18-03-2005, 20:24
Fiorese ?
Il ne faut pas plaisanter. C’est un sujet sérieux. Il est convalescent. Vous remettez en cause notre thérapeutique ?
On le verra dans l’équipe avant la fin de la saison ?
J’ai envie de dire oui parce que lorsqu’on le regarde courir, il pourrait préparer le marathon de New York. On peut penser qu’à partir de là il est capable de jouer. On attend le feu vert du médical qui est en relation… Il est en séparé, reprise. Médicalement c’est fini à priori, il manque de compétition et de rythme ça me parait évident mais il en est encore au stade où il fait des courses, il ne court pas là, donc on attend le feu vert pour qu’il puisse venir avec nous, c'est-à-dire sur le terrain pour faire du ballon.
Le feu vert médical ou le sien ?
Là c’est un peu le sien puisque médicalement c’est terminé. C’est une relation entre lui et le médical pour qu’il puisse retrouver le ballon. Il n’en n’est pas encore au ballon. Ensuite il va y avoir le problème de la compétitivité, ça fait 4 mois qu’il ne joue pas…
C’est un match au sommet pour la League des Champions ?
Monaco est un concurrent direct. On sait les conséquences que peut entraîner un bon résultat là bas. A partir de là ça peut être un des tournant de ce championnat. En cas de victoire on aurait une avance considérable. Les places convoitées ne se joueront pas à travers ce match. Il reste encore trop de journées. C’est un match important mais il est trop tôt pour dire que ce match aura des conséquences directes sur le classement final. Je ne crois pas .
Ca fait parti des étapes des Alpes importantes pour nous, à bien négocier. Si on gagne il est clair qu’il y aurait un ascendant important mais dans le cas contraire, ça ne remettrait pas en cause nos objectifs, ni les leurs… Mais si on gagne ça nous mettrait psychologiquement dans une position plus que confortable compte tenu du fait que c’est un concurrent direct qui postule aux places directes.
Votre équipe a été dopée par la victoire sur Lens ou le nul de Monaco à Strasbourg ?
La victoire de Lens est intéressante, d’abord parce que c’est la première fois qu’en étant mené au score on a été capable de réagir. Ca correspondait à une période où on devait rebondir. Une période où l’équipe de Lens était sur une série très flatteuse. Ils étaient invaincus depuis 5 ou 6 matchs et on a mis un terme à cela. Ce match a été gagné sans pour autant jouer un grand football. Il y a eu de la solidarité, du combat. On y a cru jusqu’au bout.
On a eu des moments très difficiles, il nous ont supprimé le ballon à un moment, on aurait pu flotter mais on est revenu au jeu c’est ça qui est intéressant. A une époque on serait parti en vrille.
Là on est revenu et on a gagné ce match. C’est des ingrédients qui viennent compléter les bonnes choses que nous faisons depuis 3 mois et demi. Cette victoire fait plaisir. On a été la chercher. C’est ça le point positif.
Lorsqu’on voit la qualité de Lens, de ses joueurs, du jeu mis en place contre nous, cette équipe postulait à une place en Champions League en début de saison. Tout ça est venu se couronner avec ce résultat qui fait que lorsqu’on ne joue pas on prend des points, c’est extra…
Moins on joue plus on prend des points. On ne va pas se plaindre, on n’est pas fâché de se retrouver 2ème avec 3 points d’avance sur notre premier concurrent.
Lorsque vous avez appris le résultat de Monaco à Strasbourg…
Je l’ai appris aujourd’hui seulement. Je ne m’intéresse qu’à mon équipe.
Vous avez dit c’est bon pour nous ou pas bon pour nous ?
Disons qu’ils sont dans l’obligation quelque part de jouer avec un visage offensif. Ils perdent le match ils sont à 7 points. On ne peut pas dire que ce soit terminé complètement. Les situations peuvent être bouleversées.
Le foot est tellement illogique qu’on s’attend à tout. Ils sont dans une obligation de gagner. Ca signifie que la configuration de leur équipe sera portée vers l’offensive. C’est une équipe qui a un style de jeu offensif mais là il va être exacerbé par le fait qu’ils sont dans l’obligation de revenir à notre hauteur.
S’ils avaient gagné à Strasbourg on peut imaginer qu’ils auraient été dans une situation de gérer. Là ils ne peuvent pas gérer. Ils sont obligés de jouer.
Vous allez jouer le contre ?
Le contre n’est pas une notion que l’on commande. Je préfère dire actif, réactif. Dans la notion de réaction vous avez moins de possession que l’adversaire, donc vous régissez à leurs contraintes offensives. Vous, vous dites c’est du contre.
Nous on ne peut pas dire on va jouer contre une équipe de 3ème division et aujourd’hui la stratégie sera de les prendre en compte.
Non vous ne pouvez pas prendre une équipe en contre si vous avec 51% le ballon dans les pieds. La notion de contre est une relation de possession de balle. Vous avez une possession favorable donc vous êtes actif, vous manoeuvrez pour chercher la faille et l’adversaire défend.
Quand il réagi, il a un espace ouvert. Il est acculé sur son but, il y a un espace derrière votre défense. Il suffit de fermer les yeux de balancer un ballon loin devant et d’avoir un sénégalais qui part à 350 à l’heure pour créer le bordel. C’est ça le contre primaire. Ensuite le contre on essaye de le dealer.
La notion de contre c’est une notion qui est en relation directe avec le rapport de force. C’est important ça prenez des notes…
On pense au Sénégalais…
On en a un qu’on peut utiliser éventuellement. C’était un message…
Vous allez utiliser la carotte de la possibilité d’avoir 7 points d’avance ?
Cette carotte là on l’avait avant Saint-Étienne. Cette carotte n’a pas été perçu ou pas comprise. Je préfère d’isoler ce match sur le classement. Dire on va jouer à Monaco, on va avoir 15000 supporteurs marseillais qui vont être là…
(Un journaliste entre dans la salle ;) )
Vous êtes en retard. On recommence depuis le début…
Non !
Donc il faut isoler ce match de son classement. Je peux toujours préparer mon match en disant les gars si on gagne on les met à 7 points. C’est une façon de motiver mes joueurs mais en même temps ils vont dire mais si on perd on est toujours deuxième. On ne sait pas ce que va faire Lille à Saint-Étienne et on peut même imaginer que quelque que soit le résultat contre Monaco on peut être deuxième après le match. Il ne faut pas être négatif.
Il ne faut pas qu’on se dise que ce n’est pas parce qu’on a fait une contre performance à Monaco qu’on est deuxième du championnat que les deux semaines qui vont suivre après on se cherche les poux.
C’est là qu’il va falloir qu’on soit costaud en interne parce que quoi qu’il arrive on peut être deuxième tout seul pour cette mini trêve. Mathématiquement c’est ça qu’il faut regarder ; maintenant est ce que c’est une motivation de dire aux joueurs en gagnant vous avez 7 points d’avance ?
Oui. Quelque part c’est clair que c’est la clef de cette motivation. On est presque sûr à 90 ou 80% d’être en Champions League.
Donc c’est une motivation. Je ne suis pas sûr que je vais me servir de cet angle pour préparer mon match.
Pourtant vous allez jouer après tout le monde ?
Justement. Venons en à cela. On était dans cette situation là avant Saint-Étienne et Istres. Je vous assure que le fait d‘avoir à jouer à 20h conter Lens a été une situation beaucoup plus facile à gérer psychologiquement. Je vous l’assure. Contre Istres et contre Saint-Étienne nous avions les éléments en main. Un autre exemple. Monaco. Ils se disent, on a deux matchs de retard, on les joue, on passe devant Marseille. Ils ont pris deux points sur 6. Donc je ne pense pas que le match de retard soit un critère de motivation. Nous c’est un match en retard qu’on joue !
C’est un frein ?
Sur les deux cas précis oui. Ajaccio aussi était dans cette situation. Ils disaient on fait un bon résultat nul on sort de la zone rouge.
Vous avez changé d’avis puisqu’il y a quelques temps vous disiez qu’il fallait agir en responsables ?
Oui mais la démarche psychologique c’est à l’image d’un tennisman qui est un chef d’entreprise et qui dit si je gagne mon point ça fait 3 sept à 0, je gagne un milliard de francs. C’est l’aspect business, chef d’entreprise. Mais on s’aperçoit que le gars s’écrase.
Il fait petit bras et n’arrive pas à conclure ce point.
On peut parler de peur de gagner. La notion de dire peur de gagner vous pensez que c’est une volonté intellectuelle de dire je fais tout pour perdre ? Non. La peur de gagner c’est une espace d’inhibition qui fait que le gars ne fait pas le point. Ca serait tellement facile de penser parce que nous sommes des hommes consciencieux, des gens qui sommes justement de bons chefs d’entreprise qu’il suffit de dire que 1+1 = 2. Monaco était dans cette situation.
1+1 n’égale pas deux dans le foot. 1+1=3. C’est une façon de dire qu’il n’y a pas de logique. Vous auriez imaginé que Boulogne batte Nantes. J’ai écouté le match à la radio, je n’avais pas la télé.
Comme avant quand j’étais supporteur je disais ça me rappelle ma jeunesse j’entends que Nantes mène 2 à 1, on ne pouvait pas imaginer qu’ils pouvaient prendre 2 buts en 10 minutes. C’est une situation à laquelle on ne peut pas penser. Je suis sûr que dans la tête des Nantais ils étaient en chef d’entreprise, nous allons gagner ce match, ça va nous mettre en confiance, on aura un titre à jouer.
Les gars ils y allaient pour gagner ce match. C’est clair. Il faut trouver les arguments pour se dire mais comment on peut mobiliser une équipe de première division lorsqu’elle joue contre Nîmes, pour prendre l’exemple de Nice, contre Boulogne ou…
Angers ?
Ou contre Angers ! Absolument contre Angers aussi mais on s’aperçoit que depuis Angers, il y a eu le Réal, il y en a eu pas mal… Finalement ça relativise et ça vous permet à ceux qui ont moins de connaissance du foot de dire, c’est le foot. Sinon on gagnerait tous au loto.
Le match décalé est préparé différemment ?
Quelque part il est préparé différemment déjà dans l’esprit de chacun. Chacun se fait sa propre analyse.
Vous avez le joueur qui dit si on gagne on prend 7 point. Celui qui dit si on gagne on est consolidé en deuxième place, il y a toute une réaction, un comportement. Moi qui suis face au groupe je suis obligé de préparer le match en sachant que quand je vais préparer mon match à 5h, les données ne seront pas encore vérifiées puisque les matchs commence à 18H. Auxerre joue dimanche à Paris et Lille à Saint-Étienne dimanche aussi.
Les trois concurrents direct on joue presque à la même heure. Ca peut être un élément quoi qu’on peut le savoir avant mais on le saura qu’une demi heure avant ça n’a pas la même conséquence que de le savoir la veille.
Moi le premier lorsque j’ai préparé mon match de Saint-Étienne j’ai tenu compte des résultats. Ma démarche avait été de dire quoi qu’il arrive les gars vous êtes deuxièmes ce soir. Ce match vous allez le jouer sans arrières pensées, vous n’avez rien à perdre. Tout ce qui peut vous arriver c’est d’être premier du championnat parce qu’on peu titiller les Lyonnais.
Je vous pose une question est ce que vous êtes capables, d’aller les chercher ? C’est ça la question. Donc on s’assoie sur une deuxième place qui quoi qu’il arrive est là et au pire on a une opportunité de revenir à 5 points.
C’était ça ma démarche. On peut penser que c’est une démarche psychologiquement intéressante parce que le gars se dit on n’a rien à perdre, on va jouer au moins pour la première place. Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure méthode. Je ne parle pas ensuite du crachin qui est tombé sur le stade…
Si l’O L. perd à Strasbourg, peut-être que je ne reprendrai pas le même angle pour préparer mon match. Monaco c’est quand même un client. C’est un rendez vous au sommet. On a les concurrents directs.
Il ne faut pas oublier que c’est un tournant du championnat plus pour eux que pour nous. Je pense que le match est plus important pour eux que pour nous.
La semaine qu’on vient de passer, on s’est un peu remis en cause tous ensemble et que l’idée c’était de mesurer le bon plutôt que la chute et que le bon, c'est-à-dire le rebond finalement.
Il y a quelques semaines vous m’aviez posé une question sur la constance de l’équipe, comment elle se comportait. J’avais répondu cette équipe là on la jugera beaucoup plus dans sa capacité à rebondir. Là on a été confronté à cela .
Nous sortions de deux contre performances, deux contre performances relatives parce que malgré deux contre performances, nous avions consolidé notre deuxième place. Avant Bastia on est 4ème ou 5ème et ce n’est qu’après le match de Bastia que nous sommes deuxièmes.
Cette place de deuxième on l’a maintenant malgré deux contre performances, Istres et Saint-Étienne. Il faut intégrer cette valeur là. Il y a le championnat par rapport à nous même par rapport à nos temps de passage pour savoir si on est toujours là et il y a aussi le championnat par rapport aux autres.
Qu’on le veille ou non, autant on a été moins un dans le temps de passage, autant on a pris plus trois au classement. On a trois points d’avance alors qu’on est en déficit sur le temps de passage dans le deuxième cycle. Il faut pas non plus se flageller pour rien ; Il faut tenir compte de tout cela.
Le championnat ce n’est pas contre nous mais contre les autres. L’objectif c’est d’arriver 2ème ou 3ème ou 1er ou 4ème peu importe c’est de se classer en fonction de ce qu’on attend nous en fin de saison. Aujourd’hui le championnat s’arrête on est deuxième tout seul.
Pour revenir à votre question ?
Comment mobiliser ?
Vous comprenez bien que ce n’est pas le jour du match qu’ils vont découvrir comment on va jouer. C’est toute la semaine. La semaine a été extraordinaire. Merveilleuse en adhésion. Tout le monde était présent. Sauf Fiorese qui est convalescent et Bamogo qui est blessé, le groupe a été costaud en qualité de travail.
Vous savez comment vous allez jouer en 3, 5, 1 ?
J’ai ma petite idée mais je ne vais pas dévoiler mes batteries pour donner un message à nos amis monégasques. Même la configuration à 5 milieux peut être différente dans la dynamique en changeant tel ou tel jouer. Il y a même un problème aujourd’hui de savoir comment je vais configurer mon milieu de terrain. Le problème est là finalement.
Votre avenir après les réactions de Diouf et de la Brosse qui ont dit compter sur vous ?
Ces questions là reviennent assez souvent. Trop à mon goût. Vous avez cité Diouf et Monsieur de la Brosse je préfère retenir ce qu’a dit Diouf dans l’Equipe aujourd’hui.
Il dit nous avions un accord qui était de prendre une équipe en main en cours de route.
Il avait été convenu entre les deux partis un contrat de 6 mois agréé par les deux partis. L’objectif était de qualifier l’équipe pour la Champions League.
Comme ça c’est net, concret et moi je vais complètement dans ce sens et le club va complètement dans ce sens .
Le plus important aujourd’hui c’est l’avenir de l’OM. Pas l’avenir de l’entraîneur. L’avenir de l’OM il y a aussi tout un ensemble de considération l’année prochaine et ce n’est pas simplement celui de l’entraîneur.
A quoi bon penser à l’entraîneur quand on voit que Vahid Halilhodzic a signé pour 4 ans il n’a pas fait 4 ans. La notion de dire, on réfléchit sur la durée et l’avenir de l’entraîneur, je vous remercie encore une fois de la sollicite que vous me témoignez, mais ce n’est pas ça l’important.
L’important c’est surtout comment l’équipe de Marseille s’inscrit sur la durée. Moi j’ai un contrat de 6 mois.
Mon avenir c’est le 29 mai, le match contre Bordeaux et le classement qu’il y aura. A partir de là, comme je le dis depuis pas mal de temps, on verra si les partis sont prêts à se rassembler et se mettent d‘accord sur la suite à tenir. Je voudrais m’en tenir une bonne fois pour toutes aux propos de Pape Diouf.
Je vous renvoie à ses propos et qu’on ne revienne pas là-dessus parce que l’intérêt c’est l’équipe de l’OM. Aujourd’hui on est dans cette phase de lui donner les meilleurs résultats possibles et moi je suis là pour ça. C’était le contrat qui avait été mis en place.
Dans l’esprit de Monsieur De la Brosse et de Pape, vous êtes l’entraîneur de la saison prochaine.
Celle de Pape je viens de la donner. C’est la mienne et la sienne. Je ne me dissocie pas, il faut que vous sachiez qu’en interne, il n’y a pas l’écart d’un papier à cigarette, entre Pape Diouf et moi et vous savez tous que Pape Diouf est un grand fumeur.
Au niveau de la Ligue votre contrat est de combien de temps Un contrat de six mois c’est interdit de le signer ?
Vahid avait signé 4 ans… Pour la durée voyez mon avocat.
La question reviendra ?
Mais moi je ne reviendrai pas là-dessus. Je préfère m’en tenir à cela. L’idée c’est quand même de se concentrer sur la fin de saison.
Aujourd’hui vous me voyez travailler, je m’inscrit sur la durée en ce qui concerne la durée, la projection, la vision et tout ce qu’on peut dire en on ou en off, je me vois mal être ici faire mon travail, prendre ma douche et rentrer chez moi. Je pense que je m’investi dans l’idée de construire quelque chose.
Je suis associé à une partie de ce projet qui touche directement l’équipe première. Ca se passe très, très bien, je suis satisfaite des conditions dans lesquelles je travaille ; Mon seul interlocuteur c’est Pape Diouf et ça se passe très bien. Mon avenir est lié bien sûr à l’avenir, aux intérêts du club, de l’équipe, en fonction de son classement et des objectifs à atteindre.
A partir de là les cartes seront rebrassées et on déterminera ensemble une nouvelle politique technique. Aujourd’hui je m’inscrit dans l’esprit de construire une nouvelle politique technique. Maintenant on verra à la fin de l’année comment ça se passe.
La tendance ?
Les propos de tout le monde, c’est on attend les garanties. Les garanties c’est déjà de savoir comment l’équipe va se comporter dans les 4 ou 5 prochains matchs. Je crois qu’on y verra bien clair, il reste 9 matchs à jouer, dans 5 matchs on y verra bien clair.
Si Pape Diouf dit je ne vous renouvelle pas le contrat ?
Voilà une bonne question. Si votre patron dit je veux pas vous voir que faites vous ? Si Pape Diouf veut me garder c’est vraiment un mariage d’amour. Dans une négociation il y a toujours deux partis. Vous avez vu une femme se marier avec un mari s’ils ne sont pas d’accord ?
Oui ?
Mais encore une fois le contrat ça ne pèse rien. Je n’allume pas le feu par rapport au fait qu’on va rencontre le PSG, mais je prends l’exemple de Vahid. Il avait un contrat bien ficelé mais ça n’empêche pas que moralement les gens ne peuvent plus travailler ensemble.
C’est du concret qui montre qu’un contrat n’a la valeur que de vous protéger, vous défendre. Mais si vous n’avez pas la confiance des uns et des autres, si les gens ne vous aiment pas, les joueurs ne veulent pas bosser avec vous, on s’en fout du contrat. Aujourd’hui je suis en phase avec le club, avec la politique mise en place, nous échangeons un certain nombre d’idées sur l’avenir parce que nous nous projetons sur l’avenir. Est ce que cet avenir se fera avec moi ?
Nous poseront la question aux dirigeants est ce que vous voulez travailler avec cet entraîneur ? Pape Diouf s’est déclaré. Monsieur Troussier peut très bien finir 6ème du championnat et rester et finir 2ème et s’entendre dire on n’en veut pas. Et inversement. Ca fait partie des négociations.
Nous faisons un métier de négociation. Nos contrats on les discute. On n’est pas payé à vie. Moi j’ai un contrat à durée déterminée 6 mois que je sois premier ou dernier. Il n’y a aucune clause de classement. Je voulais ça. Il ne faut pas oublier que j’ai pris un train en marche et que j’avais d’autres options. Mon contrat je l’ai voulu comme ça pas autrement.
C’est moi qui ai posé mes conditions et sa correspondait à l’idée que le club se faisait aussi de cette personne qui venait travailler. On est d’accord.
Je pense avoir répondu clairement à cette chose là. Je suis là, je suis bien, je me plais à Marseille, je découvre Marseille tous les jours.
Et Aubagne ?
Je connais Aubagne. J’ai trouvé un resto sympa. Je voulais manger à la marseillaise il m’a sorti du foie gras et des cèpes. Ce n’est pas à Marseille qu’on mange ça…
On revient au match ?
Je ne veux pas parler de la tactique. On sait qu’on a un super coup à jouer. Eux vont avoir une phase offensive prononcée. Je pense que ça va être un bon match de foot par rapport à ça. C’est un match qui aura des conséquences sur l’avenir. Plus pour eux que pour nous… Enfin pour nous aussi.
Monaco est une équipe qui déçoit ?
C’est beaucoup plus lié à la charge à la fois émotionnelle que représentent les différentes compétitions et à la charge physique… Quand vous voyez le parcours du combattant de ces équipes qui sont les plus méritantes, qui ont une qualité de l’effectif, de l’entraîneur, qui ont une surface économique costaud qui fait que ces équipes se partagent le haut du tableau.
On s’aperçoit que finalement elles ont beaucoup de soucis. Le fait que ces équipes là marquent le pas aujourd’hui c’est en relation directe avec une charge. Avant, je ne la comprenais pas lorsque j’étais à l’étranger. Je lisais les journaux, les gens se plaignaient toujours de cette charge, aujourd’hui je suis impliqué, je me dis, c’est presque pas normal que ces équipes qui sont les meilleures équipes, diluent leur potentiel, sur cette charge.
D’un autre côté c’est peut être pour ça que d’autres équipes peuvent être champions. S’il n’y avait pas ça Lyon serait champion avec 25 points d’avance. C’est à la fois un peu dommage parce qu’on se dit lorsqu’on investi, lorsqu’on a une grosse politique on se dit au moins qu’on soit protégé pour justifier qu’on est vraiment les grosses équipes, finalement non le calendrier fait que les petites équipes peuvent ... Alors c’est finalement un peu frustrant.
Je me mets à la place de ces grosses équipes engagées sur les 3 tableaux. C’est presque injouable. Elles sont obligées de lâcher. C’est le cas de Monaco.
Je ne parle pas de la Coupe d’Europe, c’est à part mais en championnat, ils viennent d‘aligner 6 matchs nuls de suite, je ne suis pas sûr que ce soit le vrai niveau de Monaco. Il ne faut pas oublier qu’ils sont 4ème. Vous leur donnez deux points de plus ils sont avec nous. C’est pour ça que c’est en relation directe avec cette charge.
Alors comment cette équipe de Monaco va se projeter sur ce championnat. La dernière carte pour se relancer c’est contre nous. Gros match. Une des réponse c’est dimanche.
La pression est sur Monaco ?
Bien sûr. Nous on sait les conséquences que peut avoir la victoire. En cas de contre performance, nos objectifs ne sont pas remis en cause. Avoir 7 points d’avance sur le troisième à 8 journées de la fin c’est un rêve qu’il ne faut pas imaginer. Tant mieux si ça arrive, je pense déjà qu’on s’en sort bien après Saint-Étienne et Istres, on n’est pas fâché. Il faut rester concentré mais c’est Monaco qui est sous pression. C’est le match de Monaco pas le match de Marseille.
Il faudra être en éveil, vigilants. La pré alerte que nous avons vécu la semaine dernière est un moyen éducatif, pédagogique très intéressant.
Ca permet de faire prendre conscience aux gens d’un certain nombre de chose et c’est souvent dans la notion d’échec que vous corrigez les imperfections et que vous obtenez de nouvelles informations, sans aucun doute.
C’est dans l’échec que nous progressons. Cette semaine je pense qu’il y a une prise de conscience supérieure aux autres semaines. On peut penser que cette pré alerte a permis à chacun de se remettre dans le droit chemin et de se remobiliser. Il faudra être en alerte tout le temps. C’est ça le rôle de l’entraîneur. Il ne faut pas se désunir. C’est le quotidien de l’entraîneur.
Nakata va débuter ?
Bonne question. Je ne peux pas répondre à 100%. Trois heures avant le match. Ca ça permet de palier tous les problèmes qu’on peut avoir avant le match. Chacun est dans son match, a le sentiment qu’il va jouer, des 16 que je vais amener, personne ne sait quels sont les deux qui ne vont pas jouer. On ne sait pas qui va débuter le match. Ca va se jouer sur 4 ou 5 postes. Cette énergie là est importante.
(c'est long philippe...)
il devait etre au portail en train de filtrer des jeunes louches voir s'il ny avait pas quelques T-shirts biquette à gratter 
ça balance gravos 
