26-05-2005, 19:59
Comme promis, nous allons effectuer notre dernière conférence de presse…
On ne se voit pas dimanche ?
Vous n’avez pas reçu votre lettre de licenciement ?
Et vous le malade, vous revenez ? Certains étaient contents que vous n’étiez pas là.
Vous êtes une balance Monsieur Troussier…
On sent beaucoup d’émotion ce soir. Pourquoi ?
Parce que c’est la dernière conférence de presse de la saison, en tout cas, je regardais avec le préparateur physique, on a fait 126 séances d’entraînement en 5 mois 1/2. C’est consistant au niveau du travail qui a été effectué. Je dois dire que la charge qui était réservée, dans ma relation avec les médias, était assez importante. Je pense que ce n’est pas habituel en France. Moi j’étais confronté à ce rythme, mais je dois dire qu’il faut être préparé quand on est en première ligne comme ça face aux caméras.
J’ai appris longtemps après que finalement il y avait les radios. Ici on a l’impression que c’est que de l’écrit. On a des attitudes puis lorsque je me voyais à la télé, je me disais c’est pas possible la prochaine fois, il faut que j’aie le sentiment de parler toujours devant une caméra… Booonnsooiiir Messieurs dames !Voyez, je vais attention maintenant. Mais c’est une charge importante parce que les gens lisent la presse et les gens, quand ils lisent après, ils vous disent, oui c’est vrai, c’est écrit… C’est là que j’ai compris que quand c’est écrit c’est vrai…
C’est vrai ?
À force de s’en persuader oui…
Quel est le moment fort ?
Déjà le vôtre. Ça c’est clair. Quelque part c’est caricatural. Vous avez tous quelque part des tronches. On met des tronches sur les êtres humains, en plus vous avez tous réservé vos places. J’étais très heureux d’arriver dans mon théâtre. Je pense qu’on a pris tous du plaisir à se retrouver de façon bi quotidienne (il veut dire bi hebdomadaire) et moi ça a toujours été un plaisir. Je n’ai pas le sentiment d’avoir passé une seule séance difficile. J’ai le sentiment que j’avais ma place, que vous me donniez ma place dans l’analyse et je le reconnais. En retour, j’ai toujours essayé d’être présent. Je ne pense pas avoir raté une séance. J’ai toujours essayé de respecter le rendez-vous.
Vous nous quittez alors ?
Je vous quitte pour cette saison. Mon avenir, il suffit de lire la presse, j’ai le sentiment que vous le connaissez. Lorsqu’on parle de l’avenir à l’OM, il vaut mieux consulter un astrologue que le président du club.
Si votre avenir n’avait pas été écrit, vous l’auriez pensé autrement ?
Mon avenir est peu important. C’est simplement un partage d’un professionnalisme pour l’intérêt d’un club. L’avenir c’est surtout la construction ou la mise en place d’un projet qui amènera le club de l’OM qui est une machine à gagner. Dans les gênes des marseillais, cette équipe est formatée pour être européenne. Elle est faite pour gagner. Au lieu de savoir qui va posséder le pouvoir, ça serait plutôt de dépenser de l’énergie pour définir le contour de ce projet, de le valider et ensuite d’essayer de mettre les bonnes personnes au bon endroit. On aura le sentiment au moins, qu’on est en phase avec une chronologie d’évènements. De se battre pour savoir qui va avoir l’attribution du pouvoir et qu’ensuite on se dise et maintenant qu’est ce qu’on fait, c’est trop tard, on ne sait plus ce qu’il faut faire là… Le bon sens, c’est de faire valider ce projet, de tenir compte des paramètres qui ont fait défaut cette année, de définir les nouveaux paramètre qui l’année prochaine serviront à muscler le club et en fonction de ça, de définir les personnes qui seront responsables au bon endroit. C’est ça le mécanisme pour moi.
L’avenir c’est l’avenir de rendre ce club plus costaud qu’il ne l’a été pour permettre à cette équipe d’être tous les ans dans des trophées ou des rendez-vous majeurs…Qu’on le veuille ou non, l’OM c’est une croqueuse d’entraîneurs et de présidents, je serai bien évidemment aussi une victime croquée, mais même être croqué, ça ne m’empêchera pas quand même de penser l’avenir du club sous cette forme. Ça a toujours été un rêve d’enfant d’être marseillais. Que je sois professionnel c’est une chose, mais surtout je me revois 25 ou 35 ans en arrière, qui aurait pu imaginer qu’un jour, j’allais entraîner Marseille ? C’est un rêve d’enfant. Le fait de l’avoir fait c’est déjà une grande satisfaction personnelle
Vous avez des propositions ?
J’ai des propositions ailleurs. Mais ça ne pèse tant que ma mission n’est pas terminée. J’ai des propositions parce que lorsqu’on a la chance d’entraîner l’OM, on est toujours, moi j’avais déjà une expérience internationale, mais j’ai validé cette expérience mon exotisme en Europe. Et quand on entraîne Marseille, dans l’esprit des gens qu’on entraîne le top 5 Européen. Je ne bénéficie pas du tobogan mais du tremplin. L’expérience est positive parce qu’elle m’a permis de revenir en Europe par la porte du club le plus populaire de France, le plus populaire de France qui appartient au gotha Européen.
Ça a été positif parce que ça m’a permis quand même de parfaire ma connaissance dans un milieu complètement différent de ceux que j’ai connus. J’ai été confronté à prendre un train en marche, dans un club qui venait de changer d’entraîneur et de président donc il y a eu tout un ensemble de petites choses qui ont fait qu’on a été perturbé dans certains domaines. Dans ce club, il a fallu faire preuve d’une grande intelligence stratégique. Particulièrement dans la gestion humaine. J’ai fait de la thérapie plus que de la gestion sportive. Je sentais à tous moments que le club était fragile et vous retrouverez ces propos dans mes commentaires d’il y a quelques mois. Je disais c’est bien mais fragile. C’est peut-être la façon d’expliquer qu’on est l’équipe qui prend le plus de points à l’extérieur et le moins à domicile. Forcément il y a des raisons ; le groupe était peut-être fragile, pas suffisamment armé pour répondre à domicile, qu’il y avait une pression à l’intérieur de ce club qui faisait qu’à domicile, on n’était pas capables d’assumer notre statut de résident.
On l’a vu dès le départ, lorsqu’on avait la possession favorable du ballon, lorsqu’on se trouve à domicile, on s’aperçoit que la gestion du ballon qui nous permet de man½uvrer est un élément qui ne nous appartenait pas. On était mieux en embuscade, en situation de réaction. Ça touche carrément l’équilibre stratégique et technique de cette équipe qui n’avait pas des dispositions suffisamment costaud pour pouvoir man½uvre, pouvoir chercher la faille, être précis, pour faire la différence sur un coup de pied arrêté. C’est un ensemble qui devra être analysé par les experts, pour justement rendre cette équipe marseillaise plus efficace à domicile compte tenu que l’adversaire vous laisse le ballon, que vous êtes en situation active alors qu’à l’extérieur, vous avez une équipe qui était réactive. Là on s’est aperçu que cette équipe était capable de faire de bonnes performances. C’est lié au potentiel technique de cette équipe. Ce sont des points qui devront alerter les nouveaux responsables ou les responsables pour justement renforcer cette équipe marseillaise en tout cas dans sa configuration à domicile.
Vous auriez aimé avoir plus de pouvoir ?
Non, je n’ai pas souffert du manque de pouvoir. J’ai surtout souffert, à un moment ou à un autre, de la puissance de l’institution. Ce n’est pas un pouvoir qui m’appartenait mais de sentir peut-être à un moment plus du poids de cette institution, de la gouvernance du club, cette gouvernance qu’on a du mal à ressentir, bien sur quand on dit la gouvernance, on pense au Président mais, pas moi, je parle du poids que pourraient apporter les anciens joueurs, le passé du club. Je trouve qu’on ne fait pas assez état du passé du club, des personnes.
Quand je me déplace avec l’OM, je suis tout seul avec mon staff, il n’y a pas les poids de l’institution. Sauf Pape quand il arrive le samedi matin au match, mais un club comme Marseille on doit ressentir plus de poids dans son organisation administrative, institutionnelle, il faut que le joueur sente que l’OM ce n’est pas simplement que l’aspect technique. Je crois que dans cet aspect de gouvernances, je parle de ce qu’on appelait, il y a quelques années, les dirigeants. On ne dit plus ça maintenant. On n’utilise pas ces mots ici, Ca veut dire qu’il n’y a pas de dirigeants.[url=http://www.lequipe.fr/Football/20050526_212458_01.html][/url]
On ne se voit pas dimanche ?
Vous n’avez pas reçu votre lettre de licenciement ?
Et vous le malade, vous revenez ? Certains étaient contents que vous n’étiez pas là.
Vous êtes une balance Monsieur Troussier…
On sent beaucoup d’émotion ce soir. Pourquoi ?
Parce que c’est la dernière conférence de presse de la saison, en tout cas, je regardais avec le préparateur physique, on a fait 126 séances d’entraînement en 5 mois 1/2. C’est consistant au niveau du travail qui a été effectué. Je dois dire que la charge qui était réservée, dans ma relation avec les médias, était assez importante. Je pense que ce n’est pas habituel en France. Moi j’étais confronté à ce rythme, mais je dois dire qu’il faut être préparé quand on est en première ligne comme ça face aux caméras.
J’ai appris longtemps après que finalement il y avait les radios. Ici on a l’impression que c’est que de l’écrit. On a des attitudes puis lorsque je me voyais à la télé, je me disais c’est pas possible la prochaine fois, il faut que j’aie le sentiment de parler toujours devant une caméra… Booonnsooiiir Messieurs dames !Voyez, je vais attention maintenant. Mais c’est une charge importante parce que les gens lisent la presse et les gens, quand ils lisent après, ils vous disent, oui c’est vrai, c’est écrit… C’est là que j’ai compris que quand c’est écrit c’est vrai…
C’est vrai ?
À force de s’en persuader oui…
Quel est le moment fort ?
Déjà le vôtre. Ça c’est clair. Quelque part c’est caricatural. Vous avez tous quelque part des tronches. On met des tronches sur les êtres humains, en plus vous avez tous réservé vos places. J’étais très heureux d’arriver dans mon théâtre. Je pense qu’on a pris tous du plaisir à se retrouver de façon bi quotidienne (il veut dire bi hebdomadaire) et moi ça a toujours été un plaisir. Je n’ai pas le sentiment d’avoir passé une seule séance difficile. J’ai le sentiment que j’avais ma place, que vous me donniez ma place dans l’analyse et je le reconnais. En retour, j’ai toujours essayé d’être présent. Je ne pense pas avoir raté une séance. J’ai toujours essayé de respecter le rendez-vous.
Vous nous quittez alors ?
Je vous quitte pour cette saison. Mon avenir, il suffit de lire la presse, j’ai le sentiment que vous le connaissez. Lorsqu’on parle de l’avenir à l’OM, il vaut mieux consulter un astrologue que le président du club.
Si votre avenir n’avait pas été écrit, vous l’auriez pensé autrement ?
Mon avenir est peu important. C’est simplement un partage d’un professionnalisme pour l’intérêt d’un club. L’avenir c’est surtout la construction ou la mise en place d’un projet qui amènera le club de l’OM qui est une machine à gagner. Dans les gênes des marseillais, cette équipe est formatée pour être européenne. Elle est faite pour gagner. Au lieu de savoir qui va posséder le pouvoir, ça serait plutôt de dépenser de l’énergie pour définir le contour de ce projet, de le valider et ensuite d’essayer de mettre les bonnes personnes au bon endroit. On aura le sentiment au moins, qu’on est en phase avec une chronologie d’évènements. De se battre pour savoir qui va avoir l’attribution du pouvoir et qu’ensuite on se dise et maintenant qu’est ce qu’on fait, c’est trop tard, on ne sait plus ce qu’il faut faire là… Le bon sens, c’est de faire valider ce projet, de tenir compte des paramètres qui ont fait défaut cette année, de définir les nouveaux paramètre qui l’année prochaine serviront à muscler le club et en fonction de ça, de définir les personnes qui seront responsables au bon endroit. C’est ça le mécanisme pour moi.
L’avenir c’est l’avenir de rendre ce club plus costaud qu’il ne l’a été pour permettre à cette équipe d’être tous les ans dans des trophées ou des rendez-vous majeurs…Qu’on le veuille ou non, l’OM c’est une croqueuse d’entraîneurs et de présidents, je serai bien évidemment aussi une victime croquée, mais même être croqué, ça ne m’empêchera pas quand même de penser l’avenir du club sous cette forme. Ça a toujours été un rêve d’enfant d’être marseillais. Que je sois professionnel c’est une chose, mais surtout je me revois 25 ou 35 ans en arrière, qui aurait pu imaginer qu’un jour, j’allais entraîner Marseille ? C’est un rêve d’enfant. Le fait de l’avoir fait c’est déjà une grande satisfaction personnelle
Vous avez des propositions ?
J’ai des propositions ailleurs. Mais ça ne pèse tant que ma mission n’est pas terminée. J’ai des propositions parce que lorsqu’on a la chance d’entraîner l’OM, on est toujours, moi j’avais déjà une expérience internationale, mais j’ai validé cette expérience mon exotisme en Europe. Et quand on entraîne Marseille, dans l’esprit des gens qu’on entraîne le top 5 Européen. Je ne bénéficie pas du tobogan mais du tremplin. L’expérience est positive parce qu’elle m’a permis de revenir en Europe par la porte du club le plus populaire de France, le plus populaire de France qui appartient au gotha Européen.
Ça a été positif parce que ça m’a permis quand même de parfaire ma connaissance dans un milieu complètement différent de ceux que j’ai connus. J’ai été confronté à prendre un train en marche, dans un club qui venait de changer d’entraîneur et de président donc il y a eu tout un ensemble de petites choses qui ont fait qu’on a été perturbé dans certains domaines. Dans ce club, il a fallu faire preuve d’une grande intelligence stratégique. Particulièrement dans la gestion humaine. J’ai fait de la thérapie plus que de la gestion sportive. Je sentais à tous moments que le club était fragile et vous retrouverez ces propos dans mes commentaires d’il y a quelques mois. Je disais c’est bien mais fragile. C’est peut-être la façon d’expliquer qu’on est l’équipe qui prend le plus de points à l’extérieur et le moins à domicile. Forcément il y a des raisons ; le groupe était peut-être fragile, pas suffisamment armé pour répondre à domicile, qu’il y avait une pression à l’intérieur de ce club qui faisait qu’à domicile, on n’était pas capables d’assumer notre statut de résident.
On l’a vu dès le départ, lorsqu’on avait la possession favorable du ballon, lorsqu’on se trouve à domicile, on s’aperçoit que la gestion du ballon qui nous permet de man½uvrer est un élément qui ne nous appartenait pas. On était mieux en embuscade, en situation de réaction. Ça touche carrément l’équilibre stratégique et technique de cette équipe qui n’avait pas des dispositions suffisamment costaud pour pouvoir man½uvre, pouvoir chercher la faille, être précis, pour faire la différence sur un coup de pied arrêté. C’est un ensemble qui devra être analysé par les experts, pour justement rendre cette équipe marseillaise plus efficace à domicile compte tenu que l’adversaire vous laisse le ballon, que vous êtes en situation active alors qu’à l’extérieur, vous avez une équipe qui était réactive. Là on s’est aperçu que cette équipe était capable de faire de bonnes performances. C’est lié au potentiel technique de cette équipe. Ce sont des points qui devront alerter les nouveaux responsables ou les responsables pour justement renforcer cette équipe marseillaise en tout cas dans sa configuration à domicile.
Vous auriez aimé avoir plus de pouvoir ?
Non, je n’ai pas souffert du manque de pouvoir. J’ai surtout souffert, à un moment ou à un autre, de la puissance de l’institution. Ce n’est pas un pouvoir qui m’appartenait mais de sentir peut-être à un moment plus du poids de cette institution, de la gouvernance du club, cette gouvernance qu’on a du mal à ressentir, bien sur quand on dit la gouvernance, on pense au Président mais, pas moi, je parle du poids que pourraient apporter les anciens joueurs, le passé du club. Je trouve qu’on ne fait pas assez état du passé du club, des personnes.
Quand je me déplace avec l’OM, je suis tout seul avec mon staff, il n’y a pas les poids de l’institution. Sauf Pape quand il arrive le samedi matin au match, mais un club comme Marseille on doit ressentir plus de poids dans son organisation administrative, institutionnelle, il faut que le joueur sente que l’OM ce n’est pas simplement que l’aspect technique. Je crois que dans cet aspect de gouvernances, je parle de ce qu’on appelait, il y a quelques années, les dirigeants. On ne dit plus ça maintenant. On n’utilise pas ces mots ici, Ca veut dire qu’il n’y a pas de dirigeants.[url=http://www.lequipe.fr/Football/20050526_212458_01.html][/url]
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