30-04-2021, 03:44
Je voulais parler un peu de Barnsley, même si tout le monde (ou presque) s'en cogne complètement, équipe qui sera en Play-offs de Championship et aura donc une chance de monter en Premier League la saison prochaine. Barnsley est un peu une ville de bouse assez typique du nord-est de l'Angleterre, non loin de Leeds et Sheffiled, qui comme ses voisines ne s'est toujours pas vraiment remise de la fin de l'ère industrielle, et notamment de la mort de l'industrie du charbon (The Full Monty est censé se passer à Sheffiled, je crois, mais ça pourrait tout aussi bien être Barnsley, même si c'est une bien plus petite ville). Il faut savoir qu'ils ont échappé de très peu à une relégation en League One (troisième division anglaise) à la fin de la saison dernière, après avoir passé le gros de la saison dans la charrette, et se sont sauvés in extremis lors des deux dernières journées. Ils avaient le plus jeune effectif de Championship et étaient leaders dans diverses stats, notamment les tacles et interceptions par match.
Octobre 2020, leur entraîneur Gerhard Struber, un produit de l'écurie Red Bull qui a fait ses débuts sur le banc avec les U19 de Salzburg, est engagé par les... New York Red Bulls. Du coup, Barnsley décide de faire venir un autre entraîneur d'école similaire (notamment sur l'idée de pressing intense), Valérien Ismaël. Après des expériences de banc diverses et variées, mais principalement centrées en Allemagne, ce dernier avait pris en charge en 2019 le LASK Linz et les a menés aux premières qualifs de LDC de leur histoire, où ils battent le FC Bâle, mais perdent aux barrages contre le FC Bruges. Reversés en Europa League (là aussi, une première dans l'histoire du club), ils terminent premiers d'un groupe avec le Sporting Lisbonne, le PSV et Rosenborg, performance sidérante. Ils battent ensuite Alkmaar en 16e et perdent contre Manchester United (excusez du peu) en 8e. Vient ensuite la pause due à la pandémie et là ça se gâte. Le LASK est accusé d'avoir repris l'entraînement plus tôt qu'ils n'en avaient le droit, ils sont punis d'un retrait de points et le club termine 4e du championnat à cause de cette pénalité. Ismaël est viré en juillet 2020.
Quand Ismaël arrive à Barnsley, ils sont assez mal en point ; trois défaites et un match nul, un point sur douze en Championship. S'ensuivent trois matchs nuls après l'arrivée d'Ismaël, puis enfin deux victoires. La suite est un peu en dents de scie, mais ce ne sont quasiment que des victoires ou des défaites et les défaites ont tendance à être contre des gros (Swansea, Bournemouth, Norwich, etc.). Barnsley grimpe petit à petit au classement, même s'ils ne sont pas encore considérés comme de vrais candidats aux Play-offs à la mi-saison. Entre la 29e et la 41e journée, c'est 11 victoires, 1 nul et 1 défaite, avec une série de 8 victoires consécutives qui les propulse dans la course aux Play-offs.
Je ne vais pas mentir ; je n'ai pas vu le moindre match de Barnsley et je me contente de répéter ce que j'ai entendu dans des blogs ou lu dans des articles. Ils ne pratiquent pas le jogo bonito ; c'est assez (même franchement) direct et tout repose sur l'intensité. Une sorte de croisement entre le Leeds de Bielsa et le Burnley de Sean Dyche (ce qui doit être assez effrayant pour certains adversaires). N'empêche que c'est efficace et souvent spectaculaire et qu'on fait confiance à de jeunes joueurs pour être capables de faire le boulot qui leur est demandé, et ça paye.
Après, il reste peu probable que Barnsley fasse l'exploit de remporter les Play-offs (car Brentford, Bournemouth et Swansea sont des clients), mais ça montre que le club fait de l'excellent travail avec un budget très inférieur à la plupart des équipes dans cette division, et il ne serait pas étonnant de les voir enclencher une sorte de cercle vertueux à la Brentford (même si la pandémie a évidemment enrayé le processus de manière conséquente). En tout cas, c'est sans aucun doute LA belle histoire du Championship de cette saison.
Octobre 2020, leur entraîneur Gerhard Struber, un produit de l'écurie Red Bull qui a fait ses débuts sur le banc avec les U19 de Salzburg, est engagé par les... New York Red Bulls. Du coup, Barnsley décide de faire venir un autre entraîneur d'école similaire (notamment sur l'idée de pressing intense), Valérien Ismaël. Après des expériences de banc diverses et variées, mais principalement centrées en Allemagne, ce dernier avait pris en charge en 2019 le LASK Linz et les a menés aux premières qualifs de LDC de leur histoire, où ils battent le FC Bâle, mais perdent aux barrages contre le FC Bruges. Reversés en Europa League (là aussi, une première dans l'histoire du club), ils terminent premiers d'un groupe avec le Sporting Lisbonne, le PSV et Rosenborg, performance sidérante. Ils battent ensuite Alkmaar en 16e et perdent contre Manchester United (excusez du peu) en 8e. Vient ensuite la pause due à la pandémie et là ça se gâte. Le LASK est accusé d'avoir repris l'entraînement plus tôt qu'ils n'en avaient le droit, ils sont punis d'un retrait de points et le club termine 4e du championnat à cause de cette pénalité. Ismaël est viré en juillet 2020.
Quand Ismaël arrive à Barnsley, ils sont assez mal en point ; trois défaites et un match nul, un point sur douze en Championship. S'ensuivent trois matchs nuls après l'arrivée d'Ismaël, puis enfin deux victoires. La suite est un peu en dents de scie, mais ce ne sont quasiment que des victoires ou des défaites et les défaites ont tendance à être contre des gros (Swansea, Bournemouth, Norwich, etc.). Barnsley grimpe petit à petit au classement, même s'ils ne sont pas encore considérés comme de vrais candidats aux Play-offs à la mi-saison. Entre la 29e et la 41e journée, c'est 11 victoires, 1 nul et 1 défaite, avec une série de 8 victoires consécutives qui les propulse dans la course aux Play-offs.
Je ne vais pas mentir ; je n'ai pas vu le moindre match de Barnsley et je me contente de répéter ce que j'ai entendu dans des blogs ou lu dans des articles. Ils ne pratiquent pas le jogo bonito ; c'est assez (même franchement) direct et tout repose sur l'intensité. Une sorte de croisement entre le Leeds de Bielsa et le Burnley de Sean Dyche (ce qui doit être assez effrayant pour certains adversaires). N'empêche que c'est efficace et souvent spectaculaire et qu'on fait confiance à de jeunes joueurs pour être capables de faire le boulot qui leur est demandé, et ça paye.
Après, il reste peu probable que Barnsley fasse l'exploit de remporter les Play-offs (car Brentford, Bournemouth et Swansea sont des clients), mais ça montre que le club fait de l'excellent travail avec un budget très inférieur à la plupart des équipes dans cette division, et il ne serait pas étonnant de les voir enclencher une sorte de cercle vertueux à la Brentford (même si la pandémie a évidemment enrayé le processus de manière conséquente). En tout cas, c'est sans aucun doute LA belle histoire du Championship de cette saison.