18-10-2006, 16:59
C’est une étape parmi les 38 autres qui font le championnat. On ne va pas en faire un match très particulier. Je pense que sur le plan arithmétique il faudra le gagner comme un autre. On a l’ambition et la possibilité de le faire, cependant on n’est pas dupe. On sait bien qu’il s’agit du quintuple champion de France qui vient ici, qu’il vient d’aligner sa 10e victoire d’affilée toutes compétitions confondues. Il y a aussi autre que ce match un aspect psychologique voire polémique aussi qui évidemment donne une dimension particulière à la rencontre. Mais il n’en reste pas moins que c’est un match parmi d’autres, un match qu’il faudra gagner histoire de tenir à distance ceux qu’on considère comme nos principaux rivaux et aussi de donner une satisfaction à notre public.
La recette ?
Si je savais, je pense qu’en j’en ferais une denrée à vendre. C’est très compliqué de dire qu’il y a une recette. Je pense que la recette c’est le talent, je pense qu'il faut beaucoup de talent face à Lyon, avoir beaucoup de détermination, de la réussite, un peu de chance aussi. Je ne pense pas qu’on puisse sortir une recette miracle. Ca se saurait. On n’est pas plus intelligents que d’autres pour connaître la recette.
Les contentieux ?
Moi aussi je fais le recensement de tous ces problèmes-là, mais si on devait les reprendre un peu dans l’ordre, l’affaire Ribéry ce n’est pas nous qui l’avons suscité, ce sont les Lyonnais. Nous, ça n’a jamais été une affaire du début jusqu’à la fin, c’était de dire que le garçon était sous contrat avec nous, qu’il resterait. Beaucoup de choses ont été dites et faites autour de cette affaire, mais ce n’est pas nous qui avions déclenché les hostilités. Il y a eu des déclarations de Gérard Houiller, ces petites polissonneries, prétextant ou expliquant nos succès que par la bienveillance des arbitres. Pierre Mondy par sa manière en nougatine de dire les choses, en nous rappelant ou en tout cas en voulant faire croire ici ou là, que nous étions en contact avec Dhorasso. C’est vrai, ce n’est pas nous qui avons déclenché quoi que ce soit.
L’affaire Clerc, là aussi, c’est simplement un garçon qui nous a donné son accord, qui a signé un contrat avec nous, qui s’est dédit et qui est resté à Lyon en étant quasiment inutilisé. Si on fait le bilan de ces contentieux là, de ce que vous avez appelé des contentieux, ce n’est pas nous qui avons été les initiateurs, mais j’ai quand même pour habitude de dire aussi que quand on subit une brutalité sur la joue droite, on ne tend pas l’autre. C’est sûr qu’on sait répondre aussi.
Favoris
Le fait que vous en parliez, déjà ça montre le coté un peu ridicule de l’affirmation. Ca fait un peu rire quand nous sommes considérés comme favoris de ce match de dimanche. Mais tout ça, ça participe d’une espèce de stratégie de pacotille, mais vous savez très bien qu’on ne va pas tomber dans ce piège-là. Par contre ce que je peux dire c’est que pour nous c’est un match que nous allons disputer dans le meilleur esprit, nous ne chercherons absolument pas à donner un surcroît de passion à ce match. Il faut savoir et comprendre que si aujourd’hui il y a comme une espèce de transfert de passion des oppositions PSG-OM ou OM-PSG vers des oppositions OM-Lyon, ou Lyon-OM, je pense que c’est d’abord du fait des Lyonnais.
Je peux les comprendre aussi. Voilà un club qui est champion de France depuis 5 ans. Voilà un club qui a des prétentions européennes que justifient c’est vrai, ses résultats, mais voilà un club qui a du mal à avoir une identité nationale, un club qui a du mal à s’affirmer sur le plan de la popularité. Voilà un club qui a beaucoup moins de charisme que le nôtre, alors je peux tout à fait comprendre que ses dirigeants veuillent parfois créer des foyers de tension entre nous histoire de coller à nous, histoire de prendre aussi un tout petit peu de notre popularité. Ça je peux le comprendre. Cela dit, on ne va pas leur donner forcément plaisir en essayait de faire aujourd’hui des PSG-OM à travers des OM-Lyon. Ce n’est pas du tout ce que nous souhaitons. Nous souhaitons que ce match se déroule dans de très bonnes conditions de sportivité, que notre public, qui sera un public de gala, qu’il soit là, qu’il affirme des valeurs de sportivité. C’est à ça que nous nous attendons, ce n’est pas du tout de faire la guerre, d’attendre au tournant du Vélodrome les Lyonnais. Non, nous ne sommes pas du tout dans cet esprit-là.
L’arbitre peut avoir des problèmes ?
J’ai tellement de problèmes au sein de mon club que je ne vais pas m‘inquiéter des problèmes que peut avoir l’arbitre. C’est la commission chargée de désigner les arbitres qui est chargée de désigner les hommes en conséquence. C’est une rencontre qui fera parler d’elle, qui sera le clou de la journée… C’est sûr qu’avec tout ce qui a été dit sur les arbitres ça ne sera pas facile pour ceux qui seront désignés pour arbitrer ce match. Mais vous savez, c’est la première fois à Lens que je m’élève contre les arbitres en deux ans et demi. J’ai pour habitude de laisser la possibilité aux arbitres la possibilité de se tromper, comme les joueurs peuvent se tromper, comme les dirigeants peuvent se tromper. Avec le recul est-il probable que la véhémence, j’ai dénoncé l’arbitrage de samedi, il est certain que je l’atténue, je mets un bémol. Là ou j’ai parlé de malhonnêteté, je pense qu’il fallait simplement parler d’erreur. C’est vrai que sur le coup, quand la chaleur de la défaite vous prend, il y a des mots parfois qui peuvent dépasser vos pensées. C’était mon cas. Même si l’erreur reste, l’erreur qui nous prive aujourd’hui de deux points supplémentaires. Donc on ne peut pas, avec la responsabilité qui est la nôtre, ajouter de l’huile sur le feu.
Il faut au contraire, reconnaître et admettre que la tâche des arbitres n’est pas facile. Ce n’est peut-être pas de leur faute aussi. Je voudrais procéder à une analyse lucide des raisons profondes qui touchent aujourd’hui le corps arbitral, je pense qu’il y a des décisions qui ont été prises, dont on a demandé une application rapide mais pas suffisamment lucide qui au lieu de donner les résultats attendus, place les arbitres dans une situation de complication. Je pense que c’est à niveau que la réflexion doit se faire et non pas dans un combat qui serait un combat d’arrière-garde contre les arbitres.
Lyon a une valeur d’exemple ?
Vous savez, je ne considère absolument pas le parcours de Lyon comme un exemple à suivre. Absolument pas. J’ai eu dernièrement à poser la question directement au principal intéressé qui est Jean Michel Pierre Mondy, à travers un hebdomadaire de football qui m’avait demandé de lui poser une question. Je fais un constat. Si on prend l’exemple du football Français. Dans les années 50, 60 apparaissait le grand Stade de Reims qui apparaissait comme un club exemplaire. Ensuite on a connu le grand club de l’AS Saint-Etienne dans les années 60, ensuite on a connu l’OM, puis aujourd’hui les Girondins de Bordeaux. Aujourd’hui il y a l’Olympique de Lyon. Chaque fois que ces clubs que j’ai cités ont dominé le football national, ils ont été cités comme des clubs exemplaires. Hors l’histoire a démontré que lorsque les crises ont frappé, lorsque la tourmente est arrivée, ces clubs-là ont disparu de manière presque naturelle.
Pour moi la définition d’un grand club de ce que nous voyons dans certains grands pays de football comme le Real, le Barça, Manchester et même au Portugal avec Benfica, le Sporting, le grand club, c’est un club qui peut avoir, très ponctuellement, une équipe assez faible, une équipe qui n’est pas très forte, mais ce phénomène ne dépasse jamais deux ou trois ans parce que ce grand club remet en place toujours une grande équipe. Alors, lorsqu’on a parlé de grands clubs français que j’ai cités, est ce qu’il ne s’agissait pas simplement de grandes équipes et non pas de grands clubs. Ces grandes équipes là ont effectivement dominé leur époque pour après se diluer dans la crise ou dans la tourmente. Est ce que Lyon est un exemple. Je ne sais pas, parce que je ne sais pas si Lyon est aujourd’hui un grand club ou une grande équipe. À partir de ce constat, je préfère attendre et voir. Dans quelques années, on verra. On a parlé de structuration à Bordeaux à l’époque. Quand le Haillan a été créé c’était quasiment l’exemple qu’il fallait donner à l’Europe. Saint-Etienne aussi a été un exemple sous Roger Rochet. Pourtant ce sont des clubs qui n’ont pas résisté à la crise ni au temps. Ce qui n’est pas tout a fait le cas du Barça, qui reste un grand club. Aujourd’hui on peut railler le Real, mais dans deux ou trois ans il redeviendra la grande équipe qu’on connaît parce qu’il y a derrière un grand club. Ça en France j’attends de voir.
Que manque-t-il à Lyon ?
Probablement ce qu’il manque aussi aux autres. C’est ce à quoi nous essayons de parvenir c’est-à-dire de poser des structures. Encore qu’en France l’OM ait une avance sur les autres, ne serait ce que par sa popularité, par la force et l’attraction que le club constitue, mais il y a énormément de choses à construire encore.
La bourse ?
Nous notre position est claire. Nous n’allons pas en bourse parce que nous avons la chance d’avoir un actionnaire constant, puissant, très fort, et je pense avoir déjà dit, vous l’avez déjà constaté, dans tous les grands pays de football, la bourse a été à un moment donné au programme, et les résultats se sont montrés partout très en deçà des attentes. Alors pourquoi tenter ici des choses qui n’ont pas donné de résultats probants ailleurs ? Laissons ça à ceux qui ont fait de la bourse leur cheval de bataille, peut-être avec des raisons acceptables, mais nous à Marseille nous ne sommes pas préoccupés aujourd’hui par la bourse.
Le hasard du calendrier fait que chaque fois que l’OM doit disputer une rencontre importante, une affaire extra-sportive sort. À quoi vous attendez vous ?
Je ne crains absolument rien d’autre que de vivre au jour le jour et d’essayer de régler les problèmes qui se présentent à nous. À moins que vous ne soyez déjà au courant d’une affaire extra sportive qui est en gestation, en ce qui me concerne, je ne nourris pas cette crainte particulièrement.
On a l’impression qu’il y a parfois deux poids deux mesures ?
Je pense qu’il y a des questions qui renferment en elle-même des débuts de réponse. Il est évident que nous n’avons pas parfois crié par hasard. Il y a des décisions qui ont été prises, que nous n’avons pas toujours comprises. Sur l’affaire Clerc, nous on est l’objet d’une amende, le garçon lui est suspendu un match et trois avec sursis. Hors le règlement est clair, dans le cas d’une faute avérée, c’est une sanction qui peut aller jusqu’à 5 ans.
Entre 5 ans et le match de suspension, il y a tout un espace d’incompréhension possible et de supputation. Ou le garçon n’était passible d’aucune sanction si dans le dossier il n’y avait rien, on en parlerait plus, ou il y faute et entre 5 ans et le match il y a quand même une voie médiane qui n’a pas été trouvée. Cette sanction nous fait nous poser des questions. Par ailleurs, s’agissant de notre ami Jean-Michel Pierre Mondy, il est clairement établi qu’il foule certains principes réglementaires dans son approche de notre joueur Ribéry. La aussi la faute est avérée et le sieur Pierre Mondy ne récolte qu’un simple rappel à l’ordre.
Évidemment on peut penser qu’il il y un poids, deux mesures, mais il faut savoir relativiser. Je conçois que le Président du club le plus puissant de France aujourd’hui puisse, comme ses devanciers dans la même situation, Rochet, Bez et bien d’autres, jouer un peu de l’influence, de ses puissances, mais constater ça n’est pas l’accepter. Nous on s’opposera, tant que faire se peut à tout ce qui nous paraîtra inéquitable ou injuste.
Hilton va passer en commission de discipline ?
Je l’ai suggéré dès le soir ou le lendemain de notre match à Lens. On a parlé de l’arbitrage auquel je concède le droit de se tromper, mais ce qui est moins tolérable c’est la simulation, la tricherie, de certains joueurs qui peuvent créer ces contextes de tension. Si, au lieu de se presser la moindre gesticulation dans la surface de réparation, il y avait plus de vigilance à débusquer les tricheurs et les menteurs sur le terrain on aiderait les arbitres sur le terrain.
La vidéo ?
Avec ses limites puisque la vidéo dans ce cas de figure ne peut valoir qu’a posteriori. Comme ça se fait dans d’autres pays où il n’est pas interdit de penser que la commission de discipline des différentes fédérations s’appuie sur les images que la vidéo renvoie, pour prendre des sanctions. Il me semble qu’il serait aujourd’hui une bonne démarche que celle d’essayer de sanctionner plus régulièrement les tricheurs. J’ai quand même du mal que l’arbitre de Lens ait volontairement privé l’OM d’un succès. J’ai du mal à le penser.
Les tricheurs et les fautes graves commises par certains ?
Je serai peut-être moins affirmatif. Faut-il suspendre Frau 6 mois ? Je ne sais pas. On peut aussi faire appel à l’esprit. Quand on connaît Pierre Alain Frau, ce n’est quand même pas un gladiateur des terrains. Dans son geste, il y a plus de maladresse, de la précipitation plus qu’une volonté de casser. Alors qui sera habilité à juger de cet esprit-là ? Je ne sais pas. Faudra-t-il regarder les états de services de chaque joueur ? Mais c’est dommage pour le joueur blessé, mais je pense que celui qui l’a blessé doit avoir autant de peine.
Fiorese avait été sanctionné après match pour simulation !
Je pense que c’est ça qu’il faut remettre au goût du jour. Quand on revoit les images de Lens, on peut se demander si l’arbitre est principal fautif ou si c’est le joueur qui a simulé. Ce type de simulation m’apparaît comme un manque de respect vis-à-vis de ceux qui font le même métier...
La recette ?
Si je savais, je pense qu’en j’en ferais une denrée à vendre. C’est très compliqué de dire qu’il y a une recette. Je pense que la recette c’est le talent, je pense qu'il faut beaucoup de talent face à Lyon, avoir beaucoup de détermination, de la réussite, un peu de chance aussi. Je ne pense pas qu’on puisse sortir une recette miracle. Ca se saurait. On n’est pas plus intelligents que d’autres pour connaître la recette.
Les contentieux ?
Moi aussi je fais le recensement de tous ces problèmes-là, mais si on devait les reprendre un peu dans l’ordre, l’affaire Ribéry ce n’est pas nous qui l’avons suscité, ce sont les Lyonnais. Nous, ça n’a jamais été une affaire du début jusqu’à la fin, c’était de dire que le garçon était sous contrat avec nous, qu’il resterait. Beaucoup de choses ont été dites et faites autour de cette affaire, mais ce n’est pas nous qui avions déclenché les hostilités. Il y a eu des déclarations de Gérard Houiller, ces petites polissonneries, prétextant ou expliquant nos succès que par la bienveillance des arbitres. Pierre Mondy par sa manière en nougatine de dire les choses, en nous rappelant ou en tout cas en voulant faire croire ici ou là, que nous étions en contact avec Dhorasso. C’est vrai, ce n’est pas nous qui avons déclenché quoi que ce soit.
L’affaire Clerc, là aussi, c’est simplement un garçon qui nous a donné son accord, qui a signé un contrat avec nous, qui s’est dédit et qui est resté à Lyon en étant quasiment inutilisé. Si on fait le bilan de ces contentieux là, de ce que vous avez appelé des contentieux, ce n’est pas nous qui avons été les initiateurs, mais j’ai quand même pour habitude de dire aussi que quand on subit une brutalité sur la joue droite, on ne tend pas l’autre. C’est sûr qu’on sait répondre aussi.
Favoris
Le fait que vous en parliez, déjà ça montre le coté un peu ridicule de l’affirmation. Ca fait un peu rire quand nous sommes considérés comme favoris de ce match de dimanche. Mais tout ça, ça participe d’une espèce de stratégie de pacotille, mais vous savez très bien qu’on ne va pas tomber dans ce piège-là. Par contre ce que je peux dire c’est que pour nous c’est un match que nous allons disputer dans le meilleur esprit, nous ne chercherons absolument pas à donner un surcroît de passion à ce match. Il faut savoir et comprendre que si aujourd’hui il y a comme une espèce de transfert de passion des oppositions PSG-OM ou OM-PSG vers des oppositions OM-Lyon, ou Lyon-OM, je pense que c’est d’abord du fait des Lyonnais.
Je peux les comprendre aussi. Voilà un club qui est champion de France depuis 5 ans. Voilà un club qui a des prétentions européennes que justifient c’est vrai, ses résultats, mais voilà un club qui a du mal à avoir une identité nationale, un club qui a du mal à s’affirmer sur le plan de la popularité. Voilà un club qui a beaucoup moins de charisme que le nôtre, alors je peux tout à fait comprendre que ses dirigeants veuillent parfois créer des foyers de tension entre nous histoire de coller à nous, histoire de prendre aussi un tout petit peu de notre popularité. Ça je peux le comprendre. Cela dit, on ne va pas leur donner forcément plaisir en essayait de faire aujourd’hui des PSG-OM à travers des OM-Lyon. Ce n’est pas du tout ce que nous souhaitons. Nous souhaitons que ce match se déroule dans de très bonnes conditions de sportivité, que notre public, qui sera un public de gala, qu’il soit là, qu’il affirme des valeurs de sportivité. C’est à ça que nous nous attendons, ce n’est pas du tout de faire la guerre, d’attendre au tournant du Vélodrome les Lyonnais. Non, nous ne sommes pas du tout dans cet esprit-là.
L’arbitre peut avoir des problèmes ?
J’ai tellement de problèmes au sein de mon club que je ne vais pas m‘inquiéter des problèmes que peut avoir l’arbitre. C’est la commission chargée de désigner les arbitres qui est chargée de désigner les hommes en conséquence. C’est une rencontre qui fera parler d’elle, qui sera le clou de la journée… C’est sûr qu’avec tout ce qui a été dit sur les arbitres ça ne sera pas facile pour ceux qui seront désignés pour arbitrer ce match. Mais vous savez, c’est la première fois à Lens que je m’élève contre les arbitres en deux ans et demi. J’ai pour habitude de laisser la possibilité aux arbitres la possibilité de se tromper, comme les joueurs peuvent se tromper, comme les dirigeants peuvent se tromper. Avec le recul est-il probable que la véhémence, j’ai dénoncé l’arbitrage de samedi, il est certain que je l’atténue, je mets un bémol. Là ou j’ai parlé de malhonnêteté, je pense qu’il fallait simplement parler d’erreur. C’est vrai que sur le coup, quand la chaleur de la défaite vous prend, il y a des mots parfois qui peuvent dépasser vos pensées. C’était mon cas. Même si l’erreur reste, l’erreur qui nous prive aujourd’hui de deux points supplémentaires. Donc on ne peut pas, avec la responsabilité qui est la nôtre, ajouter de l’huile sur le feu.
Il faut au contraire, reconnaître et admettre que la tâche des arbitres n’est pas facile. Ce n’est peut-être pas de leur faute aussi. Je voudrais procéder à une analyse lucide des raisons profondes qui touchent aujourd’hui le corps arbitral, je pense qu’il y a des décisions qui ont été prises, dont on a demandé une application rapide mais pas suffisamment lucide qui au lieu de donner les résultats attendus, place les arbitres dans une situation de complication. Je pense que c’est à niveau que la réflexion doit se faire et non pas dans un combat qui serait un combat d’arrière-garde contre les arbitres.
Lyon a une valeur d’exemple ?
Vous savez, je ne considère absolument pas le parcours de Lyon comme un exemple à suivre. Absolument pas. J’ai eu dernièrement à poser la question directement au principal intéressé qui est Jean Michel Pierre Mondy, à travers un hebdomadaire de football qui m’avait demandé de lui poser une question. Je fais un constat. Si on prend l’exemple du football Français. Dans les années 50, 60 apparaissait le grand Stade de Reims qui apparaissait comme un club exemplaire. Ensuite on a connu le grand club de l’AS Saint-Etienne dans les années 60, ensuite on a connu l’OM, puis aujourd’hui les Girondins de Bordeaux. Aujourd’hui il y a l’Olympique de Lyon. Chaque fois que ces clubs que j’ai cités ont dominé le football national, ils ont été cités comme des clubs exemplaires. Hors l’histoire a démontré que lorsque les crises ont frappé, lorsque la tourmente est arrivée, ces clubs-là ont disparu de manière presque naturelle.
Pour moi la définition d’un grand club de ce que nous voyons dans certains grands pays de football comme le Real, le Barça, Manchester et même au Portugal avec Benfica, le Sporting, le grand club, c’est un club qui peut avoir, très ponctuellement, une équipe assez faible, une équipe qui n’est pas très forte, mais ce phénomène ne dépasse jamais deux ou trois ans parce que ce grand club remet en place toujours une grande équipe. Alors, lorsqu’on a parlé de grands clubs français que j’ai cités, est ce qu’il ne s’agissait pas simplement de grandes équipes et non pas de grands clubs. Ces grandes équipes là ont effectivement dominé leur époque pour après se diluer dans la crise ou dans la tourmente. Est ce que Lyon est un exemple. Je ne sais pas, parce que je ne sais pas si Lyon est aujourd’hui un grand club ou une grande équipe. À partir de ce constat, je préfère attendre et voir. Dans quelques années, on verra. On a parlé de structuration à Bordeaux à l’époque. Quand le Haillan a été créé c’était quasiment l’exemple qu’il fallait donner à l’Europe. Saint-Etienne aussi a été un exemple sous Roger Rochet. Pourtant ce sont des clubs qui n’ont pas résisté à la crise ni au temps. Ce qui n’est pas tout a fait le cas du Barça, qui reste un grand club. Aujourd’hui on peut railler le Real, mais dans deux ou trois ans il redeviendra la grande équipe qu’on connaît parce qu’il y a derrière un grand club. Ça en France j’attends de voir.
Que manque-t-il à Lyon ?
Probablement ce qu’il manque aussi aux autres. C’est ce à quoi nous essayons de parvenir c’est-à-dire de poser des structures. Encore qu’en France l’OM ait une avance sur les autres, ne serait ce que par sa popularité, par la force et l’attraction que le club constitue, mais il y a énormément de choses à construire encore.
La bourse ?
Nous notre position est claire. Nous n’allons pas en bourse parce que nous avons la chance d’avoir un actionnaire constant, puissant, très fort, et je pense avoir déjà dit, vous l’avez déjà constaté, dans tous les grands pays de football, la bourse a été à un moment donné au programme, et les résultats se sont montrés partout très en deçà des attentes. Alors pourquoi tenter ici des choses qui n’ont pas donné de résultats probants ailleurs ? Laissons ça à ceux qui ont fait de la bourse leur cheval de bataille, peut-être avec des raisons acceptables, mais nous à Marseille nous ne sommes pas préoccupés aujourd’hui par la bourse.
Le hasard du calendrier fait que chaque fois que l’OM doit disputer une rencontre importante, une affaire extra-sportive sort. À quoi vous attendez vous ?
Je ne crains absolument rien d’autre que de vivre au jour le jour et d’essayer de régler les problèmes qui se présentent à nous. À moins que vous ne soyez déjà au courant d’une affaire extra sportive qui est en gestation, en ce qui me concerne, je ne nourris pas cette crainte particulièrement.
On a l’impression qu’il y a parfois deux poids deux mesures ?
Je pense qu’il y a des questions qui renferment en elle-même des débuts de réponse. Il est évident que nous n’avons pas parfois crié par hasard. Il y a des décisions qui ont été prises, que nous n’avons pas toujours comprises. Sur l’affaire Clerc, nous on est l’objet d’une amende, le garçon lui est suspendu un match et trois avec sursis. Hors le règlement est clair, dans le cas d’une faute avérée, c’est une sanction qui peut aller jusqu’à 5 ans.
Entre 5 ans et le match de suspension, il y a tout un espace d’incompréhension possible et de supputation. Ou le garçon n’était passible d’aucune sanction si dans le dossier il n’y avait rien, on en parlerait plus, ou il y faute et entre 5 ans et le match il y a quand même une voie médiane qui n’a pas été trouvée. Cette sanction nous fait nous poser des questions. Par ailleurs, s’agissant de notre ami Jean-Michel Pierre Mondy, il est clairement établi qu’il foule certains principes réglementaires dans son approche de notre joueur Ribéry. La aussi la faute est avérée et le sieur Pierre Mondy ne récolte qu’un simple rappel à l’ordre.
Évidemment on peut penser qu’il il y un poids, deux mesures, mais il faut savoir relativiser. Je conçois que le Président du club le plus puissant de France aujourd’hui puisse, comme ses devanciers dans la même situation, Rochet, Bez et bien d’autres, jouer un peu de l’influence, de ses puissances, mais constater ça n’est pas l’accepter. Nous on s’opposera, tant que faire se peut à tout ce qui nous paraîtra inéquitable ou injuste.
Hilton va passer en commission de discipline ?
Je l’ai suggéré dès le soir ou le lendemain de notre match à Lens. On a parlé de l’arbitrage auquel je concède le droit de se tromper, mais ce qui est moins tolérable c’est la simulation, la tricherie, de certains joueurs qui peuvent créer ces contextes de tension. Si, au lieu de se presser la moindre gesticulation dans la surface de réparation, il y avait plus de vigilance à débusquer les tricheurs et les menteurs sur le terrain on aiderait les arbitres sur le terrain.
La vidéo ?
Avec ses limites puisque la vidéo dans ce cas de figure ne peut valoir qu’a posteriori. Comme ça se fait dans d’autres pays où il n’est pas interdit de penser que la commission de discipline des différentes fédérations s’appuie sur les images que la vidéo renvoie, pour prendre des sanctions. Il me semble qu’il serait aujourd’hui une bonne démarche que celle d’essayer de sanctionner plus régulièrement les tricheurs. J’ai quand même du mal que l’arbitre de Lens ait volontairement privé l’OM d’un succès. J’ai du mal à le penser.
Les tricheurs et les fautes graves commises par certains ?
Je serai peut-être moins affirmatif. Faut-il suspendre Frau 6 mois ? Je ne sais pas. On peut aussi faire appel à l’esprit. Quand on connaît Pierre Alain Frau, ce n’est quand même pas un gladiateur des terrains. Dans son geste, il y a plus de maladresse, de la précipitation plus qu’une volonté de casser. Alors qui sera habilité à juger de cet esprit-là ? Je ne sais pas. Faudra-t-il regarder les états de services de chaque joueur ? Mais c’est dommage pour le joueur blessé, mais je pense que celui qui l’a blessé doit avoir autant de peine.
Fiorese avait été sanctionné après match pour simulation !
Je pense que c’est ça qu’il faut remettre au goût du jour. Quand on revoit les images de Lens, on peut se demander si l’arbitre est principal fautif ou si c’est le joueur qui a simulé. Ce type de simulation m’apparaît comme un manque de respect vis-à-vis de ceux qui font le même métier...
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