09-02-2004, 08:49
(Modification du message : 09-02-2004, 21:37 par boeuf mode.)
Tandis que la presse en délire s'extasiait sur les hauts-faits d'armes des troupes lutéciennes du chef de camp bosniaque, le commando la caution Marseillaise continuait clopin-clopant son petit bonhOMme de chemin dans un anonymat quasi-général. Dix points sur douze avait prédit l'homme à la boule de billard avant le séjour en Hérault. Le moins que l'on eût pu dire était qu'il restait dans les temps de passage de sa feuille de route, avec son six sur six un tantinet poussif...
Dame, la manière, c'était pas la peine d'en causer. Il eut fallu avouer que le jeu développé par nos Olympiens était triste comme un jour sans pain. Que les trois victoires sous l'ère du Nigaud s'étaient acquises à l'arrachée dans une douleur extrême. Que les velléités de construction d'actions dangereuses ne duraient guère plus de quelques secondes d'affilée. Que le nouveau meneur de jeu phocéen Batlles n'avait pas actuellement un physique capable de tenir plus d'un tiers-temps.
Bon, de toute façon, le ténébreux Laurent ne serait pas du voyage en terre mancelle. Il était suspendu ainsi que son compère de l'arrière-garde, le vaillant Meïté. Du fil à retordre pour Josélito, même si, pour l'occasion, il pouvait bénéficier enfin des services de Dos Santos. Pas du luxe sur le flanc gauche si désespérément sinistré depuis sa terrible blessure. Bah, dans quel état de forme se trouvait notre capverdien préféré, c'était la question à deux euros cinquante...
Ainsi donc, l'infirmerie se vidait. Enfin presque. Le taulier de l'endroit, un lusitanien d'origine incontrôlé continuait d'agacer le corps médical. Même Pérez, éternel estropié, pointait à nouveau son bout de nez dans le gruppetto tandis que nos deux sénefs, Beye et N'Diaye, revenaient bredouilles de leur excursion tunisienne. Le bouillant coach allait de nouveau avoir l'embarras du choix pour composer son aréopage.
Son projet collectif passait pour l'heure par l'énergie et la fougue plus que par le génie et le talent. Excepté le phénoménal Drogba, il devait s'appuyer sur des guerriers plutôt que des artistes. L'ivoirien était les deux à la fois même s'il restait très isolé dans le rôle vedette de l'arbre qui cache la forêt. Comme un diamant pur au milieu d'un champ de cailloux. Au c½ur de cet univers somme toute plus animal que minéral, on constatait toutefois un regain manifeste de l'instinct défensif. Hemdani repositionné en libero pouvait ainsi compter sur un puissant Sommeil pour l'aider dans ses tâches de protection du biotope phocéen...
Certes, ces deux-là devaient encore trouver leurs marques et ne pouvaient, pour l'heure, dormir sur leurs deux oreilles. Associés à Beye par exemple, ils paraissaient capables de constituer une charnière fort respectable pour affronter Cousin et tous ses amis. Après, il fallait trouver un semblant d'organisation dans les man½uvres offensives. Un zeste de lucidité et un brin de précision dans les transmissions pour les passeurs. Un maximum de disponibilité pour les autres afin de proposer le plus de solutions à ces dits-passeurs.
Entre nous et le circuit des 24 heures, ces sarthois, c'étaient vraiment pas des foudres de guerre. Cinq pions dans la musette à l'aller, ils étaient repartis du Vélodrome, la queue basse et les valises pleines. Depuis, y'avait eu un début de mieux au pays des rillettes mais ça ne les avait pas empêchés samedi dernier d'encaisser encore trois buts à la Meinau (dont un de notre Chapuis national). Ils pointaient toujours à l'avant-dernière place du championnat avec un quasi-désert de Gobi en guise d'attaque et un ersatz de passoire en forme de défense.
Bref, il fallait gagner vaille que vaille au stade Léon Bollée. Pour faire taire les fâcheux aux sonos qui dérapent. Pour que les plumitifs parigots retrouvent la dithyrambe plutôt que la moquerie. Pour que les bouches en cul-de-poule des uns et des autres se transforment ipso-facto en gorges chaudes. Ici-bas, le retour de veste est aussi contagieux que celui du week-end de Pentecôte. "A la prochaine révolution, je retourne mon pantalon" avait envisagé Lanzmann...
boeuf mode
Tribute to Doc Campana
médecin de campagne selon Balzac
:mf_doctor :mf_farmer
Dame, la manière, c'était pas la peine d'en causer. Il eut fallu avouer que le jeu développé par nos Olympiens était triste comme un jour sans pain. Que les trois victoires sous l'ère du Nigaud s'étaient acquises à l'arrachée dans une douleur extrême. Que les velléités de construction d'actions dangereuses ne duraient guère plus de quelques secondes d'affilée. Que le nouveau meneur de jeu phocéen Batlles n'avait pas actuellement un physique capable de tenir plus d'un tiers-temps.
Bon, de toute façon, le ténébreux Laurent ne serait pas du voyage en terre mancelle. Il était suspendu ainsi que son compère de l'arrière-garde, le vaillant Meïté. Du fil à retordre pour Josélito, même si, pour l'occasion, il pouvait bénéficier enfin des services de Dos Santos. Pas du luxe sur le flanc gauche si désespérément sinistré depuis sa terrible blessure. Bah, dans quel état de forme se trouvait notre capverdien préféré, c'était la question à deux euros cinquante...
Ainsi donc, l'infirmerie se vidait. Enfin presque. Le taulier de l'endroit, un lusitanien d'origine incontrôlé continuait d'agacer le corps médical. Même Pérez, éternel estropié, pointait à nouveau son bout de nez dans le gruppetto tandis que nos deux sénefs, Beye et N'Diaye, revenaient bredouilles de leur excursion tunisienne. Le bouillant coach allait de nouveau avoir l'embarras du choix pour composer son aréopage.
Son projet collectif passait pour l'heure par l'énergie et la fougue plus que par le génie et le talent. Excepté le phénoménal Drogba, il devait s'appuyer sur des guerriers plutôt que des artistes. L'ivoirien était les deux à la fois même s'il restait très isolé dans le rôle vedette de l'arbre qui cache la forêt. Comme un diamant pur au milieu d'un champ de cailloux. Au c½ur de cet univers somme toute plus animal que minéral, on constatait toutefois un regain manifeste de l'instinct défensif. Hemdani repositionné en libero pouvait ainsi compter sur un puissant Sommeil pour l'aider dans ses tâches de protection du biotope phocéen...
Certes, ces deux-là devaient encore trouver leurs marques et ne pouvaient, pour l'heure, dormir sur leurs deux oreilles. Associés à Beye par exemple, ils paraissaient capables de constituer une charnière fort respectable pour affronter Cousin et tous ses amis. Après, il fallait trouver un semblant d'organisation dans les man½uvres offensives. Un zeste de lucidité et un brin de précision dans les transmissions pour les passeurs. Un maximum de disponibilité pour les autres afin de proposer le plus de solutions à ces dits-passeurs.
Entre nous et le circuit des 24 heures, ces sarthois, c'étaient vraiment pas des foudres de guerre. Cinq pions dans la musette à l'aller, ils étaient repartis du Vélodrome, la queue basse et les valises pleines. Depuis, y'avait eu un début de mieux au pays des rillettes mais ça ne les avait pas empêchés samedi dernier d'encaisser encore trois buts à la Meinau (dont un de notre Chapuis national). Ils pointaient toujours à l'avant-dernière place du championnat avec un quasi-désert de Gobi en guise d'attaque et un ersatz de passoire en forme de défense.
Bref, il fallait gagner vaille que vaille au stade Léon Bollée. Pour faire taire les fâcheux aux sonos qui dérapent. Pour que les plumitifs parigots retrouvent la dithyrambe plutôt que la moquerie. Pour que les bouches en cul-de-poule des uns et des autres se transforment ipso-facto en gorges chaudes. Ici-bas, le retour de veste est aussi contagieux que celui du week-end de Pentecôte. "A la prochaine révolution, je retourne mon pantalon" avait envisagé Lanzmann...
boeuf mode
Tribute to Doc Campana
médecin de campagne selon Balzac
:mf_doctor :mf_farmer