25-05-2007, 14:55
La pièce était envahie ce soir là d’une assistance inhabituelle, la voix des hommes s’éleva en un chœur solennel pour prononcer des bénédictions de circonstances, et transformer ce modeste séjour en Eglise universelle de l’OM. Cette assemblée à l’humeur et à la structure variable - tantôt inquiète et compacte, tantôt confiante, énergique et bondissante semblable à un ressort – comme peut le faire une poulpe pour s’adapter aux événements de son environnement, au gré des images qui se reflétaient dans leur rétine.
Du haut de ma neuvième année de vie, cette foule avait un effet gargantuesque sur moi, alors puceron fragile. Une coccinelle se débattant au milieu d’un grain. Mon seul espoir pour ne pas être emporté et dispersé au gré des remous, était de rester bien agrippé, fermement, au veston de cet oncle qui sans le savoir procédé à mon initiation.
Ce feu oncle pour qui tout ne fut pas cirrhose dans la vie, avait apporté avec lui des bouteilles contenant l’essence de son ingénieux et archaïque alambic et avait d’entrée de soirée réclamé, à la propriétaire des lieux, qui fit office d’ouvreuse informelle, des ustensiles pour verser son liquide limpide dont le flot et le débit étaient dictés par le feu qui animait JPP ce 10 juin 89, même l’apparition d’une des idoles locales ne lui fit pas changer de cap, c’était l’OM qui aurait droit à son exubérance ce soir et au diable l’enfant de « Mankono » , lui fervent admirateur du « Diamant noir » Youssouf Fofana. La victoire acquise et bien arrosée, nul doute qu’il lui a fallu pour effacer la gueule de bois, le lendemain matin, se servir du fond de bouteille comme d’un phosphate pour rehausser le parfum du moka matinal.
Du haut de ma neuvième année de vie, cette foule avait un effet gargantuesque sur moi, alors puceron fragile. Une coccinelle se débattant au milieu d’un grain. Mon seul espoir pour ne pas être emporté et dispersé au gré des remous, était de rester bien agrippé, fermement, au veston de cet oncle qui sans le savoir procédé à mon initiation.
Ce feu oncle pour qui tout ne fut pas cirrhose dans la vie, avait apporté avec lui des bouteilles contenant l’essence de son ingénieux et archaïque alambic et avait d’entrée de soirée réclamé, à la propriétaire des lieux, qui fit office d’ouvreuse informelle, des ustensiles pour verser son liquide limpide dont le flot et le débit étaient dictés par le feu qui animait JPP ce 10 juin 89, même l’apparition d’une des idoles locales ne lui fit pas changer de cap, c’était l’OM qui aurait droit à son exubérance ce soir et au diable l’enfant de « Mankono » , lui fervent admirateur du « Diamant noir » Youssouf Fofana. La victoire acquise et bien arrosée, nul doute qu’il lui a fallu pour effacer la gueule de bois, le lendemain matin, se servir du fond de bouteille comme d’un phosphate pour rehausser le parfum du moka matinal.