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Version complète : Femmes...Nous vous aimons
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Spécialement dédié à celles que l’on aurait aimé croiser dans l’ascenseur, ainsi confiné, pour notre plus grand bonheur. Celles pour qui l’on aurait tenu toutes les portes, même celle de l’enfer…ne serait-ce pour se laisser happer par le parfum capiteux de leur être.
Ce sujet est une dédicace…à l’avenir de l’homme.

Allez-y de bon c½ur bien sur…mais aussi avec tout votre c½ur




A grand Monsieur


[Image: GABIN.JPG]



Grande Dame


[Image: dietrich09.jpg]



L' amour avec Gueule d'amour, pendant la guerre, à Hollywood Marlène Dietrich voulut y croire pour deux. La Prussienne parlait l'argot pour lui et préparait des petits plats servis en tablier garni de diamants. La paix revenue, il tenta vainement de lui ménager une carrière française. Trente ans après leur séparation, Dietrich continuait à voir en lui un être surnaturel sorti d'une légende.

Dans la vie de Marlène, les histoires d’amour au masculin comme au féminin se sont succédé ou superposées sans relâche. Si ses amants hollywoodiens, de Gary Cooper à Yul Brunner en passant par James Stewart ou John Wayne, n’ont été que des aventures fugaces, trois hommes ont marqué plus que d’autres la vie tumultueuse de " l’ange bleu " : le metteur en scène juif viennois Josef von Sternberg, l’écrivain pacifiste allemand Erich Maria Remarque et Jean Gabin, le ténébreux militaire français de Gueule d’amour.

Lorsqu’un soir de juillet 1941, Pépé le Moko, alias Jean Gabin, entre au cabaret new-yorkais La Vie parisienne, Marlène Dietrich y est attablée au côté d’Ernest Hemingway. " C’est pas vrai ! Jean ! Comme je suis heureuse de vous revoir ! Venez vous asseoir à mes côtés ", s’exclame la diva en se précipitant sur l’acteur français qui a l’air un peu perdu dans cette terre d’exil.

Quatre ans auparavant, au Lido de Venise, Erich Maria Remarque, l’auteur du best-seller A l’Ouest rien de nouveau, était ainsi entré dans la vie de la star qui y déjeunait avec Josef von Sternberg. Leur liaison passionnée vient de se terminer, lorsque Jean Gabin, le grand dur au cour tendre, entre dans la vie de Marlène en entrant dans La Vie parisienne. La " Prussienne " et le Français ont des choses en commun. Tous deux sont des exilés haïssant la dictature hitlérienne. Marlène, que Goebbels rêvait d’enrôler dans la propagande nazie, se démène pour aider ses compatriotes fuyant l’Europe. Gabin, l’apolitique à la gouaille populaire, a lui aussi refusé de céder aux avances de l’occupant nazi. La carrière des deux stars est à un tournant, ils ne sont plus de jeunes premiers. Elle a quarante ans, lui trois ans de moins. Hollywood ne leur ouvre pas vraiment les portes. Depuis trois ans, les films de Marlène peinent à faire recette. On n’hésite pas à affirmer que pour le box-office, elle est un poison mortel. Alors elle s’est trouvé une autre occupation. L’Allemande antinazie joue le rôle de guide pour les exilés d’Europe. Elle fait engager ses amis allemands à la Fox, et soutient également les acteurs et metteurs en scène français comme Jean-Pierre Aumont, Jean Renoir, René Clair, Julien Duvivier.

Entraînant Jean à sa table, Marlène le présente à son ami Hemingway. Elle lui parle de sa rencontre avec l’auteur de Pour qui sonne le glas, lui confie que leur amour est " pur et platonique ". Elle lui dit aussi qu’elle est la première lectrice de ses manuscrits. Et Hemingway de confirmer : " J’estime plus son opinion que celle des professeurs, car je crois que Marlène en sait davantage sur l’amour que quiconque. " Jean s’étonne de son maniement parfait de la langue de Molière. Marlène lui explique qu’elle avait une gouvernante française et que, plus tard, son institutrice, dont d’ailleurs elle était tombée amoureuse, était également d’origine française. Pour l’apprentissage de l’anglais, elle est passée par la dure école de Josef von Sternberg, le perfectionniste. Aussitôt elle propose à Jean de lui apprendre l’accent américain et de l’initier à la vie hollywoodienne, comme elle l’a fait pour René Clair auparavant. " J’ai besoin de me rendre utile ", lui dit-elle simplement.

C’est ainsi que Jean Gabin entre dans le clan de la Dietrich, toujours entourée de plusieurs hommes ou de femmes. Rudi Sieber, son mari en titre, et Josef von Sternberg, son metteur en scène, en sont les membres les plus fidèles. Erich Maria Remarque vient de céder sa place à la milliardaire américaine Jo Castairs, remplacée à son tour par James Stewart. Mais Jean ne l’entend pas de cette oreille. Il veut un chez-lui ou, mieux, un chez-eux. Et Marlène, amoureuse, leur trouve une maison à Brentwood, à quelques centaines de mètres des studios hollywoodiens de Sunset Boulevard. Mieux encore, l’ancienne propriétaire de cette maison de rêve est son éternelle rivale Greta Garbo. Pour son " homme ", Marlène se met à la cuisine campagnarde, mijotant des pot-au feu et des choux farcis. Elle apprend aussi à imiter les expressions argotiques de Jean, telle que " pose ton popotin là ", qu’elle emploie par exemple en invitant quelqu’un à passer à table.

Dès l’attaque japonaise sur Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, Marlène se met au service de l’armée américaine. Elle se consacrera au divertissement des soldats qui s’entraînent dans les camps avant de partir au combat. Jean, de son côté, ne supporte plus l’idée que ses copains français vont à la riflette, alors que lui " fait le guignol " devant les caméras à Hollywood. Le représentant des Forces françaises libres à New York lui propose alors de tourner dans l’Imposteur, un film de propagande en faveur de la France libre, dont son ami Julien Duvivier a écrit le scénario. Mais il s’impatiente et veut s’engager dans le combat réel contre les nazis. En avril 1943, il reçoit enfin l’ordre de s’embarquer pour Alger. D’abord capitaine d’armes à bord du navire de guerre Elorn, il est ensuite affecté comme instructeur à l’école des fusiliers marins. Marlène, elle, s’est débrouillée pour être également en service à Alger, où à l’Opéra elle chante devant cinq mille GI. Le soir, Jean la voit en cachette. Mais bientôt elle doit repartir pour l’Italie. C’est là que, le 6 juin 1944, elle interrompt son spectacle pour annoncer aux GI le débarquement réussi en Normandie.

En juillet 1945, Jean est démobilisé. Il prend une chambre au Claridge à Paris, où Marlène le rejoindra quelques semaines plus tard. Il rêve de paix, de tranquillité et de mariage. Depuis qu’il a obtenu son divorce en 1943 de Doriane, l’ex-danseuse nue au Casino de Paris, il est libre. Mais certaines rumeurs l’inquiètent. · Hollywood, le couple Dietrich-Gabin avait choqué la puritaine Amérique, à Paris, il soulève l’ironie : " Vous vous rendez compte, notre Gabin national avec cette chleuh ", dit-on dans son dos.

Jean fait en sorte que Marlène soit sa partenaire dans Martin Roumagnac. Mais le film est rejeté autant par les critiques que par le public. Confrontée à des problèmes financiers, Marlène cherche à décrocher un contrat à Hollywood et veut persuader Jean d’en faire autant. Lui, qui déteste l’Amérique, campe sur ses positions : " Ou tu restes avec moi, ou c’est fini entre nous ", lui dit-il. Le couple se fissure. Pendant que Marlène tourne dans Golden Earring à Hollywood, Gabin ronge son frein à Paris. Il ne croit plus que sa " grande " divorcera un jour de Rudi Sieber, épousé en 1923 à Berlin, père de sa fille Maria, et qui par ailleurs mène une vie aussi libre qu’elle. Jean n’ignore rien des extravagances libertines de Marlène à Hollywood. De son côté, il a une aventure avec Martine Carol relatée par la presse à sensation. Lorsque Marlène revient à Paris, Jean multiplie les ruses pour ne pas la rencontrer. C’est l’été 1947. Marlène est toujours amoureuse. Pendant longtemps encore, elle essaiera en vain de voir son amant. Ainsi demande-t-elle à Jean Marais de s’asseoir avec elle à la terrasse d’un café en face de l’immeuble, rue François-Ier, où habite son " Jean ". Elle y reste des heures et des journées entières dans l’espoir de l’apercevoir, même lorsqu’elle apprend qu’il s’est remarié le 28 mars 1949.

Un soir de mai 1949, Marlène se rend à La Vie parisienne, au 12, rue Sainte-Anne, à Paris. Par hasard, Jean Gabin et son épouse s’y trouvent aussi. Jean le bourru n’a ni un regard ni un mot pour sa " Prussienne ". Ulcérée, elle quitte le restaurant en passant derrière la chaise de Jean qui ne bouge pas. C’est la fin de leur histoire d’amour, commencée un soir de juillet 1941 au cabaret de La Vie parisienne à New York. Née dans la guerre, l’union des deux monstres sacrés ne survivra pas à la paix.
Avenir de l'homme, j'en doute, mais au moins présent, rêves, projets, désirs et fantasmes. Qu'est-ce que l'OM quand parfois la douceur d'un regard vous pénètre l'âme et vous retourne l'esprit? Plus rien surement... Et pour certains on pourrait sans mentir crier l'amour du psg et oublier jusqu'à l'existence de cette petite balle ronde qui tourne, tourne, mais ne s'en va jamais nulle part. Sans regrets. Wub

Merci pour cet aperçu de la vie d'un ange, bleu celui-là, mais qu'importe la couleur tant que leurs ailes nous portent jusqu'aux étoiles... Happy
  • 1922 Tragédie de l'amour (Tragödie der Liebe) de Joe May .... Lucy
  • 1922 So sind die Männer - De : Georg Jacoby .... Kathrin
  • 1923 Der Mensch am Wege de Wilhelm Dieterle...la fille de Kramer
  • 1923 Der Sprung ins Leben de Johannes Guter
  • 1925 Manon Lescaut de Arthur Robison .... Micheline
  • 1926 Une moderne Dubarry (Eine Dubarry von heute) de Alexander Korda .... Kokotte
  • 1926 Tête haute, Charly! (Kopf Koch, Charly !) de Willi Wolf .... Edmée Marchand
  • 1926 Madame ne veut pas d'enfant (Madame wünscht keine Kinder) de Alexander Korda ...une danseuse
  • 1926 Le Baron imaginaire (Der Juxbaron) de Willi Wolf .... Sophie, sa fille
  • 1927 Sein grösster Bluff de Harry Piel .... Yvette
  • 1927 Café electric de Gustav Ucicky .... Erni Göttlinger
  • 1928 Prinzessin Olala de Robert Land .... Chichotte de Gastoné
  • 1928 Je baise votre main, madame (Ich küsse ihre Hand, Madame) de Robert Land ....Laurence Gerard
  • 1929 Gefahren der Brautzeit de Fred Sauer ....Evelyne
  • 1929 Le navire des hommes perdus ( Das Schiff der verlorenen Menschen) de Maurice Tourneur.... Ethel Marley
  • 1929 L'énigme / La Femme que l'on desire (Die Frau, nach der Man sich sehnt) de Curtis Bernhardt avec Fritz Kortner .... Stascha
  • 1930 L' Ange bleu (Der Blaue Engel) de Josef von Sternberg avec Emil Jannings .... Lola Lola
  • 1930 Morocco de Josef von Sternberg avec Gary Cooper .... Mademoiselle Amy Jolly
  • 1931 Agent X 27 (Dishonored / X 27) de Josef von Sternberg avec Lew Cody .... Marie Kolverer/X27
  • 1932 La Vénus blonde (Blonde Venus) de Josef von Sternberg avec Herbert Marshall .... Helen Faraday
  • 1932 Shanghai Express de Josef von Sternberg avec Clive Brook .... Shanghai Lily
  • 1934 L'Impératrice rouge (The Scarlet empress) de Josef von Sternberg avec Sam Jaffe .... Princess Sophia Frederica/Catherine II
  • 1935 La Femme et le Pantin (The Devil is a woman) de Josef von Sternberg avec Edward Everett Horton .... Concha Perez
  • 1936 Cantique d'amour (Song of Songs) de Rouben Mamoulian avec Brian Aherne .... Lily Czepanek
  • 1936 Desir (Desire) de Frank Borzage avec Gary Cooper .... Contesse Madeleine de Beaupre
  • 1936 Le Jardin d'Allah de Richard Boleslawski avec John Carradine .... Domini Enfilden
  • 1936 I Loved a Soldier d' Henry Hathaway.... Anna Sedlak (film non sorti)
  • 1937 Ange (Angel) de Ernst Lubitsch avec Melvyn Douglas, Edward Everett Horton ....Maria 'Angel' Barker
  • 1937 Le Chevalier sans armure (Knight Without Armour) de Jacques Feyder avec Robert Donat .... Alexandra
  • 1939 Destry Rides Again de George Marshall avec James Stewart .... Frenchy
  • 1940 La Maison des sept péchés (Seven Sinners) de Tay Garnett avec John Wayne .... Bijou Blanche
  • 1941 L' Entraineuse fatale (Manpower) de Raoul Walsh avec Edward G. Robinson, George Raft .... Fay Duval
  • 1941 La Belle Ensorceleuse (The Flame of New Orleans) de René Clair avec Roland Young .... Contesse Claire Ledoux
  • 1942 The Lady Is Willing de Mitchell Leisen avec Fred MacMurray, Aline MacMahon .... Elizabeth Madden
  • 1942 Pittsburgh de Lewis Seiler avec John Wayne .... Josie 'Hunky' Winters
  • 1942 Les Ecumeurs (The Spoilers) de Ray Enright avec John Wayne .... Cherry Malotte
  • 1944 Kismet de William Dieterle .... Jamilla
  • 1946 Martin Roumagnac de Georges Lacombe avec Jean Gabin .... Blanche Ferrand
  • 1947 Les Anneaux d'or (Golden Earrings) de Mitchell Leisen avec Ray Milland .... Lydia
  • 1948 La Scandaleuse de Berlin (A Foreign Affair) de Billy Wilder avec Jean Arthur .... Erika von Schlütow
  • 1950 Le Grand Alibi (Stage Fright) de Alfred Hitchcock avec Jane Wyman .... Charlotte Inwood
  • 1951 Le Voyage fantastique (No highway in the sky) de Henry Koster avec James Stewart .... Monica Teasdale
  • 1952 L' Ange des maudits (Rancho Notorious) de Fritz Lang avec Arthur Kennedy.... Altar Keane
  • 1956 Montecarlo.... Maria de Crevecoeur
  • 1956 Le Tour du monde en 80 jours (Around the world in eighty days) de Michael Anderson .... Saloon Hostess
  • 1957 Témoin à charge (Witness for the prosecution) de Billy Wilder avec Tyrone Power, .... Christine Helm Vole
  • 1958 La Soif du mal (Touch of Evil) de Orson Welles avec Charlton Heston, Janet Leigh .... Tanya
  • 1961 Jugement à Nuremberg (Judgement at Nuremberg) de Stanley Kramer avec Spencer Tracy .... Madame Bertholt
  • 1979 Just a gigolo (Schöner gigolo, armer gigolo) de David Hemmings avec David Bowie, Sydne Rome .... Baroness von Semering
  • 1983 Marlene ( film biographique ) de Maximilian Schell
Caligula a écrit :Avenir de l'homme, j'en doute, mais au moins présent, rêves, projets, désirs et fantasmes. Qu'est-ce que l'OM quand parfois la douceur d'un regard vous pénètre l'âme et vous retourne l'esprit? Plus rien surement... Et pour certains on pourrait sans mentir crier l'amour du psg et oublier jusqu'à l'existence de cette petite balle ronde qui tourne, tourne, mais ne s'en va jamais nulle part. Sans regrets. Wub

Merci pour cet aperçu de la vie d'un ange, bleu celui-là, mais qu'importe la couleur tant que leurs ailes nous portent jusqu'aux étoiles... Happy

Tout celà est joliment dit...Mon emperator
Rolleyes
[Image: desireeclary1777.jpg]




C’est une belle jeune fille au début de 1794 Désirée Clary. Elle est la fille d'un négociant marseillais, bien tournée et à tel point posée, que personne n’avait remarqué que depuis quelques temps, elle avait une singulière attirance pour son beau-frère, un jeune général à l’uniforme élimé, au teint pâle mais avec un regard tellement intense, qu’elle n’a même pas pensé à offrir la moindre résistance, même de principe, lorsqu’il lui proposa un premier rendez-vous. Napoléon Bonaparte vient d’être promu inspecteur général des côtes après le siège de Toulon. Les deux jeunes gens se fiancent le 21 avril 1795, malgré les réticences de la famille Clary : "J'ai déjà bien assez d'un Bonaparte dans ma famille !" s'exclame la mère de Désirée. En effet, Julie, la s½ur de Désirée, est déjà mariée avec Joseph Bonaparte. Il faut dire que les Bonaparte ne sont pas bien reluisants dans cette période trouble de notre histoire. Napoléon qui visiblement portait en lui tous les espoirs de la famille, vient à peine de sortir d’une pénitence niçoise, qui l’avait plongée aux arrêts. Il aurait placé de l’argent à l’étranger, mais surtout c’est un ami de Robespierre. Cependant comme il a été décidé à Paris de suspendre la terreur, le captif est libéré et on lui rend son commandement… jusqu'à nouvel ordre.
Nos deux tourtereaux roucoulent de promesses en amours infinis...

Dieu que j’aurais aimé être ainsi révolutionnaire
Pour conter ma flamme comme si elle eut été la dernière
Partir alors le c½ur promis à Cupidon…
Au son du canon, au son du canon …hum !

Laissons la plume a ceux qui savent s'en servir, voici d’ailleurs ce qu’écrivait le jeune Napoléon à sa dulcinée:

« La douceur inaltérable qui vous caractérise, l’heureuse franchise qui n’appartient qu’à vous, m’inspirent ; de l’amitié, mais absorbé par les affaires, je ne devais pas penser que ce sentiment devait recevoir dans mon âme une cicatrice plus profonde. Etranger aux passions tendres je ne devais pas me méfier au plaisir de votre société. Le charme de votre personne, de votre caractère, a gagné insensiblement le c½ur de votre amant. Vous avez depuis lu dans mon âme. Je n’ai cessé de t’avoir présente à ma mémoire. Ton portrait est gravé dans mon c½ur. Je n’ai jamais douté de ton amour. A toi pour la vie. »
Et Désirée de lui répondre, presque du tac au tac :
« Chaque instant me perce l’âme. Il m’éloigne du plus chéri des amis. Mais tu es toujours présent à mon c½ur. Mon imagination croit te voir dans tous les chemins ou je passe. Ta pensée me suit partout et me suivra jusqu’au tombeau. Il y a une heure que tu es parti ; elle parait autant de siècles. Recevoir de tes nouvelles et l’assurance que tu m’aimes, voilà ce qui peut me faire supporter une si longue et si pénible absence. »

Le soir même, Bonaparte parti pour Paris, rencontrer Joséphine de Beauharnais.

Mais avec les Bonaparte, tout le monde y trouve son compte…D’autant que les généraux ne font pas défauts. Parmi eux, se trouve Charles Jean-Baptiste Bernadotte, un fils d’avocat au parcours mouvementé comme tous ses pairs. Enrôlé dans l’armée royale en 1780. C’est la Révolution et la guerre avec l’Autriche qui lui permettent de devenir officier. Kléber le nomme général de brigade. En 1797, il quitte l’Armée du Rhin pour apporter son soutien à Bonaparte en Italie. Nous sommes en 1798 Désirée et Charles jean-batiste se rencontrent dans un salon huppé de Marseille, ils se plaisent, s’aiment et s’épousent avec la bénédiction de l’aigle Corse empêtré dans les sables d’Egypte…et en même temps trop, heureux de se dépêtrer d’une femme de c½ur.
En cadeaux de noces Bonaparte lui donne un petit commandement. Puis s’en suit une fulgurante ascension: ambassadeur à Vienne, ministre de la Guerre. Bernadotte réorganise l’armée, il est nommé commandant de l’Armée de l’Ouest, Il devient maréchal en 1804 et prince de Ponte-Corvo deux ans plus tard, bien qu’il reste discret dans les grandes batailles, comme à Austerlitz par exemple.
En revanche, quand il s’agit de poursuivre les restes de l’armée prussienne, il n’hésite pas a parcourir toute la Prusse. Et c’est au cour d’une de ces expéditions qu’il se distingue auprès d’officiers Suédois pour sa courtoisie et son respect a leurs égards…En clair, il ne les a pas exterminé. Ce comportement, exemplaire ainsi que le désir de la Suède de se rapprocher de la France pour contrer la Russie, ont une conséquence inattendue : le 21 août 1810, les Etats généraux d’¼retro choisissent ce maréchal français comme prince héréditaire de Suède..
En février 1818, Bernadotte devient roi de Suède. Désirée ne s'installe définitivement à Stockholm qu'à partir de 1823, lors des fiançailles de son fils unique avec Joséphine de Leuchtenberg, fille d'Eugène de Beauharnais.
Couronnée officiellement en 1829, la nouvelle reine de Suède et de Norvège passe les dernières années de sa vie dans un isolement croissant. Elle perd son époux (1844), puis sa s½ur (1845) et s'éteint en 1860 à l'âge de 83 ans, un an après la mort de son fils. Elle repose dans la principale église luthérienne de Stockholm, aux côtés de son époux.

C’est cette dynastie qui règne encore en Suède. Sacré Magnuson, il aurait été encore plus Marseillais que l’on croit

[Image: 03.jpg]
Ce fameux roi de Suède, Bernadotte, était originaire de Pau. Il a un musée sous le Beth Ceü, la grande caserne de la place Verdun porte son nom...

Comme tout bon Béarnais, je connaissais son parcours, mais pas celui de sa femme. Merci Ok.
A une Passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?


Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
ô toi que j'eusse aimée, à toi qui le savais !

Baudelaire
Les Fleurs du mal, 1857
chauvet a écrit :A une Passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?


Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
ô toi que j'eusse aimée, à toi qui le savais !

Baudelaire
Les Fleurs du mal, 1857

Pour celles qui efleurent le male
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