphone, je peux vous dire qu'il n'entre pas dans leurs intentions d'amener l'affaire aux scènes des instances internationales.
L'incident est clos alors ?
C'est en tout cas mon voeu. C'est mon souhait aujourd'hui. Au moment où la sérénité semble revenir à l'olympique de Marseille, où l'équipe semble se remettre sur les rails, où les résultats suivent, pour moi, il est très dommage qu'un incident aussi regrettable soit-il, se soit déroulé à l'étranger. On le condamne, mais il ne doit pas être obligé d’un traitement qui me paraît surdimensionné.
La FIFA peut s’auto saisir de l'affaire ?
J'ai lu ça quelque part. Je ne peux pas répondre à la question.
Pourquoi Fabien ne fait pas des excuses publiques ?
Mais des excuses ont été faites au Maroc. Après c'est une démarche qui relève de lui. Moi je ne peux pas forcer les gens à adopter une attitude qu'ils ne souhaitent pas adopter. Mais je peux vous dire que Fabien a très bien compris que ce genre d'incidents là on pourrait en faire l'économie.
Vous avez sanctionné Fabien ?
Il a été effectivement l'objet d'une sanction disciplinaire. Je ne vous dis pas laquelle parce que c'est interne. Je peux simplement dire que la sanction a été signifiée à nos amis marocains.
Mais vous semblez accuser la presse alors qu'il faut bien reconnaître que le fait de cracher sur un arbitre est quelque chose de grave ?
Il faut qu'on s'entende bien. J'ai simplement dit que la presse marocaine en a effectivement parlé abondamment le lundi, mais dès le mardi, l'incident était évacué. C'est un premier point. Ce n'est qu'après que le relais été pris ici en France. La deuxième chose que je veux dire c'est que ce crachat là, n'est en aucune manière excusable. J'ai dit qu’on pouvait comprendre que dans l'ambiance délétère qui a prévalu tout de suite après les échauffourées, a pu effectivement faire perdre sa maîtrise à Fabien ou aussi à d'autres, mais ce n'est pas du tout un geste que nous pouvons aujourd'hui simplement accepter. Forcément nous le condamnons. Moi je ne veux pas décider aujourd'hui à la place de la FIFA. Je préfère laisser l’instance internationale faire ce qu'elle pense de voir faire.
Question qui n’a pas à voir avec cette affaire. Il y a eu des perquisitions aujourd'hui dans plusieurs clubs de football français. Il y en a eu à Marseille ?
Pas à ma connaissance.
(Pourtant plusieurs policiers se sont présentés au siège du club pour saisir des documents comptables)
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