21-01-2022, 18:23
Après, quand je vois le début sur les questions (orientées) sur la banque centrale européenne, pourquoi les poser à Chouard? Pour rappel, c'est un professeur en BTS. Je ne dis pas qu'il n'a pas de connaissances, qu'il n'est pas franc, ou qu'il dit des conneries.
Je dis juste que là, c'est presque comme demander à ton boucher ce qu'il pense de la physique quantique. Ton boucher peut s'être renseigné sur la physique quantique et en comprendre le fonctionnement global (ou même détaillé). Mais si on a des questions sur la physique quantique, naturellement, vous allez vous tourner vers un physicien qui a 15 ans d'expérience dans le domaine ou Robert le boucher, qui, certes, semble moins corrompu ou plus objectif, mais en fait, est-ce qu'il s'y connait vraiment?
Quand Chouard dit vers la 11e minute (10:30 exactement) que pendant les 30 glorieuses, période de forte inflation, les salaires étaient indexés sur les prix, eh bien j'ai comme un petit doute, car outre que le calcul de l'inflation est complexe et peut largement être contesté, si c'était vraiment le cas, pourquoi on a dû faire en mai 68 les accords de Grenelles augmentant de 35% le salaire minimum? D'ailleurs, durant l'après-guerre (45-48) l'inflation est supérieure à la hausse des salaires (on parle d'une perte de pouvoir d'achat de quasi un tiers quand même, c'est stratosphérique). Il faut attendre 1949 pour que la première fois ce rapport change en faveur des salariés.
D'une manière générale, et je ne juge que le début de l'entrevue (pas vu la suite), on sent à la fois une idéalisation des 30 glorieuses et un prisme politique très (trop) fort de la part de Chouard sur l'après 30 Glorieuses, qu'il n'analyse que par le politique sans prendre en compte une tonne de facteurs comme les crises pétrolières, les dévaluations, les variations de productivités, les plans de constructions massifs des années 50 (mais qui ne pouvaient perdurer, reconstruire le pays c'est bien mais ça a une limite), la décolonisation etc. Je trouve ça assez fou de balayer tout ça d'un revers de main et dire "non mais c'est juste une question de volonté politique". Ça semble être une vision simpliste qui envoie des signaux d'alertes forts sur le fait que Chouard pense avoir trouvé LA raison (alors que les raisons sont souvent multifactorielles) à UN problème (idem). Il dit d'ailleurs vers la 12e minute "c'est pas compliqué". Ben si c'est compliqué et quand on simplifie trop, on sait bien que ça mène à des raccourcis dangereux.
Je dis juste que là, c'est presque comme demander à ton boucher ce qu'il pense de la physique quantique. Ton boucher peut s'être renseigné sur la physique quantique et en comprendre le fonctionnement global (ou même détaillé). Mais si on a des questions sur la physique quantique, naturellement, vous allez vous tourner vers un physicien qui a 15 ans d'expérience dans le domaine ou Robert le boucher, qui, certes, semble moins corrompu ou plus objectif, mais en fait, est-ce qu'il s'y connait vraiment?
Quand Chouard dit vers la 11e minute (10:30 exactement) que pendant les 30 glorieuses, période de forte inflation, les salaires étaient indexés sur les prix, eh bien j'ai comme un petit doute, car outre que le calcul de l'inflation est complexe et peut largement être contesté, si c'était vraiment le cas, pourquoi on a dû faire en mai 68 les accords de Grenelles augmentant de 35% le salaire minimum? D'ailleurs, durant l'après-guerre (45-48) l'inflation est supérieure à la hausse des salaires (on parle d'une perte de pouvoir d'achat de quasi un tiers quand même, c'est stratosphérique). Il faut attendre 1949 pour que la première fois ce rapport change en faveur des salariés.
D'une manière générale, et je ne juge que le début de l'entrevue (pas vu la suite), on sent à la fois une idéalisation des 30 glorieuses et un prisme politique très (trop) fort de la part de Chouard sur l'après 30 Glorieuses, qu'il n'analyse que par le politique sans prendre en compte une tonne de facteurs comme les crises pétrolières, les dévaluations, les variations de productivités, les plans de constructions massifs des années 50 (mais qui ne pouvaient perdurer, reconstruire le pays c'est bien mais ça a une limite), la décolonisation etc. Je trouve ça assez fou de balayer tout ça d'un revers de main et dire "non mais c'est juste une question de volonté politique". Ça semble être une vision simpliste qui envoie des signaux d'alertes forts sur le fait que Chouard pense avoir trouvé LA raison (alors que les raisons sont souvent multifactorielles) à UN problème (idem). Il dit d'ailleurs vers la 12e minute "c'est pas compliqué". Ben si c'est compliqué et quand on simplifie trop, on sait bien que ça mène à des raccourcis dangereux.