14-08-2005, 23:50
Le match opposant les deux olympiques de Marseille et lyonnais au Vélodrome ce soir s’annonce un peu comme une ironie de l’Histoire du football français. Plus qu’une passation de pouvoir déjà bien consommée depuis 4 saisons, c’est l’affrontement de deux styles bien différents en matière de gestion et de réussite économiques et sportives. Entre des phocéens en perpétuelle recherche de calme et de sérénité au c½ur des tempêtes quotidiennes (voire lassantes) et des lyonnais toujours en pleine gloire, se renforçant perpétuellement et au sommet de la Gaule, il n’y avait pas photo avant le coup d’envoi de la 3ème rencontre de la saison de Ligue 1 des deux formations.
Dès lors, on ne donne pas cher de la peau d’un OM moribond en championnat et quasi éliminé de la course à l’UEFA quelques jours auparavant du côté de La Corogne. Mais cette bête marseillaise blessée, 19ème du championnat de France, ne pouvant descendre plus bas pour le moment, ne peut-elle pas relever la tête en retrouvant son onze type pour cette rencontre de gala ? Les lyonnais, peu fringants depuis le début de saison mais diablement efficaces peuvent ils encore faire preuve de 100 % de réussite dans un Vélodrome bouillant et tout acquis à la cause phocéenne ? Les marseillais vont-ils permettre aux rivaux parisiens d’occuper seuls la première place du classement ?
Composition des deux équipes
Olympique de Marseille : Carrasso - Ferreira, Beye, Déhu, Meïté, Taiwo - Lamouchi, Oruma, Ribéry - Niang, Mendoza
Entraîneur : Jean Fernandez
Olympique Lyonnais : Coupet - Réveillère, Cris, Caçapa, Monsoreau - Govou, Pedretti, Juninho, M. Diarra, Malouda – Carew
Entraîneur : Gérard Houllier
C’est sous des conditions agréables (ciel assez dégagé, température de 27°, vent d’ouest soufflant à 35 km/h) que l’arbitre, M.Duhamel, va lancer ce match d’une importance capitale pour les deux équipes.
I/ Le jeu d’échecs
Dès la 6ème minute de jeu, Ribery obtient un coup franc à 25 m. La lourde frappe du pied gauche de Taiwo est déviée par Diarra et trompe Coupet pour le 1-0 en faveur de l’OM.
Deux minutes après, un bon centre de Ferreira de la droite vers la gauche pour Niang est détournée sur Mendoza par la défense centrale lyonnaise. Le péruvien, bien placé au point de pénalty, tente une puissante volée cadrée mais Coupet sauve les siens du break.
Il faut attendre la 21ème pour voir une bonne frappe de Juninho décalé sur la gauche de l’attaque des Gones à 25 m. Le ballon est trop enlevé. Deux minutes plus tard, un dégagement de Carrasso vers Niang est bien contrôlé par le sénégalais qui enchaîne un tir de l’entrée de la surface. Le portier lyonnais arrête sans problème ! Quatre minutes défilent, sur un renvoi de la tête de Pedretti, Oruma décide de reprendre de l’extérieur du droit des 25 m mais son ballon passe au-dessus de la transversale adverse.
Ribéry récupère ensuite un bon ballon au milieu de terrain, accélère vers la droite et glisse une très bonne passe en profondeur à Niang qui se fait devancé par la sortie de Grégory Coupet (29ème).
A la 35ème, Pedretti esseulé sur le côté droit trouve très bien Govou devant lui. Ce dernier lance Carew en profondeur dans la surface phocéenne. L’avant-centre norvégien ne se fait pas prier pour placé son ballon hors de portée de Carrasso bien sorti, mais trop court pour empêcher l’égalisation des Gones.
Une minute après cette égalisation, Ferreira expédie une excellente volée des 18 m au ras de la transversale de Coupet, mais à l’extérieur. A la 42ème, un corner de Malouda de la gauche vers la droite arrive à portée de Carew. Sa reprise de la tête file vers le deuxième poteau où Ferreira intervient sur sa ligne afin d’éviter le second but lyonnais.
45+1 : Oruma fauche Pedretti non loin du rond central pour le premier carton jaune de la partie.
II/ L’OM fait de la résistance
Premier fait marquant de la seconde période sur un corner à la 49ème minute : Cris est retenu puis poussé sensiblement par Taiwo dans la surface. Curieusement, Monsieur Duhamel ne sanctionne pas le nigérian, au grand dam des Gones sûrs du pénalty en leur faveur.
C’est à la 52ème que le match s’emballe à nouveau avec Juninho : bien décalé par Govou, le brésilien dévisse trop sa frappe qui passe à côté. Quelques secondes plus tard, Batlles décale à son tour Ferreira sur la droite de l’attaque marseillaise. Bonne tentative de l’arrière droit mais encore au-dessus de la lucarne droite lyonnaise.
Reveillère y va de son petit festival à la 65ème minute de jeu : après avoir effacé deux olympiens en repiquant dans l’axe, il catapulte un boulet de canon hors du cadre de Carrasso. 6 minutes s’écoulent avant qu’Oruma ne perde un ballon facile au niveau du rond central. Ben Arfa transmet à Carew sur l’aile gauche. Le norvégien centre en direction de Govou qui tire au-dessus avant de céder sa place à Wiltord.
A la 74ème, un centre de Batlles de la droite vers la gauche est dévié par Caçapa vers ses buts manquant de peu le but contre son camp. Finalement, c’est une corner pour l’Olympique de Marseille et il ne donne strictement rien.
A la 79ème minute, une frappe de Lamouchi du pied gauche passe juste à droite des buts de Coupet. Dans la foulée, Niang lancé dans la profondeur s’engouffre en pleine surface lyonnaise Cris collé aux basques. L’attaquant olympien s’effondre pour chercher le pénalty mais n’abuse pas la vigilance de M.Duhamel qui l’avertit pour ses contestations.
90ème : Malouda écope d’un carton jaune à son tour pour une faute sur Ribéry.
Analyse
Ne nous leurrons pas : ce match ne restera pas dans les annales de la Ligue 1. Si les marseillais ont poussé et pressé lors d’une demie heure pour marquer leur premier but de la saison et gêner considérablement les lyonnais, ils ont vite trouvé à qui parler ! Malheureusement pour le spectacle, le jeu exclusivement cantonné au milieu de terrain et archi-contrôlé par des champions de France capables d’apporter le danger de diverses façons et à tout moment, n’a pas été assez perforant durant près d’une heure.
Par à coups, on a vu deux équipes se répondant du tac au tac mais de façon fort décousue et souvent maladroite, notamment côté OL, avec des occasions plus tranchantes que celles obtenues par les marseillais. Les observateurs ont vite eu l’impression en seconde période qu’aucun but n’aurait pu être marqué même en jouant plusieurs heures. La faute à une équipe marseillaise décidée à ne pas prendre de deuxième but et fort émoussée par ses efforts répétés depuis le début de saison. Elle aura eu le mérite de tenir en échec une bonne équipe lyonnaise qui n’a pas fait preuve d’assez d’audace pour mériter une victoire, malgré la bévue de M. Duhamel qui ne siffle pas un pénalty flagrant sur Cris à la 49ème minute.
L’Olympique de Marseille a assuré ce soir l’essentiel : ne pas perdre une énième fois à domicile. La défense a malheureusement craqué après un but venu sans doute trop tôt faire espérer toute une équipe et tout un peuple. En marquant sur un coup franc du nigérian Taiwo dès la 6ème minute, l’OM pensait avoir fait le plus dur, mais c’était sans compter sur une maîtrise des Gones indiscutable. Sans s’affoler, les champions de France ont mis leur jeu en place en laissant passer l’orage et le pressing adverses. Il aura suffi ensuite d’une seule banderille, portée par un Carew de plus en plus précieux sur le front de l’attaque lyonnaise, pour mettre à mal les ambitions marseillaises de faire tomber l’autre olympique.
Le point faible de l’OM est certainement venu d’un manque d’agressivité et de rigueur au milieu de terrain de la part de marseillais vite fatigués et obligés de courir après le ballon que faisaient tourner des adversaires plus à l’aise techniquement. Oruma a perdu un nombre incalculable de ballons quand Lamouchi, auteur d’une prestation honorable, n’a pas assez apporté pour permettre à son bloc d’aller de l’avant. Ribery a été encore une fois impressionnant mais trop esseulé dans les prises de risques techniques et les perforations comme il sait les mener tout au long du match.
En attaque, Mendoza a eu une excellente occasion avant de s’éteindre et d’être remplacé, alors qu’il a fait le minimum possible lors de sa mi-temps passée sur le terrain. Il semble encore court physiquement et commence à devenir un mystère du côté de la Canebière. Niang, lui a été l’auteur d’un match éprouvant durant lequel il a alterné le bon et le moins bon et où il ne trouvera jamais la faille, ce qui est fort dommageable pour sa formation.
On pourra toujours dire que l’OM a tenu le choc face à des Gones bien organisés et toujours impressionnants de techniques, de vitesse, de maîtrises individuelle et collective. L’OM a enfin su démarrer sa saison 2005-2006 au niveau comptable en prenant un petit point certes, mais un point fort précieux dans un contexte si particulier, et avant d’aller affronter des rennais meurtris par les 4 buts encaissés au Mans. L’équipe type de Jean Fernandez a pu enfin être alignée en championnat, et si elle n’a pas su remporter la victoire, elle a déjà tout de même montré une once de solidité défensive et de belles perspectives en contre, à condition que les joueurs se retrouvent physiquement et apprennent à jouer ensemble, pour gagner ensemble…
Mathildien75
Dès lors, on ne donne pas cher de la peau d’un OM moribond en championnat et quasi éliminé de la course à l’UEFA quelques jours auparavant du côté de La Corogne. Mais cette bête marseillaise blessée, 19ème du championnat de France, ne pouvant descendre plus bas pour le moment, ne peut-elle pas relever la tête en retrouvant son onze type pour cette rencontre de gala ? Les lyonnais, peu fringants depuis le début de saison mais diablement efficaces peuvent ils encore faire preuve de 100 % de réussite dans un Vélodrome bouillant et tout acquis à la cause phocéenne ? Les marseillais vont-ils permettre aux rivaux parisiens d’occuper seuls la première place du classement ?
Composition des deux équipes
Olympique de Marseille : Carrasso - Ferreira, Beye, Déhu, Meïté, Taiwo - Lamouchi, Oruma, Ribéry - Niang, Mendoza
Entraîneur : Jean Fernandez
Olympique Lyonnais : Coupet - Réveillère, Cris, Caçapa, Monsoreau - Govou, Pedretti, Juninho, M. Diarra, Malouda – Carew
Entraîneur : Gérard Houllier
C’est sous des conditions agréables (ciel assez dégagé, température de 27°, vent d’ouest soufflant à 35 km/h) que l’arbitre, M.Duhamel, va lancer ce match d’une importance capitale pour les deux équipes.
I/ Le jeu d’échecs
Dès la 6ème minute de jeu, Ribery obtient un coup franc à 25 m. La lourde frappe du pied gauche de Taiwo est déviée par Diarra et trompe Coupet pour le 1-0 en faveur de l’OM.
Deux minutes après, un bon centre de Ferreira de la droite vers la gauche pour Niang est détournée sur Mendoza par la défense centrale lyonnaise. Le péruvien, bien placé au point de pénalty, tente une puissante volée cadrée mais Coupet sauve les siens du break.
Il faut attendre la 21ème pour voir une bonne frappe de Juninho décalé sur la gauche de l’attaque des Gones à 25 m. Le ballon est trop enlevé. Deux minutes plus tard, un dégagement de Carrasso vers Niang est bien contrôlé par le sénégalais qui enchaîne un tir de l’entrée de la surface. Le portier lyonnais arrête sans problème ! Quatre minutes défilent, sur un renvoi de la tête de Pedretti, Oruma décide de reprendre de l’extérieur du droit des 25 m mais son ballon passe au-dessus de la transversale adverse.
Ribéry récupère ensuite un bon ballon au milieu de terrain, accélère vers la droite et glisse une très bonne passe en profondeur à Niang qui se fait devancé par la sortie de Grégory Coupet (29ème).
A la 35ème, Pedretti esseulé sur le côté droit trouve très bien Govou devant lui. Ce dernier lance Carew en profondeur dans la surface phocéenne. L’avant-centre norvégien ne se fait pas prier pour placé son ballon hors de portée de Carrasso bien sorti, mais trop court pour empêcher l’égalisation des Gones.
Une minute après cette égalisation, Ferreira expédie une excellente volée des 18 m au ras de la transversale de Coupet, mais à l’extérieur. A la 42ème, un corner de Malouda de la gauche vers la droite arrive à portée de Carew. Sa reprise de la tête file vers le deuxième poteau où Ferreira intervient sur sa ligne afin d’éviter le second but lyonnais.
45+1 : Oruma fauche Pedretti non loin du rond central pour le premier carton jaune de la partie.
II/ L’OM fait de la résistance
Premier fait marquant de la seconde période sur un corner à la 49ème minute : Cris est retenu puis poussé sensiblement par Taiwo dans la surface. Curieusement, Monsieur Duhamel ne sanctionne pas le nigérian, au grand dam des Gones sûrs du pénalty en leur faveur.
C’est à la 52ème que le match s’emballe à nouveau avec Juninho : bien décalé par Govou, le brésilien dévisse trop sa frappe qui passe à côté. Quelques secondes plus tard, Batlles décale à son tour Ferreira sur la droite de l’attaque marseillaise. Bonne tentative de l’arrière droit mais encore au-dessus de la lucarne droite lyonnaise.
Reveillère y va de son petit festival à la 65ème minute de jeu : après avoir effacé deux olympiens en repiquant dans l’axe, il catapulte un boulet de canon hors du cadre de Carrasso. 6 minutes s’écoulent avant qu’Oruma ne perde un ballon facile au niveau du rond central. Ben Arfa transmet à Carew sur l’aile gauche. Le norvégien centre en direction de Govou qui tire au-dessus avant de céder sa place à Wiltord.
A la 74ème, un centre de Batlles de la droite vers la gauche est dévié par Caçapa vers ses buts manquant de peu le but contre son camp. Finalement, c’est une corner pour l’Olympique de Marseille et il ne donne strictement rien.
A la 79ème minute, une frappe de Lamouchi du pied gauche passe juste à droite des buts de Coupet. Dans la foulée, Niang lancé dans la profondeur s’engouffre en pleine surface lyonnaise Cris collé aux basques. L’attaquant olympien s’effondre pour chercher le pénalty mais n’abuse pas la vigilance de M.Duhamel qui l’avertit pour ses contestations.
90ème : Malouda écope d’un carton jaune à son tour pour une faute sur Ribéry.
Analyse
Ne nous leurrons pas : ce match ne restera pas dans les annales de la Ligue 1. Si les marseillais ont poussé et pressé lors d’une demie heure pour marquer leur premier but de la saison et gêner considérablement les lyonnais, ils ont vite trouvé à qui parler ! Malheureusement pour le spectacle, le jeu exclusivement cantonné au milieu de terrain et archi-contrôlé par des champions de France capables d’apporter le danger de diverses façons et à tout moment, n’a pas été assez perforant durant près d’une heure.
Par à coups, on a vu deux équipes se répondant du tac au tac mais de façon fort décousue et souvent maladroite, notamment côté OL, avec des occasions plus tranchantes que celles obtenues par les marseillais. Les observateurs ont vite eu l’impression en seconde période qu’aucun but n’aurait pu être marqué même en jouant plusieurs heures. La faute à une équipe marseillaise décidée à ne pas prendre de deuxième but et fort émoussée par ses efforts répétés depuis le début de saison. Elle aura eu le mérite de tenir en échec une bonne équipe lyonnaise qui n’a pas fait preuve d’assez d’audace pour mériter une victoire, malgré la bévue de M. Duhamel qui ne siffle pas un pénalty flagrant sur Cris à la 49ème minute.
L’Olympique de Marseille a assuré ce soir l’essentiel : ne pas perdre une énième fois à domicile. La défense a malheureusement craqué après un but venu sans doute trop tôt faire espérer toute une équipe et tout un peuple. En marquant sur un coup franc du nigérian Taiwo dès la 6ème minute, l’OM pensait avoir fait le plus dur, mais c’était sans compter sur une maîtrise des Gones indiscutable. Sans s’affoler, les champions de France ont mis leur jeu en place en laissant passer l’orage et le pressing adverses. Il aura suffi ensuite d’une seule banderille, portée par un Carew de plus en plus précieux sur le front de l’attaque lyonnaise, pour mettre à mal les ambitions marseillaises de faire tomber l’autre olympique.
Le point faible de l’OM est certainement venu d’un manque d’agressivité et de rigueur au milieu de terrain de la part de marseillais vite fatigués et obligés de courir après le ballon que faisaient tourner des adversaires plus à l’aise techniquement. Oruma a perdu un nombre incalculable de ballons quand Lamouchi, auteur d’une prestation honorable, n’a pas assez apporté pour permettre à son bloc d’aller de l’avant. Ribery a été encore une fois impressionnant mais trop esseulé dans les prises de risques techniques et les perforations comme il sait les mener tout au long du match.
En attaque, Mendoza a eu une excellente occasion avant de s’éteindre et d’être remplacé, alors qu’il a fait le minimum possible lors de sa mi-temps passée sur le terrain. Il semble encore court physiquement et commence à devenir un mystère du côté de la Canebière. Niang, lui a été l’auteur d’un match éprouvant durant lequel il a alterné le bon et le moins bon et où il ne trouvera jamais la faille, ce qui est fort dommageable pour sa formation.
On pourra toujours dire que l’OM a tenu le choc face à des Gones bien organisés et toujours impressionnants de techniques, de vitesse, de maîtrises individuelle et collective. L’OM a enfin su démarrer sa saison 2005-2006 au niveau comptable en prenant un petit point certes, mais un point fort précieux dans un contexte si particulier, et avant d’aller affronter des rennais meurtris par les 4 buts encaissés au Mans. L’équipe type de Jean Fernandez a pu enfin être alignée en championnat, et si elle n’a pas su remporter la victoire, elle a déjà tout de même montré une once de solidité défensive et de belles perspectives en contre, à condition que les joueurs se retrouvent physiquement et apprennent à jouer ensemble, pour gagner ensemble…
Mathildien75
"Chevalier, tu as dit que tu crois en un monde où les frères nés sous une mauvaise étoile peuvent vivre ensemble et que tu te battrais pour le construire. Aujourd'hui, sache que moi aussi je partage ton rêve." Bud d'Alcor