22-11-2021, 19:13
Bonjour mes pious-pious,
J’adore ce titre, car je suis fan de Sting (tout aussi de strings même si c’est plus secret) et que cette histoire de bouteille me conduit à une forme d’introspection, seule sur une île déserte perdue au milieu du Pacifique. D’ailleurs en parlant de Pacifique, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il serait temps que certains apprennent à l’être dans notre beau pays…
Hier soir, après avoir demandé ma journée de lundi au Père Kutter, j’ai retourné ma garde-robe et sorti mes plus beaux scapulaires afin de vous faire le résumé du match de nos petits en capitale des Gaules. Eh bien de gaule, il n’y aura pas eu en ce 21 novembre 2021 !!! Tout était pourtant réuni entre Bosz et Sampaoli, deux apôtres du beau jeu, qui ouvrent leurs défenses aussi bien que les cœurs de leurs fans enthousiasmés par l’audace tactique dont ils font preuve. Je m’attendais à vous faire un compte-rendu digne des grands soirs avec plein de buts à résumer. Mais, loin d’être touchée par la grâce, une certaine frange du public rhodanien a décidé de pourrir cette belle rencontre d’entrée par des insultes et des sifflets, avant qu’une personne mal renseignée prenne la tête de mon Dimitri pour une cible de stand de fête foraine. Quel désappointement de voir mon chouchou de n°10 allongé sur le sol, la main sur le visage ! J’ai pensé à sa progéniture qui regardait certainement le match, à leur crainte que leur papa soit grièvement blessé. J’ai aussi pensé à la réaction de nos biquettes, qui auraient pu perdre leur bonne âme comme ce fut le cas en terre niçoise. J’ai pensé à tous ces gens dans le stade, venus de très loin pour certains, stupéfaits devant ce spectacle affligeant dont seule la Ligue 1 est capable, obligés de rentrer chez eux après une minute et trente secondes généreusement respectées par cet infidèle dans la tribune. Il devrait venir nous parler de ses pêchés, mais je suis inquiète car je sais que quand leur liste est trop longue, le confesseur s’endort.
Pour en revenir à des sujets plus terre à terre, je ne me suis pas assoupie durant l’heure et demie passée à être baladée entre l’arbitre, la Ligue, l’Olympique Lyonnais, le Préfet ou le DDSP.
D’abord une question : mais qui décide ici bas ? Attendent-ils le retour du (Léo) Messi avant de se prononcer sur la seule et unique décision valable face à l’agression d’un joueur quel qu’il soit ? Ce pays est en panne de gouvernance mes piou-pious, je vous le certifie ! Ensuite, les voies du seigneur sont-elles si impénétrables pour que le grand président lyonnais, un certain Jean-Michel, en arrive à devoir justifier "un incident isolé" dans son Parc des Lumières, le même incident qu’il fustigeait trois mois plus tôt en commentant les évènements de la Côte d’Azur ("la seule sanction valable est le retrait de points") ? Je ne comprends plus grand-chose à la réalité actuelle de notre football hexagonal. Faut-il un miracle pour que les acteurs se sentent un tant soit peu responsables des manquements et solidaires vis-à-vis des victimes de la violence ordinaire ? Visiblement, elle fait beaucoup rire quelques énergumènes moins prompts à intervenir pour empêcher ce genre de stupidité. De même, comment ne pas voir que le sujet de fond (la bouteille lancée sur un joueur marseillais) est éclipsé par la polémique autour de l’imbroglio lié à la reprise virtuelle du match ? Ou comment charger les épaules du pauvre Ruddy déjà bien esseulé dans ce gloubi boulga gone. Et quelles seront les sanctions quasi divines sur le deuxième Olympique ? Elles apparaissent bien secondaires au final, car le jeu est déjà touché dans son Saint-Esprit.
Enfin, mes petits opiomanes, je vois en ce lancer-franc sur la tête d’un joueur talentueux le message principal de toute cette histoire. Malheureusement, j’y décèle toute la déliquescence non pas seulement du foot français (déjà ridicule aux yeux du monde et en train de creuser), mais également de la société dans sa globalité. N’assistons-nous pas à une forme de "barbarisation" progressive ? Ce qui se passe dans les stades rejoint assez des comportements, des incivilités dont nous sommes témoins ou victimes tous les jours, nous ou nos proches, dans une banalisation qui fait de plus en plus peur. Dorénavant, je mets toujours le clignotant de la 4L quand je tourne, on ne sait jamais ! Celui qui se comporte tel un barbare n’est pas intéressé par la beauté, par l’essence des choses, par l’intellect et le génie humain. Il se contente de beaucoup moins, de l’expérience, de la consommation, du spectaculaire. Il prend, si possible un maximum de plaisir, mais ne donne jamais rien. Méfions-nous donc de toutes les contrefaçons mes enfants, et si Dieu a depuis longtemps perdu la partie en ce bas monde, demandons-nous qui l’a gagnée ?
Que de messages dans une bouteille pourtant si vide...
Bonne semaine à tous et à bientôt pour parler du terrain j'espère !
J’adore ce titre, car je suis fan de Sting (tout aussi de strings même si c’est plus secret) et que cette histoire de bouteille me conduit à une forme d’introspection, seule sur une île déserte perdue au milieu du Pacifique. D’ailleurs en parlant de Pacifique, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il serait temps que certains apprennent à l’être dans notre beau pays…
Hier soir, après avoir demandé ma journée de lundi au Père Kutter, j’ai retourné ma garde-robe et sorti mes plus beaux scapulaires afin de vous faire le résumé du match de nos petits en capitale des Gaules. Eh bien de gaule, il n’y aura pas eu en ce 21 novembre 2021 !!! Tout était pourtant réuni entre Bosz et Sampaoli, deux apôtres du beau jeu, qui ouvrent leurs défenses aussi bien que les cœurs de leurs fans enthousiasmés par l’audace tactique dont ils font preuve. Je m’attendais à vous faire un compte-rendu digne des grands soirs avec plein de buts à résumer. Mais, loin d’être touchée par la grâce, une certaine frange du public rhodanien a décidé de pourrir cette belle rencontre d’entrée par des insultes et des sifflets, avant qu’une personne mal renseignée prenne la tête de mon Dimitri pour une cible de stand de fête foraine. Quel désappointement de voir mon chouchou de n°10 allongé sur le sol, la main sur le visage ! J’ai pensé à sa progéniture qui regardait certainement le match, à leur crainte que leur papa soit grièvement blessé. J’ai aussi pensé à la réaction de nos biquettes, qui auraient pu perdre leur bonne âme comme ce fut le cas en terre niçoise. J’ai pensé à tous ces gens dans le stade, venus de très loin pour certains, stupéfaits devant ce spectacle affligeant dont seule la Ligue 1 est capable, obligés de rentrer chez eux après une minute et trente secondes généreusement respectées par cet infidèle dans la tribune. Il devrait venir nous parler de ses pêchés, mais je suis inquiète car je sais que quand leur liste est trop longue, le confesseur s’endort.
Pour en revenir à des sujets plus terre à terre, je ne me suis pas assoupie durant l’heure et demie passée à être baladée entre l’arbitre, la Ligue, l’Olympique Lyonnais, le Préfet ou le DDSP.
D’abord une question : mais qui décide ici bas ? Attendent-ils le retour du (Léo) Messi avant de se prononcer sur la seule et unique décision valable face à l’agression d’un joueur quel qu’il soit ? Ce pays est en panne de gouvernance mes piou-pious, je vous le certifie ! Ensuite, les voies du seigneur sont-elles si impénétrables pour que le grand président lyonnais, un certain Jean-Michel, en arrive à devoir justifier "un incident isolé" dans son Parc des Lumières, le même incident qu’il fustigeait trois mois plus tôt en commentant les évènements de la Côte d’Azur ("la seule sanction valable est le retrait de points") ? Je ne comprends plus grand-chose à la réalité actuelle de notre football hexagonal. Faut-il un miracle pour que les acteurs se sentent un tant soit peu responsables des manquements et solidaires vis-à-vis des victimes de la violence ordinaire ? Visiblement, elle fait beaucoup rire quelques énergumènes moins prompts à intervenir pour empêcher ce genre de stupidité. De même, comment ne pas voir que le sujet de fond (la bouteille lancée sur un joueur marseillais) est éclipsé par la polémique autour de l’imbroglio lié à la reprise virtuelle du match ? Ou comment charger les épaules du pauvre Ruddy déjà bien esseulé dans ce gloubi boulga gone. Et quelles seront les sanctions quasi divines sur le deuxième Olympique ? Elles apparaissent bien secondaires au final, car le jeu est déjà touché dans son Saint-Esprit.
Enfin, mes petits opiomanes, je vois en ce lancer-franc sur la tête d’un joueur talentueux le message principal de toute cette histoire. Malheureusement, j’y décèle toute la déliquescence non pas seulement du foot français (déjà ridicule aux yeux du monde et en train de creuser), mais également de la société dans sa globalité. N’assistons-nous pas à une forme de "barbarisation" progressive ? Ce qui se passe dans les stades rejoint assez des comportements, des incivilités dont nous sommes témoins ou victimes tous les jours, nous ou nos proches, dans une banalisation qui fait de plus en plus peur. Dorénavant, je mets toujours le clignotant de la 4L quand je tourne, on ne sait jamais ! Celui qui se comporte tel un barbare n’est pas intéressé par la beauté, par l’essence des choses, par l’intellect et le génie humain. Il se contente de beaucoup moins, de l’expérience, de la consommation, du spectaculaire. Il prend, si possible un maximum de plaisir, mais ne donne jamais rien. Méfions-nous donc de toutes les contrefaçons mes enfants, et si Dieu a depuis longtemps perdu la partie en ce bas monde, demandons-nous qui l’a gagnée ?
Que de messages dans une bouteille pourtant si vide...
Bonne semaine à tous et à bientôt pour parler du terrain j'espère !