08-11-2005, 22:29
Dav_ a écrit :Enorme en effet, la scène finale m?a particulièrement marquée, l'ellipse de clôture, le regard de Viggo sombre puis qui revient peu à peu à la lumière, toute la symbolique de la scène du repas. Humm un véritable petit bijou de film noirAlors Dav, je vois que tu as vite rattrapé ton retard. Bon boulot. Et puis on y a vu les mêmes choses dans l'ensemble. :happy2:
J'ai beaucoup aimé "Match Point" aussi, scénario tragique, un ballet à 3 sur les sentiments humains, le poids de la culpabilité, un film mâtiné de Dostoïevski et d'opéras tragique, un tres bon Woody Allen.
Dans un autre registre, "Don't come Knocking" de Wim Wenders. Bande son magnifique, photographie sublime, très bon casting surtout Sam Shepard en acteur de western sur le déclin. Un voyage à travers son passé et ses erreurs pour au final se découvrir soi même. J'ai passé un très bon moment là aussi.
Je garde le moins bon pour la fin, la dernière palme d'or cannoise, "L'Enfant". L'ephanto avait pas trop dans son analyse, c'est loin d'être un grand film, scénario poussif, l'histoire de deux adultes enfants qui se retrouve confronté a la naissance de leur bébé, un film plein de mièvrerie, de jeux puérils, pour au final pas grand chose, tant le personnage principal est grotesque.
Sinon j'ai été voir Les amants réguliers... Un drôle de film là aussi, du Garrel quoi. Pas conseillé à tous les publics, les 3h font la part belle aux plans fixes et la mise en scéne est plutôt minimaliste. Mais les images en noir et blanc sont caremment sublimes et l'ensemble se décline comme un poême... Voilà d'ailleurs quelques commentaires de la presse glanés sur Allociné.
"Un anachronisme sublime et sans espoir, d'une noirceur à crever : Les Amants réguliers avance, la tristesse chevillée au corps, avec la conscience ténébreuse que la révolution en marche court vers l'échec (...) Garrel montre la brutalité d'une époque (...) avec une extrême douceur."
"Garrel (...) capte l'épuisement dans une attitude, la tristesse dans un regard et la vie qui circule au-delà des mots. Ses images, inconsolables, poursuivent longtemps..."
"A la sombre intensité de Louis Garrel, Clotilde Hesme oppose une sérénité lumineuse. (...) Malgré sa lucidité, malgré les blessures du temps qui passe, les trois heures que l'on passe à voir Les Amants réguliers sont un pur éclat d'inamertume."
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