19-08-2004, 01:30
Pour rebondir indirectement sur la pertinente réflexion de Zakk sur le cinéma santinien, je voudrais juste savoir si certains ici ont vu (et aimé ou detesté) des films comme Sicilia ou Ouvriers, Paysans de Jean-Marie Straub et Daniele Huillet. C'est à dire qu'on se place plutôt dans un cinéma à la Rivette ou à la Godart (dans l'idée), le genre de films volontiers qualifiés de merdes infames par les gens (90%) qui quittent la salle au milieu de la séance, et de chef-d'oeuvre poétique par les critiques parisiens des magazines intello et branchés sachant eux ce que c'est que le vrai cinéma.
Par exemple Sicilia, il y a trois ou quatre plans fixes en noir et blanc sans aucune variation pendant les 1h15 du film. Un train, une table et un aiguiseur de couteaux. Simplement quelques personnes souvent sans visages, des mouvements simples et mécaniques. C'est d'une cruelle simplicité, d'un mortel ennui et d'une sublime beauté. Car par-dessus il y a un texte. Pas des dialogues ou des répliques... mais un texte. C'est une adaptation d'Elio Vittorini. Le parcours d'un homme qui revient vers son enfance à la recherche de ce qu'il y a laissé, des choses de rien en fait. Mais il y a tellement derriere chaque tableau, chaque expression. Simplement contemplatif mais peut-etre pas aisemment regardable. Alors mirages ou révélations? Pierre qui roule ou Pierre qui mousse? La limite est si vite franchie entre le néant créatif et le minimalisme inspiré...
Par exemple Sicilia, il y a trois ou quatre plans fixes en noir et blanc sans aucune variation pendant les 1h15 du film. Un train, une table et un aiguiseur de couteaux. Simplement quelques personnes souvent sans visages, des mouvements simples et mécaniques. C'est d'une cruelle simplicité, d'un mortel ennui et d'une sublime beauté. Car par-dessus il y a un texte. Pas des dialogues ou des répliques... mais un texte. C'est une adaptation d'Elio Vittorini. Le parcours d'un homme qui revient vers son enfance à la recherche de ce qu'il y a laissé, des choses de rien en fait. Mais il y a tellement derriere chaque tableau, chaque expression. Simplement contemplatif mais peut-etre pas aisemment regardable. Alors mirages ou révélations? Pierre qui roule ou Pierre qui mousse? La limite est si vite franchie entre le néant créatif et le minimalisme inspiré...
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