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Version complète : ELDI ET SES AVENTURES
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Voila j'ai voulu concocté un Seigneur des Anneaux sauce Bouricao, pimenté et à laisser mariné: C'est servi illico presto. ;)
J'espere que ca va plaire et que ca vous divertira un peu en ces temps tumultueux. :angel_not
Ne soyez pas trop exigeants pour les écrits, car c'est quand meme long ... Je vous en remercie. :biker_h4h

C'est une longue et unique histoire divisée en plusieurs chapitres, le chapitre 2 est en préparation: C'est pour cela que seule le premier sera disponible accompagnée de l'introduction. Tomato

Nous voici dans le Royaume de Sortoth, un monde bien calme et paisible où il fait bon vivre. Toutefois le Royaume reste un royaume de guerre et de sa lignée de champions investis de pouvoirs divins bravant toutes les missions suprêmes et autre quêtes. Mais il est aussi la mégalopole de la science et de l’intelligence. C’est ici que résidents les plus grands mages et moult intellectuels. L’académie : Karan As incarne cette réputation, Karan As est un conseil de maîtres-sorciers redoutable et respecter dans toutes les terres du monde d’Urindir. Mais rappelons une chose Sortoth était aussi le porte-parole de la fraternité et l’égalité, car des nains et des elfes intrépides vivaient aux cotés des Humains jusqu'à l’arriver de la légion maléfique. Désormais, Orcs, Trolls, Dragons, Gobelins et forces du mal combattent pour asseoir leur suprématie sur le monde d’Urindir et ainsi gouverner le monde, ceci commence par reprendre le Cristal Ancestral qui se trouve dans la Tour du Gardien à Dagonir …




1. En route vers Dagonir



La lune s’était levée, elle ressortit argentée sous la peau limpide et étoilée qu’est celle du ciel. Nimbées d’une lueur chatoyante, les Montagnes de la Crête Rouge semblaient vouloir griffer cette peau tel un ignoble Troll des marécages d’Udr. A l’ouest, des contreforts jusqu'à la mer, la Foret d’Yln étalait son épais tapis de chênes et de sapins. A l’est, le lugubre marécage d’Udr venait ronger un paysage sage de marches et de petites collines avec ses odeurs nauséabondes et ses eaux stagnantes, ses habitations abandonnées et ses dangers cachées. D’un sol qui perd son écorce terrestre, on peut apercevoir quelque part au centre de cette désolation un nuage hors normes aussi chauve que le seigneur sans scrupule de la forteresse de Gand prés des contrées du plaisir. Ses contrées du plaisir sont des terres mises au service de la justice divine, ou celle-ci place les déserteurs, voleurs, violeurs et autre malfrats avec les prostituées qui, un temps, furent chasser des villes.
A vrai dire, son sommet s’arrondit évoquant la forme d’un crâne humain, beaucoup l’avait remarqué au fil des ans même si très peu avaient été assez braves, puissants ou insouciants pour le mentionner au propriétaire des lieux.

Sur ce tumulus, se dressait une ancienne tour, une architecture épaisse et massive de pierre blanches, elles mêmes tatouées de contre sorts des forces du mal. Une éruption bâtie par la main de l’homme qui montait sans effort vers le ciel toisant les collines environnantes, illuminé comme un phare par le clair de lune. Une bâtisse servant principalement de terre d’accueil protectrice au Cristal Ancestral, arraché du collier de son propriétaire Mirggel Kun, ancien sorcier et meneur de la légion maléfique.

Autrefois cet endroit s’appelait Dagonir. Autrefois il était la demeure du dernier Gardien de la tour avant Ergo. Autrefois on y vivait. A présent, c’était un lieu d’abandon, perdu dans le temps.


Le silence régnait mais pas la tranquillité : des ombres muettes passaient de fenêtres en fenêtres, des fantômes dansaient sur le balcon. Ceci n’était que des morceaux du passé arraché au cours du temps. Ces ombres ont été libérées par la folie du précèdent Gardien et étaient désormais condamnés a jouer et rejouer leurs histoires dans le silence de la tour, condamnées a jouer devant un public … à jamais inexistant.

La dans le silence, retentit soudain la raclement d’un botte sur la pierre, suivi d’un autre, puis d’une autre … Un mouvement furtif sous la lune chatoyante, une ombre contre la pierre blanche de la tour, les formes d’un homme se dessinèrent sous un manteau rougeâtre. On devine que c’était l’apprenti venant apprendre au prés d’Ergo, puisque l’ont distingue l’être humain tendu comme un arc au combat, était accrocher a sa lettre d’instruction scellée d’écarlate en tentant désespérément de se souvenir de son propre nom. Il avait chevauché pendant des jours en compagnie de diverses caravanes pour finalement prendre seul la route de Dagonir à travers l’immensité luxuriante d’Yln et ses arbres sacrés. Ensuite il y avait eu la longue et lente ascension vers cet endroit serein, vide et solitaire. Ici, même l’air semblait froid. Maintenant, courbé et fatigué, le jeune homme à la maigre barbe se tenait dans la cour poussiéreuse, pétrifiée à l’idée de ce qu’il allait devoir faire.
Se présenter au plus puissant mage de Sortoth.
Un honneur, avait dit les savants du Karan As. Une opportunité, avaient-ils insisté, a ne pas manquer. Les mentors du jeune homme, un conclave de sages et de sorciers, lui avaient dit que cela faisait des années qu’ils tentaient d’introduire une oreille amie dans la tour du Gardien. Le Karan As voulait savoir les connaissances que le plus puissant sorcier de l’univers avait accumulées dans sa bibliothèque. Ils voulaient savoir à quelles recherches il se livrait. Et, plus que tout, ils voulaient savoir quand le grand et puissant Ergo comptait donner un héritier.
Ergo et le Karan As étaient, apparemment, en froid depuis plusieurs années et le mage semblait maintenant seulement, prêt a céder a leurs supplications : il acceptait de prendre un apprenti. Que ce soit parce que son c½ur prétendu si dur se soit attendri ou bien un simple geste diplomatique ou alors la conscience naissante de sa propre mortalité, peu importait pour les maîtres du jeune apprenti venu du Karan As. La vérité était que ce sorcier puissant et indépendant (et pour le jeune homme, mystérieux) avait demandé un assistant et que le Karan as qui gouvernait le royaume de Sortoth.
Ainsi, le jeune Eldi avait été sélectionné et chargé d’une liste d’instructions, d’ordres, de contre ordres, de requêtes, de suggestions, de conseils ou autres exigences par les maîtres-sorciers. Interroge Ergo sur les combats de sa mère contre les démons, lui avait demandé Galone, son premier précepteur. Trouve tout ce que tu peux sur l’histoire elfe dans sa bibliothèque, avait requit Sowynn. Consulte ses bestiaires, avait commandé Prenda qui était convaincue qu’il existait une deuxième espèce d’Orcs encore non répertoriée. Sois direct, ouvert et honnête avait conseillé, Noab, le chef Forgeron. Soit diligent et fais ce qu’on te dit de faire. Ne sois pas paresseux. Parais toujours intéressé. Et, surtout, garde les yeux et les oreilles ouverts.
Les ambitions du Karan As ne troublaient pas Eldi outre mesure. Il avait été éduqué à Sortoth et, dés son apprentissage, avait compris que ses mentors étaient curieux des choses occultes sous toutes leurs formes. Leurs continuelles accumulations, classifications et définitions de la magie étaient transmises aux étudiants dés leur plus jeune age et, en cela, Eldi n’était pas différent de la plupart.
Mais il était curieux, beaucoup plus curieux que la plupart. Et c’était sans doute cette curiosité qui lui valait sa détresse actuelle. Ses propres errances nocturnes a travers les couloirs de la Citadelle Enchantée de Sortoth lui avaient permis d découvrir bien des secret que le conclave aurait préfère garder scellés. La passion du Chef Forgeron pour l’eau de vie, par exemple ou le goût de Prenda pour des partenaires nettement plus jeunes ou alors la collection secrète du bibliothécaire, Origann, de textes décrivant les pratiques des adorateurs des démons.

Eldi possédait le rare talent de trouver la référence nécessaire, d’établir le lien voulu ou bien de parler a la bonne personne au bon moment. Un don qui pouvait aussi s’avérer une malédiction.
Chacune de ses découvertes avait pu lui valoir l’honneur douteux d’être choisi pour cette prestigieuse mission. Peut-être pensaient-ils que le jeune Eldi était trop habile … mieux valait l’expédier la ou sa curiosité pouvait être de quelques utilités au Karan As. Ou au moins l’éloigner suffisamment pour l’empêcher de trouver d’autres éléments gênants a propos des maîtres de la Citadelle Enchantée.
Eldi, bien sur, avait entendu parler de cette théorie. Voila comment il était parti avec un vieux sac remplie de notes, un c½ur rempli de secret et une tête replie de fausses exigences et de conseils inutiles.




:chinese:
Le chapitre 2 est presque achevé. Happy
Pinaise ces anneaux là sont mieux Applause que les anneaux olympiques, surtout en athlé :whistling

Adepte de Tolkien en tout cas, vas-y jeune Bilbo fais en ton hobby(t) Ok
Tout chaud, qui sort du four, voici votre bagette madame, ca vous fera 5 centimes d'euro !
2. La rencontre


Respirant un bon coup, Eldi s’avança vers la tour elle-même traînant des pieds soudain incroyablement lourds. L’entrée principale baillait comme la gueule d’un troll ivre de sève des arbres sacrés d’Yln, dépourvue de portail ou de pont-levis. Ce qui était compréhensible : quelle armée se fraierait un chemin a travers la foret d’Yln, gravirait les pentes de la Crête Rouge pour finalement affronter Ergo en personne ? Jusqu'à maintenant qu’une tentative de siège de la Légion Maléfique a été tentée pendant l’hiver, ce fut la mère d’Ergo qui les a repoussée.
L’entrée ténébreuse était assez haute pour faire passer un éléphant. Elle était surmontée d’un petit balcon de pierres blanches dont l’équilibre semblait précaire. Sur ce perchoir, il y eut un mouvement furtif, un déplacement qu’Eldi sentit plus qu’il ne vit. Une silhouette vêtue d’une robe, peut-être, retournant dans la tour. Le surveillait-t-on ? N’y avait-il personne pour l’accueillir ? Devait-il braver la tour de lui-même ?



- Tu es le nouveau ? dit une voix baisse et Eldi qui avait toujours les yeux levés vers le balcon
crut que son c½ur venait de s’arrêter.
Il baissa le regard pour découvrir une silhouette voûtée et maigre émergeant des ombres de l’entrée. La chose voûtée était vaguement humaine et, pendant un instant, Eldi se demanda si Ergo n’utilisait pas des animaux de la foret en guise de serviteurs. Celui-ci ressemblait à une marmotte chauve, son visage tout en longueur étant encadré par une paire de rectangles noirs.
Eldi ne crut pas avoir fourni la moindre réponse mais la marmotte humaine s’avança et répéta sa question.



- Tu es le nouveau ?
Chaque mot était énoncé dans son propre souffle. Une fois sorti des ombres, la chose chauve se révéla n’être rien plus qu’un vieillard portant une livrée sombre. Un serviteur … humain mais un serviteur. Rien de plus, rien de moins. Il portait ces étranges rectangles noirs sur les cotés du visage qui s’avançaient au niveau de son nez dominant son visage.
Le jeune homme se rendit compte qu’il le fixait avec des yeux ronds.


- Eldi, dit-il au bout d’un moment présentant sa lettre d’introduction. Du royaume de Sortoth. J’ai été envoyé par le Karan As de
la Citadelle Enchantée.
Il avait l’impression de jeter des pierres de conversation dans un grand puits vide, espérant que le vieillard régirait à l’une d’entre elles.


- Bien sur que tu es Eldi, dit le vieil homme. Du Karan As. De
la Citadelle Enchantée.
Le serviteur s’empara de sa lettre puis, après avoir lissé ses coins chiffonnés, la glissa dans sa livrée sans même l’ouvrir.


- Le Karan As m’a envoyé pour assister Ergo, le seigneur Erg euh … Ergo de Dagonir.




Comprenant enfin qu’il ne faisait que bafouiller, Eldi réussit, au prix d’un violent effort, à se taire.

- J’en sui certain, dit le serviteur. Qu’ils t’ont envoyé.




Il fouilla dans sa livrée pour en sortir une paire de rectangles noirs reliés par une mince bande de métal.

- Des oeillères ? Proposa-t-il.

Eldi cligna des paupières.

- Non, non merci.


- Morose, dit le serviteur.

Eldi haussa les sourcils.

- Je m’appelle Morose. Serviteur de la Tour. Chambellan du sorcier Ergo. Des ½illères ?

A nouveau, il présenta les rectangles noirs, identiques à ceux qu’il portait.

- Non merci … Morose, dit Eldi, le visage plissé de curiosité.

Le serviteur pivota, lui faisant signe de le suivre. Malgré sons apparente fragilité, le vieillard se déplaçait promptement et Eldi dut s’employer pour rester sur ses talons.

- Vous êtes seul dans la tour ? S’enquit-il tandis qu’ils commençaient à gravir une volée de marches basses et tournoyantes.

Les marches étaient creusées en leur centre, usées par une myriade de pas.

- Hein ?


- Etes-vous seul ? Répéta Eldi. Vous vivez seul ici ?


- Le seigneur est ici, répondit Morose d’une voix sifflante qui évoquait la poussière sur une tombe.

- Oui, bien sur, dit Eldi.

- Pourquoi serais-tu venu s’il n’y était pas ? Reprit le serviteur. Ici.
Eldi se demanda si la voix de l’homme sonnait ainsi parce qu’il n’avait pas souvent l’occasion de l’utiliser.

- Bien sur, répéta Eldi. Personne d’autre ?

- Toi, maintenant. Toujours plus de travail à s’occuper de deux personnes plutôt qu’une seule ! On n’a pas demandé mon avis …

- Donc, il y a que le Sorcier et vous ?

- Et Cooky, dit Morose. Mais Cooky ne parle pas beaucoup. Elle cuisine. Mais merci de t’intéresser. Eldi réprima difficilement une grimace.
Ils atteignirent un palier, un couloir éclairé par des torches. Morose le traversa immédiatement pour s’engager sur la nouvelle volée de marches usées qui leur faisaient face. Eldi ralentit l’allure pour examiner les torches. Il approcha sa main à quelques centimètres de la flamme de l’une d’elles mais ne sentit aucune chaleur. Il se demanda si cette flamme froide était commune dans la tour. A Sortoth, ils utilisaient des cristaux phosphorescents qui brillaient d’un éclat constant. Ici, ces flammes semblaient gelées sur place.
Morose, déjà à mi-hauteur sur les marches, se retourna lentement et laissa échapper une petite toux. Eldi se dépêcha de le rejoindre. Apparemment, les ½illères ne limitaient pas les perceptions du vieillard.

- Pourquoi les portez vous ? S’enquit Eldi.

- Hein ?

- Les ½illères. Pourquoi ?
Le visage de Morose se tordit et Eldi devina qu’il devait s’agir d’un sourire.

- La magie est forte ici. Forte et mauvaise, parfois. On voit … des choses … À moins d’être prudent. Je suis prudent, les autres visiteurs, ceux qui sont venus avant toi, ils étaient moins prudents. Aujourd’hui, ils ne sont plus la.
Eldi pensa au bal des fantômes qu’il avait vu quand quelqu’un s’approche assez prés d’eux …

- Cela fait longtemps que vous êtes au service du Gardien ?

- Hein ?

- Vous êtes avec Ergo depuis longtemps ? demanda Eldi en espérant que son impatience ne se sentait pas.

- Oui, oui. Assez longtemps. Trop longtemps. Des années, je crois. Le temps est comme ça ici.
La voix du vieillard semblait s’éteindre mais Eldi rétorqua finalement ce que sait Morose sur le grand seigneur.
Morose ouvrit une porte, révélant un nouvel escalier avant de répondre :

- la vraie question est : qu’est-ce que TU sais ?
En sachant qu’il n’avait rien trouvé dans les livres de la bibliothèque gigantesque de la Citadelle Violette …Il dit à haute voix :

- Pas grand-chose.

- Hein ? Répondit, Morose, se retournant à moitié dans l’escalier.

- Je dis que je ne sais pas grand-chose, fit Eldi, plus fort qu’il ne l’aurait désiré.
Sa voix résonna contre les murs nus. Les marches étaient très étroites à présent et montaient en tournoyant. Eldi se demanda si la tour était aussi haute qu’elle le paraissait. Il avait mal aux cuisses.

- Bien sur que tu ne sais pas grand-chose, dit Morose. Les jeunes ne savent jamais grand-chose. C’est ça, être jeune, j’imagine.

- Non, fit Eldi irrité, je veux dire que je ne sais pas grand-chose sur Eldi. Vous m’aviez posé la question.
Morose s’immobilisa un instant, le pied sur la marche suivante.

- Ah oui, j’ai du te le demander.

- Comment est-il ? demande Eldi d’une voix presque suppliante.

- Comme tout le monde. Il a ses humeurs. Ses bons et ses mauvais jours. Comme tout le monde …

- Il enfile son pantalon une jambe après l’autre, fit Eldi soupirant.

- Non il lévite pour les mettre, dit Morose.
Le vieux serviteur regardait Eldi et le jeune homme surprit un infime sourire sur ses lèvres.

- Plus qu’un étage, annonça le chambellan.
Les dernières marches étaient encore plus étroites et tortueuses et Eldi se dit qu’ils devaient approcher du sommet du plus haut sommet de la tour.
L’escalier donnait sur une petite pièce circulaire entourée par un large parapet. Comme Eldi l’avait deviné, ils se trouvaient bien au sommet de la tour, dans un observatoire. Les murs et les plafonds étaient percés de fenêtres cristallines, parfaitement translucides. Pendant leur ascension, la nuit s’était installée et le ciel était noir, constellé d’étoiles.
L’observatoire lui-même était assez sombre, éclairé par quelques torches diffusant cette étrange lumière froide et immobile. Mais ici, elles étaient voilées afin de mieux pouvoir scruter le ciel.
Plusieurs tables longeaient les parois de l’observatoire, jonchées d’un attirail des plus divers. Une maquette a moitié assemblée (ou en cours de démontage) reproduisant le mouvement des planètes. Une carte du continent, étalée su une cadre, montrait le royaume de Sortoth ainsi que les contrées lointaines des nains e des elfes. De nombreuses épingles étaient fichées dans la carte, dessinant des constellations que seul Ergo pouvait déchiffrer.
Et Ergo était la car, Eldi en était persuadé, il ne pouvait s’agir de nul autre : Un homme d’age mur, aux longs cheveux ramenées en queue de cheval sur son cou. Dans sa jeunesse, ils avaient du être d’un noir profond mais maintenant il grisonnaient comme flirter avec le diable.
Ergo portait une robe simple pour un mage, bien coupée et parfaitement ajustée à sa grande silhouette. Un manteau court, sans la moindre décoration, s’arrêtait a sa taille, sur son pantalon enfoncé dans de grandes bottes. Une lourde cape brune pendait sur ses épaules, la capuche repoussée.
Tandis que les yeux de Eldi s’adaptaient à la pénombre, il se rendit compte qu’il s’était trompé sur les vêtements du sorcier. En fait, la cape était ornée de filigranes d’argent, d’une nature si délicate qu’ils étaient imperceptibles au premier regard. En contemplant son dos, Eldi se rendit compte qu’il voyait le visage stylisé d’un ancien démon légendaire. Il cligna des yeux et le dessin se transforma en dragon gravé sur un ciel nocturne.
Ergo leur tournait le dos, les ignorait. Debout devant l’une des tables, un carnet de note a la main, il semblait perdu dans ses pensées.

Eldi s’éclaircit la gorge et fit un pas en avant mais Morose leva la main. Le jeune homme se figea sur place comme pétrifié par un sortilège.
Le vieux serviteur s’avança silencieusement auprès du mage, attendant que Ergo veuille bien reconnaître sa présence. Une minute passa. Puis une autre. Puis une période qui parut une éternité à Eldi.

Finalement, la silhouette reposa le carnet. Elle referma le livre dans un claquement et se tourna vers le chambellan.
Voyant son visage pour la première fois, Eldi pensa que Ergo devait être bien plus vieux que ses 40 ans. Le visage était profondément ridé. Eldi s’interrogea sur la magie qui laissait des traces aussi profondes sur la chair d’un sorcier.
Morose glissa sa main sous sa livrée pour en sortir la lettre d’introduction de Eldi dont le sceau écarlate luit sous la lueur imperturbables des torches. Ergo se retourna vers le jeune homme.
Les yeux du mage étaient profondément enfoncés sous d’épais sourcils sombres mais Eldi ressentit immédiatement leur pouvoir. Quelque chose dansait et frémissait dans ces yeux d’un vert étonnant, quelque chose de puissant … peut-être incontrôlé. Quelque chose de dangereux. Le maitre-mage lui jeta un coup d’½il et Eldi sentit que le sorcier avait aussitôt saisi la somme de son existence et ne la trouvait pas plus intrigante que celle d’une coccinelle ou d’une mouche.
Ergo le quitta du regard pour contempler la lettre et, aussitôt, Eldi se détendit, comme si un immense prédateur venait l’abandonner à son sort.

Son soulagement ne fut que de courte durée. Ergo n’ouvrit pas la lettre. Au lieu de cela, ses sourcils se froncèrent à peine et le parchemin prit feu. Une flamme bleue se mit à dévorer le bout de papier.
Ergo prit la parole d’une voix à la fois profonde et amusée.

- Ainsi, dit-il, apparemment inconscient que l’avenir de Eldi était en train de se consumer entre ses doigts. Il semble que notre jeune espion soit enfin arrivé.
Clarky a écrit :Pinaise ces anneaux là sont mieux Applause que les anneaux olympiques, surtout en athlé :whistling

Adepte de Tolkien en tout cas, vas-y jeune Bilbo fais en ton hobby(t) Ok

Merci Clarky( ky ky sont les snorkys, nos meilleurs amis) en partie consoler que ca plaise a pas mal de gens ici. Enfin deja deux. Unsure Happy