29-03-2005, 20:08
Je ne suis pas impressionné par ce match là… J’ai fais des matchs plus importants.
Le groupe
On n’est pas vendredi. A six jours du match tout le monde est sûr de jouer, même moi. On vend du rêve. Ca devrait être ça, on devrait vendre du rêve en première partie de semaine. Quelle serait l’équipe la meilleure en théorie. Après il y a la réalité du terrain.
Dehu ?
Il est convalescent. Il n’a pas encore repris le chemin du terrain. Trop tôt pour la décision mais c’est vrai que la situation n’est pas très bien par rapport à son intégrité physique.
Il y a une solution de rechange ?
Oui il y en a…On ne va pas tout dévoiler. On a des références en termes d’absence de Dehu quand même. La deuxième mi-temps de Monaco, Toulouse, en tout cas sous ma responsabilité on a des référence qui peuvent nous amener à prendre les responsabilités pas en terme de nouvelle configuration mais on a au moins deux bonnes références.
Une défense à 4
C’est une possibilité. Ce sont de vieux sujets ça.
Le choc OM PSG…
Il coupe
On y est c’est parti…
La préparation est différente au vu de ce que représente ce match pour Marseille, les supporters, pour Paris.
Ce match a une tonalité particulière pour les joueurs, pour les médias, sans aucun doute, et sûrement pour les supporters. Ca représente le derby National, (il reprend ses arguments de vendredi dernier sur les classico) Nous on le ressent sportivement les joueurs en disant que c’est un gros match, les médias aussi le ressentent différemment, il y a peut-être plus de papiers, plus d’actualité, les supporters aussi se trouvent investis par sa tonalité. OM PSG, c’est le match de l’année. Ce match n’a pas le même visage que les années précédentes parce qu’en général c’est toujours un match où il y a un coude à coude, en championnat ou en coupe, là non ; Il n’y a pas de coude à coude entre PSG et l’OM. Il y a une équipe qui se maintient, qui va jouer sans pression et qui va bien vouloir finir sa saison. C’est le PSG. L’autre côté c’est une équipe qui s’inscrit dans ses objectifs, qui est deuxième et qui, en cas de victoire, restera deuxième. C’est deux projets, deux motivations complètement différents.
C’est le bon moment pour les prendre ?
Es ce qu’il y a un bon moment ?
Ils ne sont pas au mieux ?
Nous on reste sur du mi-figue, mi-raisin. On a quand même des absences, peut-être des forfaits sur blessures, on peut en avoir encore. On ne peut pas dire, même à Monaco, qu’on avait nos cartes en main alors qu’on aurait souhaité être présents. A Saint-Étienne les conditions de jeu, n’étaient pas non plus propices à notre expression ce qui fait que depuis ce match on a un parcours moyen.
Il faut gagner pour rester deuxième ?
Ca, ça n’à rien avoir avec le PSG. C’est toujours dans la même dynamique de coller aux objectifs. Que ce soit Paris ou un autre, notre motivation c’est déjà d’inscrire nos trois points qui plus est à domicile. C’est la tonalité du discours que je tiens chaque fois qu’on joue à domicile.
Comme abordez-vous ce match ?
C’est mon premier match ! Quand c’est un premier match on a toujours envie de faire un jeu… La victoire ! Je n’ai jamais joué ce match. Je ressens une certaine sérénité. Je ne suis pas impressionné par ce match là… J’ai fais des matchs plus importants dans ma carrière en terme d’enjeu. Je ressens une certaine sérénité et une certaine excitation en disant c’est un super match. Je pense que c’est ce qu’on ressent dans le groupe, une sérénité par le fait qu’on soit deuxième, qu’on est bien placé, qu’on a une deuxième place à défendre puis une certaine excitation parce que ça peut être sympa… Je ne sais même pas si ce match ne va pas être diffusé d’ailleurs…
Une excitation parce que vous êtes l’entraîneur de Marseille ?
Non je vous assure parce que je suis joueur. J’ai envie de faire des affiches comme ça. Je voudrais faire des OM PSG chaque week-end. C’est des gros matchs. On est obligé de ne pas se tromper. On parle de syndrome et tout ... On parle de syndrome lorsqu’on joue Istres. Là il n’y aura pas de syndrome j’espère ! Là on va défier tout ça. On va être dans la situation de dire voilà, c’est ça l’OM. C’est ça. Une équipe qui a du caractère, qui défend sa deuxième place, qui va jouer un gros match, un derby, un classico. C’est ces ingrédients qu’on veut ressentir. Il faudra qu’ils soient présents ces ingrédients. Parce que là on ne va pas se cacher.
C’est ton premier PSG OM. Tu l’appréhendes comment par rapport à l’environnement. Il n’y a pas de l’excitation ? Il y a autre chose derrière ?
Qu’est ce qu’il y a derrière l’excitation ? Je ne vais pas le dire ici quand même… (Rires) Je préfère la première phase de l’excitation après…
la caution Marseillaise avait envie de gagner ces matchs il les a perdu, Perrin pareil, vous arrivez, si vous battez le PSG pour l’ego et la carte de visite ça risque de compter ?
On verra. Par rapport à l’angle que vous saisissez, rappelez-vous que c’est suite aux deux défaites contre le PSG que José a été fragilisé et qu’il a démissionné. Ca m’emmène à penser que j’espère que mes joueurs auront une petite pensée pour lui et lui montrer que son sens du sacrifice aura servi à quelque chose. On aura la possibilité de montrer contre le PSG qu’il ne s’est pas trompé et que son action de sacrifice a bien servi à quelque chose et qu’elle devra nous servir pour ce match pour l’exorciser.
Vous avez dit la semaine dernière que pour votre avenir on y verrait plus clair après le PSG ?
On y verra plus clair ! Vous, nous, tous je n’ai pas dis que j’allais prendre une décision après ce match. Justement vous faite bien de me le rappeler je n’ai pas dis que j’allais prendre une décision j’ai dis qu’on y verra plus clair !
En quel terme ?
En terme… Mon avenir c’est ce match de dimanche on est d’accord ? Aujourd’hui c’est ça qui m’intéresse peut être que ça va entraîner chez moi une réflexion.
De rester par exemple ?
Une réflexion on verra ça après le match d’accord…
Vous restez quinze jours sans jouer mais vous n’aurez que 4 jours pour préparer ce match à cause des internationaux. Ca vous gêne ?
Tout à l’heure on m’a posé la question de dire est ce que je change quelque chose en terme de méthode de travail. Je peux vous assurer que je ne prépare pas le match d’une façon différente de ceux qu’on a déjà préparé. On n’a rien ajouté, on n’a rien retiré, au contraire ils ont eu deux jours et demi de repos ce week-end, ils ont eu deux jours et demi de repos il y a dix jours. Donc vous voyez on n’a pas essayé de les surexciter plus que ça. On est sereins. Les joueurs se comportent très bien, La semaine dernière, ils ont eu une attitude très intéressante qui s’est ressentie sur le match dans son contenu contre l’Espanyol même si c’est un match amical, dans l’esprit c’était positif. C’était la meilleure façon de préparer le match du PSG pour que le groupe qui n’a pas l’habitude de jouer ait pu jouer d’une façon qualitative ce qui a été le cas ; je préfère complètement cette préparation là que celle qu’on avait préparée quand on était parti au Maroc où ça ne s’était pas bien passé. Là on a passé dix jours assez intéressants on a continué à maintenir physiquement le groupe de joueurs en qualité d’entraînement, d’adhésion. Bien sûr les internationaux ne sont pas présents. Ce matin on a récupéré Méïté et Taiwo, ce soir on récupère Olembé et Beye, c’est déjà 4 joueurs qui sont intéressants. Il reste à récupérer l’équipe de France et Nakata qui arrivera vendredi. Tout le monde va être présent dans les 48h et ça suffit. Ca suffit parce qu’on se connaît, on travaille ensemble, on a une bonne mi-temps de Monaco, c’est une bonne référence, on est bien. On est bien.
Vous personnellement, en tant que Parisien ça vous fait quelque chose ce match ?
Bof ! Tous les joueurs sont presque d’origine Parisienne.
Vous rêvez toujours d’entraîner le PSG un jour ?
(Sourire gêné) J’aime bien l’audace… Je ne répondrai pas à cette question qui n’est pas d’actualité. En ce moment je suis entraîneur de Marseille et j’ai envie de battre le Paris Saint-Germain.
Vous concoctez un plan tactique ?
Non pas particulièrement on tiendra compte du rapport de force. Ils ont une équipe qui possède des arguments à faire valoir. Ils ont de bons joueurs même s’il y a quelques absences puisque Helder, Mendy et Reinaldo ne seront pas présents mais encore une fois quel est l’enjeu de ce match ? C’est de bien finir cette saison et de venir jouer complètement libéré contre Marseille. C’est une équipe qui ne va pas se poser trop de questions, elle va jouer pour gagner. Elle va jouer libéré parce qu’il n’y aura pas de conséquences, pas de lendemain. C’est un gros match mais en termes d’enjeu ils ne vont pas être tendus. Ils vont jouer.
Quel est le point fort et quel est le point faible du PSG ?
Le point fort c’est justement cet état psychologique du fait qu’ils n’ont rien à perdre. Ils vont venir complètement libérés. Ils se maintiennent en première division, le club est en train de modifier sa tête, il y a des modifications qui vont se faire peut-être même au niveau technique. Les joueurs ont à c½ur de se montrer. Soit pour partir, soit pour se faire voir et montrer aux nouveaux dirigeants qu’ils peuvent compter sur eux. C’est un match qui se projette sur la saison prochaine pour eux. Le notre se projette sur l’avenir immédiat. La chasse à nos objectifs. Nous on sera plus concentrés sur le match, sur la compacité de la concentration alors que eux peuvent très bien faire un gros match ou passer au travers.
Les 8 défaites on laissé des traces à l’OM ?
Les traces c’est pour le gars qui vit Marseille à 200%. En ce qui concerne les joueurs ce sont des athlètes qui sont habitués à des contres performances et nous ont sait très bien qu’une défaite par exemple c’est pas lié à un déshonneur, c’est pas lié au fait qu’on n’a pas travaillé. Un match se joue sur un détail. Il y a des matchs qu’on gagne et qu’on ne mérite pas et des matchs qu’on perd et qu’on mérité de gagner. Depuis ces 8 matchs il y a dû y avoir deux ou trois ans, les joueurs sont des Internationaux pour la plus part, ils alternent la victoire et les défaites, il n’y aura pas de traces par contre celui qui ne vit que pour Marseille, lui comptabilise par rapport à cet adversaire. Par contre il faudra que les joueurs aient de la personnalité, de l’expérience, du caractère, soient capables d’assumer. Il ne faudra pas que le ballon soit brûlant. Il faudra que le pied soit ferme. Que les choix soient lucides. Il faudra qu’on garde une certaine organisation, ne pas sortir du cadre. Il y a des éléments stratégiques qui devront être gérés par des joueurs de caractère. C’est surtout là qu’on va pouvoir mesurer le standing de l’équipe de Marseille. On ne le gère pas sur de petites équipes, là, on a un gros match. Un gros match qui est attendu par nos supporters, les médias, par nous parce qu’on sait que c’est synonyme de consolider notre deuxième place et en même temps de relancer une dynamique pour terminer les 7 derniers matchs, donc là on a besoin de gars qui assument le fait d’être deuxième. C’est ce statut là qu’on va tester. Là il n’y a pas de syndrome. Il faudra une équipe costaud. Pas au niveau du jeu parce que je ne m’inquiète pas à ce niveau là, on a assez de références, mais costaud mentalement parce qu’un match ça s’écrit en direct. On peut mener, être menés, il faudra réagir, revenir, consolider, etc…On ne sait pas comment va s’écrire ce match. Ce qu’il faut savoir c’est qu’à la 93ème ou à la 96ème, on ne sait pas quels seront les arrêts de jeux, il faudra être costaud.
A l’étranger vous suiviez ces matchs ?
C’est un match qui a une tonalité particulière même à l’étranger. C’est Réal Barcelone. Les chaînes japonaises retransmettent. Ce lui là, sera retransmis dans le monde entier. C’est dans le sens positif du terme, gros match de foot, c’est dans ce sens qu’on le perçoit lorsqu’on est à l’étranger. Lorsqu’on est en interne, on le sent différemment, on ressent un côté plus rivalité, etc… les frères ennemis. Nous, les entraîneurs, on le vit sportivement cet évènement et heureusement parce que c’est une super affiche, dimanche soir 21h, il y a beaucoup de personnes qui vont le regarder. L’audimat va être très important dans le sens sportif du terme. C‘est le match qu’on attend.
Lorsque vous êtes arrivé vous avez regardé à quelle date se jouerai ce match ?
Non. Franchement non.
Vous avez revu les derniers ?
Non.
Vous avez regardé les scénarios ?
Non c’est du passé. Chaque match à sa vérité. Il n’y a aucune raison de faire pareil. Je ne vois pas l’intérêt de regarder.
Que peut-on comparer à ce genre de rendez-vous ?
Je ne sais pas j’ai jamais vécu ça ? Corée Japon peut-être. O n’a pas besoin de dire aux joueurs qu’il faut être motivé, mobilisé. Il y a automatiquement un mécanisme culturel en interne que fait que les joueurs sont obligés d’être au rendez-vous. C’est un contrat moral entre eux. Le maillot, la région etc… Je pense que chaque joueur va le ressentir. C’est pour ça qu’il faudra des hommes costauds, des gars capables d'assumer cette charge émotionnelle, la responsabilité de représenter peut-être plus particulièrement les couleurs de l’OM, à la limite c’est presque cet aspect là qui est le plus en jeu aujourd’hui. Etre digne. Que nos supporters soient fiers de leur équipe. Cette notion de la fierté plus que du plaisir. Je pense que c’est plus ces valeurs là qu’on attend. Les conséquences de ce match ça sera justement la fierté.
Les joueurs entre eux n’ont pas cette rivalité ?
Non bien sûr. Quand j’étais entraîneur de l’Afrique du Sud on me demandait vous allez jouer la France, vous êtes français, comme si j’allais me faire battre pas la France. On est des professionnels, on a la charge de travailler pour un pays ou pour un club, à partir de là, on fait valoir sa profession.
Pour préparer ce match Troussier est plus à l’aise que Fournier ou c’est le contraire ?
Je préfère être dans ma peau. Nous au moins on a encore des objectifs à atteindre. On est bien classé donc je préfère avoir un challenge, être toujours habité par un challenge et le réussir. Je préfère être dans ma peau.
Vous avez souvent fait des contres performances après une mini trêve et en plus vous jouez après les autres.
Vous y pensez ?
Il y a une époque vous me posiez la question en me disant qu’on avait toujours une bonne entame de match on qu’on avait toujours des fins calamiteuses. Maintenant on ne peut pas dire qu’on a de bonnes entames mais au moins la fin des matchs nous permet de revenir alors qu’à une époque on gagnait le match sur la première mi-temps. Maintenant on le gagne ou en tout cas on joue mieux en deuxième mi-temps. On a rattrapé et corrigé. Le fait qu’on ait fait un bon match contre L’Espanyol, ça me donne l’idée de dire qu’on a encore changé. De voir aussi le comportement des joueurs à l’entraînement. On est plus concentré, attentif qu’il y a quelques temps. On ne peut pas dire que les trois derniers résultats soient de qualité, même si entre les deux contre performances de Saint-Étienne et Monaco on a quand même battu une grosse équipe de Lens ce qui nous a permis de rester deuxième. Je pense qu’au niveau de la qualité du travail, on est supérieur à une certaine époque. On peut imaginer qu’à partir de là, on a encore progressé et que l’idée de dire qu’après une trêve l’équipe a du mal à repartir, je n’y crois pas. Avec une affiche comme ça on sera habité quelque part par le désir d’être au rendez-vous au bon moment et de se mobiliser collectivement. Là il n’y a pas de souci. Pas besoin d‘avoir une stratégie particulière pour mobiliser les troupes.
Vous avez l’impression que votre équipe a une identité marseillaise à faire valoir même s’il n’y a pas beaucoup de Marseillais dans le groupe ?
Bine sûr. L’identité marseillais c’est déjà de se battre pour le maillot que les joueurs vont porter quelles que soient leurs origines. De faire un football spectacle, un football porté vers l’avant qui caractérise les valeurs du pays et de cette ville, en terme de mouiller le maillot, de faire preuve de caractère dans les duels, dans le combat. D’avoir de l’ambition, de jouer pour gager le match et ensuite quelque part de rendre heureux le public et de le rendre fier. Ca ce sont des valeurs marseillaises. Quelle que soit l’origine du joueur, le joueur devra être habité par l’état d’esprit de cette institution que représente l’Olympique de Marseille et ce que représente la culture marseillaise. Alors est ce que ces valeurs là, les joueurs les ressentent ? Ils les ressentent à travers leur quotidien, ils connaissent un peu quelle est la mentalité des gens d’ici donc quelque part ils se sentent habités. Ils savent très bien que de toute façon ils sont obligés d’être au rendez-vous plus qu’autre part. Ca ils le savent. Maintenant que ce soit géré par un entraîneur ou des joueurs étrangers à cela… A une époque Arsenal défendait ses couleurs sans avoir aucun joueur Anglais dans l’équipe. Les joueurs sont habités pour le maillot. A Chelsea le Président n’est pas Anglais, la plus part des joueurs sont étrangers mais le public est fier que son équipe fonctionne même si ce ne sont pas des anglais. Ca c’est l’évolution du football mondial. Il y a 30 ou 40 années, on parlait du football Hongrois, du football Italien… Aujourd’hui est ce qu’on est capables de parler du football Italiens ou Anglais, lorsqu’on voit que tous les joueurs évoluent dans tous les pays, que les entraîneurs évoluent dans tous les pays… Je crois qu’on perd tout doucement cette notion d’image locale.
La formation c’est important ?
C’est celle qui vous permet d’assurer l’avenir. Aujourd’hui on ne pourrait pas imaginer le football sans formation, donc la formation ne peut se faire que dans un élément spécialisé. Le centre de formation de l’OM est important. Qu’il produise pour l’OM ou pour d’autres, l’objectif c’est de produire des footballeurs. On s’aperçoit qu’il y a des footballeurs qui éclatent à 16 ans et d‘autres qui réapparaissent à 23 ans. Ce n’est pas une garantie de penser que, parce que le joueur entre au Centre de Formation que, automatiquement, il sera professionnel. Ce n’est pas pensable non plus de penser que, parce qu’il réussi à 16 ans, il va jouer automatiquement à l’OM. Il y a des circonstances qui font que des joueurs nous quittent ou son prêtés. L’éclosion d’un vrai joueur de haut niveau ne se passe pas à 17 ou 18 ans, même si on peut imaginer qu’il a des qualités pour le faire. LA formation bien évidemment c’est l’élément clef de l’avenir du football en général. En France on est bien solides. Le centre de formation de l’OM fonctionne très, très bien. Il suffit de voir en tout cas sur le plan technique, ça fonctionne très, très bien. Il y a de bonnes connections de travail, maintenant la politique de donner la chance à des jeunes de Marseille est moins accentuée à Marseille parce qu’en terme d’image le public marseillais souhaite voir évoluer les grands joueurs de la planète comme Barcelone, le Réal, la Juve, etc… Les grands clubs phares, des pays on quand même une éducation de faire évoluer les meilleurs joueurs de la planète en terme de qualité spectacle et d’intérêt populaire.
La dernière contre-performance contre le PSG a provoqué une violente réaction des supporters…
On ne pense pas à ça. C’est comme l’entraîneur qui pense que lorsqu’il perd un match il va être viré. Heureusement qu’on ne fonctionne pas comme ça. On a l’esprit ambitieux, on veut gagner les matchs. Après chacun vit sa victoire, sa joie, sa peine en fonction de ses propres sentiments. Je ne pense pas à ça.
Vous avez un message pour les supporters ?
C’est à l’image des joueurs. Je pense qu’ils vont être présents. Ils vont nous soutenir, mettre la pression sur l’adversaire. Le message c’est de leur faire comprendre qu’avec eux on sera encore plus fort. Sans eux il nous manquera peut-être les dernières minutes pour aller au bout de nous même. Donc c’est avec eux que ce projet là on va l’écrire, c’est avec eux qu’on va construire une équipe costaud, un club conquérant parce que nous faisons un métier devant un public, nous allons effectuer un spectacle donc la relation avec le public est un élément indissociable pour moi. Qu’ils viennent en nombre, colorés et qu’ils nous supportent dans la joie, la fraternité…
Vendredi N’Diaye a joué à gauche, c’est un essai ?
C’est une perspective qui peut éventuellement être d’actualité. Ca montre encore la grande polyvalence de ce joueur et lors de ce match là je n’avais pas d’autre solution. Comme je voulais relancer Ferreira à son poste clef, même si je pense qu’il peut également évoluer à gauche. Comme je sais que N’Diaye peut évoluer côté droit, c’est une façon pour moi de confirmer qu’il était capable de le faire. C’est une bonne réussite. Il a été bon et ça doit le bonifier dans sa confiance. Moi je sais qu’à tout moment je peux faire appel à lui à ce poste là. C’est très intéressant pour des perspectives d’avenir.
Que pensez des déclarations du Ministre des Sports sur les propos et l’attitude de Barthez ?
Ma réaction, c’est de dire qu’en son temps je me suis exprimé sur ce sujet. J’ai condamné cet acte de Fabien. J’avais expliqué également qu’il ne fallait pas isoler cet acte mais bien comprendre qu’il s’était effectué dans un concours de circonstances et dans une succession d’évènements ou l’équipe avait le sentiment d’injustice, de frustration et qu’également le club avait condamné cet acte et que Barthez avait été sanctionné. Ensuite je voudrais simplement clore ce sujet en disant qu’il y a une procédure en place et que ça serait complètement mal placé de commenter ce qui va se passer, mais je pense que la commission va prendre des décisions sur l’acte de Fabien.
Les propos de Fabien à Clairefontaine ont poussé le Ministre à intervenir ?
Fabien Barthez est un garçon très sensible et depuis quelques temps, c’est vrai qu’il y a eu un véritable pilonnage médiatique. Il s’est exprimé à Clairefontaine dans un lieu qui doit représenter beaucoup pour lui en tout cas, ça lui a peut-être donné l’idée de s’exprimer. Moi j’ai senti quelqu’un de blessé, d’un peu seul dans cette expression. J’ai le sentiment que lui a le sentiment de payer pour tous les autres. C’est cela qui fait qu’aujourd’hui peut-être il s’est exprimé. Quand il dit je ne suis pas coupable, c’est dans l’esprit de dire je ne suis pas le seul coupable. Quelque part il a le sentiment de ramasser pour tous les autres. Quelque part il faut avoir été présent pour savoir qu’il y a eu une succession d’évènements, il y a eu cet acte précis qui fait qu’il est condamnable, on est tous d’accord là dessus, mais en même temps ça ne représente rien sur tous les brouhahas qui sont mis en place. Il a le sentiment qu’il a été pigeonné lui tout seul un peu parce qu’il est Fabien Barthez. C’est un peu par rapport à ça, peut être, qu’il s’est exprimé sur cet aspect et ça été peut-être mal interprété et ensuite il y a eu les réactions des uns et des autres. Moi je ne suis pas désolidarisé par rapport à Fabien Barthez parce que je sais que l’homme est bon, je sais qu’il est le premier à se battre et à mettre en place des actions caritatives, il aide des personnes ici à Marseille, je suis bien placé pour le savoir, je sais que c’est un garçon très sensible sur ces aspects là. Il est touché, blessé. Bien évidemment il doit regretter son acte. Maintenant il y a une procédure qui est en place.
Les propos sont en sa défaveur devant cette commission ?
Encore une fois je ne vais pas commenter à la place de la commission. Elle prendra acte.
Une éventuelle suspension serait un coup dur pour l’OM ?
Bien sûr ! Ca faussera le championnat. C’est une situation qui nous gênera parce que c’est un joueur très important dans notre dispositif, un joueur clé. En plus comme vous l’avez vu avec l’équipe de France, c’est un garçon qui a son mot à dire et qui est présent. Une absence de Barthez avec l’équipe de France ou avec l’équipe de Marseille, c’est une pénalité. C’est quelqu’un qu’on préfère avoir avec soit que pas du tout. C’est une situation qui risquerait de fausser le championnat.
La qualification de Marlet ?
Ca fait plaisir ! A l’image de la grosse prestation de Barthez et de Pédretti lors du dernier match contre la Suisse, la sélection de Marlet ne peut que renforcer l’image du club et sans aucun doute l’esprit des joueurs eux même et des joueurs sûrement.
Il vous la doit un peu cette sélection ?
Oui mais il le mérite. Je ne l’ai pas fait jouer pour lui faire plaisir. J’ai senti qu’il était capable de se hisser à ce niveau. Il a l’avantage d’être quelqu’un d’expérimenté et d’avoir, permettez moi l’expression, d’avoir la carrière derrière lui. Il a une certaine philosophie, il ne va pas se prendre la tête. Il sait qu’il n’a pas à se mettre la pression tout seul, qu’il doit jouer sur ses valeurs en équipe de France. Nous on le fait jouer aussi sur ses qualités là. Le joueur est très intéressant parce qu’il est encore frais, ambitieux, il possède des qualités athlétiques hors nomes. En plus l’homme est très intéressant. C’est quelqu’un qui a une certaine maturité, qui a du poids dans le groupe ; Le corps et l’esprit vont parfaitement ensemble.
Quelqu’un de l’entourage de Domenech vous a appelé avant ?
Oui quelqu’un du staff m’a demandé comment se portait Steve Marlet... Nous sommes les premiers assistants de l’entraîneur national. Je suis bien placé pour le savoir. Il a ses assistants sur les 20% de son activité et 80% de leur préparation en équipe de France se fait par les clubs. Donc il a autant d’assistants qu’il y a de joueurs dans son équipe parce que le joueur travaille à l’entraînement avec l’OM, Arsenal, ou le Bayern ou ailleurs et lorsqu’ils arrivent trois jours avant le match c’est juste pour les remettre en scène sur une base déjà travaillée dans les clubs. Nous sommes les premiers assistants et nous avons des contacts réguliers avec le staff technique de l’équipe nationale.
Le groupe
On n’est pas vendredi. A six jours du match tout le monde est sûr de jouer, même moi. On vend du rêve. Ca devrait être ça, on devrait vendre du rêve en première partie de semaine. Quelle serait l’équipe la meilleure en théorie. Après il y a la réalité du terrain.
Dehu ?
Il est convalescent. Il n’a pas encore repris le chemin du terrain. Trop tôt pour la décision mais c’est vrai que la situation n’est pas très bien par rapport à son intégrité physique.
Il y a une solution de rechange ?
Oui il y en a…On ne va pas tout dévoiler. On a des références en termes d’absence de Dehu quand même. La deuxième mi-temps de Monaco, Toulouse, en tout cas sous ma responsabilité on a des référence qui peuvent nous amener à prendre les responsabilités pas en terme de nouvelle configuration mais on a au moins deux bonnes références.
Une défense à 4
C’est une possibilité. Ce sont de vieux sujets ça.
Le choc OM PSG…
Il coupe
On y est c’est parti…
La préparation est différente au vu de ce que représente ce match pour Marseille, les supporters, pour Paris.
Ce match a une tonalité particulière pour les joueurs, pour les médias, sans aucun doute, et sûrement pour les supporters. Ca représente le derby National, (il reprend ses arguments de vendredi dernier sur les classico) Nous on le ressent sportivement les joueurs en disant que c’est un gros match, les médias aussi le ressentent différemment, il y a peut-être plus de papiers, plus d’actualité, les supporters aussi se trouvent investis par sa tonalité. OM PSG, c’est le match de l’année. Ce match n’a pas le même visage que les années précédentes parce qu’en général c’est toujours un match où il y a un coude à coude, en championnat ou en coupe, là non ; Il n’y a pas de coude à coude entre PSG et l’OM. Il y a une équipe qui se maintient, qui va jouer sans pression et qui va bien vouloir finir sa saison. C’est le PSG. L’autre côté c’est une équipe qui s’inscrit dans ses objectifs, qui est deuxième et qui, en cas de victoire, restera deuxième. C’est deux projets, deux motivations complètement différents.
C’est le bon moment pour les prendre ?
Es ce qu’il y a un bon moment ?
Ils ne sont pas au mieux ?
Nous on reste sur du mi-figue, mi-raisin. On a quand même des absences, peut-être des forfaits sur blessures, on peut en avoir encore. On ne peut pas dire, même à Monaco, qu’on avait nos cartes en main alors qu’on aurait souhaité être présents. A Saint-Étienne les conditions de jeu, n’étaient pas non plus propices à notre expression ce qui fait que depuis ce match on a un parcours moyen.
Il faut gagner pour rester deuxième ?
Ca, ça n’à rien avoir avec le PSG. C’est toujours dans la même dynamique de coller aux objectifs. Que ce soit Paris ou un autre, notre motivation c’est déjà d’inscrire nos trois points qui plus est à domicile. C’est la tonalité du discours que je tiens chaque fois qu’on joue à domicile.
Comme abordez-vous ce match ?
C’est mon premier match ! Quand c’est un premier match on a toujours envie de faire un jeu… La victoire ! Je n’ai jamais joué ce match. Je ressens une certaine sérénité. Je ne suis pas impressionné par ce match là… J’ai fais des matchs plus importants dans ma carrière en terme d’enjeu. Je ressens une certaine sérénité et une certaine excitation en disant c’est un super match. Je pense que c’est ce qu’on ressent dans le groupe, une sérénité par le fait qu’on soit deuxième, qu’on est bien placé, qu’on a une deuxième place à défendre puis une certaine excitation parce que ça peut être sympa… Je ne sais même pas si ce match ne va pas être diffusé d’ailleurs…
Une excitation parce que vous êtes l’entraîneur de Marseille ?
Non je vous assure parce que je suis joueur. J’ai envie de faire des affiches comme ça. Je voudrais faire des OM PSG chaque week-end. C’est des gros matchs. On est obligé de ne pas se tromper. On parle de syndrome et tout ... On parle de syndrome lorsqu’on joue Istres. Là il n’y aura pas de syndrome j’espère ! Là on va défier tout ça. On va être dans la situation de dire voilà, c’est ça l’OM. C’est ça. Une équipe qui a du caractère, qui défend sa deuxième place, qui va jouer un gros match, un derby, un classico. C’est ces ingrédients qu’on veut ressentir. Il faudra qu’ils soient présents ces ingrédients. Parce que là on ne va pas se cacher.
C’est ton premier PSG OM. Tu l’appréhendes comment par rapport à l’environnement. Il n’y a pas de l’excitation ? Il y a autre chose derrière ?
Qu’est ce qu’il y a derrière l’excitation ? Je ne vais pas le dire ici quand même… (Rires) Je préfère la première phase de l’excitation après…
la caution Marseillaise avait envie de gagner ces matchs il les a perdu, Perrin pareil, vous arrivez, si vous battez le PSG pour l’ego et la carte de visite ça risque de compter ?
On verra. Par rapport à l’angle que vous saisissez, rappelez-vous que c’est suite aux deux défaites contre le PSG que José a été fragilisé et qu’il a démissionné. Ca m’emmène à penser que j’espère que mes joueurs auront une petite pensée pour lui et lui montrer que son sens du sacrifice aura servi à quelque chose. On aura la possibilité de montrer contre le PSG qu’il ne s’est pas trompé et que son action de sacrifice a bien servi à quelque chose et qu’elle devra nous servir pour ce match pour l’exorciser.
Vous avez dit la semaine dernière que pour votre avenir on y verrait plus clair après le PSG ?
On y verra plus clair ! Vous, nous, tous je n’ai pas dis que j’allais prendre une décision après ce match. Justement vous faite bien de me le rappeler je n’ai pas dis que j’allais prendre une décision j’ai dis qu’on y verra plus clair !
En quel terme ?
En terme… Mon avenir c’est ce match de dimanche on est d’accord ? Aujourd’hui c’est ça qui m’intéresse peut être que ça va entraîner chez moi une réflexion.
De rester par exemple ?
Une réflexion on verra ça après le match d’accord…
Vous restez quinze jours sans jouer mais vous n’aurez que 4 jours pour préparer ce match à cause des internationaux. Ca vous gêne ?
Tout à l’heure on m’a posé la question de dire est ce que je change quelque chose en terme de méthode de travail. Je peux vous assurer que je ne prépare pas le match d’une façon différente de ceux qu’on a déjà préparé. On n’a rien ajouté, on n’a rien retiré, au contraire ils ont eu deux jours et demi de repos ce week-end, ils ont eu deux jours et demi de repos il y a dix jours. Donc vous voyez on n’a pas essayé de les surexciter plus que ça. On est sereins. Les joueurs se comportent très bien, La semaine dernière, ils ont eu une attitude très intéressante qui s’est ressentie sur le match dans son contenu contre l’Espanyol même si c’est un match amical, dans l’esprit c’était positif. C’était la meilleure façon de préparer le match du PSG pour que le groupe qui n’a pas l’habitude de jouer ait pu jouer d’une façon qualitative ce qui a été le cas ; je préfère complètement cette préparation là que celle qu’on avait préparée quand on était parti au Maroc où ça ne s’était pas bien passé. Là on a passé dix jours assez intéressants on a continué à maintenir physiquement le groupe de joueurs en qualité d’entraînement, d’adhésion. Bien sûr les internationaux ne sont pas présents. Ce matin on a récupéré Méïté et Taiwo, ce soir on récupère Olembé et Beye, c’est déjà 4 joueurs qui sont intéressants. Il reste à récupérer l’équipe de France et Nakata qui arrivera vendredi. Tout le monde va être présent dans les 48h et ça suffit. Ca suffit parce qu’on se connaît, on travaille ensemble, on a une bonne mi-temps de Monaco, c’est une bonne référence, on est bien. On est bien.
Vous personnellement, en tant que Parisien ça vous fait quelque chose ce match ?
Bof ! Tous les joueurs sont presque d’origine Parisienne.
Vous rêvez toujours d’entraîner le PSG un jour ?
(Sourire gêné) J’aime bien l’audace… Je ne répondrai pas à cette question qui n’est pas d’actualité. En ce moment je suis entraîneur de Marseille et j’ai envie de battre le Paris Saint-Germain.
Vous concoctez un plan tactique ?
Non pas particulièrement on tiendra compte du rapport de force. Ils ont une équipe qui possède des arguments à faire valoir. Ils ont de bons joueurs même s’il y a quelques absences puisque Helder, Mendy et Reinaldo ne seront pas présents mais encore une fois quel est l’enjeu de ce match ? C’est de bien finir cette saison et de venir jouer complètement libéré contre Marseille. C’est une équipe qui ne va pas se poser trop de questions, elle va jouer pour gagner. Elle va jouer libéré parce qu’il n’y aura pas de conséquences, pas de lendemain. C’est un gros match mais en termes d’enjeu ils ne vont pas être tendus. Ils vont jouer.
Quel est le point fort et quel est le point faible du PSG ?
Le point fort c’est justement cet état psychologique du fait qu’ils n’ont rien à perdre. Ils vont venir complètement libérés. Ils se maintiennent en première division, le club est en train de modifier sa tête, il y a des modifications qui vont se faire peut-être même au niveau technique. Les joueurs ont à c½ur de se montrer. Soit pour partir, soit pour se faire voir et montrer aux nouveaux dirigeants qu’ils peuvent compter sur eux. C’est un match qui se projette sur la saison prochaine pour eux. Le notre se projette sur l’avenir immédiat. La chasse à nos objectifs. Nous on sera plus concentrés sur le match, sur la compacité de la concentration alors que eux peuvent très bien faire un gros match ou passer au travers.
Les 8 défaites on laissé des traces à l’OM ?
Les traces c’est pour le gars qui vit Marseille à 200%. En ce qui concerne les joueurs ce sont des athlètes qui sont habitués à des contres performances et nous ont sait très bien qu’une défaite par exemple c’est pas lié à un déshonneur, c’est pas lié au fait qu’on n’a pas travaillé. Un match se joue sur un détail. Il y a des matchs qu’on gagne et qu’on ne mérite pas et des matchs qu’on perd et qu’on mérité de gagner. Depuis ces 8 matchs il y a dû y avoir deux ou trois ans, les joueurs sont des Internationaux pour la plus part, ils alternent la victoire et les défaites, il n’y aura pas de traces par contre celui qui ne vit que pour Marseille, lui comptabilise par rapport à cet adversaire. Par contre il faudra que les joueurs aient de la personnalité, de l’expérience, du caractère, soient capables d’assumer. Il ne faudra pas que le ballon soit brûlant. Il faudra que le pied soit ferme. Que les choix soient lucides. Il faudra qu’on garde une certaine organisation, ne pas sortir du cadre. Il y a des éléments stratégiques qui devront être gérés par des joueurs de caractère. C’est surtout là qu’on va pouvoir mesurer le standing de l’équipe de Marseille. On ne le gère pas sur de petites équipes, là, on a un gros match. Un gros match qui est attendu par nos supporters, les médias, par nous parce qu’on sait que c’est synonyme de consolider notre deuxième place et en même temps de relancer une dynamique pour terminer les 7 derniers matchs, donc là on a besoin de gars qui assument le fait d’être deuxième. C’est ce statut là qu’on va tester. Là il n’y a pas de syndrome. Il faudra une équipe costaud. Pas au niveau du jeu parce que je ne m’inquiète pas à ce niveau là, on a assez de références, mais costaud mentalement parce qu’un match ça s’écrit en direct. On peut mener, être menés, il faudra réagir, revenir, consolider, etc…On ne sait pas comment va s’écrire ce match. Ce qu’il faut savoir c’est qu’à la 93ème ou à la 96ème, on ne sait pas quels seront les arrêts de jeux, il faudra être costaud.
A l’étranger vous suiviez ces matchs ?
C’est un match qui a une tonalité particulière même à l’étranger. C’est Réal Barcelone. Les chaînes japonaises retransmettent. Ce lui là, sera retransmis dans le monde entier. C’est dans le sens positif du terme, gros match de foot, c’est dans ce sens qu’on le perçoit lorsqu’on est à l’étranger. Lorsqu’on est en interne, on le sent différemment, on ressent un côté plus rivalité, etc… les frères ennemis. Nous, les entraîneurs, on le vit sportivement cet évènement et heureusement parce que c’est une super affiche, dimanche soir 21h, il y a beaucoup de personnes qui vont le regarder. L’audimat va être très important dans le sens sportif du terme. C‘est le match qu’on attend.
Lorsque vous êtes arrivé vous avez regardé à quelle date se jouerai ce match ?
Non. Franchement non.
Vous avez revu les derniers ?
Non.
Vous avez regardé les scénarios ?
Non c’est du passé. Chaque match à sa vérité. Il n’y a aucune raison de faire pareil. Je ne vois pas l’intérêt de regarder.
Que peut-on comparer à ce genre de rendez-vous ?
Je ne sais pas j’ai jamais vécu ça ? Corée Japon peut-être. O n’a pas besoin de dire aux joueurs qu’il faut être motivé, mobilisé. Il y a automatiquement un mécanisme culturel en interne que fait que les joueurs sont obligés d’être au rendez-vous. C’est un contrat moral entre eux. Le maillot, la région etc… Je pense que chaque joueur va le ressentir. C’est pour ça qu’il faudra des hommes costauds, des gars capables d'assumer cette charge émotionnelle, la responsabilité de représenter peut-être plus particulièrement les couleurs de l’OM, à la limite c’est presque cet aspect là qui est le plus en jeu aujourd’hui. Etre digne. Que nos supporters soient fiers de leur équipe. Cette notion de la fierté plus que du plaisir. Je pense que c’est plus ces valeurs là qu’on attend. Les conséquences de ce match ça sera justement la fierté.
Les joueurs entre eux n’ont pas cette rivalité ?
Non bien sûr. Quand j’étais entraîneur de l’Afrique du Sud on me demandait vous allez jouer la France, vous êtes français, comme si j’allais me faire battre pas la France. On est des professionnels, on a la charge de travailler pour un pays ou pour un club, à partir de là, on fait valoir sa profession.
Pour préparer ce match Troussier est plus à l’aise que Fournier ou c’est le contraire ?
Je préfère être dans ma peau. Nous au moins on a encore des objectifs à atteindre. On est bien classé donc je préfère avoir un challenge, être toujours habité par un challenge et le réussir. Je préfère être dans ma peau.
Vous avez souvent fait des contres performances après une mini trêve et en plus vous jouez après les autres.
Vous y pensez ?
Il y a une époque vous me posiez la question en me disant qu’on avait toujours une bonne entame de match on qu’on avait toujours des fins calamiteuses. Maintenant on ne peut pas dire qu’on a de bonnes entames mais au moins la fin des matchs nous permet de revenir alors qu’à une époque on gagnait le match sur la première mi-temps. Maintenant on le gagne ou en tout cas on joue mieux en deuxième mi-temps. On a rattrapé et corrigé. Le fait qu’on ait fait un bon match contre L’Espanyol, ça me donne l’idée de dire qu’on a encore changé. De voir aussi le comportement des joueurs à l’entraînement. On est plus concentré, attentif qu’il y a quelques temps. On ne peut pas dire que les trois derniers résultats soient de qualité, même si entre les deux contre performances de Saint-Étienne et Monaco on a quand même battu une grosse équipe de Lens ce qui nous a permis de rester deuxième. Je pense qu’au niveau de la qualité du travail, on est supérieur à une certaine époque. On peut imaginer qu’à partir de là, on a encore progressé et que l’idée de dire qu’après une trêve l’équipe a du mal à repartir, je n’y crois pas. Avec une affiche comme ça on sera habité quelque part par le désir d’être au rendez-vous au bon moment et de se mobiliser collectivement. Là il n’y a pas de souci. Pas besoin d‘avoir une stratégie particulière pour mobiliser les troupes.
Vous avez l’impression que votre équipe a une identité marseillaise à faire valoir même s’il n’y a pas beaucoup de Marseillais dans le groupe ?
Bine sûr. L’identité marseillais c’est déjà de se battre pour le maillot que les joueurs vont porter quelles que soient leurs origines. De faire un football spectacle, un football porté vers l’avant qui caractérise les valeurs du pays et de cette ville, en terme de mouiller le maillot, de faire preuve de caractère dans les duels, dans le combat. D’avoir de l’ambition, de jouer pour gager le match et ensuite quelque part de rendre heureux le public et de le rendre fier. Ca ce sont des valeurs marseillaises. Quelle que soit l’origine du joueur, le joueur devra être habité par l’état d’esprit de cette institution que représente l’Olympique de Marseille et ce que représente la culture marseillaise. Alors est ce que ces valeurs là, les joueurs les ressentent ? Ils les ressentent à travers leur quotidien, ils connaissent un peu quelle est la mentalité des gens d’ici donc quelque part ils se sentent habités. Ils savent très bien que de toute façon ils sont obligés d’être au rendez-vous plus qu’autre part. Ca ils le savent. Maintenant que ce soit géré par un entraîneur ou des joueurs étrangers à cela… A une époque Arsenal défendait ses couleurs sans avoir aucun joueur Anglais dans l’équipe. Les joueurs sont habités pour le maillot. A Chelsea le Président n’est pas Anglais, la plus part des joueurs sont étrangers mais le public est fier que son équipe fonctionne même si ce ne sont pas des anglais. Ca c’est l’évolution du football mondial. Il y a 30 ou 40 années, on parlait du football Hongrois, du football Italien… Aujourd’hui est ce qu’on est capables de parler du football Italiens ou Anglais, lorsqu’on voit que tous les joueurs évoluent dans tous les pays, que les entraîneurs évoluent dans tous les pays… Je crois qu’on perd tout doucement cette notion d’image locale.
La formation c’est important ?
C’est celle qui vous permet d’assurer l’avenir. Aujourd’hui on ne pourrait pas imaginer le football sans formation, donc la formation ne peut se faire que dans un élément spécialisé. Le centre de formation de l’OM est important. Qu’il produise pour l’OM ou pour d’autres, l’objectif c’est de produire des footballeurs. On s’aperçoit qu’il y a des footballeurs qui éclatent à 16 ans et d‘autres qui réapparaissent à 23 ans. Ce n’est pas une garantie de penser que, parce que le joueur entre au Centre de Formation que, automatiquement, il sera professionnel. Ce n’est pas pensable non plus de penser que, parce qu’il réussi à 16 ans, il va jouer automatiquement à l’OM. Il y a des circonstances qui font que des joueurs nous quittent ou son prêtés. L’éclosion d’un vrai joueur de haut niveau ne se passe pas à 17 ou 18 ans, même si on peut imaginer qu’il a des qualités pour le faire. LA formation bien évidemment c’est l’élément clef de l’avenir du football en général. En France on est bien solides. Le centre de formation de l’OM fonctionne très, très bien. Il suffit de voir en tout cas sur le plan technique, ça fonctionne très, très bien. Il y a de bonnes connections de travail, maintenant la politique de donner la chance à des jeunes de Marseille est moins accentuée à Marseille parce qu’en terme d’image le public marseillais souhaite voir évoluer les grands joueurs de la planète comme Barcelone, le Réal, la Juve, etc… Les grands clubs phares, des pays on quand même une éducation de faire évoluer les meilleurs joueurs de la planète en terme de qualité spectacle et d’intérêt populaire.
La dernière contre-performance contre le PSG a provoqué une violente réaction des supporters…
On ne pense pas à ça. C’est comme l’entraîneur qui pense que lorsqu’il perd un match il va être viré. Heureusement qu’on ne fonctionne pas comme ça. On a l’esprit ambitieux, on veut gagner les matchs. Après chacun vit sa victoire, sa joie, sa peine en fonction de ses propres sentiments. Je ne pense pas à ça.
Vous avez un message pour les supporters ?
C’est à l’image des joueurs. Je pense qu’ils vont être présents. Ils vont nous soutenir, mettre la pression sur l’adversaire. Le message c’est de leur faire comprendre qu’avec eux on sera encore plus fort. Sans eux il nous manquera peut-être les dernières minutes pour aller au bout de nous même. Donc c’est avec eux que ce projet là on va l’écrire, c’est avec eux qu’on va construire une équipe costaud, un club conquérant parce que nous faisons un métier devant un public, nous allons effectuer un spectacle donc la relation avec le public est un élément indissociable pour moi. Qu’ils viennent en nombre, colorés et qu’ils nous supportent dans la joie, la fraternité…
Vendredi N’Diaye a joué à gauche, c’est un essai ?
C’est une perspective qui peut éventuellement être d’actualité. Ca montre encore la grande polyvalence de ce joueur et lors de ce match là je n’avais pas d’autre solution. Comme je voulais relancer Ferreira à son poste clef, même si je pense qu’il peut également évoluer à gauche. Comme je sais que N’Diaye peut évoluer côté droit, c’est une façon pour moi de confirmer qu’il était capable de le faire. C’est une bonne réussite. Il a été bon et ça doit le bonifier dans sa confiance. Moi je sais qu’à tout moment je peux faire appel à lui à ce poste là. C’est très intéressant pour des perspectives d’avenir.
Que pensez des déclarations du Ministre des Sports sur les propos et l’attitude de Barthez ?
Ma réaction, c’est de dire qu’en son temps je me suis exprimé sur ce sujet. J’ai condamné cet acte de Fabien. J’avais expliqué également qu’il ne fallait pas isoler cet acte mais bien comprendre qu’il s’était effectué dans un concours de circonstances et dans une succession d’évènements ou l’équipe avait le sentiment d’injustice, de frustration et qu’également le club avait condamné cet acte et que Barthez avait été sanctionné. Ensuite je voudrais simplement clore ce sujet en disant qu’il y a une procédure en place et que ça serait complètement mal placé de commenter ce qui va se passer, mais je pense que la commission va prendre des décisions sur l’acte de Fabien.
Les propos de Fabien à Clairefontaine ont poussé le Ministre à intervenir ?
Fabien Barthez est un garçon très sensible et depuis quelques temps, c’est vrai qu’il y a eu un véritable pilonnage médiatique. Il s’est exprimé à Clairefontaine dans un lieu qui doit représenter beaucoup pour lui en tout cas, ça lui a peut-être donné l’idée de s’exprimer. Moi j’ai senti quelqu’un de blessé, d’un peu seul dans cette expression. J’ai le sentiment que lui a le sentiment de payer pour tous les autres. C’est cela qui fait qu’aujourd’hui peut-être il s’est exprimé. Quand il dit je ne suis pas coupable, c’est dans l’esprit de dire je ne suis pas le seul coupable. Quelque part il a le sentiment de ramasser pour tous les autres. Quelque part il faut avoir été présent pour savoir qu’il y a eu une succession d’évènements, il y a eu cet acte précis qui fait qu’il est condamnable, on est tous d’accord là dessus, mais en même temps ça ne représente rien sur tous les brouhahas qui sont mis en place. Il a le sentiment qu’il a été pigeonné lui tout seul un peu parce qu’il est Fabien Barthez. C’est un peu par rapport à ça, peut être, qu’il s’est exprimé sur cet aspect et ça été peut-être mal interprété et ensuite il y a eu les réactions des uns et des autres. Moi je ne suis pas désolidarisé par rapport à Fabien Barthez parce que je sais que l’homme est bon, je sais qu’il est le premier à se battre et à mettre en place des actions caritatives, il aide des personnes ici à Marseille, je suis bien placé pour le savoir, je sais que c’est un garçon très sensible sur ces aspects là. Il est touché, blessé. Bien évidemment il doit regretter son acte. Maintenant il y a une procédure qui est en place.
Les propos sont en sa défaveur devant cette commission ?
Encore une fois je ne vais pas commenter à la place de la commission. Elle prendra acte.
Une éventuelle suspension serait un coup dur pour l’OM ?
Bien sûr ! Ca faussera le championnat. C’est une situation qui nous gênera parce que c’est un joueur très important dans notre dispositif, un joueur clé. En plus comme vous l’avez vu avec l’équipe de France, c’est un garçon qui a son mot à dire et qui est présent. Une absence de Barthez avec l’équipe de France ou avec l’équipe de Marseille, c’est une pénalité. C’est quelqu’un qu’on préfère avoir avec soit que pas du tout. C’est une situation qui risquerait de fausser le championnat.
La qualification de Marlet ?
Ca fait plaisir ! A l’image de la grosse prestation de Barthez et de Pédretti lors du dernier match contre la Suisse, la sélection de Marlet ne peut que renforcer l’image du club et sans aucun doute l’esprit des joueurs eux même et des joueurs sûrement.
Il vous la doit un peu cette sélection ?
Oui mais il le mérite. Je ne l’ai pas fait jouer pour lui faire plaisir. J’ai senti qu’il était capable de se hisser à ce niveau. Il a l’avantage d’être quelqu’un d’expérimenté et d’avoir, permettez moi l’expression, d’avoir la carrière derrière lui. Il a une certaine philosophie, il ne va pas se prendre la tête. Il sait qu’il n’a pas à se mettre la pression tout seul, qu’il doit jouer sur ses valeurs en équipe de France. Nous on le fait jouer aussi sur ses qualités là. Le joueur est très intéressant parce qu’il est encore frais, ambitieux, il possède des qualités athlétiques hors nomes. En plus l’homme est très intéressant. C’est quelqu’un qui a une certaine maturité, qui a du poids dans le groupe ; Le corps et l’esprit vont parfaitement ensemble.
Quelqu’un de l’entourage de Domenech vous a appelé avant ?
Oui quelqu’un du staff m’a demandé comment se portait Steve Marlet... Nous sommes les premiers assistants de l’entraîneur national. Je suis bien placé pour le savoir. Il a ses assistants sur les 20% de son activité et 80% de leur préparation en équipe de France se fait par les clubs. Donc il a autant d’assistants qu’il y a de joueurs dans son équipe parce que le joueur travaille à l’entraînement avec l’OM, Arsenal, ou le Bayern ou ailleurs et lorsqu’ils arrivent trois jours avant le match c’est juste pour les remettre en scène sur une base déjà travaillée dans les clubs. Nous sommes les premiers assistants et nous avons des contacts réguliers avec le staff technique de l’équipe nationale.
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