29-09-2009, 14:54
Ce mercredi 30 septembre, on passe à la vitesse supérieure. Cest simplement le plus grand club du siècle passé qui nous reçoit chez lui. Immense favori de toutes les compétitions, gros budget, immenses joueurs, stade mythique. Et palmarès long et touffu comme un monologue dantécris.
Dans la vie comme en Liga de los Campeones, olé, il faut convertir ses occasions, au risque de sen mordre les doigts. Samedi soir à la fin du piteux match contre VA je suis allé rejoindre des amis à Estepona, station balnéaire phagocytée par le vide une fois août terminé. Je les retrouve devant le bar, on discute 2 minutes du match du Real, je me fais discret sur celui de l'OM, puis forcément ça chambre pour mercredi soir. Je coupe court, prétextant que le reste du groupe va nous attendre.
On rentre dans un pub irlandais en face de la Marina. Forcément, tout est en bois et des vieux (?) panneaux de pubs sont accrochés un peu partout. C'est ce qui est fabuleux avec les irish pubs, cest le classicisme de loriginalité de la décoration. La première fois quon rentre dans l'un d'entre eux, on est comme fasciné, c'est nouveaux, c'est différent du PMU, et si loffre de demoiselles nest pas satisfaisante ou inabordable on peut rester concentré dessus de long moments, imaginant comment on pourrait intégrer tout ça dans la décoration de lappartement. Jai dailleurs toujours pensé que les toilettes devraient être préservée, ce n'est pas un lieu pour une pompe à bière antique. A la vingtième fois, on ny fait même plus attention, on garde une main sur le verre, lautre pendue à la cigarette, on feint de suivre la conversation en en marquant machinalement le rythme avec le crâne et on scrute la salle en quête de divertissement féminin.
On retrouve le reste du groupe, on parle à nouveau du match. Sentant le chambrage arriver je me dirige au comptoir et commande quelques verres. Une petite serveuse brune hippie, qui d'ailleurs me volera une bouteille de vodka plus tard, me sert en me parlant de mon crâne rasé. Je sors mon sourire carnassier et lui propose de se joindre au groupe une fois son service fini.
Généralement pour commencer la soirée je prends toujours un rhum dominicain vieux sur glace, grosse rondelle de citron que je presse et un trait de cola, le tout dans un grand verre à whisky. Agrippé fermement dessus, le petit doigt en dessous pour éviter tout accident, j'en bois la moitié à petites gorgées avant de passer à autre chose.
Je discute un peu avec une amie dont l'entreprise ne la paie plus depuis avril, on envisage de partir vivre un an au Mexique, et finalement on termine le second verre. D'un pas de cowboy je me dirige vers la machine à cigarettes, en tentant au passage de frotter innocemment mes fesses sur celles d'une blonde qui se trouve sur mon chemin. Le groupe décide de partir dans un autre bar, on se retrouve dans un petit local qui passe Steppenwolf ou RATM. 2 chupitos plus tard tout le monde est bien motivé pour aller transpirer sur de la musique électronique trop forte et répétitive.
Connaissant le patron, nous évitons la queue et prenons 4 bouteilles au prix d'une seule, le groupe s'assied. Lenchaînement de verres faisant son effet, je me perds dans des pensées absconses en fumant frénétiquement pour tenter de faire disparaître le goût du rhum, bien trop présent dans le dernier cubata. D'un pas moins assuré qu'une heure auparavant, je traverse la piste, un enchevêtrement de danseurs de tous sexes, de la sueur étrangère qui te colle dessus quand tu tentes de frayer ton chemin, une musique quil doit être impossible à apprécier à jeun et tout plein de lasers. Un club comme un autre. On pourrait être à Birmingham, Montevideo ou Rouen.
Au bar je demande sans succès un autre cola à la barmaid pour atténuer le goût du Barcelo. Ce nest quau troisième essai que je me rends compte que je parlais en français à son soutien-gorge apparent. Je retente le coup en espagnol, cette fois dans les yeux, et méclipse dans la foule une fois un pourboire bien généreux laissé en guise dexcuse. Sur le retour je manque vingt fois de torpiller la foule avec ma cigarette. Je m'assieds et remarque que la barmaid hippie de l'irlandais est là. Elle me dit son prénom que joublie instantanément, pendant qu'un ami se dandine à côté. Jai le désagréable pressentiment quil finira par me percuter la tête avec ses fesses. Nous buvons, nous buvons. Les images passent devant mes yeux sans pourvoir sy arrêter, je me sens incapable de garder le buste droit plus de quelques secondes, à chaque essai je finis immanquablement par maffaler sur le sofa. La musique assourdissante nest plus quun vague bruit dont les basses über puissantes me font vibrer les narines. Marqué à tout jamais par Jurassic Park, malgré lobscurité entrecoupée de flashs verts et rouges je tente de voir si le liquide gisant au fond de mon verre réagit aussi à cet abus de grave. Visiblement peu intéressée par mes expériences sur la physique des liquides, la barmaid me tire le bras pour aller danser sans que je puisse savoir si un tyrannosaure est en train de se trémousser pas loin.
Ayant lalcool mobile ce soir, je décide daller rejoindre mes amis dans la foule plutôt que de me frotter à une fille que je ne connais pas et qui sent le whisky-7up. Au bar un ami me prend une paire de chupitos immondes, et je me jette sur la piste.
A ce stade, il devient difficile de me rappeler précisément de ce qui s'est passé. Je me souviens avoir noté sur l'agenda de mon mobile "3e ver foule girl kiss", mais plus pourquoi. J'ai donné 2 à la dame pipi, qui est en fait un immigré sénégalais au français impeccable. J'ai offert un chupito de Cointreau à un barbu qui m'avait offert du feu. Jai beaucoup transpiré sur la piste. J'ai fais semblant d'être ami avec un gars encore plus bourré que moi qui m'avait visiblement pris pour un autre. Puis, probablement pendant que j'étais occupé à divaguer sur le dancefloor, la barmaid est partie. De retour au sofa je mets une bonne minute à comprendre que jai laissé passer mon occasion. Pas décontenancé pour un sou, j'allume une énième cigarette. Je termine la soirée comme je lavais commencé, frustré par une défaite alors que la victoire était à portée de main.
Et je refuse davoir le même sentiment mercredi soir vers 23h. Vamos a pútrar el Club de Balle au pied Royal de Madrid dans son Stade Saint Jacques Barnabé, la defensa va estropear Raoul Gonzague Blanc, y Luc Gonzague va enseñar su talento a Xavier Alphonse y otros Serge Branches.
Olé
Dans la vie comme en Liga de los Campeones, olé, il faut convertir ses occasions, au risque de sen mordre les doigts. Samedi soir à la fin du piteux match contre VA je suis allé rejoindre des amis à Estepona, station balnéaire phagocytée par le vide une fois août terminé. Je les retrouve devant le bar, on discute 2 minutes du match du Real, je me fais discret sur celui de l'OM, puis forcément ça chambre pour mercredi soir. Je coupe court, prétextant que le reste du groupe va nous attendre.
On rentre dans un pub irlandais en face de la Marina. Forcément, tout est en bois et des vieux (?) panneaux de pubs sont accrochés un peu partout. C'est ce qui est fabuleux avec les irish pubs, cest le classicisme de loriginalité de la décoration. La première fois quon rentre dans l'un d'entre eux, on est comme fasciné, c'est nouveaux, c'est différent du PMU, et si loffre de demoiselles nest pas satisfaisante ou inabordable on peut rester concentré dessus de long moments, imaginant comment on pourrait intégrer tout ça dans la décoration de lappartement. Jai dailleurs toujours pensé que les toilettes devraient être préservée, ce n'est pas un lieu pour une pompe à bière antique. A la vingtième fois, on ny fait même plus attention, on garde une main sur le verre, lautre pendue à la cigarette, on feint de suivre la conversation en en marquant machinalement le rythme avec le crâne et on scrute la salle en quête de divertissement féminin.
On retrouve le reste du groupe, on parle à nouveau du match. Sentant le chambrage arriver je me dirige au comptoir et commande quelques verres. Une petite serveuse brune hippie, qui d'ailleurs me volera une bouteille de vodka plus tard, me sert en me parlant de mon crâne rasé. Je sors mon sourire carnassier et lui propose de se joindre au groupe une fois son service fini.
Généralement pour commencer la soirée je prends toujours un rhum dominicain vieux sur glace, grosse rondelle de citron que je presse et un trait de cola, le tout dans un grand verre à whisky. Agrippé fermement dessus, le petit doigt en dessous pour éviter tout accident, j'en bois la moitié à petites gorgées avant de passer à autre chose.
Je discute un peu avec une amie dont l'entreprise ne la paie plus depuis avril, on envisage de partir vivre un an au Mexique, et finalement on termine le second verre. D'un pas de cowboy je me dirige vers la machine à cigarettes, en tentant au passage de frotter innocemment mes fesses sur celles d'une blonde qui se trouve sur mon chemin. Le groupe décide de partir dans un autre bar, on se retrouve dans un petit local qui passe Steppenwolf ou RATM. 2 chupitos plus tard tout le monde est bien motivé pour aller transpirer sur de la musique électronique trop forte et répétitive.
Connaissant le patron, nous évitons la queue et prenons 4 bouteilles au prix d'une seule, le groupe s'assied. Lenchaînement de verres faisant son effet, je me perds dans des pensées absconses en fumant frénétiquement pour tenter de faire disparaître le goût du rhum, bien trop présent dans le dernier cubata. D'un pas moins assuré qu'une heure auparavant, je traverse la piste, un enchevêtrement de danseurs de tous sexes, de la sueur étrangère qui te colle dessus quand tu tentes de frayer ton chemin, une musique quil doit être impossible à apprécier à jeun et tout plein de lasers. Un club comme un autre. On pourrait être à Birmingham, Montevideo ou Rouen.
Au bar je demande sans succès un autre cola à la barmaid pour atténuer le goût du Barcelo. Ce nest quau troisième essai que je me rends compte que je parlais en français à son soutien-gorge apparent. Je retente le coup en espagnol, cette fois dans les yeux, et méclipse dans la foule une fois un pourboire bien généreux laissé en guise dexcuse. Sur le retour je manque vingt fois de torpiller la foule avec ma cigarette. Je m'assieds et remarque que la barmaid hippie de l'irlandais est là. Elle me dit son prénom que joublie instantanément, pendant qu'un ami se dandine à côté. Jai le désagréable pressentiment quil finira par me percuter la tête avec ses fesses. Nous buvons, nous buvons. Les images passent devant mes yeux sans pourvoir sy arrêter, je me sens incapable de garder le buste droit plus de quelques secondes, à chaque essai je finis immanquablement par maffaler sur le sofa. La musique assourdissante nest plus quun vague bruit dont les basses über puissantes me font vibrer les narines. Marqué à tout jamais par Jurassic Park, malgré lobscurité entrecoupée de flashs verts et rouges je tente de voir si le liquide gisant au fond de mon verre réagit aussi à cet abus de grave. Visiblement peu intéressée par mes expériences sur la physique des liquides, la barmaid me tire le bras pour aller danser sans que je puisse savoir si un tyrannosaure est en train de se trémousser pas loin.
Ayant lalcool mobile ce soir, je décide daller rejoindre mes amis dans la foule plutôt que de me frotter à une fille que je ne connais pas et qui sent le whisky-7up. Au bar un ami me prend une paire de chupitos immondes, et je me jette sur la piste.
A ce stade, il devient difficile de me rappeler précisément de ce qui s'est passé. Je me souviens avoir noté sur l'agenda de mon mobile "3e ver foule girl kiss", mais plus pourquoi. J'ai donné 2 à la dame pipi, qui est en fait un immigré sénégalais au français impeccable. J'ai offert un chupito de Cointreau à un barbu qui m'avait offert du feu. Jai beaucoup transpiré sur la piste. J'ai fais semblant d'être ami avec un gars encore plus bourré que moi qui m'avait visiblement pris pour un autre. Puis, probablement pendant que j'étais occupé à divaguer sur le dancefloor, la barmaid est partie. De retour au sofa je mets une bonne minute à comprendre que jai laissé passer mon occasion. Pas décontenancé pour un sou, j'allume une énième cigarette. Je termine la soirée comme je lavais commencé, frustré par une défaite alors que la victoire était à portée de main.
Et je refuse davoir le même sentiment mercredi soir vers 23h. Vamos a pútrar el Club de Balle au pied Royal de Madrid dans son Stade Saint Jacques Barnabé, la defensa va estropear Raoul Gonzague Blanc, y Luc Gonzague va enseñar su talento a Xavier Alphonse y otros Serge Branches.
Olé